Creully (Creully sur Seulles) - La maligne influence

Voici une histoire racontée dans notre contrée avec l'intention de mettre en garde les gens con­tre certains hommes qui, par leurs discours, essayent de les attirer.En traversant à cheval une forêt qui conduit à Creully, un paysan est arrêté, non loin de Lantheuil et de la maladerie, par une vieille femme qui lui demande de la prendre en croupe.
— Qui es-tu ? interroge le paysan creullois.Je suis la Peste, répond la vieille femme.


Effrayé, le paysan fouette sa bête qui fait un saut. La vieille le rattrape :
— Pourquoi fuir ? dit-elle au paysan. Crois-tu que je n'arriverai pas sans toi à ton village. J'y arriverai plus tard, voilà tout. Sois donc intelli­gent et donne-moi asile ; en échange, je te pro­mets de ne point t'atteindre, non plus qu'aucun des tiens.— Monte, dit le paysan.On se met en route.
Vingt pas plus loin, le paysan s'arrête :
— Si tu voulais me rendre heureux, dit-il à la vieille, tu épargnerais aussi un tel et un tel.
— Je les épargnerai, répond la vieille, nouvelle faveur accordée. Cela continue si bien que, à l'en­trée de Creully, la vieille ne devait plus frapper que dix individus.
Ce jour même, trente personnes étaient atteintes. Le paysan court chez la Peste.
— Tu es une infâme, lui dit-il, tu n'as pas tenutes promesses : trente personnes sont déjà mortes.
— J'ai tenu mes promesses, répond la vieille ; trente personnes sont mortes, c'est vrai, mais dix sont mortes du mal et vingt de la peur.Moralité : n'ayez pas peur de la maligne influence.

Creully (Creully sur Seulles) - Les " tags " d'hier.... sur l'église.

 Un graffito, des graffiti
"Inscription, dessin griffonnés à la main sur un mur" nous dit le Petit Larousse. Pour la plupart gravés sur les murs des églises, les graffiti marins constituent des ex-votos correspondant à une demande de protection ou à remerciement suite par exemple à un sauvetage après un naufrage.

Le trois mâts

Juin 1680 - Meurtre à Creullet (Creully sur Seulles)

Creullet (B.Geoffre)

Le mercredi 26 juin 1680, sur les minuits, sont entrés par les fenêtres, dans une  maison de Creullet deux hommes.  Ils se dirigèrent vers  la chambre en haut de l'escalier, était  couché Guillaume Anbery, procureur de madame de La Bindelière. Ils l'ont assassiné, dormant, de cinq coups de serpe, dont il est mort le jeudi quatre juillet sur le midi, et le lendemain inhumé dans la chapelle de Creullet, en  présence des sieurs curés de Villiers et Crépon. Ils pénétrèrent dans  la chambre de Madame de La Bindelière, qui était couchée, et lui demandèrent  la bourse avec un marteau à boucher, la menaçant de la tuer si elle criait. Elle dit aller quérir de l’argent , et se sauva dans la chambre de ses filles et cria, et les larrons fuirent.  
On en soupçonne Marin Richard dit La Rivière, qui avait servi  le sieur de La Bindelière, et Beauregard,  le maire du Manoir ou de Ryes, et un autre.

Informations trouvées dans le rapport de l'archiviste du département sur le service des archives départementales, communales et hospitalières : [exercice 1893-1894]

La laiterie Paillaud de Creully (Creully sur Seulles)- 1963 - Une nouvelle unité de fabrication

Une nouvelle unité de fabrication de lait condensé.
La laiterie Paillaud se trouvait dans les bâtiments situés rue d'Arromanches, celle qui mène au bief de la Seulles.

 



Creully (Creully sur Seulles) - Le cheval de Saint Martin changé en jument..

