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Les secrets de Creully à découvrir lors d'une balade....


Quoi? Un circuit de 3 km environs  dans Creully avec 10 points précis à trouver dans ce beau village. Le but? Retrouver les 10 lettres correspondantes et reconstituer un mot. Revenir à l'office de tourisme avec le mot secret.
C'est une activité non encadrée, proposée par Vik'azim, une association affiliée à la Fédération du Calvados de Course d'Orientation qui promeut cette activité sportive originale.
Où ? Venez chercher votre carte d'orientation à l'office de Tourisme jusqu' au 30 septembre, du mardi au  de 9h30 à 13h00 et de 13h00 à 17h30.
Pour qui? Pour tout public, des curieux aux sportifs, les grands et les petits. Les enfants doivent être accompagnés d'un adulte.
Comment?  À pied, à faire à son rythme.
Pourquoi? Découvrir les secrets de Creully  en s'amusant tout en se promenant.
Combien? : Gratuit!

Mars 1880 - Entre Creully et Amblie.........CHUTE


Un triste acci­dent s'est produit dans la nuit de diman­che à lundi, aux environs de Creully. M. Planchon, 42 ans, journalier à Creully, est tombé dans une carrière abandon­née, profonde d'environ 15 mètres. Ce malheureux a été rapporté chez lui quel­ques instants après, dans un état qui ins­pire de sérieuses inquiétudes.
Cet acci­dent se serait produit dans les circonstan­ces suivantes: Planchon revenait de Reviers, avec son fils, âgé de 14 ans, lors­qu'il futarrêté sur la route par deux individus restés inconnus qui lui ont cherché querelle. C'est en voulant leur échapper que le malheureux Planchon s'est égaré et est allé tomber dans cette carrière ; son fils, qui le suivait, s'est heureusement arrêté, sans cela il eût subi le même sort que son père. Ce jeune homme courut à Creully donner l'alarme, et les gendarmes se sont ren­dus immédiatement sur les lieux pour  porter secours à Planchon père. Cet hom­me est père de 5 enfants dont le plus âgé l'accompagnait lors de l'accident.

Ernest et le fantôme des environs de Creully

"La crédulité la plus stupide ne cesse de régner au sein de la plupart de nos communes", notait un journal de l'arrondissement. 

En voici un nouvel exemple :

 Un certain Ernest F..., ouvrier journalier, quittait une ferme d'un village voisin de Creully, où il travaillait, avant-hier soir pour retourner chez lui. Après avoir entendu des commérages pendant un certain temps et écouté d'obscures histoires de fantômes, le pauvre homme avait la tête remplie et perturbée par d'innombrables bruits infernaux. Soudain, dans l'obscurité, il aperçoit une scène étrange.

Une masse imposante s'agite, et il croit voir le diable armé de longues cornes, tirant derrière lui une femme attachée par les mains, qu'on conduit probablement vers la grande chaudière où les mécréants sont censés cuire ; voilà notre malheureux Ernest terrifié au plus haut point.

Il court d'un bond jusqu'à la ferme et raconte, tout palpitant, les événements horribles qu'il vient de voir. Plusieurs personnes se mettent en marche, munies de fourches, de bâtons et de pelles, et se lancent à la poursuite du prétendu fantôme.

Lorsqu'on observe les choses de plus près, l'horrifique se transforme en hilarité : le seigneur Satan n'était autre qu'un âne fringant qui s'était échappé de son écurie pour profiter d'une escapade nocturne... Quant à la femme, elle était simplement la propriétaire de l'âne, le tenant par la queue pour le ramener plus facilement à l'étable... Depuis cet épisode, Ernest est devenu la risée du village, et on raconte même qu'une jeune fille qui l'avait accepté en mariage a retiré sa parole, ne souhaitant pas épouser un homme si naïf et si peureux.

Cela montre à quel point les caprices intempestifs d'un baudet peuvent causer des désordres inattendus.

Une photo inédite de 1944 - L'avion allemand abattu à Creully


Les soldats britanniques empêchent les civils qui viennent de Creully et des environs pour voir l'avion abattu. De telles précautions sont prises avec tous les civils pour se prémunir contre les espions et la cinquième colonne. D'autres anglais inspectent l'épave d'un M E 109 abattu par des avions de combat british à gauche.
L' avion est un Messerschmitt, un chasseur monomoteur monoplace allemand conçu dans les années 1930 par l'ingénieur allemand Willy Messerschmitt
Vue aérienne pour situer la photo ci-dessus.
 (Merci à Sébastien et Emmanuel)
 


Creully - Les pancartes mystérieuses...

