Frédéric Bossé, photographe écossais, nous offre son regard aérien sur le château de Creullet (Creully sur Seulles).
A la différence du
château de Creully, dont les murailles et les tours encore debout, ne représentent
qu'une faible partie de la forteresse féodale, c'est seulement à
l'époque moderne que Creullet, son
satellite, a atteint le développement sous lequel
il se présente à nos regards.
Creullet a une origine assez ancienne. Après avoir longtemps constitué une simple ferme,
immédiatement rattachée au château de Creully. Creullet fut, à l'époque de Philippe
Auguste constitué en fiefferme, c'est-à-dire assujetti au paiement d'une
redevance perpétuelle en faveur du trésor royal. On le désignait alors sous le nom de Fief-le-Comte au hameau de Creullet.
Grâce à Frédéric Bossé, que je remercie, je vous présente son regard aérien de cette belle demeure.
Creully (Creully sur Seulles) - La maligne influence
Voici une histoire racontée dans notre contrée avec l'intention de mettre en garde les gens contre certains hommes qui, par leurs discours, essayent de les attirer.En traversant à cheval une forêt qui conduit à Creully, un paysan est arrêté, non loin de Lantheuil et de la maladerie, par une vieille femme qui lui demande de la prendre en croupe.— Qui es-tu ? interroge le paysan creullois.— Je suis la Peste, répond la vieille femme.
Effrayé, le paysan fouette sa bête qui fait un saut. La vieille le rattrape :
— Pourquoi fuir ? dit-elle au paysan. Crois-tu que je n'arriverai pas sans toi à ton village. J'y arriverai plus tard, voilà tout. Sois donc intelligent et donne-moi asile ; en échange, je te promets de ne point t'atteindre, non plus qu'aucun des tiens.— Monte, dit le paysan.On se met en route.
Vingt pas plus loin, le paysan s'arrête :
— Si tu voulais me rendre heureux, dit-il à la vieille, tu épargnerais aussi un tel et un tel.
— Je les épargnerai, répond la vieille, nouvelle faveur accordée. Cela continue si bien que, à l'entrée de Creully, la vieille ne devait plus frapper que dix individus.
Ce jour même, trente personnes étaient atteintes. Le paysan court chez la Peste.
— Tu es une infâme, lui dit-il, tu n'as pas tenutes promesses : trente personnes sont déjà mortes.
— J'ai tenu mes promesses, répond la vieille ; trente personnes sont mortes, c'est vrai, mais dix sont mortes du mal et vingt de la peur.Moralité : n'ayez pas peur de la maligne influence.
Juin 1680 - Meurtre à Creullet (Creully sur Seulles)
Le mercredi 26 juin 1680, sur les minuits, sont entrés par les fenêtres, dans une maison de Creullet deux hommes. Ils se dirigèrent vers la chambre en haut de l'escalier, où était couché Guillaume Anbery, procureur de madame de La Bindelière. Ils l'ont assassiné, dormant, de cinq coups de serpe, dont il est mort le jeudi quatre juillet sur le midi, et le lendemain inhumé dans la chapelle de Creullet, en présence des sieurs curés de Villiers et Crépon. Ils pénétrèrent dans la chambre de Madame de La Bindelière, qui était couchée, et lui demandèrent la bourse avec un marteau à boucher, la menaçant de la tuer si elle criait. Elle dit aller quérir de l’argent , et se sauva dans la chambre de ses filles et cria, et les larrons fuirent.
On en soupçonne Marin Richard dit La Rivière, qui avait servi le sieur de La Bindelière, et Beauregard, le maire du Manoir ou de Ryes, et un autre.
Informations trouvées dans le rapport de l'archiviste du département sur le service des archives départementales, communales et hospitalières : [exercice 1893-1894]
La laiterie Paillaud de Creully (Creully sur Seulles)- 1963 - Une nouvelle unité de fabrication
Une nouvelle unité de fabrication de lait condensé.
