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Creully sur Seulles - Juin 1944, les libérateurs détruisent le barrage construit par les Allemands



Pendant la dernière guerre de 39-45, les allemands avaient construit un barrage en béton au niveau du pont de la Seulles entre Creully et Creullet pour inonder la vallée.
Lors de la libération, en juin 1944, les militaires britanniques de la 50e division (Northumbrian) de la Field Company Royal Engineers détruisirent cet ouvrage.
Un film archivé à l'Impérial War Museums (IWM) retrace ce fait.

Nous y voyons  un soldat anglais utilisait une perceuse pneumatique pour casser le barrage.

A proximité, une équipe d'ingénieurs termine la démolition du mur de béton construit et utilise les gravats pour réparer un tronçon de la route adjacente. La caméra enregistre le débit d'eau à travers la brèche faite dans le barrage et les flaques d'eau stagnante situées dans le cours inférieur de la rivière Seulles. En amont, les eaux de crue retombent sur des pommiers à moitié submergés; à l'arrière-plan, on voit le village de Creully.
Vous pouvez visionner ce film copiant ce lien  :  https://film.iwmcollections.org.uk/record/466
Ci-dessous, photos extraites du film:


Le film (un clic ci-dessous) :

Les bijoux de la dame de Brécy (Creully sur Seulles)

Frédéric Alix conta dans les pages du journal "La Croix" du 30 juillet 1934 l'aventure de la dame Le Bas, propriétaire du château de Brécy ( Saint Gabriel-Brécy ).

"Un jour décéda à Brécy ,au canton de Creully, noble dame Jeanne-Estelle Le Bas, fille de Georges Le Bas, seigneur et patron de Cambes. Avant de mourir elle avait demandé instamment à son mari d’être enterrée avec tous ses bijoux qui étaient magnifiques. Sa volonté fut respectée et son corps fut inhumé dans la chapelle Sainte-Anne de l'église, lieu de sépulture de sa famille. La nuit suivante un domestique et une servante du châ­teau, instruits de l’affaire et poussés par la cupidité, résolurent de violer la sépul­ture pour s’emparer des bijoux. La chose était facile. Ils avaient la clef de la pe­tite porte de l’église qui donnait accès dans le château ; la terre était fraîchement remuée, le pavé n’était pas remis en place, etc... Ils mettent à exécution leur criminel dessein, ouvrent le cercueil et dépouillent la morte de ses ornements. Restait un magnifique anneau passé au doigt de la dame. Les chairs gonflées ne permettant pas de l’arracher, le domes­tique, pressé par la crainte, saisit son couteau et enlève deux phalanges avec la bague précieuse.
Réveillée par la douleur la dame, qui était seulement en léthargie, fait un brusque mouvement en s’écriant : « Que vous me faites mal ! » Effrayés les spo­liateurs prennent la fuite. Peu à peu la prétendue morte reprend ses sens, se lève et profitant de la porte ouverte, rentre dans le château où son apparition cause une grande frayeur, suivie d’une grande joie.
Elle vécut encore plusieurs années, mourut le 5 février 1676 et reprit pour toujours la place qu’elle avait occupée momentanément. Son épitaphe encore lisible il y a cinquante ans était ainsi conçue :
Sous ce tombeau repose le corps de feux dame Jeanne-Ester Le Bas, fille de feu noble homme Jacques Le Bas, en son vi­vant seigneur et patron de Cambes et du Molay et doyen des aides du présidial de Caen, laquelle est décédée le 5 février 1676.
Cette dame avait un fils qui fut prêtre et curé de Brécy. C'était Jacques Le Bas, curé de la paroisse avant 1669, ba­chelier en théologie, qui mourut en 1716, fut enterré près de sa mère avec cette épitaphe :
Ici repose dans l'espoir de la résurrec­tion. Jacques Le Bas, prêtre, curé de cette paroisse, mort le 7 décembre 1716.
La tradition a embelli et plus ou moins défiguré le fait, mais nous aidant de tous les souvenirs des archives paroissiales, du relevé des anciennes inscriptions nous avons cru jusqu’à plus ample informé, pouvoir identifier ainsi les personnages. La sépulture de la dame a de nouveau été violée et nous avons vu il y a trente ans dans l'église en ruines, les pierres sépulcrales de la mère et du fils jetées de côté."  Frédéric Alix

Madame De Druval accueille la marshal Montgomery à Creullet (Creully sur Seulles)

 Le field marshal Montgomery et madame Druval au château de Creullet à Creully, vers 1944

Le maréchal britannique Bernard Montgomery installe au château de Creullet le quartier général des forces du débarquement à compter du 8 juin 1944 d'où il coordonne l'ensemble des opérations de la bataille de Normandie.