Il a été planté dans les environs de Creully.
Découvrez qu'elles sont  les inscriptions effacées.
Coordonnées du poteau: 49.283,  0.557

Creully - Concours agricole de 1854


Conformément aux décisions de la Société, son concours agricole annuel a eu lieu, cette année, dans le canton de Creully, le 27 août.
Le président et un certain nombre de membres de la Compagnie, en venant se réunir à un grand nombre de propriétaires et de cultivateurs des environs, témoignaient, par leur présence, du vif intérêt qu'ils prenaient à cette fête. De son côté l'administration municipale de Creully n'avait rien négligé pour que la parfaite convenance des dispositions et l'ordre sagement maintenu prêtassent à la solennité ce caractère propre à laisser un souvenir durable dans l'esprit des populations. Après la grand'Messe, le cortège se forma sur la place du bourg ; puis il défila, non sans dignité, sous l'escorte de la compagnie de pompiers, dont l'excellente tenue témoignait assez du zèle de son chef et de la sympathie des habitants pour cette utile institution. Le champ d'épreuves pour le concours de labourage, était disposé à droite de la route de Caen, au-delà du calvaire. Une tente avait été dressée pour le jury, et les concurrents pouvaient s'exercer librement et tracer leurs sillons à l'envi, sous l'œil attentif d'un nombre immense de spectateurs. Les épreuves terminées, le cortège se reforma dans le même ordre, et vint prendre place sur les estrades qui s'appuyaient en profil sur l'hôtel de la mairie, tandis que, parallèlement à cet édifice, de fortes balustrades formaient une vaste enceinte pour l'appel des lauréats, et maintenait libre la circulation. Plus loin, une autre enceinte était destinée aux jeux qui devaient terminer la journée. Quand la foule se fut groupée autour de l'estrade.
M. Bertrand, président de la Société d'Agriculture, prit la parole et se fit, avec autant de chaleur que de goût et d'à-propos, l'interprète de la Société qu'il représente si dignement. Il exprima sa satisfaction d'avoir à remplir sa mission dans un canton où la routine s'efface , où le mieux se cherche et s'obtient, et où l'industrie agricole arrive tout naturellement à son plus haut développement, secondée par la richesse du sol et l'esprit intelligent des populations qui l'exploitent.
M. le président se félicite, en particulier, de se retrouver, dans cette solennité agricole, entouré des membres honorables de la Société d'Agriculture, qui, dans le canton, de Creully, joignent l'exemple au précepte, et impriment au progrès une marche si rapide et si sûre, par l'introduction de toutes les bonnes méthodes, et les résultats qu'ils offrent aux yeux des populations. Après ce discours, dont nous regrettons de ne pouvoir reproduire que quelques pensées , M. Caillieux , secrétaire de la Commission des concours , a rendu compte des opérations de cette Commission, et a lu le rapport qui suit :


Messieurs,
La Société d’Agriculture et de Commerce de Caen, vient, pour la troisième fois de dresser sa tente dans le canton de Creully et décerner des récompenses aux cultivateurs les plus méritants; aux hommes de progrès, dont les travaux intelligents contribuent à augmenter la richesse du pays. Ces hommes, nous nous empressons de le proclamer hautement, sont nombreux dans le canton de Creully, et la Société d'Agriculture regrette de ne pouvoir accorder des récompenses à tous ceux chez lesquels la Commission des concours a constaté de sérieuses et utiles améliorations. Qu'il nous soit permis, tout d'abord, d'adresser des remercîments bien sincères à MM. les membres des Sous -commissions, qui ont bien voulu nous seconder, en visitant à l'avance les exploitations rurales du canton, et en simplifiant ainsi notre travail , par leurs rapports consciencieux. L'Agriculture est à -coup sûr, en progrès chez le plus grand nombre des cultivateurs du canton de Creully, et si, chez quelques-uns, la Commission n'a pas été complètement satisfaite de la tenue des cours et des habitations, elle a reconnu, cependant, que les cultures sont, généralement, bien faites , et judicieusement ordonnées. Nous devons cependant exprimer un regret, c'est que nos intentions n'aient pas été partout bien comprises, et qu'un certain nombre de cultivateurs aient manifesté le désir de n'être pas portés au nombre des concurrents pour les médailles que décerne la Société. Ce refus , Messieurs, nous a paru d'autant plus regrettable, que la plupart de ces cultivateurs n'avaient aucun motif sérieux pour se retirer du concours. Dans le nombre des exploitations visitées, nous devons signaler particulièrement celles de MM. Nicolle, à Coulomb ; Arsène Lecoq, à Creully; Lebaron, à St. -Gabriel; Pierre Bastard, à Than ; Alexandre Viel, à Rucqueville ; Léon Viel, à Lantheuil ; Baptiste Gost, à Courseulles; Hamelin, à Cairon, chez lesquels nous avons rencontré des animaux du meilleur choix et dans des conditions parfaites ; des habitations propres et saines ; des laiteries plus ou moins spacieuses et d'une excessive propreté ; des cours bien tenues, des fumières abondantes et convenablement entretenues ; des jardins bien cultivés et suffisamment pourvus de légumes ; des récoltes sur pied annonçant devoir être abondantes et de bonne qualité. Partout nous avons trouvé les greniers remplis de graines da colza.
Dans plusieurs fermes la Commission a remarqué des constructions, des innovations d’une grande importance, faites par les propriétaires, et entre autre des écuries et des granges neuves parfaitement établies ; des hangars pour abriter les voitures chargées qui viennent du dehors par les mauvais temps; des fosses ou réservoirs à purin , d'une si grande utilité pour augmenter et bonifier les engrais, etc. ; bien que ces travaux soient l'œuvre des propriétaires, il ne faut pas se dissimuler que le cultivateur intelligent, laborieux et instruit les obtiendra toujours plus facilement que le fermier insouciant et routinier. La Commission est heureuse de pouvoir citer ici un honorable membre de la Société d'Agriculture de Caen, M. Delacour, de St Gabriel, comme, l'un des propriétaires qui ont le plus fait pour améliorer la position de leurs fermiers. Dans l'une de ses fermes, nous avons vu un réservoir à purin construit dans le fond même de la fumière, et destiné à recevoir, au moyen de divers conduits, les urines de tous les animaux de l'exploitation. Une pompe placée au centre de la fumière sert à enlever le purin qu'on emploie, au besoin, pour arroser les fumiers eux- mêmes, ou les herbages. La Commission des Concours avait à s'occuper encore du choix des domestiques et des servantes qui, par leur bonne conduite et l'ancienneté de leurs services, méritaient les récompenses offertes par la Société d'Agriculture. Le nombre des serviteurs des deux sexes qui s'étaient fait inscrire, étant trop considérable pour qu'il fût possible d'accorder des récompenses à tous, la Commission, tout en regrettant de ne pouvoir signaler ces personnes recommandables, a dû faire donner la préférence à celles qui ont servi le plus longtemps les mêmes maîtres, et qui réunissent, d'ailleurs, toutes les conditions de probité et de moralité exigées. M. Abel Vautier , président de la Chambre de commerce de Caen, qui saisit toujours avec empressement les occasions de se rendre utile au pays, ayant déclaré à la Société d'Agriculture que la Chambre de commerce met à sa disposition plusieurs médailles pour être distribuées au concours de Creully, M. le président de la Société, sur les propositions de la Commission, a cru devoir en faire la répartition entre les lauréats duConcours agricole, et les serviteurs les plus méritants par l'ancienneté de leurs services. Voici, Messieurs, les noms des personnes que la Société d'Agriculture et de Commerce a désignées comme devant obtenir des récompenses :
BONNE CULTURE ET BONNE TENUE DE FERME
1er prix. —Une médaille en argent pour M. Nicolle, cultivateur à Coulomb ; une médaille en argent est ajoutée à ce prix par la Chambre de commerce ;