La laiterie Paillaud se trouvait dans les bâtiments situés rue d'Arromanches, celle qui mène au bief de la Seulles.
Creully sur Seulles - Les croquis de Charles-Edouard Lambert (1794-1870).
Charles-Edouard Lambert (1794-1870) a été conservateur de la
bibliothèque de Bayeux et membre de plusieurs sociétés savantes.
Il a sillonné notre région avec des carnets où il reproduisait des détails sur de nombreux monuments normands. Ces carnets se trouvent à la Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art (I.N.H.A.).
En les feuilletant, j'en ai extrait les pages ci-dessous:
Il a sillonné notre région avec des carnets où il reproduisait des détails sur de nombreux monuments normands. Ces carnets se trouvent à la Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art (I.N.H.A.).
En les feuilletant, j'en ai extrait les pages ci-dessous:
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| Le château de Creully |
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| La chapelle du prieuré de Saint-Gabriel |
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| L'église de Villiers-le-Sec |
Creully (Creully sur Seulles) - Mort à l'arsenic
Creully - Journal de Bayeux
Le 3
juillet 1904,
vers 8 heures du soir, M. Joseph M. , 35 ans,
cultivateur à Cully, se rendait à Creully, chez M. Vasnier, pharmacien, et lui
demandait 25 paquets d’arsenic de 1 gramme chacun, pour un de ses chevaux qui
était malade et ajouta qu’il venait de la part de M. Piédou, vétérinaire qu’il
venait de rencontrer, mais que ce dernier n’ayant sur lui ni papier ni crayon,
n’avait pu lui donner l’ordonnance.
M.
Vasnier hésita d’abord, mais connaissant bien le client, n’hésita plus et lui
remit les paquets demandés, après avoir eu soin de coller sur le tout une
étiquette portant en lettres rouges : « Usage vétérinaire. »
M partit
et, arrivé au lieu-dit les « Quatre Chemins », près du calvaire de Creully, il
s’approcha d’une meule de foin, s’y arrêta, absorba le contenu des paquets et
passa la nuit en cet endroit.
Le
lendemain matin, plusieurs personnes s’approchèrent de lui et lui donnèrent à
boire. Vers 3 heures du soir, M. Piédou, venant à passer, fut mis au courant
et, s’étant approché de la meule, constata que le malheureux venait de rendre
le dernier soupir.
M. vivait en mauvaise
intelligence avec sa femme et s’enivrait souvent. Son cadavre a été reporté à
son domicile.
Creully sur Seulles - Deux clichés inédits.
Deux nouvelles photos dans ma collection. Elles ont été prises vers 1900.
La première représente la place du marché de Creully.
La seconde, le bas de la localité au pied du château. Nous remarquons que les piliers de droite ressemblent à ceux du château de Creullet qui se trouve un peu plus loin.
1838 - La farine du moulin de Creully (Creully sur Seulles) . un produit de grande qualité.
USINE ÉTABLIE A CREULLY PAR M. LE COMTE DE MARGUERIE
POUR LA MOUTURE DES CERÉALES.Le moulin de Creully , établi en 1838, sur la SeuIIes, d'après les procédés les plus nouveaux , avec une chute d'eau de plus de dix pieds, peut écraser, avec les six pavés de meules qu'il fait mouvoir, de quatre-vingts à cent vingt hectolitres de froment par vingt-quatre heures; et les prix élevés obtenus depuis son établissement par ses produits sur les places de Rouen, le Havre, Honfleur, témoignent de leur bonne qualité. On doit s'étonner de ne pas voir la place de Caen figurer d'abord, comme le débouché le plus naturel des farines de Creully. Elles s'y vendent également bien, mais en fort moindre quantité, les boulangers de cette ville ayant conservé presque tous l'ancienne manière de pétrir. La majeure partie des consommateurs n'ayant pas d'objet de comparaison , s'en contente, et les étrangers s'étonnent seuls de la différence qu'ils remarquent entre le pain blanc de Caen et celui des villes citées plus haut, dont le prix, du reste, est constamment plus élevé.
