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Le coq de Villiers le Sec |
Pour avoir des infos sur la restauration de l'église de Villiers le Sec: Sauvons notre clocher de Villiers Le Sec | Facebook
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Le coq de Villiers le Sec |
A l'abri bus de Villiers -le-sec (Creully sur Seulles), Paul GUILLARD, rebouteux raconte, avec son accent normand, comment il est devenu rebouteux, explique la manière dont il travaille et parle de ses rapports avec le médecin du village.
Les cloches descendues du beffroi de l'église de Villiers le Sec, le lundi 14 mars, comportent des textes; en voici les contenus.
La dernière ligne est le nom du fondeur. L'avant dernière celui du trésorier de la fabrique. La fabrique est ensemble de personnes (clercs et laïcs) ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse : église(s), chapelle(s), calvaire(s), argenterie, luminaire(s), ornement(s), etc.
Pour se faire une beauté, elles descendront du clocher pour être restaurées.
En 1970, les cordes et les sonneurs furent remplacés par l'éléctricité. |
C'est l'occasion de vous présenter cette église à travers un article paru en août 1943 dans la revue " l'oeuvre des vocations".
Un peu à l'écart de la route de Bayeux à La Délivrande et environ a mi-chemin de ces deux cités de Notre-Dame, l’église Saint-Laurent de Villiers-le-Sec passerait inaperçue si un tertre, qui l'élève, ne la faisait apparaître discrètement à travers les maisons et les arbres.
Plongée dans la solitude d’un cimetière, l'église de
Villiers-le-Sec est un édifice que les XIIe et XIIIe siècles, puis le XVIIIe siècle,
ont imprégné de leur art respectif. Aux XIIe et XIIIe siècles, revient toute la
valeur du monument, par son clocher et son choeur qui subsistent intacts. La
nef et les bas-côtés, de même époque, qui existaient primitivement, ont été remplacés
au XVIIIe siècle par la froide transformation que nous connaissons.
Beaucoup d’églises de la région présentent la même analogie, avec clocher central et chœur plat des XIIe et XIIIe siècles, avec nef, transept et bas-côtés des XVIIIe et XIXe (Eglises de Crépon, Ryes, Bény-sur-Mer, Saint-Manvieu, etc.…). Seuls le
En plan, l’église de Villiers présente une nef de quatre
travées, accompagnée de collatéraux (XVIIIe siècle) réédifiés, semble-t-il, sur
les substructions du XII siècle, un avant-chœur formé par le soubassement du
clocher et un chœur à chevet plat, d’une travée appartenant au XIIe siècle.
Ici, rien ne prouve qu’un transept existait à l’origine.
L’architecte du XVIIIe siècle, qui réédifia cette importante partie, que représentent la nef et ses collatéraux, dans le style classique, s’est préoccupé de donner à Villiers, non pas un pastiche médiéval dont il n’éprouvait pas la pensée, mais au contraire une réalisation personnelle dans le goût de son époque. Nous ne saurions critiquer ce sentiment artistique, car la qualité primordiale de tout architecte est de concevoir, avec sincérité, surtout lorsqu’il s’agit d’édifices religieux. Mais ici, ne doit-on pas regretter une restauration consciencieuse de la nef et des collatéraux primitifs ?
Le point d’attraction archéologique de Villiers, c’est son
clocher situé entre la nef et le chœur. Dans cet avant-chœur qu’il forme,
apparaît une innovation des bâtisseurs normands du XIIe siècle. C’est par cette
imagination que commence le développement des tours- lanternes, qui, par la
suite, atteindront un élan ascensionnel dans les églises de Norrey, Langrune,
Rots, etc., sans omettre les cathédrales de Lisieux, Rouen, Evreux, Coutances.
Tentative timide du XIIe siècle à Villiers-le-Sec, qui va faire école pour
devenir une réalisation audacieuse du XIIIe siècle, aux lanternes de Langrune
et de Norrey jusqu’à celles de Rouen et de Coutances !
Intérieurement, la lanterne de Villiers offre l’aspect suivant
: deux grands arcs brisés, à archivoltes
moulurées, reposant sur des piles masquées par des lambris en bois, s’ouvrent
de part et d’autre sur la nef et le chœur. Sur les deux parois latérales, un
arc brisé aveugle dans lequel est percé une étroite baie. Immédiatement
au-dessus de ces quatre grands arcs, un cordon sépare la partie inférieure de
la partie supérieure. A l’étage, sur chaque paroi, deux arcs brisés jumeaux ;
ceux des faces latérales encadrent une petite haie, tandis que ceux situés
au-dessus des arcs de la nef et du chœur sont aveugles, en raison des toitures
de la nef et du chœur qui butent en arrière.