2e Prix. — Une médaille en argent et une seconde médaille en argent donnée par la Chambre de Commerce, à M. Arsène Lecoq, cultivateur à Creully ;

3e Prix. — Une médaille de bronze et une seconde médaille de bronze de la Chambre de commerce, à M. Pierre Bastard, cultivateur à Thaon;

4' Prix. — Une médaille de bronze et une seconde médaille en bronze de la Chambre de commerce, à M. Alexandre Viel, cultivateur à Rucqueville ;

5° Prix. — Une médaille de bronze et une seconde médaille en bronze de la Chambre de commerce, à M. Léon Viel, cultivateur à Lantheuil ; Prix exceptionnel. — Une médaille en argent, à M. Lebaron, de St.-Gabriel, pour son industrie beurrière et une seconde médaille en argent de la Chambre de commerce est ajoutée à ce prix. Des mentions honorables sont accordées : A MM. Baptiste Gost, de Courseulles, et Ha- melin, de Cairon.
RÉCOMPENSES POUR LES BONS SERVICES ET LA MORALITÉ.

Servantes :

1er Prix, 30 fr., une médaille en argent et une seconde médaille en argent de la Chambre de commerce, à Louise Etasse, domestique chez madame veuve Morel, à Than, 27 ans de services ;

2" Prix, 25 fr. , une médaille en bronze et une seconde médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Joséphine Tostain, domestique chez M. Duval, à Bény, 26 ans de services ;

3e Prix, 20 fr. et une médaille de bronze de la Chambre de commerce, à Marie Elisabeth, chez M. Marie, à St.- Gabriel, 25 ans de services ;

4e Prix, 20 fr, et une médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Agathe Lehéricy, chez madame la marquise de Canisy, à Fontaine- Henry, 23 ans de services ;
Serviteurs :

1er Prix, 40 fr., une médaille en argent et une seconde médaille en argent de la Chambre de commerce, à François Millet, chez M. Etienne Adeline, au Fresne-Camilly , 41 ans de services ;

2e Prix, 30 fr., une médaille de bronze et une seconde médaille de bronze de la Chambre de commerce, à Jean-Baptiste Fauvel, chez madame veuve Morel. à Than, 37 ans de services ;

3e Prix;, 25 fr. et une médaille en bronze de la Chambre du commerce, à Gabriel Mancel, chez madame veuve Lébaudy, à Secqueville-en-Bessin, 56 ans de services ;

4e Prix, 20 fr. et une médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Laurent-Pierre Romain, chez M Fouchaux père, à Amblie, 36 ans de services ;

5e Prix, \5 fr. et une médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Jean-François-Arsène Bazin, chez M. Bâton, à Reviers, 35 ans de services ;
Mentions honorables à François Lemonnier, chez M. Jacques Adeline, au Fresne-Camilly, 51 ans de services, et à Exupère Vaudry, chez M. Hamelin, à Cairon, 50 ans de services. Une médaille en bronze de la Chambre de commerce est ajoutée à chacune de ces dernières récompenses.
CONCOURS DE LABOURAGE.