Ceci explique comment une industrie si appropriée au pays a été si longtemps à s'y établir, bien qu'elle fut réclamée par le sol et la nature de sa production. Un petit nombre de communes voisines approvisionnerait au besoin l'usine de Creully, indépendamment des grandes ressources d'importation qu'elle possède par sa position géographique.
Ceci explique comment une industrie si appropriée au pays a été si longtemps à s'y établir, bien qu'elle fut réclamée par le sol et la nature de sa production. Un petit nombre de communes voisines approvisionnerait au besoin l'usine de Creully, indépendamment des grandes ressources d'importation qu'elle possède par sa position géographique.
Ces avantages ont frappé quelques spéculateurs de Caen, et un nouveau moulin, mu par une machine à vapeur, vient de s'y élever. On peut donc espérer qu'une sage émulation, qu'une rivalité bien entendue entre ces deux établissements, amèneront d'heureuses modifications dans la fabrication du pain, et que le jour n'est pas éloigné où Caen n'aura rien à envier à Rouen à cet égard.
Nous pensons que ce résultat désirable serait surtout hâté par l'établissement d'un dépôt public ou halle à farines qui, tout en évitant de porter la moindre atteinte à la classe la moins aisée et la plus nombreuse des consommateurs, permît une appréciation plus large pour les pains blancs ou de choix, et donnât au boulanger le moyen de satisfaire aux exigences du consommateurdélicat.
Alors le double but de perfectionnement et d'utilité publique que doit se proposer tout industriel consciencieux , sera rempli: moyen de nivellement pour le prix des blés, en établissant un débouché certain et régulier en temps d'abondance , et une ressource également facile en cas de nécessité d'importations; et amélioration sensible dans la nourriture première des populations, tant par l'épuration minutieuse que subissent les blés avant d'être réduits en farine, que par l'excellence des procédés de moulage et de farines.
Alors le double but de perfectionnement et d'utilité publique que doit se proposer tout industriel consciencieux , sera rempli: moyen de nivellement pour le prix des blés, en établissant un débouché certain et régulier en temps d'abondance , et une ressource également facile en cas de nécessité d'importations; et amélioration sensible dans la nourriture première des populations, tant par l'épuration minutieuse que subissent les blés avant d'être réduits en farine, que par l'excellence des procédés de moulage et de farines.
Creully sur Seulles - Les "De Sillans de Creully" et l’abbaye de Saint Etienne de Caen
Il n'y avait pas longtemps que la ville de Rouen tout entière s'était émue, au récit d'un fait qui s'était passé dans l'enceinte même de l'abbaye de Saint Étienne de Caen. Le sieur de Guerville y avait été tué, en 1618, par Jean de Sillans, frère de Don François de Sillans, un des religieux les plus turbulents du monastère. Jean de Sillans allant visiter Don Antoine avec deux de ses amis, La Groudière et Sébastien Le More, y rencontra les sieurs de Coulombières et de Guerville. Ces derniers avaient précédemment fait maltraiter par leurs laquais un gentilhomme de ses amis, le sieur de Montplaisir. Ce fut le sujet d'une querelle, par suite de laquelle les uns et les autres mirent l'épée à la main. Le sieur de Guerville succomba dans la lutte. Des poursuites furent dirigées contre Jean de Sillans, et les puissantes familles de Coulombières et de Guerville parvinrent à empêcher qu'il n'obtint du roi des lettres de grâce.
On recourut en sa faveur au « privilège de la fierté ». On sait, que de temps immémorial, il avait été établi que le Parlement de Rouen serait tenu de délivrer, chaque année, un prisonnier élu par le chapitre de la cathédrale, auquel cette élection vaudrait grâce complète et absolue. Le prisonnier soulevait, en public, sur ses épaules, la châsse de saint Romain; il aidait à la porter processionnellement, le jour de la fête de l'Ascension, depuis la vieille tour où elle était déposée, jusqu'à la cathédrale, et cette cérémonie lui servait de lettres d'absolution.
