Creully (Creully sur Seulles) - 1929 - Fête d'Accordailles.
Creully sur Seulles - Sur les traces d'un missionnaire né à Saint Gabriel : Pierre Bansard
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Pierre Bansard serait à droite sur cette photo. |
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Son acte de naissance à Saint Gabriel. |
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Une partie du carré des missionnaires dans le cimetière de Tranquebar. |
Creully ( Creully sur Seulles ) - Les vitraux du chevet de l'église.
La fenêtre ogivale du chevet de l'église avait été murée afin de permettre la construction d'un immense autel en bois avec un rétable garni de modillons et surmonté d'une gloire dorée.
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Louis Victor Gesta |
Saint Martin (Sanctus Martinus), seul Saint de l'église avant la révolution.
Sainte Marguerite ( Sancta Margarita); la chapelle du château de Creullet était sous l'invocation de cette Sainte.
et Saint Clair (Sanctus Clarus) Saint patron de la localité qui était fêté en juillet.

Dès l'âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans les armées romaines, et alla servir dans les Gaules, pays prédestiné qu'il devait évangéliser un jour. Que deviendra cet enfant dans la licence des camps? Sa foi n'y va-t-elle pas sombrer? Non, car Dieu veille sur ce vase d'élection.
Le fait le plus célèbre de cette époque de sa vie, c'est la rencontre d'un pauvre grelottant de froid, presque nu, par un hiver rigoureux. Martin n'a pas une obole; mais il se rappelle la parole de l'Évangile: J'étais nu, et vous M'avez couvert. "Mon ami, dit-il, je n'ai que mes armes et mes vêtements." Et en même temps, taillant avec son épée son manteau en deux parts, il en donna une au mendiant. La nuit suivante il vit en songe Jésus-Christ vêtu de cette moitié de manteau et disant à Ses Anges: "C'est Martin, encore simple catéchumène, qui M'a ainsi couvert." Peu de temps après il recevait le Baptême. Charité, désintéressement, pureté, bravoure, telle fut, en peu de mots, la vie de Martin sous les drapeaux. Il obtint son congé à l'âge d'environ vingt ans.
La Providence le conduisit bientôt près de saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après avoir converti sa mère et donné des preuves éclatantes de son attachement à la foi de Nicée, il fonda près de Poitiers, le célèbre monastère de Ligugé, le premier des Gaules. L'éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance. Sa vie ne fut plus qu'une suite de prodiges et de travaux apostoliques.
Sa puissance sur les démons était extraordinaire. Il porta à l'idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas. Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l'homme de Dieu se sentit pressé d'étendre au dehors ses courses et ses travaux. Vêtu d'une pauvre tunique et d'un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes. Il parcourt presque toutes les provinces gauloises: ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d'aucune sorte ne l'arrêtent; partout sa marche est victorieuse, et il mérite par excellence le nom de Lumière et d'Apôtre des Gaules.

Sa vie a été placée la scène sous le règne de Dioclétien (284-305), dit que Marine ou Marguerite, fille d’Aedésius, prêtre païen d’Antioche, se convertit au christianisme. Chassée par son père, elle retourne chez sa nourrice où elle garde les troupeaux.
Elle a quinze ans quand elle est remarquée par le préfet Olybrius qui lui propose de l’épouser, ce qu’elle refuse en se proclamant chrétienne. Le préfet la fait emprisonner et la convoque deux jours plus tard devant son tribunal. Après de longues discussions, Olybrius ordonne qu’on la fouette et qu’on lui déchire les flancs avec des ongles de fer, puis la fait reconduire en prison. Le diable lui apparaît alors sous la forme d’un dragon qu’elle le chasse par un signe de croix. Satan revient sous l’aspect d’un homme tout velu, mais n’a pas plus de succès. Dans une lumière divine, lui apparaît alors une croix sur laquelle une colombe vient se poser ; cette vision lui donne la force de soutenir de nouveaux combats. Le lendemain, après une série de discours, on lui applique des torches ardentes qui ne lui font aucun mal, puis on la jette dans une chaudière d’huile bouillante d’où elle sort indemne. Par une exhortation, elle convertit une multitude d’assistants qui sont aussitôt décapités. La décapitation met fin aux longs supplices de Marguerite.
Saint Clair: Prêtre bénédictin et martyr né en 845 à Olchestria (Angleterre) qui deviendra ROCHESTER (Kent), Guillaume (William) dont le père Edouard (Edward) tenait à la cour le second rang après le roi d'Angleterre et la mère (dont on ignore le nom) lui inculqua une éducation religieuse qui fut à la base de se consacrer à Dieu, fit d'excellentes études où il connu comme compagnon Alford (Saint Cyrin).Fils unique, jeune, beau et riche, il devint rapidement un excellent parti pour les seigneurs anglais, qui le désiraient comme gendre. Une jeune fille noble et très vertueuse fut promise à Guillaume sans que celui ci ne le sache. Edouard organisa donc des fiançailles sans en parler à son fils ( La "fiancée" de Guillaume continuera

Une célèbre actrice de la Comédie Française, Rachel Boyer, achète le château de Brécy (Creully sur Seulles)
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L'Intransigeant du 28 janvier 1913 |
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Le porche du château vers 1913 |
Projet de chemin de fer entre Caen et Sommervieu ou Ryes en passant par Creully.