Avant de proclamer les noms des lauréats du concours de labourage, nous devons signaler l'excellent choix des chevaux qui ont paru sur le champ du concours, et féliciter, au nom de la Commission, les propriétaires qui ont bien voulu les mettre à la disposition de leurs domestiques. Le jury croit aussi devoir complimenter ces derniers sur la bonne exécution de leur travail.
1erPrix, 70 fr. — A Jean Hépienne, domestique chez M. Poirier, à Grouchy;

2e Prix, 60 fr. —A Jules Marie, chez M. Gadbled, à Lasson;

3e Prix, 40 fr. — A Honoré Lecanu, chez M. Lebaron à St. -Gabriel ;

4e Prix, 30 fr. — A Joseph-Prosper Cussy, chez M. Léon Viel, à Lantheuil ;

5e Prix;, 20 fr. — A Lemaréchal, chez M. Besognet, à Vaux-sur- Seulles ; Mention honorable. — A Eugène Monnier, chez M. Adolphe Lecoq, au Fresne-Camilly.

Après la distribution des récompenses l’on se rendit à la salle du banquet. Les halles avaient reçu cette destination, et les piliers, contre lesquels le blé s'entassait la veille, s'enorgueillissaient des trophées de drapeaux qui semblaient au signe du travail faire succéder le signe du triomphe. Les lauréats auxquels revenaient de droit les honneurs de la journée , venaient mêler leurs rangs à ceux des membres de la Société d'Agriculture et des autres invités parmi lesquels on remarquait M. Abel Vautier, membre du corps législatif, M. Delacour, ancien député, à droite et à gauche de M. de Druval, maire de Creully, ayant pour vis-à-vis, M. Bertrand, président de la Société d'Agriculture et de commerce, M. le vicomted'Osseville, membre du conseil d'arrondissement et M. Lepelletier, juge de paix. A la fin du banquet, M. le président se leva et porta le toast suivant, qui fut accueilli par des applaudissements unanimes : «A M. le maire de Creully, dont l'administration intelligente et ferme est un bienfait cotinuel pour ses 'administrés, qui reconnaissent ses soins par l'estime et l'affection dont ils l'entourent ! Aux habitants de Creully, en retour de la sympathie avec laquelle ils ont accueilli les représentants de la Société d'Agriculture et de Commerce!»M. de Druval répondit: « à la Société d'Agriculture de Caen, toujours si pleine de zèle, pour son utile mission, à son honorable président dont le bienveillant concours ne sortira pas de la mémoire des habitants de Creully ! »


M. Morière, rappelant que la Société d'Agriculture est aussi Société de Commerce, et qu'à ce titre toutes les utiles industries sont de son ressort, proclama le canton de Creully comme l'un de ceux où la fabrication de la dentelle est le plus en honneur, où l'on compte un plus grand nombre d'habiles ouvrières. C'est au nom de cette florissante industrie qu'il proposa de porter un toast à M. Violard, dont la fabrique, l'une des plus importantes du département, a son siège à Courseulles ; à M. Violard qui, aux expositions précédentes, a mis sous le jour qui leur appartient les dentelles de Caen ; à ses succès passés, à ses succès futurs ! L'idée était heureuse, elle fut chaleureusement accueillie, et l'on peut dire que dans cette fête rien ne fut oublié. Après les jeux organisés par l’organisation municipale de Creully, une splendide illumination prolongea le jour.Comme pour prêter un charme nouveau à la réunion cantonale, M. Paysant ouvrit son parc à la circulation empressée de la foule. Là nous attendait le château du moyen-âge rajeuni par l'éclat d'une fête moderne. La Société d'Agriculture s'estime heureuse d'avoir été l'occasion et le témoin d'une de ces manifestations où l'esprit public se retrempe, où les rangs sociaux se confondent en une grande famille rapprochée et unie par un immense intérêt commun.

Une terre qui meurt......Le canton de Creully

Journal " Le Matin" du 19  juillet 1914
La terre qui meurt
HISTOIRE D'UN CANTON DE NORMANDIE ........ Le canton de Creully

Hier, M. Chartes Benoist a donné lecture à l'Académie des sciences morales et politiques d'un nouveau fragment, de son rapport  sur les causes de la diminution de la natalité. Il a bien voulu en extraire pour les lecteurs du Matin les passages suivants.

Le canton de Creully (arrondissement de Caen, département du Calvados) est à la fois maritime et rural -  plus rural que maritime. Il affecte en effet la forme d'un triangle qui ne touche à la mer que par un de ses sommets ; les trois côtés sont dans les terres. Il s'enfonce comme un coin entre les deux cantons voisins de Douvres et de Ryes qui, eux, s'étendent le long de la côte, et en quelque sorte s'y étirent, l'un vers l'est, l'autre vers l'ouest maritime par une seule de ses vingt-six communes, la plus importante, il est vrai, par la commune de Courseulles. Dans le port de Courseulles est l'embouchure de la rivière qui traverse le canton de Creully, qui le sépare du canton de Ryes, et sépare ainsi l'arrondissement de Caen de l'arrondissement de Bayeux, marquant les extrémités opposées de deux pays qui se rejoignent, leur point de jonction et de distinction tout ensemble, la fin de la plaine
de Caen et le commencement du Bessin.