Le chapitre de Rouen avait avec beaucoup de peine et sur la sollicitation du duc de Rohan et de Monseigneur de Briroy , évêque de Coutances, accordé à Jean de Sillans, coupable d'un meurtre commis dans une abbaye, la faveur de jouir de ce privilège. Au moment où la cérémonie allait s'accomplir, Jean de Sillans apprit que le Parlement n'avait voulu consentir à le délivrer que pour un jour, et que les parents de Guerville et de Coulombières se proposaient de l'enlever, à main armée, au milieu de la foule, pour le ramener dans sa prison. Il prit sur-le-champ son parti. Apercevant du haut du perron de la vieille tour où il se préparait à lever la fierté, un vide au milieu de la foule rassemblée sur la place, il en descendit rapidement les degrés, et se jeta au milieu de ses amis, qui, l'épée à la main, protégèrent sa fuite. Des lettres-patentes du roi confirmèrent l'élection faite par le chapitre de la cathédrale de Rouen et, pour éviter de nouveaux conflits, le dispensèrent de remplir les formalités prescrites par les ordonnances.
Un acte capitulaire de l'abbaye nous apprend que, le 13 juin 1620, Don Antoine de La Croix, prêtre, sacristain et prieur de Saint Laurent de Septvans, avait été offensé et outragé de plusieurs coups, « à sang et à plaie » , dans son jardin, par Don Jean de Cairon et Don Guillaume de Boulouche, en la présence de Don François de Sillans et de plusieurs personnes séculières, et entr'autres, des sieurs des Granges, de Banneville, Tanneguy et de maître Jean-Baptiste Le Mesle, sieur de La Cotte, huissier collecteur des finances, en la Généralité de Caen.
Don Antoine de La Croix avait porté plainte devant le lieutenant-criminel de Caen , « au préjudice de l'autorité, correction et discipline ecclésiastique et monastique ». Le chapitre évoqua la cause à son tribunal et contraignit le plaignant à retirer la requête par lui présentée à la justice séculière. Les faits qu'il avait dénoncés furent constatés, après une enquête, à laquelle procédèrent Don Jacques de Chefval, et Don Mathieu de la Dangie; et le chapitre prononça, que Don Jean de Cairon, « pour les dits excès et outrages par lui faits et commis, le dit jour de dimanche dernier, avant le sermon ou prédication ordinaire de l'abbaye, en la personne de Don Antoine de La Croix, avait encouru les censures de droit portées par le canon : Si quis suadenle. Il était en conséquence excommunié; et, pour expiation de la dite faute, ainsi par lui commise, condamné à tenir prison fermée, par le temps et espace d'un mois, et à jeûner au pain et à l'eau, aux jours de mercredi et vendredi. »
Quant à Don Antoine de La Croix, le chapitre lui ordonna « de demander pardon à Dieu des jurements et des blasphèmes par lui proférés lors de ladite querelle, et il lui fut défendu de faire ni rendre à l'avenir telles plaintes criminelles, par devant le juge séculier, aux cas qui purement et simplement dépendaient de la discipline monastique, sur les peines au cas appartenantes.»
Don François de Sillans, qui n'avait figuré que comme témoin dans la scène dont il vient d'être question, et qui, en débarrassant Don de La Croix de ses deux assaillants, leur avait dit « que c'était trop de deux sur un », fut impliqué lui-même, quelques années après, dans une affaire bien plus grave, dont les circonstances sont consignées dans les actes capitulaires de l'abbaye. Deux femmes avaient été reçues dans le monastère par Don Marie, aumônier de l'abbaye, malgré les défenses si souvent réitérées. Au moment où elles étaient à dîner avec lui dans la maison qu'il occupait, Don François de Sillans et Jean de Cairon avaient escaladé le mur de son jardin, et, en jurant «mort Dieu! et sang Dieu!» s'étaient précipités dans ses appartements, devenus alors le théâtre de scènes dont il nous serait impossible de reproduire ici les détails. Ce que nous venons de faire connaître suffit pour compléter le tableau de cette triste période de notre histoire. Il prouve suffisamment jusqu'à quel point, en franchissant l'enceinte du cloître, pour se mêler à une société ardente et passionnée, les religieux en avaient contracté les habitudes violentes et les mœurs licencieuses.
