Creully sur Seulles - Retour des moines au prieuré de Saint Gabriel

Bruno Debrandt dit "le voyageur" sur les traces d'un assassin enquête en Haute-Loire près des moines de l'abbaye de Basse Combe. Ainsi le prieuré de Saint Gabriel-Brécy servit de cadre au tournage. Série diffusée le 24 janvier sur FR3.

 

Creully sur Seulles - Guerre 39-45 - Les tickets de rationnement


Conséquence directe de l'occupation allemande et de l'arrêt des échanges commerciaux, la France connaît, dès 1941, une période de pénurie qui va déboucher sur la mise en circulation de cartes de rationnement. La première carte, mise en place le 1er juillet 1941, concerne les produits textiles. La seconde, un mois plus tard, s'intéresse au tabac. L'alimentation suivra. Dès la fin 41, tous les biens de consommation ne pourront être acquis qu'en échange de tickets attribués aux citoyens en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent (de E, les nouveau-nés, à V, les vieillards, sans oublier les jeunes, J, ni les adultes, A...). Il faut préciser que ces tickets n'exonéraient pas les citoyens de payer les produits en espèces sonnantes et trébuchantes. Leur généralisation visait à une répartition équitable des produits entre tous. Le rationnement alimentaire prendra fin courant 1949.
(Merci à JM Mesnil)

Creully sur Seulles - Le garage d'André Jamin à Creully

Une trouvaille : une pochette d'allumettes publicitaire du garage Jamin de Creully.

André Jamin Photo de J.Bouteiller

André Jamin, fils d'un médecin du bourg, était né en 1906 à Tinchebray, il décéda le 18 novembre 1973 à Creully.
Pas étonnant qu'il devienne garagiste quand on voit la voiture de son père qui est au volant... 

L'emplacement du garage de nos jours.

Mon père, Lucien Barette, a été apprenti dans ce garage.
Quand André Jamin faisait de la publicité dans la presse locale.

Photo prise en 1944 - Deux pompes à essence étaient fixées au mur (les ferrures de fixations sont toujours présentes).
Publicité en vers dans un programme de fête locale.




Creully sur Seulles - Une carte postale à système de Creully

 "Dans la lune vous verrez Creully" est le message de la carte ci-dessous qui m'a été offerte par Madame Grosset que je remercie. Soulevez ce quartier de lune pour découvrir Creully. C'est une carte postale à Système.

La carte à système
Au contraire de la carte postale qui dévoile immédiatement un ou des clichés du lieu de l'envoi, la carte postale à système le cache : il n’est pas visible immédiatement. Le système peut prendre différentes formes : disque, tirette, volet, dépliant, etc. Tous permettent de découvrir une dizaine d’images qui vante les mérites d’un lieu, d’une ville ou d’un monument. La carte à système est souvent utilisée pour transmettre des souvenirs de vacances.

Créées au début du XXe siècle, les cartes à système ne sont plus produites à partir des années 1970.
L’illustration de la carte postale n’est pas unique et spécifique à une ville ou un lieu. Certains dessins ont été faits en série. Il suffit de remplacer le nom de la ville et les mini photos pour que la carte puisse être utilisée pour un autre lieu.







Creully sur Seulles - Les enfants de chœur de Creully sont heureux de voir les libérateurs.

Cette photo a été prise par un militaire, le capitaine Malindine de la British Army en juillet 1944.
Document IWM
Identification de René Lemars


Creully sur Seulles - Années 50... Dans le château on tire les Rois avec les enfants des écoles.

Les enfants des écoles - La dame de gauche servant les enfants, je crois que c'est madame Lefèvre.

La table officielle


Mon grand-père, facteur à Creully, ne put sauver un bébé à Amblie


17/05/1941
Le paisible village d'Amblie vient d'être le théâtre d'un péni­ble accident dont la victime est un bébé de 2 ans. Les enfants de Mme J....  France, ménagère à Amblie, la jeune Lucienne, 4 ans et demi, Suzanne 3 ans et demi, et Pierre, 2 ans, jouaient dans leur maison sous la surveillance de la maman, lorsque celle-ci fut obligée de s'absenter pour 5 mi­nutes. Elle constata à son retour la disparition des deux plus Jeu­nes.
Après avoir cherché un certain temps, elle aperçut la pe­tite Suzanne qui revenait seule. Interrogée sur ce qu'était devenu son petit frère, et appréhendant un malheur, la mère se dirigea vers la rivière, mais ses recherches demeurèrent vaines. Aidé de son beau-frère, elle persévéra cepen­dant et ce dernier aperçut bien­tôt le corps de l'enfant qui se trouvait arrêté par les grilles du barrage du château.
 Le cadavre du petit Pierre fut ramené sur la berge par MM. Guy Patry, aidé de M. Barette, fac­teur des postes à Creully, mais ne put être ramené à la vie.
 La veille, le petit Pierre avait déjà fait une chute dans la ri­vière et n'avait dû son salut qu'à l'arrivée opportune de sa grand-mére.