De ces vingt-six communes, huit seulement ont chacune plus de 300 habitants. Une seule, Courseulles encore, dépasse le millier ; elle a 1.300 habitants.
En cinq années, de 1906 à-1911, dix sept communes du canton sur vingt-six ont perdu 332 habitants, soit, pour plusieurs d'entre elles, un déchet qui atteint environ le dixième de leur population et qui, au total, n'est pas compensé, loin de là, par les faibles reprises de huit autres (la neuvième n'ayant ni perdu ni gagné), puisque deux communes ne se sont relevées chaqu’une que de un habitant, deux de trois chacune, une de cinq, une de neuf, une de onze, une enfin de douze, effort énorme ! Qui de 332 ôte 45, il lui reste une perte sèche et irréparée de 287 habitants, soit, par an, d'une soixantaine. De ce train, en un siècle et quart, le canton de Creully serait un désert.
Formulé au plus juste, le fait incontestable, brutal, sinistre, est celui-ci :  la population du canton de Creully diminue dans des proportions, avec une rapidité et une continuité telles qu'on pourrait bien dire qu'elle tombe. Mais il y a, pour une population, différentes manières, ou différentes raisons de diminuer parce qu'elle émigre, parce qu'elle meurt, parce qu'elle ne se reproduit pas.
Sans doute, ici, la mort fauche à grands coups dans la plaine et dans la prairie, mais aussi la vie s'y épand très peu et même s'y contraint, s'y resserre. Ce second fait, non moins incontestable que le premier, ressort de l'examen des documents.
Ainsi, tandis que quarante-deux années du dix-huitième siècle, de 1751 à 1792, donnent  prises ensemble, un excédent notable de naissances dans les quatorze communes, sans exception, sur lesquelles on est renseigné  et que, pour deux de ces communes seulement, une décade seulement, celle de 1761 à 1770 est déficitaire, au contraire, les dernières décades donnent un excédent important, et, sauf quatre exceptions, ininterrompu, de décès.

Pour quelques-unes de ces communes, la décadence commence avec le siècle suivant, en 1802 ou 1813 pour d'autres, qui jusque-là s'étaient mieux défendues, en 1843 pour d'autres, ce n'est qu'en 1853 ou 1863. Mais aucune ne passe cette date à son honneur : en termes généraux, on peut affirmer qu'à partir des environs de 1850 au plus tard, la chute se précipite, le mal est irrémédiable.

Seules, entre 1863 et 1872, deux petites communes se débattent tant bien  que mal, Cambes et Vaux-sur-Seulles ; toute seule surtout, Vaux-sur-Seulles se débat encore dans les dix dernières années, 1903-1912, où elle regagne, quoi ?  Deux habitants ! C'est le gain total, pour la décade, bonnes et mauvaises années balancées - ou plutôt elles sont toutes mauvaises, mais il y en a de mauvaises et de pires - c'est toute la reprise, c'est toute la revanche de la vie dans douze communes du canton de Creully sur vingt-six. Et le reste ne vaut pas mieux, ne vit pas, ne revit pas, ne fait rien pour survivre davantage.

La « chute », ai-je dit, Il serait plus juste de dire la dépression, l'affaissement. Je reviens à ma première image.
Cette terre s'effondre comme l'antique forêt de son rivage, lentement engloutie sous les eaux et dont il n'émerge plus, à marée basse, que quelque tronc, de place en place, témoin noirâtre et  pétrifié de ce que furent la verdeur et la vigueur du chêne.

Et j'aurais bien, là-dessus, plus d'une réflexion à présenter. Les chiffres du dix-huitième siècle, rapprochés de ceux du dix-neuvième, feraient apparaître une plante humaine plus drue, plus vivace, ou plus vivante, plus « provignante », qui naît plus, qui crée plus, qui meurt plus, qui se conserve et se réserve moins, sujette à plus d'à-coups, de bonds, d'écarts, et qui, comme des épidémies de décès, connaît de vraies épidémies de naissances.

Au dix-neuvième siècle et au vingtième, ce canton du Calvados, le canton de
Creully, descend sans secousses, sans fièvres d'aucune sorte, vers la cote zéro, vers la limite du néant. Beaucoup d'autres cantons de Normandie font comme lui. Voilà le fait dûment, vigoureusement, scientifiquement établi. Il s'agit maintenant d'en déterminer les causes.

Charles Benoist
Membre de l'Institut, député de Paris
.

Creully - Guerre de 1914-1918 - Planchon Marcel disparait au combat aux environs de Vauchamps dans la Vienne.


Septembre 1914 a vu la disparition de trois hommes de Creully partis au combat pour défendre la patrie. Aujourd'hui, après Biardeau Raphaël et Jeanne Marcel, c'est le parcours sous les drapeaux de PLANCHON Charles que vous trouverez ci-dessous.
 


