Un film sur la libération de Creully en juin 1944.
Creully ( Creully sur Seulles ) - Les vitraux du chevet de l'église.
La fenêtre ogivale du chevet de l'église avait été murée afin de permettre la construction d'un immense autel en bois avec un rétable garni de modillons et surmonté d'une gloire dorée.
Louis Victor Gesta |
Saint Martin (Sanctus Martinus), seul Saint de l'église avant la révolution.
Sainte Marguerite ( Sancta Margarita); la chapelle du château de Creullet était sous l'invocation de cette Sainte.
et Saint Clair (Sanctus Clarus) Saint patron de la localité qui était fêté en juillet.
Dès l'âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans les armées romaines, et alla servir dans les Gaules, pays prédestiné qu'il devait évangéliser un jour. Que deviendra cet enfant dans la licence des camps? Sa foi n'y va-t-elle pas sombrer? Non, car Dieu veille sur ce vase d'élection.
Le fait le plus célèbre de cette époque de sa vie, c'est la rencontre d'un pauvre grelottant de froid, presque nu, par un hiver rigoureux. Martin n'a pas une obole; mais il se rappelle la parole de l'Évangile: J'étais nu, et vous M'avez couvert. "Mon ami, dit-il, je n'ai que mes armes et mes vêtements." Et en même temps, taillant avec son épée son manteau en deux parts, il en donna une au mendiant. La nuit suivante il vit en songe Jésus-Christ vêtu de cette moitié de manteau et disant à Ses Anges: "C'est Martin, encore simple catéchumène, qui M'a ainsi couvert." Peu de temps après il recevait le Baptême. Charité, désintéressement, pureté, bravoure, telle fut, en peu de mots, la vie de Martin sous les drapeaux. Il obtint son congé à l'âge d'environ vingt ans.
La Providence le conduisit bientôt près de saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après avoir converti sa mère et donné des preuves éclatantes de son attachement à la foi de Nicée, il fonda près de Poitiers, le célèbre monastère de Ligugé, le premier des Gaules. L'éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance. Sa vie ne fut plus qu'une suite de prodiges et de travaux apostoliques.
Sa puissance sur les démons était extraordinaire. Il porta à l'idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas. Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l'homme de Dieu se sentit pressé d'étendre au dehors ses courses et ses travaux. Vêtu d'une pauvre tunique et d'un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes. Il parcourt presque toutes les provinces gauloises: ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d'aucune sorte ne l'arrêtent; partout sa marche est victorieuse, et il mérite par excellence le nom de Lumière et d'Apôtre des Gaules.
Sainte Marine d’Antioche que les latins appellent Sainte Marguerite, doit sa célébrité à une légende très populaire dont la valeur historique peut être fort contestée.
Sa vie a été placée la scène sous le règne de Dioclétien (284-305), dit que Marine ou Marguerite, fille d’Aedésius, prêtre païen d’Antioche, se convertit au christianisme. Chassée par son père, elle retourne chez sa nourrice où elle garde les troupeaux.
Elle a quinze ans quand elle est remarquée par le préfet Olybrius qui lui propose de l’épouser, ce qu’elle refuse en se proclamant chrétienne. Le préfet la fait emprisonner et la convoque deux jours plus tard devant son tribunal. Après de longues discussions, Olybrius ordonne qu’on la fouette et qu’on lui déchire les flancs avec des ongles de fer, puis la fait reconduire en prison. Le diable lui apparaît alors sous la forme d’un dragon qu’elle le chasse par un signe de croix. Satan revient sous l’aspect d’un homme tout velu, mais n’a pas plus de succès. Dans une lumière divine, lui apparaît alors une croix sur laquelle une colombe vient se poser ; cette vision lui donne la force de soutenir de nouveaux combats. Le lendemain, après une série de discours, on lui applique des torches ardentes qui ne lui font aucun mal, puis on la jette dans une chaudière d’huile bouillante d’où elle sort indemne. Par une exhortation, elle convertit une multitude d’assistants qui sont aussitôt décapités. La décapitation met fin aux longs supplices de Marguerite.
