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Creully sur seulles - Ils ont combattu aux côtés de Napoléon 1er

 

La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000
soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.






De Creully, de Villiers le Sec, de Saint Gabriel ou de Brécy, ils ont servi avec l'Empereur:



Le caporal Chenot de Creully ne savait pas signer, il ne put retirer son brevet.



Creully sur Seulles - Mères d'enfants braillards, rendez-vous au prieuré de Saint Gabriel...

 

Dans le "Bulletin monumental" de 1842,  publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques ; et dirigé par M. de Caumont, une notice de Monsieur l'abbé de Laffetay sur le prieuré de Saint Gabriel nous apporte des informations sur le gisant de la chapelle.

Je reproduis une note du prieuré: ce gisant est celui d’un prieur ou d’un moine du prieuré. Il est daté du XlVe siècle. Contrairement au reste du chœur qui est en pierre de Creully, celui-ci est en pierre de Caen. Il porte le vêtement bénédictin classique c’est-à-dire la coule, reconnaissable à son capuchon. Il a les bras croisés car c’est dans cette position qu’il
prononce leurs vœux, et qu’ils sont enterrés, tout comme dans les abbayes bénédictines encore en activité. A ses pieds, se trouve un lion symbole de courage et de noblesse. 
Ce moine est baptisé Saint-Braillard, à cause d’un graffito situé sous le porche des champs où il est écrit : « confrairie des bragars ». Bragars s’est transformé au fil du temps en braillard. Selon la légende locale, les anciens du village emmenaient les enfants qui braillaient toucher le nez du gisant et ils se taisaient ! 
Il est vrai que des mères emmenaient leurs gosses à Saint Gabriel.... un souvenir de creullois.
Pour apporter mon obole  à la recherche des "Bragars", voici un texte retrouvé dans un vieux dico.

Creully sur Seulles - Le moulin du prieuré de Saint-Gabriel.

 En découvrant les photos ci-dessous aux Archives Départementales du Calvados dans un dossier concernant Saint-Gabriel-Brécy, j'ai enquêté pour savoir à quoi correspondaientt les fondations en pierre le long de la Seulles non loin du pont qui partage Saint-Gabriel et Villiers le Sec.


Bien sûr, c'était un moulin; celui du prieuré de Saint Gabriel.

Un document conservé également aux Archives départementales relate une visite de deux architectes mandatés par l'abbaye de Fécamp afin d'en évaluer les travaux à effectuer.

Le lundi 29 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte Croix sur mer, sont chargés par l'abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations nécessaires aux bâtiments dépendant du prieuré de Saint Gabriel.

Ce moulin était occupé par Jean Morel.

Avec le corps de bâtiment servant à usage de Moulins il y avait une étable à vaches et une étable à porcs avec un poulailler au bout du pignon. Le moulin comprenait 2 chambres et 2 cabinets. Il était construit en maçonnerie avec combles à égout, couvert en grosses ardoises.

Le moulin contient 22 pieds 3 pouces de longueur sur 22 pieds de largeur et 9 pieds de hauteur sous égout couvert de grosses ardoises. Il y a 2 tournants dont l'une à blé et l'autre à orge ; les 2 roues dans le pignon nord.

La chapelle du prieuré sur une illustration de Félix Thorigny (1824 -1870).
Au fond, à droite, le moulin.

Le moulin sur le cadastre de 1811












Partageons nos documents sur Creully sur Seulles (Creully - Saint Gabriel-Brécy - Villeirs le Sec)

 Je suis à la recherche de documents sur Creully sur Seulles (Vieilles cartes postales - Vieilles photos - Documents et objets sur l'histoire de cette localité et de ses entreprises et artisans etc.).

C'est avec plaisir que j'offrirai 3 magnets des plus anciennes photos de Creully à ceux qui me prêteraient de tels documents.
D'avance merci.


Creully sur Seulles - Quand le maître-autel de Brécy devint une cheminée au château de Vaussieux

 Le 31 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise  et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte-Croix-sur-Mer , furent chargés par l’abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations qui lui incombaient dans les édifices dépendant du prieuré de Saint-Gabriel. Ils procédèrent à une visite de l’église paroissiale de Brécy. Un procès-verbal très détaillé fut rédigé ; en voici  un extrait:) où ils décrivent le maître-autel:


L’église, étant désaffectée depuis la Révolution. le Conseil de Fabrique décida de se séparer du mobilier dont le maître-autel. Comme nous le voyons dans l'extrait des délibérations du conseil municipal de la localité, ce dernier questionna la Préfecture.

