La bûche de Noël.... une tradition normande.


 En Normandie, la bûche, souque, chouquet ou chuquet était installée par le père de famille. Louis-Antoine-François de Marchangy (1782-1826), magistrat et littérateur, député sous la Restauration, évoquait cette tradition en ces termes :
Le père de famille, accompagné de ses fils et de ses serviteurs, va à l’endroit du logis où, l’année précédente, à la même époque, ils avaient mis en réserve les restes de la bûche de Noël. Ils rapportent solennellement ces tisons qui, dans leur temps, avaient jeté de si belles flammes à rencontre des faces réjouies des convives.L’aïeul les pose dans ce foyer et tout le monde se met à genou en récitant le Pater. Deux forts valets de ferme apportent lentement la bûche nouvelle, qui prend date, comme dans une dynastie. On dit la bûche 1ere, la bûche 2e, la 20e, la 30e, ce qui signifie que le père de famille a déjà présidé une fois, deux fois, vingt fois, trente fois semblable cérémonie.
La bûche nouvelle est toujours la plus grosse que le bûcheron puisse trouver dans la forêt, c’est la plus forte partie du tronc de l’arbre ou, le plus souvent, c’est la masse de ses énormes racines, qu’on appelle la souche ou la coque de Noël.
À l’instant où l’on y met le feu, les petits enfants vont prier dans un coin de l’appartement, afin, leur dit-on, que la souche leur fasse des présents, et, tandis qu’ils prient, on met à chaque bout de cette souche des paquets d’épices, de dragées et de fruits confits.
Merci à Yvongénéalogie.

Creully sur Seulles - De quoi se nourrir de produits laitiers et... améliorer sa culture personnelle.

 Liliane, ma voisine d'antan, m'a rappelé que dans les années 50 et 60, ma mère tenait un dépôt de produits laitiers de l'usine Paillaud voisine. Ce lieu de vente faisait partie de l'habitation. Un autre lieu de vente se trouvait rue de Caen ; il était tenu par madame Jeanne (J'ai un petit doute sur le nom de la dame).

Le curé de l'époque, l'abbé Durand avait demandé à ma mère si elle était d'accord pour joindre au dépôt une bibliothèque afin de mettre à la disposition des creullois des livres et BD. Elle accepta ; ainsi naquit la première bibliothèque de Creully.

La flèche indique le passage où se situait le dépôt.

Avec mes parents, nous habitions dans cette maison.




Creully sur Seulles - 1859 - Elle fit don d'un bâtiment pour créer une école de filles.

 Nous sommes en 1859, au château de Creullet demeurait monsieur Michel Charles Désiré Labbey de Druval  qui s’était marié le 26 juillet 1835 avec Louise Elisabeth Adam de Lapommeraye. Cette dernière avait une sœur qui habitait Caen qui venait très souvent au château de Creullet pour savourer les plaisirs de la vallée de la Seulles : Marie Alix Adam de  Lapommeraye.

Elle appréciait notre localité et ses habitants. En mai 1859, elle décida de faire donation d’une maison et ses jardins pour en faire école de filles.

Extrait de la délibération du conseil municipal de Creully :


Mademoiselle Marie Alix Adam De  Lapommeraye propriétaire à Creully, demeurant à Caen, rue des Carmes. Laquelle a par ces présentes déclaré faire donation entre vils et révocable, à la commune de Creully, arrondissement de Bayeux,d'une maison située à Creully rue de Lantheuil édifiée d'un étage avec mansarde au-dessus ;

2ème de deux jardins attenants à ladite maison et situés l’un au nord, l’autre au midi.

Le tout formant un seul entretenant de treize ares, quarante-trois centiares, désignée au cadastre sous les numéros 185, 186 bis et 187, section D.

Dont les abornements sont :

-         d’un côté la rue de Lantheuil, l’autre côté un petit clos réservé par mademoiselle de Lapommeraye.

-         d’un bout la sente dite sous la ville, d’un bout madame Vallée.

La commune de Creully aura la propriété des immeubles donnés à compter de ce jour.

Elle aura la jouissance de la maison du jour de l’acceptation régulière de la présente donation et des jardins à compter du premier mai 1859.

 

La maison concernée sur le cadastre de 1811

Cette donation est faite aux conditions ci-après :

Article 1er – Les immeubles donnés seront affectés d’une ou plusieurs écoles de filles, telles qu’école primaire, asile et ouvroir.

Ils ne pourront recevoir d’autre destination ; toutefois si la donatrice ou ses héritiers, les réclament et tant qu’ils le voudront, il sera laissé dans la maison un logement à la disposition d’une religieuse chargée de visiter et d’assister les pauvres de la commune. Ce logement se composera d’une chambre à feu, d’un cabinet et d’un grenier à linges, d’un hangar ou d’une cave fermant à clef.

Article 2ème – les écoles ne pourront être desservies que par des religieuses relevant de communautés approuvées par l’autorité ecclésiastique Son traitement sera à la charge de la donatrice ou de ses héritiers.

Article 3ème – La commune de Creully demeure chargée de faire à ses frais les provisions nécessaires à ces diverses installations.

Les travaux devront être terminés pour le 15 août 1859 au plus tard.