Au mois de juillet 1910, on parlait d’établir un
tramway à vapeur devant relier Caen à Sommervieu en passant par Cairon, le
Fresne-Camilly, Creully, Villiers le Sec, le Manoir, Vienne, Esquay sur Seulles et
rejoindre à Sommervieu la ligne allant à Baveux. Les plans étaient prêts, le
devis fait, les communes avaient voté des subventions, il ne restait plus qu'à
trouver un concessionnaire qui veuille bien se charger de l’entreprise.
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Si le train était passé à Creully dans la rue de Caen... |
Le journal « Le Petit Bayeusain » précisait :
En effet, l'établissement d'une ligne de tramway à vapeur nécessite des trois considérables : d'abord un remblai, des traverses, un nivellement de certaines côtes, la rectification de la route là où elle présente des tournants trop accentués. De plus les machines à vapeur coûtent un prix élevé et la dépense de charbon est grande. On comprend que dans ces conditions un industriel hésite à se charger de l'entreprise, vu qu'il n'est pas sûr de couvrir ses frais étant donné le peu de densité de la population du territoire desservi. En fait, personne ne s'est proposé. »
Ce projet semblait ne pas devoir être mis à
exécution, lorsque M. Heuzey, conseiller général du canton de Ryes, convaincu
de l'utilité de la ligne en question, a étudié l'affaire sur une tout autre
base.
M. Heuzey est arrivé à cette conclusion que là
où un tramway à vapeur n'est pas pratique, vu le coût élevé de son installation
et de son entretien, un tramway électrique peut fonctionner dans des
conditions suffisamment rémunératrices pour faire vivre l'entreprise.
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La gare de Sommervieu, comme celle de Ryes existe toujours. |
L'installation d'un tramway électrique, tel que ceux qui relient déjà certaines villes à leurs faubourgs, est en effet relativement peu coûteuse. D'abord, les rails sont posés sur la route même, par conséquent on économise la construction d’un remblai et la pose des traverses. Le tramway électrique peut gravir toutes les côtes, évoluer dans les tournants sans qu'il soit besoin de les modifier comme cela est nécessaire pour le tramway à vapeur. De plus pas besoin de machines coûteuses, chaque voiture étant actionnée directement par l'électricité amenée par le trolley ou fournie par les accumulateurs. Actuellement la production de l'énergie électrique nécessaire à un tramway de ce genre est beaucoup moins onéreuse que le charbon indispensable au tramway à vapeur.
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La chute du moulin de Creully. |
Peut-être même pourrait-on utiliser, pour produire cette énergie électrique, la force fournie par la chute de la Seulles, à Creully. En outre, avec un tramway électrique composé d'une seule voilure suivie d'un fourgon pour les colis, la compagnie concessionnaire peut proportionner le nombre des départs à celui des voyageurs et ne pas faire circuler ses voitures à vide.
Dans ces conditions, M. Heuzey comptait
soumettre à l'approbation du Conseil général un projet parfaitement étudié établissant une
ligne de tramway électrique allant de Caen à Sommervieu.
Il précisait :
« Arrivé à Creully, ce tramway passerait
par le lieudit « La Tourelle » où il prendrait les voyageurs de Crépon, de là
il vient à Villiers, au Manoir, à Vienne, à Esquay, en suivant la route qui va
de Villiers à Baveux et correspondrait à Sommervieu avec le tramway à vapeur
qui se rend à Baveux. Les habitants de Bazenville pourraient s'en servir en
montant à Villiers.
N'oublions pas qu'un tramway électrique peut s'arrêter à n'importe quel point de sa route pour prendre des voyageurs, ce que ne peut pas faire un tramway à vapeur dont les arrêts n'ont lieu qu'à certains endroits déterminés. Nous n'insisterons pas sur futilité d'une telle ligne, tout le monde étant d'accord pour reconnaître les avantages qu'en retireraient les communes situées à sa proximité ».
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En 1904, un projet avait été étudié. |
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La gare St martin de Caen |
M. Heuzey, en se faisant le promoteur de ce
nouveau projet, en lui apportant l'appui de ses relations dans le monde
industriel, en s'offrant de le faire accepter par le Conseil général du
Calvados, aurait, par sa proposition, bien mérité du canton de Ryes qui lui
devra une prospérité qui lui fait malheureusement défaut en 1910 comme il le
soulignait.
Creully sur Seulles - 1859 - Elle fit don d'un bâtiment pour créer une école de filles.
Elle appréciait notre localité et ses habitants. En mai 1859, elle décida de faire donation d’une maison et ses jardins pour en faire école de filles.
Extrait de la délibération du conseil municipal de Creully :
Mademoiselle Marie Alix Adam De Lapommeraye propriétaire à Creully, demeurant
à Caen, rue des Carmes. Laquelle a par ces présentes déclaré faire donation
entre vils et révocable, à la commune de Creully, arrondissement de Bayeux,d'une maison située à Creully rue de Lantheuil édifiée d'un étage avec mansarde
au-dessus ;
2ème de deux jardins
attenants à ladite maison et situés l’un au nord, l’autre au midi.