Creully sur Seulles - La mystérieuse niche du château...


Ils furent nombreux les amoureux qui trouvèrent ce banc bien pratique pour passer de bons moments dans cette niche de pierres incorporée dans l'enceinte de la forteresse médiévale du château de Creully.
Mais pourquoi cette niche en ce lieu ?
Elle fut aménagée lors de la réalisation de la montée vers la terrasse principale qui était accessible au préalable par les pièces du premier étage du donjon.
En réalité c'était un passage de la cour principale vers le fossé du nord avant la construction du pont et de l'entrée de ce même côté ; ces derniers ne figurent pas sur le cadastre de 1811 ci-dessous.

La trace côté douve.


Creully sur Seulles - Creully 1954 Ma cousine des halles

MA COUSINE DES HALLES.
Les halles de Creully transformées en salle des fêtes
Un dimanche d’octobre 1954, en matinée et en soirée, « Les Comédiens Vagabonds » de Creully nous ont présenté « Ma Cousine des Halles », une comédie en 3 actes d’André Bisson et Edge Trémois.
La troupe de la coopérative scolaire et postscolaire s'est surpassée.
Le rôle principal, la Baronne du Pignon de Belle Espine, était tenu par Elisabeth Collet qui sut camper un personnage hau­tain à souhait. Son mari, Godefroy du Pignon était personnifié par Paul Rambert, baron honnête, au caractère tour­menté entre une baronne irré­ductible et un fils, Jean, qui, de façon désinvolte, s'abandonne au charme de la vie moderne. Ce rôle de Jean du Pignon était tenu par le jeune Maurice Jamin qui affrontait pour ainsi dire les feux de la rampe pour la première fois ; il se tira de sa lourde tâche avec une aisan­ce étonnante pour un débutant.
Dieudonné, le domestique des du Pignon, rôle tenu par Jean-Claude Carabeufs, fut di­gne dans ses fonctions de servi­teur. Pierre Pinchon, Théodore hilarant au possible fut, sans conteste, avec la Baronne, un des meilleurs de l'équipe. Hortense Lamotte, rôle très bien tenu par Suzanne Lechasles. Quant à Antoinette Lamotte, ce rôle délicat fut bien tenu par Madeleine Collet qui sut nuancer ses expressions. Enfin le huitième rôle était tenu par un vrai débutant qui, lui, n'avait jamais paru sur une scène : Jean Rideau. Il se tira avec délica­tesse de son personnage in­grat.
Ainsi donc, cette, séance fut un magnifique succès théâtral pour cette joyeuse équipe de jeunes. Ils peuvent être satis­faits d'avoir parfaitement réus­si dans la tâche qu'ils s'étaient donnée. Il est simplement dom­mage qu'à l’une et l'autre séan­ce le public ne répondit pas as­sez nombreux aux invitations reçues. Nos jeunes ne se tien­nent pas pour battus pour au­tant ; ils savent que la saison était déjà trop avancée, et ils s'apprêtent à reproduire ce spectacle à la rentrée d'octobre Nous ne pouvons que les féliciter.

Creully sur Seulles - 1888 - Un serrurier de Creully expose ses pentures, ouvrages d'art.

 Le canton de Creully organisa le traditionnel concours agricole du 12 août 1888.

Pour faire connaître son art, M. Adolphe Marie, serrurier à Creully, qui avait pris la succession de son père, Exupère, y exposa quelques-unes des pièces artistiques qui lui ont valu, à l’Exposition industrielle d’Alen­çon, le diplôme d’honneur, la plus haute ré­compense décernée.

Particulièrement apprécié, un spéci­men des pentures romanes qui ornent le portail de l’église de Creully, d’après les plans de M. Ruprick-Robert, architecte des monuments historiques.


En s'approchant des portes de l'église Saint Martin de Creully, on observe les "marques" des deux serruriers, frères, qui réalisèrent des ferrures dans l'atelier situé au début de la rue de Caen, non loin de la place.

Revenons à l'exposition de 1888 ; Adolphe Marie présenta également un spécimen des pentures, même style, qui ornent la porte principale de l’église de Luc-sur-Mer, d’a­près les plans de M. Marie, lui-même récom­pensé à l’Exposition de Caen du 12 septem­bre 1883, par une médaille d'or.
J'ai, dans ma collection de documents sur Creully, l'original des plans des ferrures du Luc sur Mer.

Eglise de Saint Contest, près de Caen
 Trois au­tres spécimens de pentures exécutées pour la porte principale de l'église de St-Contest, monument historique, et pour le grand sé­minaire de Sommervieu furent exposées.

Creully sur Seulles -1855 - On recherche actionnaires pour les moulins de Creully


 Devenez actionnaire pour un projet de moulin à huile.