Le fait ci-dessous s'est passé en 1876
Un cheval changé en jument.
Vous connaissez l'antique légende de Saint Martin et de son manteau. Un jour, le charitable Saint rencontre un pauvre homme qu'un hérétique venait de dépouiller. Le mécréant n'avait laissé pour tout vête­ment au pauvre que son turban.
C'était assez pour éviter un rhume de cerveau ; mais trop peu pour se préserver d'une fluxion de poitrine.
Saint Martin, sans hésiter se dépouilla de la moitié de son manteau, et en couvrit l’homme qu'il sauva ainsi d'un enrouement certain.
La légende du cheval est plus moderne, et, par suite, moins connue.
Au-dessus du portail de l'église de Creully un artiste du pays avait sculpté avec assez de bonheur le patron de l'endroit, saint Martin et son cheval.
Rien n'y manquait.
Saint Martin avait son chapeau, son man­teau et des éperons; sa monture, un vé­ritable étalon, était harnachée et ferrée.
Tout le monde était d'accord pour trouver sans reproche ce petit chef-d'œuvre.
Seules, trois vieilles filles se signaient chaque fois qu'elles passaient devant le saint et sa monture.
On se perdait en conjectures sur ce qui pouvait motiver leur tristesse, lorsqu'on apprit, que les trois demoiselles s'étaient rendues en pèlerinage chez le sculpteur...
Et en falsifiant les textes, lui avaient prouvé que saint Martin avait toujours eu à son service une jument et non un cheval.
L'artiste, convaincu, a retranché ce qui offusquait tant les vieilles filles.
Et voici pourquoi le saint Martin de Creully, en opposition avec tous les saints Martin du monde, est monté sur une ju­ment et non sur un cheval.

Creully sur Seulles - Les croquis de Charles-Edouard Lambert (1794-1870).

Charles-Edouard Lambert (1794-1870) a été conservateur de la bibliothèque de Bayeux et  membre de plusieurs sociétés savantes. 
Il a sillonné notre région avec des carnets où il reproduisait des détails sur de nombreux monuments normands. Ces carnets se trouvent à la Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art (I.N.H.A.).
En les feuilletant, j'en ai extrait les pages ci-dessous:
Le château de Creully
La chapelle du prieuré de Saint-Gabriel
L'église de Villiers-le-Sec


Creully (Creully sur Seulles) - Mort à l'arsenic

Creully - Journal de Bayeux
Le 3 juillet 1904, vers 8 heures du soir, M. Joseph M. , 35 ans, cultivateur à Cully, se rendait à Creully, chez M. Vasnier, pharmacien, et lui demandait 25 paquets d’ar­senic de 1 gramme chacun, pour un de ses chevaux qui était malade et ajouta qu’il ve­nait de la part de M. Piédou, vétérinaire qu’il venait de rencontrer, mais que ce dernier n’ayant sur lui ni papier ni crayon, n’avait pu lui donner l’ordonnance.

M. Vasnier hésita d’abord, mais connaissant bien le client, n’hésita plus et lui remit les paquets demandés, après avoir eu soin de coller sur le tout une étiquette portant en lettres rouges : « Usage vétérinaire. »
M partit et, arrivé au lieu-dit les « Qua­tre Chemins », près du calvaire de Creully, il s’approcha d’une meule de foin, s’y arrêta, absorba le contenu des paquets et passa la nuit en cet endroit.
Le lendemain matin, plusieurs personnes s’approchèrent de lui et lui donnèrent à boire. Vers 3 heures du soir, M. Piédou, venant à passer, fut mis au courant et, s’étant appro­ché de la meule, constata que le malheureux venait de rendre le dernier soupir.
M. vivait en mauvaise intelligence avec sa femme et s’enivrait souvent. Son cadavre a été reporté à son domicile.

Creully sur Seulles - Deux clichés inédits.

Deux nouvelles photos dans ma collection. Elles ont été prises vers 1900.
La première représente la place du marché de Creully.
La seconde, le bas de la localité au pied du château. Nous remarquons que les piliers de droite ressemblent à ceux du château de Creullet qui se trouve un peu plus loin.


1838 - La farine du moulin de Creully (Creully sur Seulles) . un produit de grande qualité.