Article 4ème – Il est déclaré pour la perception des droits d’enregistrement que le revenu des biens donnés est de :

-    les frais de la donation et son acceptation seront supportés par la donatrice et les frais d’appropriation seront supportés par la commune de Creully.


OUVROIR - Lieu où l'on se rassemble, dans une communauté de femmes ou dans un couvent, notamment pour effectuer des travaux d'aiguille. 
ASILE - Etablissement d'éducation destiné à recevoir, pendant le jour, les enfants que leurs parents, éloignés du logis par le travail quotidien, ne peuvent garder avec eux.
Marie Alix Adam de  Lapommeraye décèdera le 9 juin 1891 à Creully.

Deux photos de l'agencement de deux salles du château de Creully (Creully sur Seulles)

Pour la première fois, j'ai retrouvé des clichés sur l'agencement de pièces du château de Creully dans l'ouvrage "recueil de documents d'art décoratif" datant du début de XXe siècle.
Salle (étage) dans son aménagement actuel.
Je n'ai pas encore défini qu'elle était la salle représentée ci-dessous. 

Creully sur Seulles - Samedi les pompiers de Creully fêteront la Sainte Barbe

 A cette occasion, permettez-moi d'avoir une pensée pour un ancien pompier, mon père qui est également le grand-oncle de Mickael Barette, le commandant du corps des sapeurs-pompiers de Creully.





Il était mécanicien en charge de l'entretien du matériel motorisé.
Un repas de Ste Barbe qui se déroulait dans le local des pompiers.

Je n'oublie pas mon oncle, Bernard Fafin également pompier.




Creully sur Seulles - Février 1917 - Un Creullois célèbre au Canada décède.

Dans la presse canadienne:
" Une dépêche reçue samedi, au couvent des Dominicains, à Notre- Dame de Grâce, annonçait la mort subite du R.P. L. Alphonse Ron­dot arrivée à Lewiston le même jour.
Une complication survenue au cours d'une légère maladie, amena une fin inattendue. Dimanche der­nier. il avait prêché à Lewiston même et le lendemain une bronchite se déclarait suivie bientôt d'une pneumonie qui enlevait aux médecins tout espoir de le sauver.
Le R. P. Rondot fut l’une des figures les plus marquantes de l'or­dre des Dominicains. Son nom était universellement connu et son élo­quence a retenti dans les principales chaires de la Nouvelle-Angleterre et de la Louisiane comme dans les principales églises du Canada. On lui avait même demandé de prê­cher le carême au Brésil. Sa pa­role enflammée conquit une multi­tude d'Ames à Dieu. Sa nature pas­sionnée et son grand amour de la vérité, faisaient de lui un prédicateur d’une franchise absolue qui ne craignait pas de faire voir ses torts à l'auditoire d'élite qui venait l’en­tendre.

Et ce caractère d’acier, ce bouil­lant, fut en même temps un humble, un doux et un mystique. Ceux qui l'on approché savent avec quelle bienveillance il les accueillait, de quels conseils il savait réconforter leur foi parfois languissante. C’é­tait une âme de feu toujours heu­reuse de se dépenser sans compter pour le plus grand bien de la cause catholique.
Les funérailles du père Rondot auront lieu mercredi à Saint-Hya­cinthe et sa dépouille mortelle re­posera dans le cimetière du couvent de son ordre, près de ses frères qu'il a édifiés par la sainteté de sa vie et stimulés par l'ardeur do son apostolat.
A sa naissance ses prénoms étaient Louis Félix Ferdinand.
La révérend père Louis-Alphonse Ron­dot naquit à Creuilly dans le Calva­dos, en France, le 24 Juillet 1857, d'Etienne Rondot et de Clémence Lequesne. Il entra chez les Domi­nicains et fut ordonné à Bayeux, dans le Calvados, le 29 Juin 1881.  Il vint au Canada quelques années plus tard. Religieux à Notre-Dame de Saint-Hyacinthe (1892), à No­tre-Dame de Grâce de Montréal (1913), puis à Lewiston. Le dé­funt fut de longues années durant curé de Notre-Dame du Rosaire de Saint-Hyacinthe et c'est en cette ville qu'il a dépensé la plus grande part de son zèle apostolique.
La dépouille arrivera mardi ma­tin à Saint-Hyacinthe, où elle sera exposée toute la Journée. Les funé­railles auront lieu mercredi matin, à l’arrivée du train de Montréal. "
Homélie de l'inhumation:





La rusticité et la grossièreté des habitants de Creully (Creully sur Seulles)

 Dans un ouvrage de 1759, comme précisé à la fin du texte ci-dessous, on qualifiait les habitants de Creully de personnages...


Creully sur Seulles - une partie des anciennes halles de Creully découverte.

 Nous avons toujours connu cette petite maison voisine de l'hôtel Saint-Martin où a demeurait Mme Pezitto.


Les propriétaires de l'hôtel viennent acquérir ce bâtiment. Je les remercient pour les photos ci-dessous. 

Une trappe permet de descendre au sous-sol.

Ce mur était mitoyen avec les caves de l'hôtel.
Ainsi la cave avec le four à pain apparaît après la démolition du mur mitoyen.

Creully sur Seulles - La pharmacie Clément de Creully

Clément Gabriel succédera à Giffard Henri. En 1936, c'est Lefrançois Marcel qui reprendra l'officine.


Monsieur et madame Clément