Saint Clair: Prêtre bénédictin et martyr né en 845 à Olchestria (Angleterre) qui deviendra ROCHESTER (Kent), Guillaume (William) dont le père Edouard (Edward) tenait à la cour le second rang après le roi d'Angleterre et la mère (dont on ignore le nom) lui inculqua une éducation religieuse qui fut à la base de se consacrer à Dieu, fit d'excellentes études où il connu comme compagnon Alford (Saint Cyrin).Fils unique, jeune, beau et riche, il devint rapidement un excellent parti pour les seigneurs anglais, qui le désiraient comme gendre. Une jeune fille noble et très vertueuse fut promise à Guillaume sans que celui ci ne le sache. Edouard organisa donc des fiançailles sans en parler à son fils ( La "fiancée" de Guillaume continuera de le poursuivre de ses instances jusqu'en France et lui enverra des émissaires pour l'assassiner). Mais Dieu fit entendre à son serviteur une voix qui lui disait "William, William, sors de ton pays et va en Neustrie pour y être tout à moi" . William (qui ne voulait pas se marier) s'enfuit avec Alford sans prévenir leurs familles. Ils débarquèrent à Cherbourg en 866 ou 867. Pour échapper la poursuite de sa famille, de ses proches et de sa "fiancée", William changea son nom en celui de Clair, de même Alford se renomma Cyrin (noms plus conforme à leur pays de refuge). S'enfonçant dans la forêt, les deux compagnons s'établirent à Nacqueville. Un serviteur des deux ermites s'étant blessé en coupant du bois, Clair le guérit par ses prières. Craignant alors une trop grande notoriété par ce miracle accomplit il partit avec Cyrin en l'abbaye de Malduin (Maudin) sous la protection de l'abbé Odobert. Le vénérable abbé admirant la sainteté de son disciple, le décida à recevoir les Saints Ordres. L'humble ermite y consentit par obéissance et fut ordonné prêtre à Coutances par l'évêque Séginand.Un jour un seigneur présenta au moine un de ses fils possédé par le démon, Clair se mit en prière et chassa le démon du corps du jeune homme. Peu de temps après, une veuve sans ressources perdit un fils que Saint Clair ramena à la vie. Un jour une femme riche et puissante, dont on ne connaît pas le nom, a jeté son dévolu sur ce beau jeune moine mais Saint Clair qui avait deviné ses intentions le lui reprocha et en référa à l'abbé Odobert qui lui conseilla la fuite. Après une longue errance de plus de 12 ans en Neustrie Clair arrive à Vulcassum (Saint Clair sur Epte) où il édifie son ermitage, il y rencontre moult gens qui viennent même de très loin pour le voir. Seulement l'implacable dame, frustrée dans ses désirs, ne l'avait pas oublié. Les deux hommes envoyés en Neustrie le poursuivaient inlassablement. En passant à Vulcassum, voyant un homme en prières, ils lui demandèrent: "Toi, connais tu un nommé Clair", "Non" répondit il dans un premier mouvement de frayeur. Ils continuèrent donc leur chemin, mais Clair s'étant ressaisi et croyant avoir commis une grosse faute en cachant la vérité les appela : "Clair, c'est moi". Alors, se mettant à genoux et leur présentant sa tête il ajouta: "Périsse ce corps qui peut être l'objet d'un amour criminel"...Puis l'un de ses bourreaux lui trancha la tête. C'était le 4 novembre 884 Clair était âgé de 39 ans. S'accomplit alors un miracle qui mit les meurtriers en fuite, Clair prenant sa tête à deux mains alla la plonger dans l'eau de la fontaine, puis il se rendit à son oratoire. De là il alla à l'église et se couchant à gauche de l'autel y marqua ainsi le lieu de sa sépulture. Saint cyrin aurait subit le même sort que son maître.
Creully - Histoire et description par M.Fortier
Ils furent inhumés dans l'église de Creully
Parfois au profit d'un "manant”.
1er décembre 1694 : Inhumation dans la nef de l'église d'Anne du Bourguais, âgée de 18 ans, en présence de plusieurs curés et voisins et de presque tous les paroissiens; tout le monde l'estimant comme "bien sage", et faisant partie de la Confrérie du Saint-Rosaire.
Le 8 Mars 1695, inhumation devant la chaire de Jean Paufilla, chirurgien, décédé la veille, âgé de 50 ans.
Le 15 Janvier 1696, inhumation dans la chapelle à côté du chœur de l'église de Dufour que l’on trouva mort hier dans les fossés du château sur les neuf à dix heures du soir, frappé de plusieurs coups.
Le 1er Avril 1707, inhumation dans la chapelle de Saint-Clair, de la mère de M. Mourot.
Acte de décès de M. Mourot |
Le 20 Avril 1710, inhumation de François de Monrotie, âgé de 40 ans environ.