USINE ÉTABLIE A CREULLY PAR M. LE COMTE DE MARGUERIE
POUR LA MOUTURE DES CERÉALES.Le moulin de Creully , établi en 1838, sur la SeuIIes, d'après les procédés les plus nouveaux , avec une chute d'eau de plus de dix pieds, peut écraser, avec les six pavés de meules qu'il fait mouvoir, de quatre-vingts à cent vingt hectolitres de froment par vingt-quatre heures; et les prix élevés obtenus depuis son établissement par ses produits sur les places de Rouen, le Havre, Honfleur, témoignent de leur bonne qualité. On doit s'étonner de ne pas voir la place de Caen figurer d'abord, comme le débouché le plus naturel des farines de Creully. Elles s'y vendent également bien, mais en fort moindre quantité, les boulangers de cette ville ayant conservé presque tous l'ancienne manière de pétrir. La majeure partie des con­sommateurs n'ayant pas d'objet de comparaison , s'en contente, et les étrangers s'étonnent seuls de la différence qu'ils remarquent entre le pain blanc de Caen et celui des villes citées plus haut, dont le prix, du reste, est constamment plus élevé.
Ceci explique comment une industrie si appropriée au pays a été si longtemps à s'y établir, bien qu'elle fut récla­mée par le sol et la nature de sa production. Un petit nombre de communes voisines approvisionnerait au be­soin l'usine de Creully, indépendamment des grandes ressources d'importation qu'elle possède par sa position géographique.
Ces avantages ont frappé quelques spéculateurs de Caen, et un nouveau moulin, mu par une machine à vapeur, vient de s'y élever. On peut donc espérer qu'une sage émulation, qu'une rivalité bien entendue entre ces deux établissements, amèneront d'heureuses modifica­tions dans la fabrication du pain, et que le jour n'est pas éloigné où Caen n'aura rien à envier à Rouen à cet égard.
Nous pensons que ce résultat désirable serait surtout hâté par l'établissement d'un dépôt public ou halle à farines qui, tout en évitant de porter la moindre atteinte à la classe la moins aisée et la plus nombreuse des consom­mateurs, permît une appréciation plus large pour les pains blancs ou de choix, et donnât au boulanger le moyen de satisfaire aux exigences du consommateurdélicat. 
Alors le double but de perfectionnement et d'utilité publique que doit se proposer tout industriel conscien­cieux , sera rempli: moyen de nivellement pour le prix des blés, en établissant un débouché certain et régulier en temps d'abondance , et une ressource également facile en cas de nécessité d'importations; et amélioration sensible dans la nourriture première des populations, tant par l'épuration minutieuse que subissent les blés avant d'être réduits en farine, que par l'excellence des procédés de moulage et de farines.

Creully sur Seulles - Les "De Sillans de Creully" et l’abbaye de Saint Etienne de Caen

Il n'y avait pas longtemps que la ville de Rouen tout entière s'était émue, au récit d'un fait qui s'était passé dans l'enceinte même de l'abbaye de Saint Étienne de Caen. Le sieur de Guerville y avait été tué, en 1618, par Jean de Sillans, frère de Don François de Sillans, un des religieux les plus turbulents du monastère. Jean de Sillans allant visiter Don Antoine avec deux de ses amis, La Groudière et Sébastien Le More, y rencontra les sieurs de Coulombières et de Guerville. Ces derniers avaient précédemment fait maltraiter par leurs laquais un gentilhomme de ses amis, le sieur de Montplaisir. Ce fut le sujet d'une querelle, par suite de laquelle les uns et les autres mirent l'épée à la main. Le sieur de Guerville succomba dans la lutte. Des poursuites furent dirigées contre Jean de Sillans, et les puissantes familles de Coulombières et de Guerville parvinrent à empêcher qu'il n'obtint du roi des lettres de grâce.

