Affaire de battoir au lavoir de Creully en Octobre 1906
Avant de vous conter le fait ci-dessous, je vous prie d'accepter que je change les noms des laveuses concernées.
C'est drôle comme de laver du linge au lavoir, ça ne rafraîchit pas toujours les idées, au contraire.
Savonjaune eu a vu trente-six chandelles, et c'est sans doute pour les éteindre qu'il s'est jeté dans le lavoir.
Par bonheur, il n'y avait que dix centimètres d'eau et il nage comme un rouget. N'empêche que, furieux et trempé, Savonjaunne alla porter plainte contre la mère Dubattoir, avec un œil au beurre noir.
Et, depuis ça, Savonjaune trouve que le battoir est un bien drôle d'instrument : quand il tape sur le linge, il le blanchit ; quand il tape sur la figure, il la noircit.
C'est drôle comme de laver du linge au lavoir, ça ne rafraîchit pas toujours les idées, au contraire.
Ainsi la mère Savonjaune et la mère Dubattoir, de Creully, qui lavaient leur linge sale en famille, l'autre jour, dans le lavoir communal, se sont échauffées la tète au point de se dire des choses très désagréables.
Mais le plus triste, ou plutôt le plus gai de l'affaire, c'est que le mari de la mère Savonjaune, ayant voulu s'en mêler, la mère Dubattoir lui a appliqué le sien à plat sur la joue.Savonjaune eu a vu trente-six chandelles, et c'est sans doute pour les éteindre qu'il s'est jeté dans le lavoir.
Par bonheur, il n'y avait que dix centimètres d'eau et il nage comme un rouget. N'empêche que, furieux et trempé, Savonjaunne alla porter plainte contre la mère Dubattoir, avec un œil au beurre noir.
Et, depuis ça, Savonjaune trouve que le battoir est un bien drôle d'instrument : quand il tape sur le linge, il le blanchit ; quand il tape sur la figure, il la noircit.
Creully - 18 juin 1944 - Un extrait de film avec René Pelcat
Extrait d'un film canadien que nous pouvons retrouver en entier sur "Photo Normandie".
(tapez Bernières sur mer dans recherche)
Nous reconnaissons Monsieur René Pelcat, le garde champêtre de Creully.
Le Régiment de la Chaudière est une unité d'infanterie des Forces armées canadiennes. Quand les seigneurs de Creully ressemblaient à ceux de Rouvres
Rouvres (commune de l'arrondissement de Falaise)
La race des seigneurs de Rouvres était inhumaine, tyrannique, forcenée, entre toutes ces familles féodales dont le bon plaisir faisait loi souveraine, dans le rayon, plus ou moins étendu de leurs domaines particuliers. Un des seigneurs de Rouvres, revenant de la chasse, s'avisa, pour se venger sans doute de n'avoir pas découvert la piste d'un plus noble gibier, de décharger son fusil sur un couvreur qui était monté sur un toit. Un autre membre de la même famille battait de la fausse monnaie, se maintenait en guerre contre les gens du roi qu'il se plaisait à braver insolemment, et, infâme sortilège, tous les chevaux de son écurie, il les faisait ferrer à l'envers. Un troisième voulut acheter la chaumière d'un pauvre homme, nommé Madoux. Celui-ci, comme le meunier de Sans-Souci, refusa les offres de son seigneur; mais le châtelain de Rouvres n'était pas un Frédéric-le-Grand. Pendant que Madoux, pour recourir à la protection de Notre-Dame-de-la-Délivrande, accom- plissait un pélerinage, accompagné de sa famille, par un ordre inhumain sa chaumière fut rasée, ses arbres abattus, ses champs dévastés, ses plantations détruites, et la charrue promenée de toutes parts, effaça jusqu'aux moindres vestiges de la modeste habitation du pauvre meunier. Quel triste spectacle au retour! Pourtant ce n'était là, à vrai dire, qu'un avertissement plein de nouvelles menaces : Madoux du moins le comprit ainsi ; et ne trouvant point à qui en appeler de la cruelle vengeance de son seigneur, il fut contraint de déserter le pays.