Le 28 Avril 1711, inhumation dans le chœur de l'église, près des degrés du sanctuaire dans le cercueil le plus proche du mur donnant vers le presbytère de M. Abraham Madeline, originaire de Caligny au-delà de Condé sur Noireau par André, curé de Ryes, doyen de Creully après avoir travaillé avec édification dans la dite paroisse de Creully, l'espace de 24 ans. Ce fut un homme rempli d'une grande humilité, d'une grande mansuétude, charitable envers les pauvres, modeste, sage, réservé, qui a toujours eu un soin extrême de sa paroisse, et qui a laissé après sa mort un regret sensible de sa personne dans le cœur de ses paroissiens. Il a eu soin de se choisir de son vivant, un successeur, et il a résigné sa cure à Mr. Charles François Caille, curé de Tierceville.
Le .. avril 1722, inhumation au milieu du chœur de l'église, de Charles-François Caille, curé du lieu, par Adeline, curé du Manoir, doyen de Creully.
Le 5 Avril 1725, inhumation dans sa chapelle de Creullet de Marguerite de Cornier, veuve de Louis de Quincé, comte du Saint-Empire Romain, gouverneur des ville et châteaux de Domfront . M. le Comte de Qincey est décédé à Creully le Jeudi 16 février 1708 et il a été, selon son désir, inhumé à Domfront, dont il était gouverneur des villes et châteaux.
Le 22 Janvier 1729, inhumation dans l'aile de l'église, vis à vis la chapelle de la Vierge, de Jean-François Brot, chirurgien audit lieu, âgé d'environ 31 ans.
Le 10 Janvier 1730, inhumation dans le choeur de l’église de Jacques Cotelle curé du lieu, décédé la veille.
Le 13 Janvier 1744, inhumation dans l'église, sous le banc du trésor, au pied de la chaire, de Charles Le Marchand, custos de la dite église, âgé d'environ 45 ans.
Le 10 Août 1761, inhumation, dans le choeur de l'église de Charles de Than, ancien curé de Creully, âgé de 73 ans environ.
Le 4 Janvier 1774, inhumation dans l'église de Marie-Françoise Mutel, épouse du Sieur de la Garenne, notaire royal à Creully, âgée de 46 ans.
Le 23 Mai 1775, inhumation dans l'église de Paul Lefrançois, ex-notaire de Creully, décédé la veille à Epinay sur Odon, à l'âge de 79 ans, en présence de Louis de Baudre, licencié aux lois, curé d'Epinay qui a remis le corps.
Le 14 Avril 1787, inhumation d'Antoine Monnin, natif de la paroisse Saint-Georges de Vesoul, ancien bas-officier de dragons, âgé de 64 ans, lequel a été inhumé le dernier dans l'ancien cimetière, situé vis à vis le château.
Creully sur Seulles - Juin 1944, le barrage de la Seulles et les murs des propriétés sont détruits - Le film
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Creully sur Seulles - Retrouvez les événements de 1944 .
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Creully sur Seulles - Juin 1944 - La vie continue pour les creullois
Creully sur Seulles - A Creully en 1944, elle témoigne de la libération.
Creully (Creully sur Seulles) - 6 juin 1944 - La seule civile tuée dans le bourg.
Madame Fortier, épouse du notaire, se souvient de Creully en juin 1944 (Creully sur Seulles)
Creully sur Seulles se souvient de Cecil Newton, un de nos libérateurs de juin 44Creully sur Seulles - Les souvenirs de Marcel Madelaine.
Le 16 juin 1960, Creully ( Creully sur Seulles ) rend hommage à Franck Gillard, reporter de la BBC.
Le grand reporter américain Robert Capa au château de Creullet à Creully - Juin 1944
Creully - La rue de Bayeux en juin 1944 - Creully est libéré.
1944 - Les alliés dans la carrière d'orival prés de Creully.
1944 - Les enfants de choeur de Creully sont heureux de voir les libérateurs.
Moisson dans les environs de Creully en 1944 - Anglais et Français à la besogne.
Creully - Des photos de 1944 après la libération. (1ère série)
Creully 1944 - Les habitantes partagent le lavoir avec les soldats.
Creully - Des photos de 1944 après la libération. (2ème série)
1944 - les souvenirs d'un reporter canadien passent par Creully (Creully sur Seulles).
Précision sur le film du barrage de la Seulles fait par les allemands à Creully.
Creully - Parapluies
Creully sur Seulles - Le notaire de Creully évoque la libération du village le 6 juin 1944.
Creully sur Seulles - 1944 - Les souvenirs de Marcel Madelaine.
Son livre |
Marcel Madelaine a vécu le dernière guerre et a mis sur papier ses obervations et ses ressentiments pour en faire un livre.
A la Médiathèque de Mémmoriall de Caen j'ai retrouvé le manuscrit. En voici deux extraits relatant la commune de Creully.