Extérieurement, le clocher de Villiers-le-Sec appartient à
trois époques distinctes. La partie inférieure, y compris l’étage occupé par
les trois arcatures aveugles, atteste le XIIe siècle. L’étage du beffroi, avec
ses baies jumelles en lancette à quatre archivoltes reposant sur autant de
colonnettes, accuse le XIII siècle. Autrefois, ces baies étaient garnies de
meneaux et de traverses. Sur la face orientale, vers le chevet, les deux baies
sont reliées entre elles par une étroite arcature aveugle en lancette. Les
trois piles d’angle sont d’une section aussi réduite que surprenante. La
quatrième pile, celle du Sud-Ouest, est cantonnée d’une tourelle d’escalier
formant saillie depuis le sol.
Le toit en bâtière (à double versant) avec deux petites lucarnes, en pierre, coiffe la tour ; il paraît avoir été reconstruit au XVIIe siècle. Sur les faces nord et sud, des consoles supportent un chéneau de pierre avec gargouille, ainsi que la base du toit. Sur les faces est et ouest, un simple pignon percé d’une étroite baie.
L’église de Villiers-le-Sec est pour toute une* vieille
génération de prêtres de notre diocèse, le sanctuaire paroissial d’une
lointaine jeunesse, alors que dans le vaste séminaire tout proche, ils se
préparaient à vivifier nos églises : « Meilleurs foyers de notre vie ! »,
suivant l’expression du Cardinal Verdier.
L’ancien séminaire de Villiers, actuellement occupé par le
Foyer des Anciens Combattants de 14-18, n’est pas oublié. Sa chapelle, érigée
et consacrée au début de ce siècle par Mgr Amette, alors évêque de Bayeux,
vient d’être rendue au culte.
Villiers-le-Sec, où l’on aime revenir, paroisse où la foi
chrétienne rayonne autour d’une antique église et d’une jeune chapelle de séminaire
!
Source photos: Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine.
Une bonne nouvelle pour le site remarquable de l'ancien séminaire de Villiers le Sec (Creully sur Seulles.
Article de Ouest-France du 25 octobre 2021)" À l’abandon depuis des années, le Petit Séminaire, gigantesque bâtiment situé en bordure de route, à Villiers-le-Sec, va être investi par le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
Jeudi, lors d’un conseil municipal, le maire de Creully-sur-Seulles, Thierry Ozenne, en a informé les membres du conseil municipal.
Nouvellement installé depuis cette année à Caen, le GIGN va utiliser les bâtiments de l’ancienne école ecclésiastique comme centre d’entraînement régional. Christian Carles, conseil en France de Manuel Camino, actuel propriétaire des lieux, confirme : « Nous avons signé une convention de mise à disposition grâcieuse du Petit Séminaire pour une durée d’une année renouvelable. Cet accord comporte une clause de non-dégradation des locaux. »
Thierry Ozenne est rassuré, le lieu livré aux urbex (explorations urbaines) et amateurs de softair sera enfin sécurisé. Par ailleurs, il précise : « Cette occupation par le GIGN m’évitera d’être confronté à la délicate prise d’un arrêté de péril pour le séminaire et cela dans notre intérêt commun. » Une rencontre aura lieu début 2022 avec les nouveaux occupants pour envisager le devenir du site."
La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000
De Creully, de Villiers le Sec, de Saint Gabriel ou de Brécy, ils ont servi avec l'Empereur:
Le caporal Chenot de Creully ne savait pas signer, il ne put retirer son brevet.
En découvrant les photos ci-dessous aux Archives Départementales du Calvados dans un dossier concernant Saint-Gabriel-Brécy, j'ai enquêté pour savoir à quoi correspondaientt les fondations en pierre le long de la Seulles non loin du pont qui partage Saint-Gabriel et Villiers le Sec.
Un document conservé également aux Archives départementales relate une visite de deux architectes mandatés par l'abbaye de Fécamp afin d'en évaluer les travaux à effectuer.
Le lundi 29 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte Croix sur mer, sont chargés par l'abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations nécessaires aux bâtiments dépendant du prieuré de Saint Gabriel.
Ce moulin était occupé par Jean Morel.