Délibération du conseil municipal de Brécy du 26 Août 1894



Le  Maître-autel de l'église de Brécy fut vendu au propriétaire du château de Vaussieux (Vaux sur Seulles), non loin de là, où, des éléments  servent d'encadrement d'une cheminée. Le propriétaire était le baron Fernand de Charmel, ministre de Monaco à Paris.






Creully sur Seulles - 1967 - La reine-mère Elizabeth d'Angleterre à Brécy.

    La reine-mère Elizabeth d’Angle­terre a conquis le cœur des Nor­mands par la grâce de son sourire ; un sourire qu’elle n’a cessé d’ar­borer tout au long du week-end passé dans notre région.

Samedi matin, la vedette bleue, aux armes de la famille royale, emmenait la reine Elizabeth du « Britannia » jusqu’au quai de Cherbourg. Puis la Rolls, suivie d’une escorte de voitures noires, filait vers Arromanches.

    Devant le musée, l'illustre visi­teuse est reçue par MM. Pontal, préfet de région ; Triboulet, dé­puté, président du Comité de Dé­barquement ; Mailfait, sous-pré­fet ; Léonard Gille, vice-président du Conseil Général ; Carpentier, maire d’Arromanches ; Mlle de Bérenger, etc. C’est une visite  privée ; aussi les lourdes por­tes se sont-elles refermées sur la petite escorte, tandis que M. Triboulet se fait cicerone pour la présentation des pièces rares que renferme le musée. Un coffret en vieil argent aux armes d’Arromanches et un mouchoir en den­telle de Bayeux lui sont alors of­ferts.

A la sortie du musée, des vivats éclatent et la noble dame remercie d’un geste charmant. C’est alors la visite au belvédère de la fa­laise, d’où l’on domine les plages du débarquement. Une surprise attend la visiteuse : des élèves de l’Ansford School, du Somerset, en classé de mer à Houlgate, con­duits par leur directeur, viennent la saluer.

C’est ensuite le départ pour Brécy ; mais, sur la route, le cor­tège marque un arrêt à Graye- sur-Mer, devant la Brèche où le roi Georges VI débarqua le 16 juin 1944. Il y fut accueilli par le ma­réchal Montgomery.

La reine-mère est saluée par M. Grimaux, premier magistrat municipal de Graye qui lui remet une photo sur laquelle on voit « Monty » accueillir le roi George VI.

Devant le château de Brécy, le cortège est reçu par le propriétaire de la demeure, l’académicien Jac­ques de Lacretelle, accompagné de son épouse.         Le déjeuner, auquel est conviée l’illustre visiteuse, est de caractère strictement privé : aussi des cordons de gendarmerie interdisent l’accès du château aux curieux. Seuls, après maints pour­parlers, des élèves du Centre Hor­ticole de Saint-Gabriel sont admis à se ranger le long de l’allée prin­cipale, tandis qu’une fillette, Béa­trice Guyot, remet une gerbe de fleurs à la Reine.

Après le déjeuner, la Rolls prend la route de Bayeux. Dans le Jardin de la Tapisserie, Mme et M. Henry Jeanne, maire, et M. Le Poultier, adjoint, sont présentés à la Reine-mère qui visite le document bayeusain sous la conduite de Mlle Bertrand, conservateur. La Reine-mère qui comprend et parle parfaitement le français, marque un intérêt sou­tenu pour la Tapisserie, dont elle signe ensuite le livre d’or. Mais, auparavant, quelques cadeaux lui sont remis : un napperon en den­telle de Bayeux ; des assiettes en porcelaine ; des gravures, sur la cité, dues au talent de M. Man­chon, premier grand-prix de Rome, et une médaille de bronze aux armes de la Ville.(Source: Renaissance du bessin)

Jean Luc Robert (que je remercie) nous apporte cette précision: je me permet de vous dire qu'il s'agissait des élèves de l'école communale; moi même j'ai assisté  à la remise des fleurs dont je me souviens très bien j'avais moi même huit ans .

Creully sur Seulles - Le bourg de Creully en feu...