Don François de Sillans vécut encore longtemps après ces événements. Nous trouvons, à la date du 5 janvier 1664, le testament dans lequel il témoigne un grand repentir pour ses fautes, à l'expiation desquelles il consacre une somme qu'il lègue à l'abbaye.
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Les armes des de Sillans
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Le chapitre de Rouen avait avec beaucoup de peine et sur la sollicitation du duc de Rohan et de Monseigneur de Briroy , évêque de Coutances, accordé à Jean de Sillans, coupable d'un meurtre commis dans une abbaye, la faveur de jouir de ce privilège. Au moment où la cérémonie allait s'accomplir, Jean de Sillans apprit que le Parlement n'avait voulu consentir à le délivrer que pour un jour, et que les parents de Guerville et de Coulombières se proposaient de l'enlever, à main armée, au milieu de la foule, pour le ramener dans sa prison. Il prit sur-le-champ son parti. Apercevant du haut du perron de la vieille tour où il se préparait à lever la fierté, un vide au milieu de la foule rassemblée sur la place, il en descendit rapidement les degrés, et se jeta au milieu de ses amis, qui, l'épée à la main, protégèrent sa fuite. Des lettres-patentes du roi confirmèrent l'élection faite par le chapitre de la cathédrale de Rouen et, pour éviter de nouveaux conflits, le dispensèrent de remplir les formalités prescrites par les ordonnances.
Un acte capitulaire de l'abbaye nous apprend que, le 13 juin 1620, Don Antoine de La Croix, prêtre, sacristain et prieur de Saint Laurent de Septvans, avait été offensé et outragé de plusieurs coups, « à sang et à plaie » , dans son jardin, par Don Jean de Cairon et Don Guillaume de Boulouche, en la présence de Don François de Sillans et de plusieurs personnes séculières, et entr'autres, des sieurs des Granges, de Banneville, Tanneguy et de maître Jean-Baptiste Le Mesle, sieur de La Cotte, huissier collecteur des finances, en la Généralité de Caen.
Don Antoine de La Croix avait porté plainte devant le lieutenant-criminel de Caen , « au préjudice de l'autorité, correction et discipline ecclésiastique et monastique ». Le chapitre évoqua la cause à son tribunal et contraignit le plaignant à retirer la requête par lui présentée à la justice séculière. Les faits qu'il avait dénoncés furent constatés, après une enquête, à laquelle procédèrent Don Jacques de Chefval, et Don Mathieu de la Dangie; et le chapitre prononça, que Don Jean de Cairon, « pour les dits excès et outrages par lui faits et commis, le dit jour de dimanche dernier, avant le sermon ou prédication ordinaire de l'abbaye, en la personne de Don Antoine de La Croix, avait encouru les censures de droit portées par le canon : Si quis suadenle. Il était en conséquence excommunié; et, pour expiation de la dite faute, ainsi par lui commise, condamné à tenir prison fermée, par le temps et espace d'un mois, et à jeûner au pain et à l'eau, aux jours de mercredi et vendredi. »
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Don François de Sillans, qui n'avait figuré que comme témoin dans la scène dont il vient d'être question, et qui, en débarrassant Don de La Croix de ses deux assaillants, leur avait dit « que c'était trop de deux sur un », fut impliqué lui-même, quelques années après, dans une affaire bien plus grave, dont les circonstances sont consignées dans les actes capitulaires de l'abbaye. Deux femmes avaient été reçues dans le monastère par Don Marie, aumônier de l'abbaye, malgré les défenses si souvent réitérées. Au moment où elles étaient à dîner avec lui dans la maison qu'il occupait, Don François de Sillans et Jean de Cairon avaient escaladé le mur de son jardin, et, en jurant «mort Dieu! et sang Dieu!» s'étaient précipités dans ses appartements, devenus alors le théâtre de scènes dont il nous serait impossible de reproduire ici les détails. Ce que nous venons de faire connaître suffit pour compléter le tableau de cette triste période de notre histoire. Il prouve suffisamment jusqu'à quel point, en franchissant l'enceinte du cloître, pour se mêler à une société ardente et passionnée, les religieux en avaient contracté les habitudes violentes et les mœurs licencieuses.