Creully, saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec se sont regroupés autour de la Seulles. (Creully sur Seulles)

A travers le texte d'un ancien livre de géographie sur le Calvados, je vous présente, sur ses 50 kilomètres, notre rivière qui arrose Creully, saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec : la Seulles
La Seulles, qui passe sur les arrondissements de Vire, de Caen et de Bayeux, a sa source dans le Calvados, au  pied des buttes ou bruyères de Jurques.
Cette commune, comme celle de Saint-Pierre-du-Fresne qui est contiguë, présente des coteaux, des
vallons, un sol accidenté, et le tout très pittoresque.
Un de ses bois renferme une pierre énorme, appelée la pierre de Dialan, on suppose qu'elle servait aux druides pour leurs sacrifices.
Au sortir de Saint-Pierre-du-Fresne, la Seulles rencontre, dans son cours, Coulvain et Cahagnes. Là, elle quitte l'arrondissement de Vire pour celui de Caen, qu'elle trouve à Amayé-sur-Seulles. A Anctoville, elle est déjà sur celui de Bayeux. Tout en servant de limite à l'un et à l'autre, elle envoie ses eaux dans les communes de Feuguerolles-sur-Seulles, Saint-Louet-sur-Seulles, Sermentot et Villy-Bocage (rive droite); de Hottot-les-Bagues et de Saint-Vaast (rive gauche).
Elle arrive ainsi à Juvigny, où elle traverse les routes départementales de Bayeux à Villers-Bocage, et de Caen à Caumont, sous un beau pont en granit, de construction récente. Juvigny doit à cette jonction des routes une certaine importance. Tout près de cette localité, à Fontenay-le-Pesnel, on exploite avec activité des fours à chaux et des carrières calcaires qui fournissent des pavés résistants.
La Seulles apporte à Juvigny un certain volume d'eau qu'elle doit à plusieurs affluents. Se sont, à gauche, le Calichon et le ruisseau de Candon ou de Cliquet, qu'elle reçoit, celui-ci à Sermentot, celui-là à Ancto­ville. Le Calichon alimente deux moulins à blé, l'un à Briquessart, hameau de la commune de Livry, et autrefois un gros bourg. La mesure de Briquessart était, paraît-il, une des plus anciennes du royaume. On cite le baron de ce bourg parmi les seigneurs qui se liguèrent, en 1047, contre Guillaume. Il avait un château important sur le bord de la vallée du Calichon. Les affluents de la Seulles, rive droite, sont d'abord La Seuline, une rivière assez importante, qui sort des bois de Saint-Georges-d'Aunay, arrose Maisoncelles-Pelvey, Tracy-Bocage, Villers-Bocage, Saint-Louet-sur-Seulles, Villy-Bocage, où elle se jette dans la Seulles, après avoir fait marcher deux moulins à blé. Le second affluent est le ruisseau du Coisel, dans la commune de Saint-Vaast.
Les communes traversées par la Seulles et par ses affluents  produisent des céréales et  des pommes à cidre; dans les vallées se trouvent des prés qui ne sont pas classés parmi les terres les meilleures des environs; l'herbe y est  molle,  peu nourrissante. Il serait souvent difficile de les drainer, le sol étant, en beaucoup d'endroits,   au-dessous des cours d'eau.   Cependant, vers Saint-Vaast, le terrain  s'améliore.
Cette commune paraît avoir eu jadis une certaine importance. Des fouilles, pratiquées pour le dé­frichement des bois et l'extraction du galet roulé, y ont mis à jour les fondements d'anciennes murailles qui passent pour avoir fait partie d'un camp romain.
Des souvenirs religieux se rattachent aussi à Saint-Vaast. Vers 865, les habitants de Macé, près d'Alençon, vinrent y  déposer  les  reliques de Saint Raven   et de Saint Rasiphe. En 1047, Hugues, évêque  de Bayeux, averti par la   révélation  d'un  religieux,   alla processionnellement lever leurs corps, qu'il trouva à 20 pieds de profondeur,   enveloppés dans une peau de cerf.
Les populations implorent  encore  l'intercession  de ces deux saints en faveur des fruits de la terre, surtout contre les ravages des mans ou vers blancs.
Saint-Vaast avait un château fort. Il en reste des vestiges près de l'église, dont quelques parties seulement appartiennent au style roman, et d'autres peut-être au XIIIe siècle. Le seigneur du lieu été nommé à la cure de Saint-Vaast. Quand l'évêque de Bayeux venait prendre possession de son siège, les châtelains de Saint-Vaast et de Beaumont, devaient le conduire depuis le prieuré de Saint Vigor-le-Grand jusqu'à la cathédrale. Le premier tenait, la gauche, le second, la droite du prélat.
En 1356, les Anglais s'emparèrent du château fort de Saint-Vaast. Nos pères eurent alors à subir toutes les horreurs de l'invasion; les moulins et les maisons furent brûlés. On fuyait ; dans plusieurs communes, il ne resta que les vieillards; les morts étaient sans sépulture ; pendant plusieurs années, les terres demeureront incultes. Au milieu de cette désolation, il y eut comme un élan de patriotisme qui porta les habitants des communes voisines à se réunir pour racheter le château de Saint-Vaast et délivrer ainsi le pays de la garnison ennemie.
Dans cette contrée, comme le patriotisme, la charité se manifestait, et, en 1374, elle inspirait la créa­tion, à Juvigny, d'un petit Hôtel-Dieu ou prieuré hos­pitalier, sous le titre de Sainte-Apolline. Il n'existe plus. Mais le pays ne cesse, de trouver des bienfai­teurs dans la famille qui possède le château de Juvigny. Il y a là une construction considérable, à laquelle conduisent de longues avenues, et qu'entourent une belle terre, des promenades et de vastes allées.