 L’indicateur de Bayeux (journal local)

25 novembre 1840

Une immense catastrophe vient de mettre en ruines la moitié de la localité de Creully !
Dans la nuit du mardi 18 courant, à dix heures du soir, le feu s’est manifesté à une maison située à l’extrémité du bourg, dans la partie la plus rapprochée de Saint Gabriel, au moment où l’ouragan était dans toute sa force.
En peu d’instants l’incendie avait pris la plus violente intensité ; et la flamme poussée par le vent impétueux attaquait l’extrémité opposée de la commune, la rue de Caen, volant de toit en toit, embrasant simultanément, dix, vingt, cinquante, quatre-vingt maisons.

Attirés par la lueur des flammes que l’on apercevait de plusieurs lieues de distance, les habitants des communes environnantes étaient accourus en foule au secours de leurs malheureux voisins ; mais leur zèle et leurs efforts devaient demeurer stériles.

Ils étaient venus plutôt pour assister au désastre que pour arrêter les effets ; effets si dévorants et si rapides, que la plupart des maisons voisines de celle où le feu avait commencé, ne parvenaient pas à se soustraire à sa fureur qu’en sautant, à peine éveillés et presque nus, par les fenêtres de leurs demeures, dont les toitures et les planchers s’abîmaient avec fracas.
D’après les renseignements que nous avons pris nous-mêmes sur les lieux de la cause de cet épouvantable malheur, c’est la fatale imprudence d’un jeune homme de la localité qui a tout causé.


Le nommé Lampard était rentré dans la soirée de mardi dans un état complet d’ivresse ; sa mère le voyant dans cet état lui avait refusé une chandelle qu’il demandait pour aller se coucher. Il monta à l’espèce de grenier qui lui servait de chambre, et s’étant servi d’un briquet chimique pour obtenir de la lumière, il rejeta l’allumette qui mit le feu à la paille éparse autour de lui.
Le chaume fut bientôt embrasé, et de cette pauvre et chétive habitation, à celles qui l’entouraient, aux quatre-vingt-dix maisons incendiées, la flamme se répandit avec une rapidité instantanée. On n’a pu sauver que les bestiaux, tout le reste a été consumé ; les meubles, le linge, les récoltes ont disparu dans le désastre.

Plusieurs habitants qui ont fait des efforts surhumains pour disputer au fléau une partie de leur petite fortune, ont eu la figure brûlée et deux de ces malheureux, nous a-t-on dit, sont menacés de perdre la vue.
C’était un lamentable spectacle et impossible à décrire dans toute son affreuse vérité que celui de toute une population fuyant devant l’incendie et lui abandonnant ses meubles, sa fortune, tout jusqu’à ses vêtements.
Et, quand le jour est venu éclairer ces scènes de désolation, on ne voyait que des ruines fumantes, des murailles calcinées, des meubles brisés et épars sur le voie publique, et plus de deux cents familles, dont la plupart à demi nues, errantes au milieu de ces tristes débris.

Creully sur Seulles - 1847 - Découverte d'un jardinier du Bourgay (Creully)



Le 9 du d'août 1847, le soleil faisait des efforts pour percer les nuages, un jardinier bêchait la terre de son courtil ayant le projet de planter les pôriaux (poireaux) d’hiver. Nous sommes au hameau du Bourgay, commune de Creully. Ce hameau se trouvait entre le chef-lieu de canton du Calvados et la localité de Saint Gabriel-Brécy.
Le jardinier se baissant pour retirer une racine de liseron ramassât une rondelle qu’il prit pour un bouton de fort diamètre. Il l’essuya avec le chiffon qui dépassait de sa poche et se rendit compte de son erreur ; c’était une pièce.

Il la montra rapidement à un homme de Creully qui se renseignât et on eut plus tard grâce à un spécialiste, Monsieur Lambert la description de ce petit trésor du Bourgay.
Très-belle pièce d'or aux types de Philippe de Macédoine. Ce statère, d'un travail très remarquable, pourrait passer, aux yeux de beaucoup de personnes, en raison de sa bonne exécution, comme étant de coin grec, et cependant, après un examen sérieux, nous déclarons qu'il n'en est rien, et que, malgré l'intégrité de l'inscription grecque du nom de Philippe, correctement écrit en toutes lettres, on doit voir dans cette curieuse monnaie l'une des premières imitations gauloises des statères d'or de la Macédoine. Cette belle monnaie, que chacun pourra étudier facilement, puisqu'elle fait aujourd'hui partie des collections de la Société des Antiquaires de Normandie, servira de point de départ pour étudier et comparer l'habileté des Gaulois dans les premières imitations des espèces macédoniennes
La découverte du Bourgay fut considérée comme utile, en ce qu'elle offre un moyen de comparaison certain pour reconnaître les espèces de ce genre qui peuvent se rencontrer sur le sol de notre pays. La simple inspection de cette monnaie, en la comparant à une pièce de coin grec, ne peut permettre aucun doute.

Informations trouvées dans un mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.

Creully sur Seulles - En ce jour, hommage à Gabriel James (Georges Jouvain)

Donnant sur la rue de Bayeux, une allée porte le nom de "Gabriel James"


Gabriel James est né à creully le 29/04/1921
Il est décédé le 06/06/1944 à Caen
Né le 29 avril 1921 à Creully (Calvados), exécuté sommairement le 6 juin 1944 à Caen (Calvados) ; réfractaire au STO ; résistant OCM réseau du Dr Derrien. Gabriel James était le fils de Constant Augustin Victor Émile, ouvrier d’usine et de Marie Claire Louise Le Hérissier, sans profession. Il obtint le titre de Pupille de la Nation par jugement du Tribunal de Caen le 25 avril 1932. Il était célibataire. Réfractaire au S.T.O. et passé dans la clandestinité, il devint membre du réseau du Dr Paul Derrien, chef local de l’O.C.M. Il se cachait à la ferme Hamon, à Ouilly-le-Tesson et fut arrêté par la Gestapo le 2 juin 1944 sous son nom d’emprunt, Georges Jouvain. Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Caen. - Figure aussi sur les listes de fusillés sous l’identité de Guy Jouvain sous laquelle il a été incarcéré - Le jour du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et suite au bombardement de la gare de Caen, le chef du SD de Caen, Harald Heynz décida d’éliminer la plupart des prisonniers afin qu’ils ne soient pas libérés par les troupes alliées. Gabriel James fut sorti de sa cellule et conduit ainsi que 86 autres résistants dans une courette du chemin de ronde de la prison où il fut abattu d’une rafale dans la nuque. Les corps des victimes furent inhumés provisoirement dans une cour de la prison. Dès le lendemain 7 juin, les britanniques donnaient le premier assaut à la ville. Le 30 juin devant l’imminence de la prise de la ville, les allemands exhumèrent les corps pour les faire disparaître sans laisser de traces. Ceux-ci furent transportés en camion en un autre lieu à l’ouest de la ville, probablement dans des carrières de calcaire. Selon certains témoignages, ils auraient pu être emmenés près de Rouen, dans la forêt de La Londe, à l’entrée de laquelle une stèle "À la mémoire des victimes du nazisme dans la forêt de La Londe 1940-1944" a été érigée et incinérés dans une carrière en contrebas. Les corps n’ont donc pas été retrouvés pour être identifiés. Des bûcherons ont vu à cet endroit des camions et des soldats allemands, ainsi qu’une épaisse fumée. En même temps, il y avait une odeur de corps qui brûlent. Cela dura deux jours. S’agissait-il des fusillés de Caen ? Le mystère demeure. Il figure sur les listes de fusillés sous l’identité de Georges Jouvain sous laquelle il a été incarcéré. Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de naissance le 16 mars 1962. Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen (Calvados) sous ses deux noms et sur les monuments aux morts de Creuilly et Ouilly-le-Tesson (Calvados). Une plaque apposée sur le mur d’entrée de la prison de Caen porte l’inscription suivante : « À la mémoire des prisonniers fusillés par les allemands le 6 juin 1944. L’oppresseur en les tuant a cru les faire mourir, il les a immortalisés »
SOURCES : Site en ligne Le forum du débarquement et de la bataille de Normandie

Dans l'ouvrage ci-dessous (présent à la bibliothèque de Creully), j'ai trouvé le texte qui suit:

Creully sur Seulles - Ma maîtresse de maternelle, Mme Hamon part en retraite

Texte de l'article:

Creully a fêté mercredi dernier, en début de soirée, deux personnalités parmi les
plus attachantes de la
cité : Mme et M. Albert Hamon, inspecteur central du Trésor, en poste depuis 22 ans à la perception de Creully. La réception, donnée dans la très belle salle du château, réunissait un grand nombre de personnalités. Ci­tons notamment : M. Lecornu, tréso­rier payeur général du Calvados ; M. Boissières, maire de Creully ; Mme Roussel, maire de St-Gabriel-Brécy et présidente de l’association des maires du canton ; Me Fortier, président de la délégation cantonale des A.C. ; M. Leboucher, curé-doyen de Creully ; M. Pawlic, commandant la brigade de gendarmerie ; MM. Viry, directeur du Foyer des A.C. de Villiers-le-Sec et Génin, économe de l’établissement et de nombreux amis.

Mme et M. Hamon ont donc reçu, ce soir-là, de multiples témoignages de sympathie mais un départ en re­traite est toujours teinté d’une cer­taine mélancolie. Surtout lorsque, pendant tant d’années, les personna­lités que l’on fête ont bénéficié d’une estime unanime due, non seulement à la compétence dans le domaine pro­fessionnel nais surtout, à une ex­trême amabilité et à un sens inné de l’humain.


Au cours de la soirée, MM. Lecornu, Boissières et Fortier ont magnifiquement exprimé à Mme et M. Hamon, à la fois des éloges pour une longue carrière remplie d'une façon aussi exemplaire, et les très vifs regrets ressentis par toute la population au moment de ce départ que nul ne veut d’ailleurs considérer, ici, comme un adieu.

Très ému, M. Hamon remercia les personnalités et l’assistance et se dé­clara vraiment touché ainsi que son épouse par autant de témoignages d’affectueuse sympathie. Mme et M. Hamon devaient ensuite recevoir des gerbes de fleurs et un splendide ca­deau qui leur permettra de passer des soirées (que nous souhaitons fort agréables) devant le petit écran. Et l’on trinqua à la longue et heureuse retraite de Mme et M. Hamon. Et aussi à la santé de celui qui est ap­pelé à assurer l’intérim de la percep­tion : M. Mancel actuellement char­gé de la perception de Ryes.

Nos félicitations à Mme et M. Ha­mon et à M. Mancel.


Creully sur Seulles - La fermeture de l'école d'horticulture de Saint-Gabriel-Brécy

Triste fin d'année scolaire au prieuré de Saint-Gabriel-Brécy.

Voici un article de la Renaissance du Bessin paru le 8 août 1969.

Fondé au XIe siècle par Richard, seigneur de Creully, le Prieuré de Saint-Gabriel constitue sans aucun doute l’une des premières richesses architecturales du Bessin : sa porte en arc surbaissé surmontée d’une chambre de veille, son pavillon à deux étages avec tourelle, son réfectoire voûté du XVe, son beffroi du XIIIe, son église magnifique, ses escaliers tournants et... ses oubliettes ravissent chaque année les nombreux touristes qui viennent le visiter.

D’autant que pour mettre en valeur ces vénérables bâtiments, le Prieuré dispose d’un très bel écrin de verdure et de fleurs : le parc n’est-il pas entretenu par des orfèvres en la matière : les élèves du Centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriel-Brécy, installé depuis quarante ans dans l’enceinte du Prieuré.

 

C’est en effet en 1929 que. M. et Mme Fauchier-Delavigne ont mis à la disposition du centre leur propriété, l’aménageant pour qu’elle puisse accueillir dès la première année, une trentaine d’élèves.

La première directrice fut Mme Marze, qui créa en ces lieux une ambiance familiale excellente qui survit encore aujourd’hui, tant en ce qui concerne les élèves que les anciens, toujours attachés à l’établissement.

UN PLACEMENT FACILE

Quarante ans après sa fondation, le Centre, dirigé par M. de Mascureau, accueille 135 jeunes, âgés de 14 à 17 ans et venant surtout de toute la Normandie,

Le Centre est aujourd’hui reconnu par les ministères de l’agriculture et de l’Education Nationale. Les élèves y entrent avec le niveau approximatif du Certificat d’Etudes Primaires. Ils reçoivent, durant trois années, un enseignement dispensé par cinq professeurs, deux instituteurs et six moniteurs (pour les travaux pratiques). Chaque année, une cinquantaine d’élèves en sortent en passant le CAP horticole, le B.A.P.H. qui sera remplacé l’an prochain par le Brevet d'Apprentissage Agricole - section horticulture.

Munis de leur diplôme, les anciens du centre horticole trouvent facilement des emplois chez les fleuristes, horticulteurs, pépiniéristes, jardiniers de la région, ainsi que dans la région parisienne, grand fournisseur de ce genre d’emploi.

Certains anciens poursuivent parfois leurs études dans des centres de formation professionnelle, où ils peuvent accéder à des postes de techniciens horticoles.