DIMANCHE 16 JUILLET 1944 -
Cette nuit, j’ai dormi comme un loir. Je crois rêver, ne
plus entendre le bruit des éclatements d’obus, de la canonnade, enfin la
tranquillité, je n’ose y croire, la guerre pour moi est finie.
Au petit-déjeuner : thé - petits gâteaux - fruits. C’est impeccable, ensuite c’est un médecin anglais qui vient faire mon pansement ; dans ce domaine-là aussi ils sont bien organisés. Il me place sur le mollet un pansement complet, autocollant, d’une seule pièce, puis série de piqûres. Derrière lui arrive un officier qui parle un français correct. Il ne peut nous garder ici et nous propose deux solutions ; soit on nous évacue par avion en Angleterre, soit on nous dirige sur BAYEUX où il pense que les Services hospitaliers de la ville peuvent nous accueillir. Après réflexion, j’opte pour BAYEUX, ce sera plus facile pour retrouver la famille.
Marcel Madeleine (encerclé) |
Ce midi, le déjeuner est aussi copieux qu’hier soir et
aussitôt après, en route, des ambulances militaires nous attendent à la porte
et au revoir CRESSERONS. A côté de moi, se trouve une bonne sœur caennaise,
elle est amputée d’une jambe. Les routes sont aussi encombrées qu’hier c’est
impensable la quantité de matériel qui roule, aux carrefours nous attendons
parfois près d’un quart d’heure pour passer, à REVIERS, c’est pire encore.
Avant d’arriver à CREULLY, il y a dans les champs sur des hectares du matériel
de toute sorte, chars, camions, canons, hangars, campements militaires. A
Creully, nous sommes arrêtés pendant plus d’une heure sur la place du pays, il
y a une animation comme sûrement cette petite bourgade n’en avait jamais connu.
Il n’y a aucune destruction par ici. Quelle chance ils ont eu. Enfin nous
partons pour BAYEUX, première ville française libérée.
Lorsqu’après avoir quitté La Bon Sauveur dans des conditions dramatiques le 15 juillet 1944, l’ambulance anglaise qui nous conduisait à BAYEUX s’arrêta une bonne heure sur la place du Marché de CREULLY. J’étais loin de me douter que je rencontrerais le Général MONTGOMERY deux ans plus tard, dans ce même petit bourg à la limite du Bessin où mon frère et moi-même, à la demande de Monsieur Ed. PAILLAUD, Maire de Creully, avons créé une petite entreprise d’électricité générale.
Recevant en JUIN 1946 le
Général Montgomery (devenu entretemps MARECHAL), Madame de DRUVAL, propriétaire
du Château de CREULLET, où MONTY installa son P.C. très vite après le
débarquement, nous demanda de remettre en état l'installation électrique dans
deux chambres destinées au Maréchal et à son Aide de Camp, ce qui fut fait.
A peine les deux hommes
étaient-ils rentrés dans leurs chambres respectives pour y passer la nuit,
qu’une explosion retentit dans celle du Maréchal. Aussitôt, son aide de camp,
pensant à un attentat, appela au secours les gendarmes qui étaient de garde à l’extérieur
du Château. Branle-bas de combat, tout cela pour peu de chose ; il n'y avait
pas eu d'attentat, mais tout simplement deux ampoules électriques que nous
avions fournies, avaient explosé et c'est ainsi qu'allant les remplacer, mon
frère et moi fîmes connaissance du Général MONTGOMERY qui était en petite tenue
- caleçon long et chemise de nuit - . Il avait très bien pris la chose et en
riait (chose très rare paraît-il). Très en verve, il nous raconta que quelques
jours après avoir installé son P.C., vers le 10 ou 12 JUIN 1944, un matin très
tôt, il faisait une promenade à pied en solitaire, derrière le château, quand
soudain deux soldats allemands surgirent d’un petit bois proche… ; ces
soldats voulaient simplement se rendre, ils n'avaient pas mangé depuis une
semaine. Montgomery ajouta qu'il fut sûrement le seul Général d’Armée à faire
tout seul deux prisonniers ennemis en pleine bataille.
Dans la magnifique entrée du Château, il y avait un grand tableau supposé être le portrait de Guillaume le Conquérant et le Général Montgomery se comparait à lui en disant : ” Guillaume est allé conquérir l'Angleterre et moi descendant d'un de ses compagnons, je suis venu reconquérir la Normandie.
Creully sur Seulles - Juin 1944, les libérateurs détruisent le barrage construit par les Allemands
Un film archivé à l'Impérial War Museums (IWM) retrace ce fait.
Ci-dessous, photos extraites du film: