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Etude sur les maisons, les ménages et les habitants de Creully de 1800 à 1911

Je viens de terminer une étude de longue haleine sur la population de Creully entre 1800 et 1911. En prenant comme centres d'intérêt  les maisons, les familles et le nombre d'habitants. Cela sur la base des documents de dénombrements présents aux archives départementales.
Ci-dessous un extrait du hameau de Creullet en 1886 pour la famille Costil.
Nom de la rue - N° des maisons - N° des ménages - N° des individus - Noms de famille - Prénoms - Age - Nationalité (F= Française) - Profession - Position dans le ménage.
La première difficulté fut le changement de nom de certaines rues comme le montre le plan de 1811 ci-dessous.
La rue de la Ruette a disparue pour laisser la place à la laiterie Paillaud vers 1915.


Creully - Château - La grande terrasse

L'accés à la première terrasse se fait par l'extérieur en empruntant la rampe (à droite de la façade du château).
Un lieu d'observation pour voir la vallée de la Seulles et le hameau de Creullet avec son château.




Photos prises du clocher de l'église de Creully


L'entrée du château
Le hameau de Creullet
La place
La rue de Bayeux
Merci à Franck Isidor

Un film sur la libération de Creully en juin 1944.

Monsieur Augustin de Canchy, habitant le château de Creullet à Creully sur Seulles, réalise actuellement un film sur la libération de Creully le 6 juin 1944. Je le remercie de nous permettre de visualiser la version en cours de montage.
Ci-dessous un extrait. Vous pouvez le voir en entier à cette adresse: https://www.youtube.com/watch?v=-bVWtsj96sk&t=241s
 

Creully ( Creully sur Seulles ) - Les vitraux du chevet de l'église.


La fenêtre ogivale du chevet de l'église avait été murée afin de permettre la construction d'un immense autel en bois avec un rétable garni de modillons et surmonté d'une gloire dorée.
A partir de 1865, sous la direction de M. Cottun, commença la restauration de l'église. Ainsi, grâce à des dons de particuliers, un autel allant très bien avec le choeur fut construit à la place de l'immense construction en bois. Il fallut réouvrir la fenêtre de chevet et retrouver les ammorces de meneaux supprimés.
Les vitraux du chevet furent commandés à un maître verrier de Toulouse: Louis Victor Gesta.
Louis Victor Gesta

Trois Saints sont représentés:
Saint Martin (Sanctus Martinus), seul Saint de l'église avant la révolution.
Sainte Marguerite ( Sancta Margarita); la chapelle du château de Creullet était sous l'invocation de cette Sainte.
et Saint Clair (Sanctus Clarus) Saint patron de la localité qui était fêté en juillet.

Saint Martin, (316-397) né en Pannonie, suivit en Italie son père, qui était tribun militaire au service de Rome. Bien qu'élevé dans le paganisme, il en méprisait le culte, et comme s'il eût été naturellement chrétien, il ne se plaisait que dans l'assemblée des fidèles, où il se rendait souvent malgré l'opposition de sa famille.

Dès l'âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans les armées romaines, et alla servir dans les Gaules, pays prédestiné qu'il devait évangéliser un jour. Que deviendra cet enfant dans la licence des camps? Sa foi n'y va-t-elle pas sombrer? Non, car Dieu veille sur ce vase d'élection.
Le fait le plus célèbre de cette époque de sa vie, c'est la rencontre d'un pauvre grelottant de froid, presque nu, par un hiver rigoureux. Martin n'a pas une obole; mais il se rappelle la parole de l'Évangile: J'étais nu, et vous M'avez couvert. "Mon ami, dit-il, je n'ai que mes armes et mes vêtements." Et en même temps, taillant avec son épée son manteau en deux parts, il en donna une au mendiant. La nuit suivante il vit en songe Jésus-Christ vêtu de cette moitié de manteau et disant à Ses Anges: "C'est Martin, encore simple catéchumène, qui M'a ainsi couvert." Peu de temps après il recevait le Baptême. Charité, désintéressement, pureté, bravoure, telle fut, en peu de mots, la vie de Martin sous les drapeaux. Il obtint son congé à l'âge d'environ vingt ans.
La Providence le conduisit bientôt près de
saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après avoir converti sa mère et donné des preuves éclatantes de son attachement à la foi de Nicée, il fonda près de Poitiers, le célèbre monastère de Ligugé, le premier des Gaules. L'éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance. Sa vie ne fut plus qu'une suite de prodiges et de travaux apostoliques.
Sa puissance sur les démons était extraordinaire. Il porta à l'idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas. Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l'homme de Dieu se sentit pressé d'étendre au dehors ses courses et ses travaux. Vêtu d'une pauvre tunique et d'un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes. Il parcourt presque toutes les provinces gauloises: ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d'aucune sorte ne l'arrêtent; partout sa marche est victorieuse, et il mérite par excellence le nom de Lumière et d'Apôtre des Gaules.