Les châtelains de Rouvres organisaient, comme on voit, l'exaction et la violence sur une assez grande échelle; une dame, de la même seigneurie, qui ne trouvait à mettre à profit que des confiscations de médiocre importance, ne laissait pas de les combiner avec un raffinement non moins injuste que cruel. L'avarice était la passion dominante de cette méchante châtelaine, et l'on raconte que, pour se ménager un honteux bénéfice, elle donnait du lin à filer aux pauvres femmes des environs, en ayant soin de toujours peser à faux poids les lots de fil qu'elle leur préparait. Tant qu'elle vécut, nul n'osa protester contre sa fraude, mais, à sa mort, le châtiment céleste se réservait d'accomplir toutes les malédictions secrètes prononcées contre elle. En effet, un habitant de la commune, qui avait passé trois jours en enfer pour avoir lu imprudemment dans le Grimoire, déclara, à son retour de cette périlleuse excursion, avoir vu Madame de Rouvres condamnée à tenir une énorme balance dont un des bassins penchait toujours du même côté, de sorte que, obligée de rétablir l'équilibre par le seul effort de sa main, la malheureuse suppliciée en ressentait une fatigue insupportable. Or, ce qui prouve bien la véracité du brave homme qui rapportait ce fait miraculeux, c'est que l'ombre tourmentée de Madame de Rouvres fait des apparitions tous les ans à la veille de Noël, dans la grande salle du château.
Les seigneurs de Creully et ceux de Villiers sont regardés comme coupables des mêmes méfaits que l'on attribue aux seigneurs de Rouvres. De plus, on leur reproche d'avoir employé la ruse et la violence pour triompher des jeunes filles dont la vertu avait résisté à leurs tentatives de séduction. Eux aussi se donnaient le cruel passe-temps de tirer sur les couvreurs qu'ils apercevaient sur les toits. Au reste, ce bizarre incident de la tradition a été reproduit, à propos de plusieurs grands personnages qui, à tort ou à raison, s'étaient attiré l’animadversion publique. Nous avons entendu, maintes fois, des vieillards, qui avaient retenu des préjugés de la révolution cette accusation calomnieuse, nous affirmer que dans sa jeunesse, le comte d'Artois, depuis Charles X, ne se faisait pas faute de cette licence féodale. Il faut avouer que si ce vieux conte ne tire pas son origine de quelque fait réel de date fort ancienne, le peuple s'est encore montré, cette fois, bien habilement ingénieux dans ses inventions, et qu'il eût été difficile d'imaginer quelque chose de plus expressif pour dépeindre l'impitoyable légèreté et la cruauté dédaigneuse avec laquelle ses maîtres disposaient jadis de son sort.
VERDUN Souvenir d'un poilu - Hommage à mon grand-père Fafin de Creully
Ce porte-monnaie tâché de sang a appartenu à un soldat de 1914-18 de Creully.
A l'intérieur des pierres à briquet et une médaille en tissu avec une inscription "Agnuis Dei".
Voisin de Creully, le moulin de Saint-Gabriel-Brécy
La découverte de ce document du moulin d'Eugène Roussel me permet de vous présenter l'association qui s'est attachée à sa restauration.
l'Association du Moulin de Saint GabrielL'association veut :
- contribuer à la restauration, la conservation et l'entretien du moulin.
- organiser des manifestations d'intérêt culturel, artistique, historique, économique ou touristique.
http://association-du-moulin-de-saint-gabriel.e-monsite.com
Creully - Juillet 1853 - Il perdit pied et disparut dans les eaux de la Seulles
Un dimanche de juillet 1853, trois jeunes gens de Creully eurent l’imprudence de se baigner dans la Seulles, sans qu’aucun d'eux ne sut nager. L’un d’eux, le nommé Emile Laplanche, s’étant avancé vers une partie de la rivière qui sert d’abreuvoir, perdit pied et disparut sous l'eau. Ses camarades, dans l’impuissance de lui porter secours, coururent au bourg appeler du secours. Plusieurs nageurs se jetèrent dans la rivière mais, ce ne fut qu’au bout d’une heure, qu’ils parvinrent à découvrir le malheureux jeune homme pour ne ramener sur le rivage qu’un cadavre. L’asphyxie était complète.
A cette époque de l’année, de tels accidents ne sont ordinairement que trop communs. Puisse l’imprudence des baigneurs ne pas nous en réserver bon nombre d’autres à signaler !
En août 1853, une femme de Creully jugée pour meurtre.