Le tout formant un seul entretenant de
treize ares, quarante-trois centiares, désignée au cadastre sous les numéros
185, 186 bis et 187, section D.
Dont les abornements sont :
-
d’un
côté la rue de Lantheuil, l’autre côté un petit clos réservé par mademoiselle
de Lapommeraye.
-
d’un
bout la sente dite sous la ville, d’un bout madame Vallée.
La commune
de Creully aura la propriété des immeubles donnés à compter de ce jour.
Elle aura la jouissance de la maison
du jour de l’acceptation régulière de la présente donation et des jardins à
compter du premier mai 1859.
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La maison concernée sur le cadastre de 1811 |
Cette donation est faite aux conditions ci-après :
Article 1er – Les
immeubles donnés seront affectés d’une ou plusieurs écoles de filles, telles
qu’école primaire, asile et ouvroir.
Ils ne pourront recevoir d’autre
destination ; toutefois si la donatrice ou ses héritiers, les réclament et
tant qu’ils le voudront, il sera laissé dans la maison un logement à la
disposition d’une religieuse chargée de visiter et d’assister les pauvres de la
commune. Ce logement se composera d’une chambre à feu, d’un cabinet et d’un
grenier à linges, d’un hangar ou d’une cave fermant à clef.
Article 2ème – les écoles
ne pourront être desservies que par des religieuses relevant de communautés
approuvées par l’autorité ecclésiastique Son traitement sera à la charge de la
donatrice ou de ses héritiers.
Article 3ème – La commune
de Creully demeure chargée de faire à ses frais les provisions nécessaires
à ces diverses installations.
Les travaux devront être terminés
pour le 15 août 1859 au plus tard.
Article 4ème – Il est déclaré pour la perception
des droits d’enregistrement que le revenu des biens donnés est de :
- les
frais de la donation et son acceptation seront supportés par la donatrice et
les frais d’appropriation seront supportés par la commune de Creully.
OUVROIR - Lieu où l'on se rassemble, dans une communauté de femmes ou dans un couvent, notamment pour effectuer des travaux d'aiguille.
Creully sur Seulles - Les peintures disparues du prieuré de Saint Gabriel
Dans son ouvrage « Statistique Monumentale du Calvados » M. De Caumont écrivait en 1846 : « On a démoli depuis quelques mois une partie des bâtiments qui formaient l’angle N.-E. des maisons du prieuré ; elles devaient être aussi du XIVe. Siècle.Cette démolition, en mettant à nu un mur de gable, a dégagé une décoration peinte à fresque à laquelle on avait fait auparavant peu d’attention. Elle consiste, comme le montre le croquis du mur, tel qu’il existe encore en ce moment, dans des cintres entrelacés, peints en vert et en brun sur fond blanchâtre. Au-dessus de cette galerie des compartiments d’appareil sont peints en rouge ; on y distingue aussi des feuillages et des rinceaux qui complétaient la décoration de l’appartement avant qu’il eût été divisé par des planchers.

J'ai fait une recherche pour découvrir éventuellement une représentation en couleur des peintures décrites par M. De Caumont. C'est aux Archives Nationales, à Paris, que je découvris l'ouvrage " revue générale de l'architecture et des travaux publics" datant de 1851. Une planche représentait "quelques détails du prieuré de Saint-Gabriel, près de Caen, monument du XIIIe siècle, aujourd'hui presque entièrement détruit. L'arcature, peinte dans une salle au premier étage du prieuré, est un exemple assez intéressant d’une décoration architecturale, composée pour être peinte. On voit que l'artiste ne s'est nullement préoccupé de l'exactitude de limitation."
Le mystère du tableau du château de Creully est résolu. C'est Antoine III de Sillans.
Il succéda à son père en 1578 et mourut à Creully, âgé de 63 ans, en 1641.
Ses armes sont : d'argent au sautoir de gueules, bretessé, contre-bretessé et chargé de cinq besans d'or en sautoir. C'est lui qui fit bâtir entr'autre, les écuries et les halles du bourg.
Sa femme, qu'il avait épousé par contrat consenti au château de Beaumont, diocèse de Saînt-Malo, le 28 août 1602, fut Silvie de Rohan, veuve de François d'Elspinay, chevalier de l'ordre du Roi, baron de Broon, Beaumont et du Molley.
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Armoiries se trouvant en haut à gauche du tableau |
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Armoiries redessinées par moi-même que nous pouvons lire ainsi: de gueule à 3 lionceaux d'or passants à la fasce d'argent chargée de 3 fleurs de lys d'azur |
Nous remarquons que les armoiries ne sont pas celles des Sillans. Le peintre a réuni les armes des barons de Creully à celles du château de Beaumont où il se maria.
Les trois lionceaux du blason de la famille de Creully sont rampants et le peintre les a représenté passants.
"æstatis" est du latin: Campagne militaire de l'été.
1641: année de la mort d'Antoine III de Sillans.