Les armes des de Sillans 
On recourut en sa faveur au « privilège de la fierté ». On sait, que de temps immémorial, il avait été établi que le Parlement de Rouen serait tenu de délivrer, chaque année, un prisonnier élu par le chapitre de la cathédrale, auquel cette élection vaudrait grâce complète et absolue. Le prisonnier soulevait, en public, sur ses épaules, la châsse de saint Romain; il aidait à la porter processionnellement, le jour de la fête de l'Ascension, depuis la vieille tour où elle était déposée, jusqu'à la cathédrale, et cette cérémonie lui servait de lettres d'absolution.
Le chapitre de Rouen avait avec beaucoup de peine et sur la sollicitation du duc de Rohan et de Monseigneur de Briroy , évêque de Coutances, accordé à Jean de Sillans, coupable d'un meurtre commis dans une abbaye, la faveur de jouir de ce privilège. Au moment où la cérémonie allait s'accomplir, Jean de Sillans apprit que le Parlement n'avait voulu consentir à le délivrer que pour un jour, et que les parents de Guerville et de Coulombières se proposaient de l'enlever, à main armée, au milieu de la foule, pour le ramener dans sa prison. Il prit sur-le-champ son parti. Apercevant du haut du perron de la vieille tour où il se préparait à lever la fierté, un vide au milieu de la foule rassemblée sur la place, il en descendit rapidement les degrés, et se jeta au milieu de ses amis, qui, l'épée à la main, protégèrent sa fuite. Des lettres-patentes du roi confirmèrent l'élection faite par le chapitre de la cathédrale de Rouen et, pour éviter de nouveaux conflits, le dispensèrent de remplir les formalités prescrites par les ordonnances.
Un acte capitulaire de l'abbaye nous apprend que, le 13 juin 1620, Don Antoine de La Croix, prêtre, sacristain et prieur de Saint Laurent de Septvans, avait été offensé et outragé de plusieurs coups, « à sang et à plaie » , dans son jardin, par Don Jean de Cairon et Don Guillaume de Boulouche, en la présence de Don François de Sillans et de plusieurs personnes séculières, et entr'autres, des sieurs des Granges, de Banneville, Tanneguy et de maître Jean-Baptiste Le Mesle, sieur de La Cotte, huissier collecteur des finances, en la Généralité de Caen.
Don Antoine de La Croix avait porté plainte devant le lieutenant-criminel de Caen , « au préjudice de l'autorité, correction et discipline ecclésiastique et monastique ». Le chapitre évoqua la cause à son tribunal et contraignit le plaignant à retirer la requête par lui présentée à la justice séculière. Les faits qu'il avait dénoncés furent constatés, après une enquête, à laquelle procédèrent Don Jacques de Chefval, et Don Mathieu de la Dangie; et le chapitre prononça, que Don Jean de Cairon, « pour les dits excès et outrages par lui faits et commis, le dit jour de dimanche dernier, avant le sermon ou prédication ordinaire de l'abbaye, en la personne de Don Antoine de La Croix, avait encouru les censures de droit portées par le canon : Si quis suadenle. Il était en conséquence excommunié; et, pour expiation de la dite faute, ainsi par lui commise, condamné à tenir prison fermée, par le temps et espace d'un mois, et à jeûner au pain et à l'eau, aux jours de mercredi et vendredi. »