Cour d’Assises du Calvados - Audience du 4 août 1853
Une affaire capitale était soumise au jury. Un assassinat avait été commis à Creully, le 3 mai dernier, par une mère sur sa petite fille de 4 ans. L'accusée est la nommée
Marie-Alphonsine Rivoire, âgée de 26 ans, femme du sieur Josso, épicier à Creully. On sait que, profitant de l'absence de son mari, qui était ce jour-là parti à cinq heures pour Caen, la femme Josso s'était enfermée dans sa maison, et que. vers six heures du matin, elle avait
allumé un réchaud rempli de charbon, dans la chambre où elle avait passé la nuit avec sa petite fille. L’enfant, qui dormait encore profondément à cette heure, éprouva à plusieurs reprises, des convulsions et expira vers trois heures de l’après-midi. Il parait que cette- femme, d'un caractère impérieux et irritable, vivait en mauvaise intelligence avec son mari, homme doux et paisible. Voulant exercer une horrible vengeance contre son mari, dont elle croyait avoir à se plaindre, elle avait, avec un affreux sang-froid, ménagé au sieur Josso, pour son retour, au moment où il irait embrasser sa fille, la terrible surprise de ne trouver qu'un cadavre. Ce qui eut lieu, en effet, pour ce malheureux père, qui entourait son enfant de l’amour et des soins les plus tendres.
L’accusée a paru à l’audience vêtue de noir et coiffée d’un bonnet brodé. Sa physionomie est assez régulière et intelligente, mais étrangement déparée par un air de-méchanceté. Son attitude devant le jury était réservée, mais on remarquait avec peine que ses réponses étaient faites sans émotion aucune et avec une grande sécheresse d’accent.
Les charges déjà si graves de l'information ont été augmentées au débat; les témoins ont confirmé en tous points les bases de l’accusation. La déposition du sieur Josso, époux de l’accusée, père de la victime, faite avec l’accent de la douleur, a produit sur l’auditoire la plus vive impression. Il est, en outre, ressorti des débats de graves présomptions, que ce malheureux père aurait été, à plusieurs reprises, l'objet de tentatives d’empoisonnement de la part de sa femme. Le jury, après une courte délibération, a rapporté une déclaration de culpabilité, mais infligée par des circonstances atténuantes. La femme Josso a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité.
Cette malheureuse a entendu son arrêt avec l’impassibilité la plus complète.
Au mois de juin 1885, Marie Rivoire fut retrouvée noyée dans la Seulles. Depuis la veille, elle avait disparue de son domicile, laissant sur la table de la cuisine un billet à l'adresse de sa fille qui était allée chercher du pain, disant qu'elle ne rentrerait pas. Graciée en 1867, elle était sous surveillance et se conduisait bien. Elle laisse seule sa fille de 16 ans.
(Le nom des personnes a été changé.)
Une affaire capitale était soumise au jury. Un assassinat avait été commis à Creully, le 3 mai dernier, par une mère sur sa petite fille de 4 ans. L'accusée est la nommée
Marie-Alphonsine Rivoire, âgée de 26 ans, femme du sieur Josso, épicier à Creully. On sait que, profitant de l'absence de son mari, qui était ce jour-là parti à cinq heures pour Caen, la femme Josso s'était enfermée dans sa maison, et que. vers six heures du matin, elle avait
allumé un réchaud rempli de charbon, dans la chambre où elle avait passé la nuit avec sa petite fille. L’enfant, qui dormait encore profondément à cette heure, éprouva à plusieurs reprises, des convulsions et expira vers trois heures de l’après-midi. Il parait que cette- femme, d'un caractère impérieux et irritable, vivait en mauvaise intelligence avec son mari, homme doux et paisible. Voulant exercer une horrible vengeance contre son mari, dont elle croyait avoir à se plaindre, elle avait, avec un affreux sang-froid, ménagé au sieur Josso, pour son retour, au moment où il irait embrasser sa fille, la terrible surprise de ne trouver qu'un cadavre. Ce qui eut lieu, en effet, pour ce malheureux père, qui entourait son enfant de l’amour et des soins les plus tendres.
L’accusée a paru à l’audience vêtue de noir et coiffée d’un bonnet brodé. Sa physionomie est assez régulière et intelligente, mais étrangement déparée par un air de-méchanceté. Son attitude devant le jury était réservée, mais on remarquait avec peine que ses réponses étaient faites sans émotion aucune et avec une grande sécheresse d’accent.