De Juvigny, la Seulles descend à Tilly, en prenant, sur son passage, le ruisseau du Bordel. Récemment encore, tout près de notre rivière et du bourg, s'élevait, au milieu de riches prairies, un des châ­teaux les plus considérables de la Basse-Normandie. Il a disparu, comme tout ce qui se rattachait à l'antique seigneurie de Tilly-sur-Seulles.
Elle eut surtout à souffrir de l'invasion anglaise, pendant la guerre de cent ans. En 1418, le château et le domaine de Tilly qui appartenaient à Philippe d'Harcourt, furent confisqués et donnés à Jean Gray, che­valier. En 1422, Henri V prescrivit, au Bailly de Caen de raser le château.
Après l'expulsion de l'étranger, la terre et la châtellenie de Tilly passèrent en diverses mains. Le château démoli, il y a quelques années, avait été reconstruit, avant la révolution, par M. de Fontette, intendant de la généralité de Caen.
Des transformations successives ont été également apportées à l'église actuelle dont la nef, ou la partie la plus ancienne, date au moins du XIe siècle. Elle était sur la paroisse Saint-Pierre, que la Seulles séparait autrefois de celle de Saint-François.
En quittant Tilly pour s'engager d'abord dans l'arrondissement de Bayeux, cette rivière laisse sur sa rive gauche Bucéels, Chouain, Condé-sur-Seulles et Nonant; sur sa rive droite, Audrieu, Ducy-Sainte-Marguerile et Carcagny. Elle traverse ensuite les communes de Vaux-sur-Seulles, Esquay-sur-Seulles, Vienne, et elle va délimiter les deux communes de Villiers-le-Sec et de Saint-Gabriel.
Là, un moulin assez important lui emprunte ses eaux, qui coulent tout près de l'antique prieuré de Saint-Gabriel. Ce n'est plus qu'une ruine, mais « une des plus belles du département » a dit M. de Caumont. Il avait été fondé au XIe siècle, en faveur de l'abbaye de Fécamp, par Richard, fils de Tursting,  seigneur de Creully.
Ce bourg,  aujourd'hui  chef-lieu  de canton, possédait autrefois un doyenné, une baronnie et une sergenterie. Son église est assez intéressante, et son châ­teau passe pour avoir été  « une des  anciennes forteresses les plus remarquables du Calvados.»
Il y eut souvent chez les seigneurs de Creully, autant de patriotisme que de bravoure. En 1047, Hamon, l'un d'eux, combattit vaillamment et fut tué au Val-des-Dunes. Guillaume-le-Conquérant et Guillaume-le-Roux eurent en grande estime Robert Hamon, son fils. Aussi, pour reconnaître ses services, lui donnèrent-ils les comtés et seigneuries de Glocester et de Bristol en Angleterre. Un Philippe, baron de Creully, fut re­nommé parmi les chevaliers bannerets, qui vivaient du temps de Philippe-Auguste, en 1210.
A l'époque de la première invasion anglaise, le château  de Creully, comme toutes les places fortes des  bords de la Seulles, excita la convoitise de l'ennemi. Trop faible pour l'arrêter, Richard n'hésita pas à démanteler sa demeure. Conduits par Philippe de Navarre les anglais s'y établirent. C'était en mars 1357. Ils ne restèrent pas longtemps. Au mois d'août, Richard fils et quantité de gens d'armes vinrent les pourchasser. Tous ceux qu'ils trouvèrent furent  tués ou faits prisonniers, et   le vainqueur  rentra dans son château.
De nouveaux  malheurs désolèrent bientôt la France. Le 1er août 1417, Henri V débarquait à l'embouchure de la Touques. Honfleur, Lisieux, Caen, Bayeux, Coutances, Falaise, Argentan, Alençon tombèrent en son pouvoir. Creully eut à subir le même sort. Il fallut le triomphe de Formigny pour le délivrer entière­ment de l'envahisseur.
Ces assauts successifs et des constructions posté­rieures ont fait perdre à cette antique forteresse une partie de son aspect primitif. Cependant on peut reconnaître encore des vestiges du monument et suivre le développement des remparts, si l'on se place au delà du moulin, sur le pont de la Seulles. L'effet produit est des plus pittoresques.
Un autre, côté du tableau, toujours plein de vie, c'est le cours de la rivière et le volume d'eau con­sidérable qu'elle charrie à travers les prairies. Elle se précipite à côté de Tierceville, vers Amblie, Colombiers-sur-Seulles et Reviers.
Depuis Vaux-sur-Seulles, près des lieux où elle arrive sous le canton de Ryes, au pied du plateau qui borde le littoral de l'arrondissement de Bayeux et sert de contrefort à ses hautes falaises, elle cesse de marcher vers la mer pour se porter du côté de l'Est. A partir de Reviers, elle reprend sa direction première, contourne l'extrémité du plateau dont nous venons de parler, et se divise, en deux branches bientôt réunies, lorsque les collines qui ferment la vallée se rejoignent sous Banville. Elle va se jeter enfin dans la mer, à Courseulles, en face des rochers du Calvados.
Jadis elle avait son embouchure sur la limite de la commune de Bernières, au lieu nommé la Cassine, et où Graye se terminait. Courseulles n'allait pas alors jusqu'à la mer. Mais les marais traversés par la rivière se desséchant peu à peu, l'agriculture, l'in­dustrie huîtrière et les besoins de la navigation ont fini par porter l'embouchure de la Seulles en face de cette commune. Puis, en 1835, furent entrepris les travaux du port. Le vieux lit de la rivière, une partie des parcs à huîtres durent alors céder leur place à un avant-port; des jetées élevées pour en protéger l’en­trée, un bassin à flot récemment achevé ont fixé dans cet avant-port l'embouchure de la Seulles.