Sainte Marine d’Antioche que les latins appellent Sainte Marguerite, doit sa célébrité à une légende très populaire dont la valeur historique peut être fort contestée.
Sa vie a été placée la scène sous le règne de Dioclétien (284-305), dit que Marine ou Marguerite, fille d’Aedésius, prêtre païen d’Antioche, se convertit au christianisme. Chassée par son père, elle retourne chez sa nourrice où elle garde les troupeaux.
Elle a quinze ans quand elle est remarquée par le préfet Olybrius qui lui propose de l’épouser, ce qu’elle refuse en se proclamant chrétienne. Le préfet la fait emprisonner et la convoque deux jours plus tard devant son tribunal. Après de longues discussions, Olybrius ordonne qu’on la fouette et qu’on lui déchire les flancs avec des ongles de fer, puis la fait reconduire en prison. Le diable lui apparaît alors sous la forme d’un dragon qu’elle le chasse par un signe de croix. Satan revient sous l’aspect d’un homme tout velu, mais n’a pas plus de succès. Dans une lumière divine, lui apparaît alors une croix sur laquelle une colombe vient se poser ; cette vision lui donne la force de soutenir de nouveaux combats. Le lendemain, après une série de discours, on lui applique des torches ardentes qui ne lui font aucun mal, puis on la jette dans une chaudière d’huile bouillante d’où elle sort indemne. Par une exhortation, elle convertit une multitude d’assistants qui sont aussitôt décapités. La décapitation met fin aux longs supplices de Marguerite.

Saint Clair: Prêtre bénédictin et martyr né en 845 à Olchestria (Angleterre) qui deviendra ROCHESTER (Kent), Guillaume (William) dont le père Edouard (Edward) tenait à la cour le second rang après le roi d'Angleterre et la mère (dont on ignore le nom) lui inculqua une éducation religieuse qui fut à la base de se consacrer à Dieu, fit d'excellentes études où il connu comme compagnon Alford (Saint Cyrin).Fils unique, jeune, beau et riche, il devint rapidement un excellent parti pour les seigneurs anglais, qui le désiraient comme gendre. Une jeune fille noble et très vertueuse fut promise à Guillaume sans que celui ci ne le sache. Edouard organisa donc des fiançailles sans en parler à son fils ( La "fiancée" de Guillaume continuera de le poursuivre de ses instances jusqu'en France et lui enverra des émissaires pour l'assassiner). Mais Dieu fit entendre à son serviteur une voix qui lui disait "William, William, sors de ton pays et va en Neustrie pour y être tout à moi" . William (qui ne voulait pas se marier) s'enfuit avec Alford sans prévenir leurs familles. Ils débarquèrent à Cherbourg en 866 ou 867. Pour échapper la poursuite de sa famille, de ses proches et de sa "fiancée", William changea son nom en celui de Clair, de même Alford se renomma Cyrin (noms plus conforme à leur pays de refuge). S'enfonçant dans la forêt, les deux compagnons s'établirent à Nacqueville. Un serviteur des deux ermites s'étant blessé en coupant du bois, Clair le guérit par ses prières. Craignant alors une trop grande notoriété par ce miracle accomplit il partit avec Cyrin en l'abbaye de Malduin (Maudin) sous la protection de l'abbé Odobert. Le vénérable abbé admirant la sainteté de son disciple, le décida à recevoir les Saints Ordres. L'humble ermite y consentit par obéissance et fut ordonné prêtre à Coutances par l'évêque Séginand.Un jour un seigneur présenta au moine un de ses fils possédé par le démon, Clair se mit en prière et chassa le démon du corps du jeune homme. Peu de temps après, une veuve sans ressources perdit un fils que Saint Clair ramena à la vie. Un jour une femme riche et puissante, dont on ne connaît pas le nom, a jeté son dévolu sur ce beau jeune moine mais Saint Clair qui avait deviné ses intentions le lui reprocha et en référa à l'abbé Odobert qui lui conseilla la fuite. Après une longue errance de plus de 12 ans en Neustrie Clair arrive à Vulcassum (Saint Clair sur Epte) où il édifie son ermitage, il y rencontre moult gens qui viennent même de très loin pour le voir. Seulement l'implacable dame, frustrée dans ses désirs, ne l'avait pas oublié. Les deux hommes envoyés en Neustrie le poursuivaient inlassablement. En passant à Vulcassum, voyant un homme en prières, ils lui demandèrent: "Toi, connais tu un nommé Clair", "Non" répondit il dans un premier mouvement de frayeur. Ils continuèrent donc leur chemin, mais Clair s'étant ressaisi et croyant avoir commis une grosse faute en cachant la vérité les appela : "Clair, c'est moi". Alors, se mettant à genoux et leur présentant sa tête il ajouta: "Périsse ce corps qui peut être l'objet d'un amour criminel"...Puis l'un de ses bourreaux lui trancha la tête. C'était le 4 novembre 884 Clair était âgé de 39 ans. S'accomplit alors un miracle qui mit les meurtriers en fuite, Clair prenant sa tête à deux mains alla la plonger dans l'eau de la fontaine, puis il se rendit à son oratoire. De là il alla à l'église et se couchant à gauche de l'autel y marqua ainsi le lieu de sa sépulture. Saint cyrin aurait subit le même sort que son maître.