Don François de Sillans vécut encore longtemps après ces événements. Nous trouvons, à la date du 5 janvier 1664, le testament dans lequel il témoigne un grand repentir pour ses fautes, à l'expiation desquelles il consacre une somme qu'il lègue à l'abbaye.
Juin 1920 - Les chiens de l'écorcheur de Creully (Creully sur Seulles)
Le sieur Bazire (Jacques-Victor), âgé
de 40 ans, écorcheur, demeurant à Creully, avait chez
lui, depuis la fermeture de la chasse, sept chiens appartenant à
divers particuliers; ces animaux étaient attachés
dans le même appartement. Le 3 de ce mois, vers midi, Bazire fut pour leur
donner à manger; l’un d’eux, qui se trouvait détaché,
se jeta sur lui et le mordit à la main gauche; ensuite, il se
rua sur trois autres chiens qu'il mordit également, puis il se sauva
dans un hameau voisin où il mordit les chiens des sieurs Devaux, Verdant et Lecoq. Ce
dernier se trouvant dans sa cour au moment même, prit son fusil et le tua sur
place.
Avis fut donné à
l’autorité locale, qui fit procéder à
l’autopsie du cadavre du chien abattu, et il fut reconnu que cet animal était
atteint d’hydrophobie.
Bazire s’est rendu à Caen
pour se faire cautériser.
Les trois chiens mordus chez lui
ont été abattus.
Ceux des sieurs Devaux, Verdant et
Lecoq, sont solidement attachés et gardés
à vue par les propriétaires.
L'écorcheur est celui qui écorche les animaux morts.
L'écorcheur est celui qui écorche les animaux morts.
Chefs-d'oeuvre en péril - Les vitraux de l'ancien séminaire de Villiers le Sec (Creully sur Seulles)
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| Plan de la chapelle |
Ensemble de vitraux où figurent: : Léon XIII, Monseigneur Hugonin, Monseigneur Amette, Apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie Alacocque, Apparition du Coeur Sacré de Marie à saint Jean-Eudes, saint Jean Soreth, Pierre Berthelot, Apothéose de saint Louis de Gonzague, Assomption, Apparition de la Vierge à saint Dominique de Guzman, Mariage de la Vierge, Fuite en Egypte, Saint Stanislas Kostka recevant la communion de la main d'un ange, Transverbération du coeur de sainte Thérèse d'Avila, Vie du Christ…
Le gendarme de Creully (Creully sur Seulles) n'écouta que son courage.
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| Attelage d'un rouleau agricole. |
Le samedi
28 mai 1860, le sieur Périgot (Alphonse), gendarme appartenant à la brigade de
Creully, actuellement en détachement à Ouistreham, a donné à cette commune le
spectacle d'un trait de courage que tous les témoins de cette scène n’ont pu
s’empêcher d'admirer. Un jeune cheval, qui avait roulé du blé une partie de la
journée, s’était emporté, et les deux branches du rouleau qui s’étaient
brisées, bondissant à sa suite, augmentaient encore sa frayeur et la rapidité
de sa course. Au moment où il entrait dans le village, le gendarme Périgot,
n’écoutant que son courage et bravant à la fois le double danger d’être renversé
par le cheval ou blessé par les branches du rouleau, se précipite à la tête de
l'animal et l’arrête avant qu’il ait pu causer aucun accident.