Les Moulins de CreuIIy sont situés dans la commune de ce nom, arrondissement de Caen, département du Calvados, sur la rivière de la Seulles. Cette usine, construite à grands frais, il y a plusieurs années, et montée par M. Corrége, célèbre mécanicien de Paris, est en pleine activité. Le moteur hydraulique, d'une puissance considérable, met en jeu neuf paires de meules, qui peuvent écraser par an quarante mille hectolitres de blé, et produire vingt-quatre mille quintaux métriques de farine. Ce résultat est confirmé par l'expérience, et la clientèle toute créée, dont le gérant fait apport à la Société, assure le déboucher de cette grande fabrication.


Pendant 
environ huit mois de l'année, depuis le mois d'octobre jusqu'au mois de mai, la force de la chute d'eau dépassant les besoins du moulin à blé, la partie surabondante est perdue. II y a donc là une richesse à recueillir. Aussi serait-ce une excellente spéculation que de placer à côté moulin à blé existant déjà, un autre moulin à fabriquer l'huile, qui recevrait le mouvement de l'excédent des eaux de la chute.
On sait quelle importance ont pris et prennent chaque jour, dans le département du Calvados, la culture du colza, le commerce et la fabrication des huiles. Cette importance, pour la seule matière première, a atteint, en 1854-1855, 25 millions de francs. Aussi le marché de Caen, pour les graines et l'huile, se place-t-il au premier rang.
Située au centre de la culture du colza, et dans le voisinage de Caen, l'usine projetée réunit toutes les conditions de succès. La facilité de s'approvisionner de graines chez le cultivateur même, et de vendre les tourteaux dans le lieu même où s'en fait la plus grande consommation, annule la majeure partie des transports.
D'un autre côté, la proximité du petit port de Courtilles, permettant d'établir le charbon de terre rendu à Creully au même prix que le paient les usines de l'intérieur de la ville de Caen, on participera au mérite de la position de ces dernières; aussi pour profiter de l'avantage incontestable que présente la fabrication de l'huile pendant les mois d'août et de septembre, époque des basses eaux, devra-t-on joindre au moteur hydraulique une machine à vapeur qui pendant ces deux mois seulement remplacera la chute d'eau devenue trop faible.
Toute garantie est donnée que les frais de construction du moulin à huile, y compris les bâtiments et machines pour fabriquer 3,000 kilos d'huile par jour, ne dépasseront pas 100 mille francs, et n'atteindront pas probablement 80 mille francs. De plus, le directeur gérant fait apport à la Société de la promesse de vente du moulin à blé avec toutes ses dépendances immobilières et de la chute d'eau pour 130 mille francs. Il a coûté primitivement plus du double.
Ainsi, sur 500 mille francs dont sera formé le capital social, 230 mille francs seront convertis en propriétés immobilières et 270 mille francs seront employés au fonds de roulement.
L'appréciation du bénéfice à retirer d'une telle entreprise, faite dans les conditions les plus ordi­naires et avec les suppositions les plus modérées, conduit à promettre aux actionnaires un revenu d'au moins DIX POUR CENT de leur capital.
En effet, la mouture d'un hectolitre de blé produisant on moyenne un profit de 1 fr.50 à 2 fr., c'est rester au-dessous de la réalité que de fixer à 70 mille francs le profit brut de la mouture de quarante mille hectolitres. Les comptes de frais de fabrication, tenus dans les années précédentes, confirment que les frais généraux, y compris les intérêts du capital de 250 mille francs applicable au moulin à blé, ne dépasseront pas 45. Mille francs.
Le bénéfice net du moulin à blé sera donc de 25 mille francs. Quant au moulin à huile, pendant huit mois de fabrication, il produira au moins, à raison de 25 ou 30 barils par jour, un total de 6.500 barils, sur lesquels le profit brut est estimé de l2fr. à 13fr. par baril, année commune, tandis que les frais généraux ne dépassent pas 8 francs. Pendant la campagne de 1854-1855 la prime de fabrication a souvent dépassé 20 francs !
Ce sera donc, sur la fabrication de l'huile, un bénéfice net de 25 à 30 mille francs. En le portant seulement à 25 mille francs, et l'ajoutant aux 25 mille francs produits par le moulin à blé, on aura pour bénéfice net, sur l'entreprise entière, une somme de cinquante mille francs par an.
Sur cette base, et d'après les statuts, le dividende assigné à chaque action de 500 francs sera de 25 francs, et comme en dehors de ce dividende chaque action aura reçu 5 p. 100 d'intérêts, soit 25 francs, le revenu total de chaque action sera de 50 francs, soit bien DIX POUR CENT du capital. Peu d'entreprises sérieuses en dehors de celles qui, en leur qualité de créations imaginaires, ou de jeux de bourse, promettent des dividendes de 50 ou 60 p. 100, peuvent offrir d'aussi beaux ré­sultats. Aussi le directeur gérant, en voulant garder la direction et en souscrivant le premier des actions, donne-t-il la preuve de la confiance qu'il y apporte. Il a la certitude morale que celle des souscripteurs ne sera pas davantage trompée par le succès.