Creully sur Seulles en 1883 (Creully, Creullet, Saint Gabriel, Brécy, Fresnay le Crotteur et Villiers le Sec)

C. Hippeau dans son ouvrage, paru en 1883, présentait les villages et hameaux du Calvados. Une occasion de "retourner" dans les localités qui forment maintenant Creully sur Seulles.



Creully - Histoire et description par M.Fortier

Monsieur Maurice Fortier, notaire et Maire de la localité de 1961 à 1966; avec Monsieur Jacques Pougheol, a écrit la partie concernant Creully dans un fascicule historique et architectural.
Je reproduis ci-dessous les trois pages concernées.
Cinq châteaux normands entre Bayeux et Caen . Etude historique et architecturale de cinq châteaux : Creully ( Maurice Fortier et Jacques Pougheol ) ; Fontaine-Henry ; Lantheuil ( marquis de Naurois-Turgot ) ; Brécy ( Jacques de Lacretelle , de l'Académie française ) ; Creullet ( Bernard Leconte d'Hymouville ).
Si vous me faites une demande par mail, je vous ferai parvenir une copie de ces trois pages par courrier postal. Ne pas oublier d'indiquer votre adresse postale.

Ils furent inhumés dans l'église de Creully

Privilèges réservés aux membres de la noblesse ou du clergé.
Parfois au profit d'un "manant”.


1er décembre 1694 : Inhumation dans la nef de l'église d'Anne du Bourguais, âgée de 18 ans, en présence de plusieurs curés et voisins et de presque tous les paroissiens; tout le monde l'estimant comme "bien sage", et faisant partie de la Confrérie du Saint-Rosaire.
Le 8 Mars 1695, inhumation devant la chaire de Jean Paufilla, chirurgien, décédé la veille, âgé de 50 ans.
Le 15 Janvier 1696, inhumation dans la chapelle à côté du chœur de l'église de Dufour que l’on trouva mort hier dans les fossés du château sur les neuf à dix heures du soir, frappé de plusieurs coups.
Le 1er Avril 1707, inhumation dans la chapelle de Saint-Clair, de la mère de M. Mourot.
Acte de décès de M. Mourot