Les parents de plusieurs enfants, qui jouaient en ce moment
dans la rue, ont témoigné au gendarme toute leur reconnaissance, et fut ainsi
signalé dans la presse la conduite de ce brave militaire de Creully.
1844 - Le plan du cimetière de Saint Gabriel (Creully sur Seulles)
Creully sur Seulles - Comment était l'église Saint Rémy de Fresnay le Crotteur...
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| Emplacement de l'édifice |
La découverte des restes de l'église St Rémy de Fresnay (Fresné) le Crotteur à Creully sur Seulles a réveillé en moi l'âme du "chercheur". Grâce aux travaux de J.J. Bertaux et L. Musset, j'ai retrouvé à la Médiathèque de Bayeux les textes qui suivent.
Pierre Fontaine et François de Cussy visitèrent le 1er
juin 1769 le chœur de cette église dédiée à saint Rémy. L’église de Fresné,
sans doute déjà ruinée, a été démolie en 1821. Ses pierres ont servi à réparer
le mur du cimetière de Saint-Gabriel, et le surplus fut cédé à un sieur Pierre
Rocque, de Coulombs. La
paroisse est annexée à la commune de Saint-Gabriel depuis 1827.
« Ce chœur contient 27 pieds de longueur sur 12 pieds
de largeur et 15 pieds de hauteur de costière sous égout, construit en maçonnerie,
mortier de chaux et sable, couronné d’un comble de charpente à égout de part et
d’autre, couvert en grosse ardoise avec un rond- point au bout au levant.
L’autel est placé à 6 pieds de distance du rond-point, pour former une
sacristie derrière. Ledit autel et contre table sont en menuiserie de bois de
chêne décoré de deux colonnes cannelées d’ordre corinthien, avec pieds
d’estaux, base, chapiteau et corniche ; au-dessus de ladite corniche et dans
son milieu est une toile, représentant Notre Seigneur resuscité. Le tabernacle
est aussi en menuiserie, au-dessus duquel est un grand tableau peint sur toile
représentant saint Rémy ; aux deux côtés de l’autel sont deux portes en
menuiserie servant d’entrée à la sacristie. Le marchepied d’autel est aussi en
menuiserie, au-devant duquel sont trois marches en pierre faisant avant-corps
dans le milieu et formant le sanctuaire. Le tout est pavé, ainsi que la
sacristie, en pavé de pierre de plusieurs échantillons, avec cinq tombes dans
le chœur, et est éclairé d’une croisée au Midi et une au Nord dans le rond-point.
Le tout voûté en menuiserie de sapin sous la
charpente. Le bout du chœur est terminé du côté de la nef par une arcade sans
fermeture ni stalle pour M le curé. »
La rustique simplicité de l’autel et du retable,
l'absence de sacristie, conviennent
parfaitement à une infime paroisse qui
comptait 12 feux. Il n’en est que plus curieux
de constater que l’église comportait une abside semi-circulaire («
rond-point ») qui manque dans la plupart de nos églises rurales et qui,
d’ailleurs, ne figure pas sur le plan très schématique du cadastre napoléonien
: sans doute était-ce une construction romane, comparable à celle de Carcagny,
par exemple, que la médiocrité des ressources du village n’avait pas permis de
remplacer à l’époque gothique. Rappelons à ce propos que l'église Saint-Rémi de
Fresné figure déjà dans la pancarte de Saint-Gabriel (1058-1066).
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| L'église de Carcagny |
&Lien avec d'autres articles sur le même thème
Creully sur Seulles - Les fouilles archéologiques de Fresnay le Crotteur.
Un diagnostic archéologique se déroule actuellement pour recenser les vestiges de l'église Saint Rémy de Fresnay (Fresné) le Crotteur, commune rattachée à Saint Gabriel en 1827.
En voici quelques clichés.
&Lien avec d'autres articles sur le même thème.
En voici quelques clichés.
&Lien avec d'autres articles sur le même thème.
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