Les charges déjà si graves de l'information ont été augmentées au débat; les témoins ont confirmé en tous points les bases de l’accusation. La déposition du sieur Josso, époux de l’accusée, père de la victime, faite avec l’accent de la douleur, a produit sur l’auditoire la plus vive impression. Il est, en outre, ressorti des débats de graves présomptions, que ce malheureux père aurait été, à plusieurs reprises, l'objet de tentatives d’empoisonnement de la part de sa femme. Le jury, après une courte délibération, a rapporté une déclaration de culpabilité, mais infligée par des circonstances atténuantes. La femme Josso a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité.
Cette malheureuse a entendu son arrêt avec l’impassibilité la plus complète.
Au mois de juin 1885, Marie Rivoire fut retrouvée noyée dans la Seulles. Depuis la veille, elle avait disparue de son domicile, laissant sur la table de la cuisine un billet à l'adresse de sa fille qui était allée chercher du pain, disant qu'elle ne rentrerait pas. Graciée en 1867, elle était sous surveillance et se conduisait bien. Elle laisse seule sa fille de 16 ans.
(Le nom des personnes a été changé.)
Bernard Geoffre avait peint Creully
Permettez moi de rendre hommage à Bernard Geoffre, peintre et ami qui nous a quitté la semaine dernière. Il avait posé son chevalet à Creully.
Le château vu de la Seulles
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A Creully on savait reconnaître les ennemis de la Basse-cour.
Chaque espèce d'animaux et d’oiseaux a sa manière de tuer les poulets: ils ne mangent pas tous les mêmes parties du corps. Si vos poussins sont saignés au cou, c’est une belette, un putois, qui est l’auteur des ravages. Si au contraire, vous ne trouvez que les ailes et les pattes, c'est un chat : quant à la pie et au corbeau, ils ne mangent que la tête. Vous pouvez donc, selon les espèces, prendre vos précautions et tâcher de détruire celui qui vient dévaster votre poulailler. Pour attraper les fouines, les belettes et les putois, employez le traquenard à dents amorcé avec un morceau de volaille rôtie, ou bien les assommoirs, ou encore le lacet de laiton dont les braconniers se servent pour s’emparer du lièvre. Enfin, pour les pies et les corbeaux, oiseaux très craintifs et très méchants, vous ne les détruirez qu’avec un fusil.
Creully - 14 ,juillet 1881 - Mystère et cléricalisme !
La rédaction du journal "La Semaine Normande" reçut cette missive.
Creully
Monsieur le rédacteur,
Notre localité a célébré cette année la Fête nationale avec beaucoup d'entrain, et cependant les circonstances étaient défavorables, car la population est obligée de se réserver pour la fête patronale, qui aura lieu le dimanche 24 courant. Néanmoins, Creully a
tenu à manifester son patriotisme. Un grand nombre d’habitations étaient pavoisées et décorées avec beaucoup de goût.
De son côté, la municipalité avait bien fait les choses : tous les édifices communaux, mairie, justice de paix, halles, maisons d'école, etc., étaient couverts de drapeaux et d’écussons. La mairie surtout présentait un coup d’œil ravissant.
Un magnifique buste de la République, orné de trophées et de drapeaux, avait été installé sur le balcon.
Le soir, l'illumination était vraiment féerique. Aussi une population joyeuse et sympathique n'a-t-elle cessé de circuler dans les rues jusqu’à une heure assez avancée de la nuit.
On commentait vivement dans les groupes l’abstention de certains personnages dont la position et les antécédents rendent cette attitude inexplicable.
On commentait vivement dans les groupes l’abstention de certains personnages dont la position et les antécédents rendent cette attitude inexplicable.
Mystère et cléricalisme !
Un bal par souscription a terminé cette belle fête. Pendant toute sa durée, une aimable gaieté, pleine de décence et de cordialité, comme il convient à toute réunion vraiment démocratique, n'a cessé de régner.
Les dames, aussi bonnes patriotes qu’intrépides danseuses, avaient arboré, pour la circonstance, les couleurs nationales.
En résumé, bonne journée pour la République.