Le 20 Avril 1710, inhumation de François de Monrotie, âgé de 40 ans environ.
Le 28 Avril 1711, inhumation dans le chœur de l'église, près des degrés du sanctuaire dans le cercueil le plus proche du mur donnant vers le presbytère de M. Abraham Madeline, originaire de Caligny au-delà de Condé sur Noireau par André, curé de Ryes, doyen de Creully après avoir travaillé avec édification dans la dite paroisse de Creully, l'espace de 24 ans. Ce fut un homme rempli d'une grande humilité, d'une grande mansuétude, charitable envers les pauvres, modeste, sage, réservé, qui a toujours eu un soin extrême de sa paroisse, et qui a laissé après sa mort un regret sensible de sa personne dans le cœur de ses paroissiens. Il a eu soin de se choisir de son vivant, un successeur, et il a résigné sa cure à Mr. Charles François Caille, curé de Tierceville.
Le .. avril 1722, inhumation au milieu du chœur de l'église, de Charles-François Caille, curé du lieu, par Adeline, curé du Manoir, doyen de Creully.
Le 5 Avril 1725, inhumation dans sa chapelle de Creullet de Marguerite de Cornier, veuve de Louis de Quincé, comte du Saint-Empire Romain, gouverneur des ville et châteaux de Domfront . M. le Comte de Qincey est décédé à Creully le Jeudi 16 février 1708 et il a été, selon son désir, inhumé à Domfront, dont il était gouverneur des villes et châteaux.
Le 22 Janvier 1729, inhumation dans l'aile de l'église, vis à vis la chapelle de la Vierge, de Jean-François Brot, chirurgien audit lieu, âgé d'environ 31 ans.
Le 10 Janvier 1730, inhumation dans le choeur de l’église de Jacques Cotelle curé du lieu, décédé la veille.
Le 13 Janvier 1744, inhumation dans l'église, sous le banc du trésor, au pied de la chaire, de Charles Le Marchand, custos de la dite église, âgé d'environ 45 ans.
Le 10 Août 1761, inhumation, dans le choeur de l'église de Charles de Than, ancien curé de Creully, âgé de 73 ans environ.
Le 4 Janvier 1774, inhumation dans l'église de Marie-Françoise Mutel, épouse du Sieur de la Garenne, notaire royal à Creully, âgée de 46 ans.
Le 23 Mai 1775, inhumation dans l'église de Paul Lefrançois, ex-notaire de Creully, décédé la veille à Epinay sur Odon, à l'âge de 79 ans, en présence de Louis de Baudre, licencié aux lois, curé d'Epinay qui a remis le corps.
Le 14 Avril 1787, inhumation d'Antoine Monnin, natif de la paroisse Saint-Georges de Vesoul, ancien bas-officier de dragons, âgé de 64 ans, lequel a été inhumé le dernier dans l'ancien cimetière, situé vis à vis le château.

Cette maison vue sur une carte-photo est bien de Creully

Mais où se trouve cette maison?
Pour informations, le nom de Creully inscrit au crayon à papier et un nom "Grelley".
Après une enquête.....elle se situe au hameau de Creullet qui est bien à Creully.
1916


2018

Creully sur Seulles - Juin 1944, le barrage de la Seulles et les murs des propriétés sont détruits - Le film

Au début de ce mois de novembre, je vous présentais des photos de la démolition du barrage de la Seulles extraites d'un film où nous voyons également les murs des propriétés détruits. 
Vous trouverez ci-dessous le film de l'Impérial War Museums
Pendant la dernière guerre de 39-45, les allemands avaient construit un barrage en béton au niveau du pont de la Seulles entre Creully et Creullet pour inonder la vallée.
Lors de la libération, en juin 1945, les militaires britanniques de la 50e division (Northumbrian) de la Field Company Royal Engineers détruisirent cet ouvrage.
Un film archivé à l'Impérial War Museums (IWM) retrace ce fait.



Creully sur Seulles - Retrouvez les événements de 1944 .

Depuis plus de 15 ans, à travers mon site internet, je vous présente plus de 2000 articles sur les événements qui ont trouvé place dans notre passé.

Vous trouverez ci-dessous les liens vers un certain nombre qui ont pour sujet les souvenirs de 1944.

En clic sur le lien pour lire l'article.



Creully sur Seulles - Juin 1944 - La vie continue pour les creullois

Creully sur Seulles - A Creully en 1944, elle témoigne de la libération.

Creully sur Seulles - Retrouvez les événements de 1944 .

Un document sur l'exécution de Gabriel James, résistant, habitant de Creully (Creully sur Seulles) - Juin 1944.

Creully (Creully sur Seulles) - 6 juin 1944 - La seule civile tuée dans le bourg.

Madame Fortier, épouse du notaire, se souvient de Creully en juin 1944 (Creully sur Seulles)

Creully sur Seulles - Retrouvez les événements de 1944 .
Creully sur Seulles se souvient de Cecil Newton, un de nos libérateurs de juin 44

Creully sur Seulles - Les souvenirs de Marcel Madelaine.