 

Le recencement d'un Rollier dans les environs de Creully en 1836



De la taille approximative d'un choucas, cet oiseau trapu vivement coloré est surmonté
d'une grosse tête pourvue d'un bec noir épais, crochu à l'extrémité. Le front, le menton et parfois le bord du capuchon sont blancs. Les lores et le triangle de peau nue situé en arrière de l'œil sont noirs. La tête, la poitrine, une partie des ailes et de la queue forment une succession de bleu nuancé de vert. Le reste des ailes et de la queue est noir avec une légère touche de violet. Cet enchaînement provoque un contraste unique avec le dos et le manteau marron-roux. La queue est fourchue. Mâle et femelles sont semblables. 

Creully sur Seulles - Bénédiction d’un autel et d’une statue de Saint-Joseph en l'église de Creully

 Extrait de la revue: La Semaine Catholique de Bayeux et Lisieux".

Les vœux du bien-aimé Pasteur et de la paroisse tout entière sont enfin exaucés : saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, a maintenant son sanctuaire au milieu de nous.

La cérémonie avait été fixée au jour de la fête du patronage de saint Joseph, en mars 1877.

Plusieurs prêtres des environs vinrent en re­hausser l’éclat. Le R. P. Bachelot, supérieur du petit séminaire de Villiers, célébra la grand-messe ; il avait pour diacre le R. P. Sauvage, économe, et pour sous-diacre, un élève du séminaire, tous deux enfants de la paroisse. Le R. P. supérieur du sémi­naire de Sommervieu, et M. le curé de Villiers étaient présents. Après la grand-messe, M. l’abbé Niquet, professeur à Sommervieu, donna le sermon, et, pendant près d’une heure, il captiva l’attention de son auditoire recueilli, en lui rappelant les préro­gatives de saint Joseph, les vertus admirables qu’il pratiqua pen­dant toute sa vie et la protection spéciale qu’il accorde à ceux qui l’invoquent. A l’issue du sermon, le clergé se rendit professionnellement à la chapelle et, pendant ce temps, le chœur chan­tait un cantique approprié à la circonstance. 

Arrivés à la station, M. le supérieur de Villiers et M. le supérieur de Sommervieu pro­cédèrent à la bénédiction, l’un du Tabernacle, l’autre de la statue de saint Joseph. 

L’autel, artistiquement sculpté par M. Cauvin, élé­gamment décoré par M. le vicaire de Creully, avait un aspect qui réjouissait le cœur et le portait à s’élever en haut, comme la flamme des nombreuses lumières qu’on y avait disposées. 


Riches et pauvres avaient voulu, du même cœur, contribuer à cette ma­gnifique décoration ; ils recueilleront les mêmes faveurs. La céré­monie du matin se termina par le chant du cantique : Notre espé­rance repose en toi ; Joseph, sauve la France et garde- lui sa Foi.


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La participation des internautes est précieuse grâce aux prêts de documents, notamment de photos.
 Je vous invite cordialement à visiter le blog « Creully.net ».
Jean-Pierre Barette


Le cochon d'un curé des environs de Creully

La pomme sera donc toujours cause de la perte des bêtes et  des  gens.
L'histoire suivante en est la preuve.
Le curé d'une petite  commune  des bords de  la Seulles élevait un cochon qu'il laissait en   liberté dans un pré planté de magnifiques pommiers que lui prêtait un paroissien.
Cet animal de cochon avala une si grosse pomme qu'il s'étrangla.
Le curé le fit brûler et dépecer et placarda,  sur le  mur   du presbytère de la commune, une affiche où il annonçait qu'il débiterait son cochon à douze sous et demi la livre.
Mais, sur cette affiche, des mauvais plaisants en collèrent une autre où il était dit qu'un morceau de lard serait offert aux fidèles qui viendraient le dimanche à la messe.
Pas un n'y manqua ; l'église était pleine, mais tous les paroissiens s'en retournèrent les mains vides, car le curé, en guise de cadeau, ne leur donna que  sa bénédiction.