12 HECTARES DE CULTURE

Si une place appréciable est laissée, dans ce centre, à l’enseignement général, il n’en est pas moins vrai que l’essentiel est constitué par l’enseignement pratique. Ainsi les «sections d’éducation professionnelle» disposent-elles de 12 heures d’enseignement général contre 28 heures d’enseignement pratique.

Pour mener à bien leurs travaux pratiques les élèves du centre ont à leur disposition 12 hectares de cultures: 3 hectares dans le périmètre du Prieuré (fruits et fleurs essentiellement) et 9 hectares en plaine, à Saint-Gabriel, où l’on cultive : blé, betteraves, pommes de terre, légumes de toutes sortes.

Mme Roussel et M de Mascureau

Légumes et fruits sont utilisés en partie pour la nourriture, le surplus étant vendu. La qualité de cette production n’est d’ailleurs plus à démontrer, et il est même possible que le centre dispose cette année d’un stand à la foire de Caen pour y présenter ses réalisations.

Enfin, détail original le centre dispose d’une petite station météo ; chaque jour il communique à Carpiquet pluviométrie, températures minima et maxima.

150 MILLIONS DE TRAVAUX

Sur le plan de l’enseignement, on le voit, le centre horticole de Saint- Gabriel-Brécy donne entière satisfaction aux jeunes qui le fréquentent. Mais il y a tout de même, dans l’établissement, un problème sérieux : celui des locaux.

Certes le décor est splendide, les bâtiments magnifiques, mais il faut reconnaître qu’ils se prêtent très mal à l’hébergement de près de 150 personnes.

Aussi va-t-il falloir agrandir, aménager, rendre plus relationnelles les infrastructures du vieux Prieuré. En un mot, il va falloir améliorer les conditions de travail et de séjour.

Pour ce faire, une assemblée générale s'est réunie dans les derniers jours de juillet. Y assistaient, entre autres personnalités, MM. Tesnières, Président du Conseil Général, Baudard et de Bourgoing, Conseillers Généraux , Mme Roussel, Maire de Saint-Gabriel-Brécy, MM. de Mascureau, directeur du centre, Alain et Hervé Fouchier-Delavigne, petits-fils du fondateur.

Lors de la réunion, fut étudié et mis au point un avant-projet portant sur 150 millions de travaux et 1 500 m2 de terrain utilisé : construction de nouveaux bâtiments, aménagement des anciens, création de serres, etc...

L’aide du Conseil Général du Calvados est toute acquise à ces réalisations, qui ne sont pour le moment, rappelons-le, qu’un avant-projet. Il n’en reste pas moins que les charges financières demeurent lourdes et nécessiteront sans doute une réalisation par tranches.

Pour ces travaux, le centre pourra bénéficier d’une subvention de 25 pour cent du ministère de l’Agriculture, 50 % seront financés par un emprunt sur 30 ans, et les 20 % restants seront à la charge du centre.

Quant aux amoureux des vieilles pierres, qu’ils se rassurent : le Prieuré gardera son visage accueillant et pittoresque. C'est un monument classé, et tous les travaux se feront avec l’accord et sous le contrôle des Beaux-Arts  et des Sites et Monuments Historiques.

Ainsi le centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriél-Brécy pourra répondre davantage aux exigences de la vie moderne, tout en préservant et en entretenant un des plus beaux vestiges de l’architecture médiévale dans notre région.


Creully sur Seulles - le Blason du porche du prieuré de Saint Gabriel

  • Lambert Edouard (1794-1870), conservateur de la bibliothèque publique de Bayeux et directeur de la Société des antiquaires de Normandie, a édité de nombreux travaux sur les localités de notre contrée comme des carnets de croquis et de notes sur des monuments de Normandie. Aux Archives Départementales du Calvados, j'ai retrouvé un de ses écrits sur le prieuré de saint Gabriel où il propose une explication sur le blason présent dans le porche d'entrée.
"....Un écusson chargé d’une bande et supporté par un ange. Ce sont les armes de la famille de Tournebu.
Il est probable qu’un membre de cette famille qui aurait fait construire cette porte y aura fait placer cet écusson.
 Une note a été ajoutée, entre parenthèse, au-dessus de l’écrit:  « ou plutôt celle du monastère »."

Dans l'Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles D'HOZIER (1697-1709), le blason du prieuré est représenté comme ci-dessous
L'autre blason présent au sein du prieuré est celui de l'abbaye de Fécamp.