Le 16 juin 1960, Creully ( Creully sur Seulles ) rend hommage à Franck Gillard, reporter de la BBC.

Le grand reporter américain Robert Capa au château de Creullet à Creully - Juin 1944

Creully - La rue de Bayeux en juin 1944 - Creully est libéré.

Creully sur Seulles - Retrouvez les événements de 1944 .

1944 - Les alliés dans la carrière d'orival prés de Creully.

1944 - Les enfants de choeur de Creully sont heureux de voir les libérateurs.

Moisson dans les environs de Creully en 1944 - Anglais et Français à la besogne.

Creully - Des photos de 1944 après la libération. (1ère série)

Creully 1944 - Les habitantes partagent le lavoir avec les soldats.


Creully - Des photos de 1944 après la libération. (2ème série)

21/06/1944 - Information des civils sur la place de Creully (Creully sur Seulles) - Deux nouveaux clichés

1944 - les souvenirs d'un reporter canadien passent par Creully (Creully sur Seulles).


Précision sur le film du barrage de la Seulles fait par les allemands à Creully.

Avec le morphing ci-dessous, Augustin de Canchy nous situe les prises de vues faites par les anglais en juin 1944 entre Creully et Creullet présentées dans un précédent article.

 

Creully - Parapluies


Dans mes trouvailles lors d'une brocante à Paris, j'ai trouvé deux numéros d'un journal spécialisé dans les parapluies.
Creully, c'est aussi les parapluies grâce à H2O, entreprise située au hameau de Creullet.
Je vous invite à visiter les ateliers où ils seront heureux de vous faire partager leur passion.
Sans oublier le site: http://www.h2oparapluies.fr

Creully sur Seulles - Le notaire de Creully évoque la libération du village le 6 juin 1944.

Il y a plus de 40 ans, les éditions Corlet publiaient l'ouvrage de Jacques Henry : " La Normandie en flammes".
Parmi les chapitres, la délivrance de Creully est évoquée par Me Maurice Fortier, notaire de la localité. En voici des extraits.
« A l’aube de cette journée mémorable du 6 juin, écrit M. Fortier, vers 3 h 30, comme tous les riverains de la côte normande, entre Saint-Vaast et Ouistreham, les habitants de Creully et des communes environnantes, villages proches des plages désormais célèbres, furent réveillés par le déluge infernal du « Débarquement allié », depuis si longtemps attendu, mais que nulle imagination n’avait pu prévoir ce qu’il fut en réalité.

« Le Jour "J” était enfin arrivé.

« Ce grandiose événement est resté si profondément gravé dans la mémoire de tous ceux qui en furent les témoins qu’il leur est aisé de revivre par la pensée ces jours et ces nuits remplis du tonnerre des bombardements, de tremblements de terre, de ruines et de cauchemars.

« Avec le recul du temps, nous nous demandons encore comment Creully, carrefour de routes vers la grande voie Cherbourg-Bayeux-Caen, vers Tilly-sur-Seulles, Caumont, Villers-Bocage, etc., où la bataille fit bientôt rage, n’a pas été complètement détruit dès les premières heures des opéra­tions.

« Dès 7 heures, les troupes allemandes cantonnées dans le village étaient en état d’alerte. Le bruit de leurs bottes et des commandements gutturaux se faisaient fortement entendre dans les rues. Leur excitation était à son comble.
 « Par bonheur, ces troupes ne disposaient que d'une seule batterie d’artillerie, dont une pièce fut tout d’abord mise en position de combat au pied du monument aux Morts, prenant en enfilade la rue d'Arromanches, mais elle ne tira pas et fut bientôt tractée à la sortie du bourg, route de Saint-Gabriel à Bayeux.


« Trois autres canons furent mis en batterie au hameau de Fresnay-Saint-Gabriel, route de Saint-Léger, dans la plaine. Juchés dans les arbres, les Allemands observaient la progres­sion des troupes alliées et ne devaient pas tarder à ne plus se faire illusion sur l’importance de cet “exercice de débarque­ment” et sur le sort qui les attendait.

« Les manœuvres des troupes allemandes, d'ailleurs rela­tivement peu nombreuses, paraissaient bien indiquer qu’elles n’avaient pas l’intention de se battre dans le bourg.

« La population s’attendait avec anxiété à un bombarde­ment par l'aviation ou l’artillerie. Elle restait prudemment dans les abris et souhaitait ardemment l’arrivée des Alliés.