Avec le corps de bâtiment servant à usage de Moulins il y
avait une étable à vaches et une étable à porcs avec un poulailler au bout du
pignon. Le moulin comprenait 2 chambres et 2 cabinets. Il était construit en
maçonnerie avec combles à égout, couvert en grosses ardoises.
La chapelle du prieuré sur une illustration de Félix Thorigny (1824 -1870). Au fond, à droite, le moulin. |
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Le moulin sur le cadastre de 1811 |
Décembre 1900 - Nous lisons dans l’Indicateur de Bayeux :
On connaît l’importance du Petit-Séminaire de Villiers-le- Sec, et l’on sait qu’il est toujours fréquenté par de nombreux élèves ; c’est un établissement d’instruction justement réputé dans toute notre contrée, et les maîtres dévoués qui le dirigent avec tant de distinction n’ont cessé de faire tout ce qui est en leur pouvoir, sous le bienveillant patronage des premiers Pasteurs de notre diocèse, pour le maintenir toujours à la hauteur de sa légitime renommée.
Les
bâtiments du Petit-Séminaire sont vastes et bien distribués ; jusqu’à ces
derniers temps, cependant, ils manquaient, on peut le dire, du plus important :
il n’y avait pas de chapelle proprement dite.
Le
distingué Prélat qui, depuis son arrivée parmi nous, n'a cessé de témoigner à
toutes les œuvres religieuses et à toutes les institutions utiles une
sollicitude si éclairée, avait résolu de combler cette lacune, et c’est sous
l’inspiration de Sa Grandeur qu’ont été commencés les travaux, poussés avec
activité sous la surveillance du R. P. Mullois, Supérieur de l'établissement,
et de ses dévoués collaborateurs.
Maintenant, les murs de la chapelle sont assez élevés pour qu’on puisse se rendre compte du plan d’ensemble, aussi heureusement conçu qu’habilement exécuté ; et le samedi 8 décembre avait lieu la bénédiction solennelle de la première pierre de cet élégant édifice.
Monseigneur
l’Évêque, arrivé au Petit-Séminaire la veille dans la soirée, a présidé le
Salut solennel du premier vendredi du mois, auquel s’est jointe une cérémonie
prescrite par la liturgie, et préparatoire à la solennité du lendemain.
Précédé
des élèves et des professeurs du Séminaire, rangés en procession, Monseigneur
s’est rendu, au chant d’un cantique au Sacré Cœur, sur l’emplacement de la
chapelle en construction, pour planter une croix de bois sur le lieu même où
s’élèvera l’autel.
Cette
cérémonie, accomplie à la lueur des flambeaux et sous la douce clarté de la
lune, était pleine d’une religieuse poésie, qui a doucement ému tous les
assistants.
Le lendemain matin, Sa Grandeur a célébré la Messe et distribué la Sainte Communion aux jeunes séminaristes ; puis Monseigneur Amette, assisté de M. l’abbé Quirié,Vicaire Général, et du T.-R. P. Le Monnier, Supérieur des Missionnaires de La Délivrande, a présidé la Grand’Messe dite par M. le Supérieur du Grand-Séminaire. Après la Messe, les nouveaux membres de la Congrégation de l’immaculée Conception ont fait leur Consécration à la Sainte Vierge, et ont reçu leurs médailles des mains de Monseigneur l’Evêque, qui leur a adressé une touchante allocution, faisant ressortir avec l’à-propos qui caractérise toujours les paroles de Sa Grandeur, les rapports symboliques qui existent entre le mystère de l’immaculée Conception, cet acte par lequel Dieu a posé la première pierre du plus beau temple qui puisse jamais lui être élevé, et la belle cérémonie qui allait commencer.
La
pose et la bénédiction de la première pierre de la chapelle ont eu lieu
ensuite, conformément aux prescriptions liturgiques ; Monseigneur l’Evêque
s’est servi d’un marteau et d’une truelle en fer forgé, spécialement exécutés
pour la circonstance, véritables objets d’art faits par M. E. Marie, l’habile
ferronnier bayeusain.
M.
le Maire de Villiers, ceint de son écharpe, et portant sa croix de Chevalier ;
M. le docteur Chotard, conseiller d’arrondissement, médecin du Séminaire ; M.
de Barry, supérieur du Séminaire de Sommervieu ; MM. les Doyens de Ryes et de
Creully, et un nombre considérable de prêtres, assistaient à cette imposante
cérémonie, dont M. le Chanoine Deslandes réglait les détails avec sa haute
compétence, et qui s’est terminée par la bénédiction solennelle de Monseigneur
l’Evêque.