Jolicoeur et le maire de Creully
Grand émoi cette semaine de juin 1875 chez un fermier de Creully. A deux heures du matin, ayant eu la singulière fantaisie de faire une ronde dans ses bâtiments, il a découvert dans un grenier un beau gars de la commune que nous appellerons François Jolicoeur.
Ce malheureux, interdit, ne savait que répondre pour expliquer sa présence en pareil endroit et à une heure aussi indue.
Le fermier de la rue menant à Saint Gabriel, le prenant pour un voleur, envoya chercher le maire et le garde-champêtre. Le maire arriva le premier et séance tenante se mit à interroger le malheureux garçon qui se troubla, balbutia et ne sut que répondre.
Heureusement à ce moment-là la grosse Jeanne, la servante, est arrivée et voyant le maire dans le grenier elle a poussé un cri de joie.
- Ah ! François, c’est ben gentil d’être venu au rendez-vous et d’avoir amené M. le maire pour le mariage. Ous’ qu’est donc son écharpe ?
On a relâché François et d’ici à un mois le mariage sera consommé…. Légalement.
Quant au reste……. Mais cela ne vous regarde pas.
Creully - Lantheuil - L'aérodrome 1944
L'aérodrome de Lantheuil-Creully fut achevé le 21 juin 1944. Il s'étend sur 190 hectares répartis sur les communes de Lantheuil, Creully et St Gabriel-Brécy. La piste qui s'étend sur 1200 mètres de long et 80 mètres de large accueillera le 143e Wing. Les aviateurs Canadiens du 143e Wing de la Royal Canadian Air Force ont élus domicile sur cette base baptisée « base B9 de la R.A.F ».
Le 27 juin 1944, les Escadrilles 438, 439 et 440 sont affectées à la base improvisée à Lantheuil, équipés d'avions de chasse et de bombardement de marque Typhoon. Après un séjour de deux mois à Lantheuil, les escadrilles procèdent de l'avant pour finalement aboutir, à la fin de septembre, à Eindhoven, dans les Pays-Bas.
Le 27 juin 1944, les Escadrilles 438, 439 et 440 sont affectées à la base improvisée à Lantheuil, équipés d'avions de chasse et de bombardement de marque Typhoon. Après un séjour de deux mois à Lantheuil, les escadrilles procèdent de l'avant pour finalement aboutir, à la fin de septembre, à Eindhoven, dans les Pays-Bas.
Ci-dessous (en rouge) la piste.
Un office religieux sur l'aérodrome.
La plaque commémorative.
04/06/1858 - L'Indicateur de Bayeux- Vache qui vole non loin de Creully
Avant-hier mercredi, vers cinq heures du soir, un orage épouvantable a éclaté sur la ville de Bayeux et sur une partie du Bessin. Depuis le matin, l'atmosphère était d'unechaleur écrasante, lorsque tout-à-coup une pluie torrentielle, mêlée de tonnerre et d’éclairs, vint à fondre avec violence ; en quelques minutes, les rues inondées n'offrirent plus que de larges ruisseaux, interceptant les communications.
Puis une véritabletrombe d'énormes grêlons el de morceaux de glace vint compliquer le désastreux effet de cette bourrasque, et causer de grands dégâts dans tous les quartiers. Des toitures en verre, des serres, des cloches à melons ont été complètement brisées ; des jardins ont été ravagés, des planches entières de légumes et de fleurs ont été littéralement bâchées. Une hirondelle a été ramassée morte, tuée par la grêle. Enfin, dans la plupart des habitations, ce n’était que débris d'ardoises, de carreaux et de plâtre. Personne n'a souvenir, à Bayeux, d'un pareil désastre.
Cecataclysme s'est étendu sur toute la contrée. Il s’est fait sentir surtout sur une partie des cantons de Balleroy, de Tilly, de Ryes et de Creully. Sur le territoire d'une commune non loin de Creully, une femme âgée, conduisant une vache, a été tuée par la foudre. La vache, qui a été portée à plus de vingt mètres, qui se trouvait à quelques pas de la premiere, est restée paralysée. On nous a montré un glaçon apporté de Creully, d'une largeur de quinze centimètres. On s’accorde heureusement jusqu’à présent à constater que les désastres sur les récoltes ne sont pas aussi considérables qu'on eût pu le craindre. Partout où l'orage a sévi, beaucoup de pommiers ont été dépouillés de leurs fleurs.
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