Les armes des de Sillans de Creully sur l’une des stalles de l’abbaye Saint Etienne de Caen 
Quant à Don Antoine de La Croix, le chapitre lui ordonna « de demander pardon à Dieu des jurements et des blasphèmes par lui proférés lors de ladite querelle, et il lui fut défendu de faire ni rendre à l'avenir telles plaintes criminelles, par devant le juge séculier, aux cas qui purement et simplement dépendaient de la discipline monastique, sur les peines au cas appartenantes.»
Don François de Sillans, qui n'avait figuré que comme témoin dans la scène dont il vient d'être question, et qui, en débarrassant Don de La Croix de ses deux assaillants, leur avait dit « que c'était trop de deux sur un », fut impliqué lui-même, quelques années après, dans une affaire bien plus grave, dont les circonstances sont consignées dans les actes capitulaires de l'abbaye. Deux femmes avaient été reçues dans le monastère par Don Marie, aumônier de l'abbaye, malgré les défenses si souvent réitérées. Au moment où elles étaient à dîner avec lui dans la maison qu'il occupait, Don François de Sillans et Jean de Cairon avaient escaladé le mur de son jardin, et, en jurant «mort Dieu! et sang Dieu!» s'étaient précipités dans ses appartements, devenus alors le théâtre de scènes dont il nous serait impossible de reproduire ici les détails. Ce que nous venons de faire connaître suffit pour compléter le tableau de cette triste période de notre histoire. Il prouve suffisamment jusqu'à quel point, en franchissant l'enceinte du cloître, pour se mêler à une société ardente et passionnée, les religieux en avaient contracté les habitudes violentes et les mœurs licencieuses.
Don François de Sillans vécut encore longtemps après ces événements. Nous trouvons, à la date du 5 janvier 1664, le testament dans lequel il témoigne un grand repentir pour ses fautes, à l'expiation desquelles il consacre une somme qu'il lègue à l'abbaye.

Juin 1920 - Les chiens de l'écorcheur de Creully (Creully sur Seulles)


Le sieur Bazire (Jacques-Victor), âgé de 40 ans, écorcheur, demeurant à Creully, avait chez lui, depuis la fermeture de la chasse, sept chiens appartenant à divers particuliers; ces animaux étaient attachés dans le même appartement. Le 3 de ce mois, vers midi, Bazire fut pour leur donner à manger; l’un d’eux, qui se trouvait détaché, se jeta sur lui et le mordit à la main gauche; ensuite, il se rua sur trois autres chiens qu'il mordit également, puis il se sauva dans un hameau voisin où il mordit les chiens des sieurs Devaux, Verdant et Lecoq. Ce dernier se trouvant dans sa cour au moment même, prit son fusil et le tua sur place.
Avis fut donné à l’autorité locale, qui fit procéder à l’autopsie du cadavre du chien abattu, et il fut reconnu que cet animal était atteint d’hydrophobie.
Bazire s’est rendu à Caen pour se faire cautériser.
Les trois chiens mordus chez lui ont été abattus.
Ceux des sieurs Devaux, Verdant et Lecoq, sont solidement attachés et gardés à vue par les propriétaires.
L'écorcheur est celui qui écorche les animaux morts.

1983 - Creully sur Seulles - Tournage d'un téléfilm.

Jacques Fansten a tourné en 1983 dans les rues de Creully des scènes du téléfilm "Dorothée, danseuse de cordes" avec Macha Méril d'après le roman de Maurice Leblanc.
Voici des photos de ce tournage.
Merci à René Vaucquelin









Chefs-d'oeuvre en péril - Les vitraux de l'ancien séminaire de Villiers le Sec (Creully sur Seulles)


Plan de la chapelle

Dans la chapelle de l'ancien séminaire Christ-Rédempteur de Villiers le Sec se trouve un magnifique ensemble verrier réalisé entre 1902, dédicace de la chapelle, et 1906, fermeture du séminaire, par Mazuet père et fils, maîtres verriers à Bayeux.
Ensemble de vitraux où figurent: : Léon XIII, Monseigneur Hugonin, Monseigneur Amette, Apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie Alacocque, Apparition du Coeur Sacré de Marie à saint Jean-Eudes, saint Jean Soreth, Pierre Berthelot, Apothéose de saint Louis de Gonzague, Assomption, Apparition de la Vierge à saint Dominique de Guzman, Mariage de la Vierge, Fuite en Egypte, Saint Stanislas Kostka recevant la communion de la main d'un ange, Transverbération du coeur de sainte Thérèse d'Avila, Vie du Christ…


Le gendarme de Creully (Creully sur Seulles) n'écouta que son courage.