Au dîner, un élève de rhétorique, président de l’Académie, a adressé au Pontife un compliment en vers français ; le R. P. Supérieur a remercié Sa Grandeur au nom du Sacré Cœur, auquel la nouvelle chapelle sera consacrée ; au nom des anciens élèves et des amis de Villiers ; au nom du personnel du Séminaire, enfin au nom du diocèse entier dont cette chapelle sera l’ex-voto spécial d’hommage au Christ Rédempteur.
Dans
une réponse qui a charmé l’auditoire, Monseigneur Amette a eu un mot aimable
pour chacun, et spécialement pour M. le Maire de Villiers, pour M. Morin,
architecte de la chapelle, et pour M. Martin, entrepreneur.
Le
souvenir de cette fête restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui en ont
été témoins ; il est bon aussi que le récit en soit connu de tous les fidèles
de notre diocèse, car l’érection de cette chapelle dédiée au Sacré Cœur, et
destinée à devenir un centre de dévotion pour le diocèse, et principalement
pour notre région bayeusaine, constitue une œuvre pieuse dont l’importance
n’échappera à aucun de nos lecteurs.
La première pierre a été placée au sein de la chapelle.
Dans cette pierre a été déposée une boîte en plomb renfermant une autre boîte
en chêne qui contenait : 1° des statuettes de Notre Dame de La Délivrande, de
Saint Michel, de Jeanne d’Arc, etc. ; 2° des médailles de La Délivrande, de
Lourdes, de Pont-Main, de Saint Benoît, de Saint Jean-Baptiste de La Salle, des
BB. Denys de la Nativité et Rédempt de la Croix, etc., etc., et un tube en
verre fermé et scellé aux armes de Monseigneur l’Evêque, contenant deux
feuilles de parchemin. L’une portait en tête ces paroles :
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Emplacement de l'école |
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L'école, rue de Bayeux |
Etape incontournable de l'adhésion de la commune de Creully-sur-Seulles (3 églises paroissiales) au Réseau Eglises Ouvertes Nord-de-France, les inventaires ont été opérés afin de recenser le patrimoine existant en ayant une situation de référence et de faciliter les recherches en cas de vol. L'inventaire de l'église Saint-Laurent de Villiers-Le-Sec ayant déjà été effectué, nous avons désormais la situation réelle de ce patrimoine religieux de la commune.
Texte de l'article:
Creully a fêté mercredi dernier, en début de soirée, deux
personnalités parmi les
plus attachantes de la cité : Mme et
M. Albert Hamon, inspecteur central du Trésor, en poste depuis 22 ans à la
perception de Creully. La réception, donnée dans la très belle salle du
château, réunissait un grand nombre de personnalités. Citons notamment : M.
Lecornu, trésorier payeur général du Calvados ; M. Boissières, maire de
Creully ; Mme Roussel, maire de St-Gabriel-Brécy
et présidente de l’association des maires du canton ; Me Fortier,
président de la délégation cantonale des A.C. ; M. Leboucher, curé-doyen de
Creully ; M. Pawlic, commandant la brigade de gendarmerie ; MM. Viry, directeur
du Foyer des A.C. de Villiers-le-Sec et Génin, économe de l’établissement et de
nombreux amis.
Mme et M. Hamon ont donc reçu, ce soir-là, de multiples
témoignages de sympathie mais un départ en retraite est toujours teinté d’une
certaine mélancolie. Surtout lorsque, pendant tant d’années, les personnalités
que l’on fête ont bénéficié d’une estime unanime due, non seulement à la
compétence dans le domaine professionnel nais surtout, à une extrême
amabilité et à un sens inné de l’humain.
Très ému, M. Hamon remercia les personnalités et l’assistance et
se déclara vraiment touché ainsi que son épouse par autant
de témoignages d’affectueuse sympathie. Mme et M. Hamon devaient ensuite
recevoir des gerbes de fleurs et un splendide cadeau qui leur permettra de
passer des soirées (que nous souhaitons fort agréables) devant le petit écran.
Et l’on trinqua à la longue et heureuse retraite de Mme et M. Hamon. Et aussi à
la santé de celui qui est appelé à assurer l’intérim de la perception : M.
Mancel actuellement chargé de la perception de Ryes.
Nos félicitations à Mme et M. Hamon et à M. Mancel.