Creully sur Seulles - Creully 1954 Ma cousine des halles

MA COUSINE DES HALLES.
Les halles de Creully transformées en salle des fêtes
Un dimanche d’octobre 1954, en matinée et en soirée, « Les Comédiens Vagabonds » de Creully nous ont présenté « Ma Cousine des Halles », une comédie en 3 actes d’André Bisson et Edge Trémois.
La troupe de la coopérative scolaire et postscolaire s'est surpassée.
Le rôle principal, la Baronne du Pignon de Belle Espine, était tenu par Elisabeth Collet qui sut camper un personnage hau­tain à souhait. Son mari, Godefroy du Pignon était personnifié par Paul Rambert, baron honnête, au caractère tour­menté entre une baronne irré­ductible et un fils, Jean, qui, de façon désinvolte, s'abandonne au charme de la vie moderne. Ce rôle de Jean du Pignon était tenu par le jeune Maurice Jamin qui affrontait pour ainsi dire les feux de la rampe pour la première fois ; il se tira de sa lourde tâche avec une aisan­ce étonnante pour un débutant.
Dieudonné, le domestique des du Pignon, rôle tenu par Jean-Claude Carabeufs, fut di­gne dans ses fonctions de servi­teur. Pierre Pinchon, Théodore hilarant au possible fut, sans conteste, avec la Baronne, un des meilleurs de l'équipe. Hortense Lamotte, rôle très bien tenu par Suzanne Lechasles. Quant à Antoinette Lamotte, ce rôle délicat fut bien tenu par Madeleine Collet qui sut nuancer ses expressions. Enfin le huitième rôle était tenu par un vrai débutant qui, lui, n'avait jamais paru sur une scène : Jean Rideau. Il se tira avec délica­tesse de son personnage in­grat.
Ainsi donc, cette, séance fut un magnifique succès théâtral pour cette joyeuse équipe de jeunes. Ils peuvent être satis­faits d'avoir parfaitement réus­si dans la tâche qu'ils s'étaient donnée. Il est simplement dom­mage qu'à l’une et l'autre séan­ce le public ne répondit pas as­sez nombreux aux invitations reçues. Nos jeunes ne se tien­nent pas pour battus pour au­tant ; ils savent que la saison était déjà trop avancée, et ils s'apprêtent à reproduire ce spectacle à la rentrée d'octobre Nous ne pouvons que les féliciter.