Attelage d'un rouleau agricole.
Le samedi 28 mai 1860, le sieur Périgot (Alphonse), gendarme appartenant à la brigade de Creully, actuellement en détachement à Ouistreham, a donné à cette commune le spectacle d'un trait de courage que tous les témoins de cette scène n’ont pu s’empêcher d'admirer. Un jeune cheval, qui avait roulé du blé une partie de la journée, s’était emporté, et les deux branches du rouleau qui s’étaient brisées, bondissant à sa suite, augmen­taient encore sa frayeur et la rapidité de sa course. Au moment où il entrait dans le village, le gendarme Périgot, n’écoutant que son courage et bravant à la fois le double danger d’être ren­versé par le cheval ou blessé par les branches du rouleau, se précipite à la tête de l'animal et l’arrête avant qu’il ait pu cau­ser aucun accident.

Les parents de plusieurs enfants, qui jouaient en ce moment dans la rue, ont témoigné au gendarme toute leur reconnais­sance, et fut ainsi signalé dans la presse la conduite de ce brave militaire de Creully.

1844 - Le plan du cimetière de Saint Gabriel (Creully sur Seulles)

L'église Saint-Thomas-de-Cantorbery est construite dans le centre-ville de Saint-Gabriel-Brécy. Elle se situe au sein du cimetière.
Plan établi par l'agent-voyer (Archives Départementales)

Règlement du cimetière.

1857 Creully (Creully sur Seulles) - Tilly sur Seulles une affaire de foire à la louerie

CONSEIL GÉNÉRAL DU CALVADOS
La commune de Tilly-sur-Seulles demande que sa foire de la Madeleine, qui se tient chaque année le 22 juillet, soit reportée au dimanche le plus rapproché de cette date.



La Madeleine de Tilly sur Seulles

SÉANCE DU 31 AOUT 1857
Le Conseil, prenant en considération cette réclamation, est d'avis qu'il y a lieu de l'accueillir.
Le Conseil général,
Vu la délibération du conseil municipal de la commune de Tilly-sur-Seulles, en date du 23 novembre 1856, demandant que la foire dite de la Madeleine, qui se tient dans cette commune le 22 juillet de chaque année, soit transférée au dimanche le plus rapproché de cette date du 22 juillet;
Vu les délibérations des conseils municipaux des 77 communes intéressées, notamment celle de Creully, en date du 9 août 1857;
La foire de Tilly
Vu les délibérations des conseils d'arrondissement de Caen, de Bayeux et de Vire ;
Vu l'avis de la chambre consultative d'agriculture de l'arrondissement de Caen ,en date du 5 juin 1857 ;
Vu le rapport de M. le Préfet ;
Considérant que la foire de la Madeleine, établie à Tilly le 22 juillet de chaque année, est plutôt une foire-louerie ou assemblée de promeneurs qu'une foire commerciale ; qu'il en résulte donc qu'une réunion de cette nature n'a aucune chance de succès, surtout à l'époque de la moisson, si elle n'est fixée à un dimanche; qu'il paraît juste de donner cette satisfaction à une commune chef-lieu de canton ;
Que sur les 77 communes consultées, 59 ont émis un avis favorable à la demande de Tilly, 14 un avis contraire et 4 ne se sont pas prononcées ;
La louerie de Creully
Que la commune de Creully, qui se trouve au nombre des opposantes, possède,il est vrai, une foire-louerie, établie le 18 juillet de chaque année, et qu'elle allègue qu'à raison de sa proximité avec Tilly, le changement réclamé par cette dernière commune pourrait lui être très préjudiciable, puisqu'en admettant le changement, ces deux foires-loueries devraient se trouver le même jour cinq fois sur sept;
La foire de Creully
Mais qu'il paraît juste d'admettre qu'en raison de la distance séparant les deux bourgs de Tilly et Creully (16 kilomètres environ), il ne pourrait y avoir aucun inconvénient à ce que les deux foires-loueries se tiennent parfois le même jour, et que rien ne semble faire supposer qu'elles puissent se préjudicier réciproquement ;
Est d'avis qu'il y a lieu de fixer à l'avenir la foire de la Madeleine de Tilly au dimanche le plus rapproché du 22 juillet de chaque année.