« Vers 15 heures, les premiers soldats canadiens de la 3e division, en l’occurrence ceux du Winnipeg Rifles, firent leur apparition, précédés de tanks, rue de Tierceville, venant de Courseulles par Banville, Sainte-Croix, Colombiers-sur- Seulles.

« L’un de ces tanks envoya des obus dans le clocher contre des observateurs, qui ne s’y trouvaient pas, et y causa quelques dommages sans gravité.

« A peu près dans le même temps, des éléments blindés de la 2e armée britannique (50e division), débarqués entre Asnelles (Le Hamel) et Ver-sur-Mer (La Rivière), vers 7 h 30, descendaient de la plaine de Meuvaines, Crépon, dans la vallée de Creullet (hameau de Creully), suivis de longues colonnes de soldats aux casques recouverts de branchages, marchant à la file indienne.

« Quelques tirs arrosèrent la vallée et les abords de Creully, provoquant des dégâts aux toitures de plusieurs immeubles. Malheureusement, un éclat d’obus blessa mortel­lement une dame âgée qui était sortie de son abri, rue de l’École. Ce fut la seule victime civile de la commune.

« La jonction entre les troupes anglaises — 30e corps d’armée — et canadiennes s’opéra à Creully même, et dans les environs immédiats du bourg, entre 17 et 18 heures. »

Dans La campagne de la victoire, le colonel Stacey précise qu’à 5 heures du soir « le bataillon du Winnipeg Rifles s’était consolidé dans le village de Creully et ses abords L’auteur ajoute :

« Une troupe de chars de l’Escadron « G » du 1er hussars, commandée par le lieutenant W.F. Mac Cormick, troupe qui appuyait le Royal Winnipeg Rifles, aida celui-ci à traverser Creully et continua tout simplement sa route, franchissant Camilly et poussant jusqu’à la limite nord de Secqueville-en- Bessin. En route, elle démolit un char de reconnaissance et infligea des pertes à des groupes de fantassins et M. Mac Cor­mick fut cérémonieusement salué par un soldat qui, de toute évidence, ne s’attendait pas à rencontrer l’ennemi si loin à l’intérieur. Que ces chars de combat aient pu faire une telle incursion et en revenir démontre combien la résistance était faible cet après-midi-là sur le front de la 7e brigade.

« La jonction des forces canadiennes et anglaises à Creully procurait à la tête de pont des zones Juno et Gold un front d'une vingtaine de kilomètres. »

« A 17 h 30, poursuit M. Fortier, Creully était définitive­ment libéré. Trente soldats allemands et polonais, non com­battants, qui se trouvaient encore au château furent alors faits prisonniers sans résistance.

« D’après les déclarations d’un officier anglais, si les Alle­mands avaient résisté dans Creully, le bombardement allié se serait produit à 18 heures... Nous l’avons frôlé de près !

« Dans le courant de l’après-midi de ce même jour, un engagement eut lieu entre la batterie d’artillerie allemande de Fresnay et des tanks canadiens, dont deux furent endom­magés. Il fallut déplorer la mort de trois soldats qui ont été inhumés au cimetière de Creully, puis transférés, plus tard, dans le cimetière militaire de Bény-Reviers.

« Ce même après-midi, un tank allemand (Tigre), qui patrouillait dans le vallon vers Villiers-le-Sec, fut détruit par des chars d’assaut anglais venant de débarquer.

« Ce fut tout pour le même jour.

« Commença dès lors, venant de divers points de la côte et bientôt d’Arromanches, l’interminable et extraordinaire défilé des troupes et du matériel (tanks, véhicules automo­biles de toutes sortes, etc.) stabilisé à quelques kilomètres au sud et à l’est de Creully, en l’attente des batailles de Caen et de Falaise.

« Jusqu’au 19 juillet, date de la libération définitive de Caen, Creully fut à l'écoute des bruits monstrueux de la guerre, bombardement par les avions et l’artillerie, tirs des bateaux de guerre, parmi lesquels, comme nous l'apprenions avec fierté, ceux des unités de la marine française, le Courbet, le Georges-Leygues et le Montcalm, dont les obus allaient labourer les arrières de l’ennemi jusque dans le sec­teur de Tilly-sur-Seulles. Combats de chars d’assaut des sec­teurs de Tilly, Caumont, Villers-Bocage, Caen, etc.