En 1757, en
pleine guerre de Sept Ans (1756-1763), la surveillance des côtes françaises,
notamment en Normandie, était une préoccupation stratégique majeure pour le
royaume de France. À cette époque, il n’existait pas encore de corps unifié de
« garde-côtes » comme on pourrait l’imaginer aujourd’hui.
La France est
en guerre contre la Grande-Bretagne. Les côtes françaises sont donc sous la
menace constante de raids ou de débarquements britanniques.
La Normandie,
située en face des côtes anglaises, est particulièrement vulnérable. Les
Anglais ont mené plusieurs incursions sur le littoral normand et breton pendant
ce conflit.
Les moyens de
défense côtière :
Les Milices garde-côtes
- Créées dès le XVIIe siècle sous Colbert,
elles sont composées de paysans et pêcheurs enrôlés localement, souvent
sur une base obligatoire.
- Ces hommes étaient organisés en compagnies
réparties par paroisses ou communes littorales.
- Leur mission : surveiller les côtes,
signaler les navires ennemis et participer à la défense en cas de
débarquement.
- Ils n’étaient pas des soldats professionnels, mais avaient un entraînement sommaire et étaient équipés par l’État ou par leurs moyens.
Les Troupes régulières
- Des détachements de l’armée régulière
étaient aussi stationnés dans des villes comme Cherbourg, Le Havre,
Granville ou Dieppe pour renforcer la défense.
- Des batteries côtières (petits forts ou
redoutes) étaient tenues par des artilleurs.
La Marine
royale et service des classes
- La Marine royale, basée notamment à Brest,
pouvait intervenir au large mais avait un rôle plus stratégique.
- Le système des classes mobilisait les marins
pour la flotte de guerre, mais certains pouvaient être affectés à des
missions côtières.
Notons que notre province de Normandie était divisée en trois départements : Haute, Moyenne et Basse Normandie.