Les graffitis de l'église de Creully (Creully sur seulles)

Longez l'église Saint Martin de Creully en essayant de découvrir les graffitis qui protégeaient les marins (bateaux) et apportaient une bonne récolte (moulin).
 

Creully sur Seulles - Les Noëls des enfants dans les années 40

 A Noêl, la municipalité de Creully et les habitants ont toujours fêté les enfants des écoles comme nous le prouvent les trois invitations et menus des années 40.

1 Creully sur Seulles - Années 40, le Noêl des enfants de Creully.
1941

Le menu ci-dessous appartenait à M. Anne, un des maîtres d'école.

2 Creully sur Seulles - Années 40, le Noêl des enfants de Creully.
1943

1944

Conte de Noël de 1669 - Le normand de Creully pendu à Paris à la Croix du Tiroir

Durant les avants de Noël on pendait un Normand à Paris, à la Croix du Tiroir, dans la rue Saint-Honoré.

Etant à l’échelle, prêt d'être jeté, le bourreau lui demanda s’il n’avait plus rien à dire ; il dit qu’il priait l'assistance de lui chanter un Salve Régina. Le bourreau dit tout haut : « Mes­sieurs, ce pauvre patient vous prie de lui chanter un Salve Régina. » Chacun ôte son chapeau, et se met à chanter le Salve.
Quand ce fut fait, il lui demanda s'il n’avait plus rien à dire ; il dit qu'il voudrait bien parler à quelqu’un de son pays ; il lui demanda de quel pays il était, il dit qu'il était de Creully.
Le bourreau, là-dessus, dit tout haut : « Messieurs, s'il y a ici quel­qu'un de Creully, qu’il lève la main ; ce pauvre patient veut parler à lui. »
De for­tune, il s’en rencontra un, qui s'approchant de lui, le condamné lui dit : « Etes-vous de Creully, mon ami ? — Oui, dit-il j'en suis. — Connaissez-vous bien, dit-il, Pierre un tel et Jacqueline une telle ? » L'autre ayant dit que oui.
« Ah I Dieu I dit-il, c'est mon père et ma mère, mon ami, ils seront bien affligés quand ils sauront le malheur qui  m'est arrivé, car il n'y a jamais eu de reproche à notre race; et je suis si malheureux que je suis le premier à les déshonorer ; mais je suis bien aise que tu sois présent à ma mort ; quand tu les verras, tu  pourras les consoler en les assurant que, si je les déshonore d'un côté, je leur apporte bien de l'honneur de l'autre ; tu pourras leur té­moigner, mon ami, que je suis mort com­me un saint, et qu’avant de mourir, com­me tu viens de voir, j’ai fait un miracle, car j’ai bien fait chanter des cocus en hiver. » Sitôt que le peuple l’eût entendu, chacun commença à crier :       « Pendez, pen­dez ! »

Plan de  Paris de Truschet et Hoyau, publié au milieu du xvie siècle
Le carrefour où se croisent les rues de l’Arbre Sec et Saint-Honoré (Ier) était autrefois un des plus fréquentés  de Paris,  le lieu où se déroulaient exécutions capitales et supplices (notamment l’essorillement réservée aux oreilles des serviteurs indélicats) jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Une roue de supplice y était installée ainsi qu’un gibet (l’arbre sec) et une croix (la croix de Tahoir, nom provenant du vieux français désignant un  » tiroir  » que l’on tirait lors de la vente de tissus dans les commerces de la place). La croix qui fut détruite à la Révolution était destinée aux suppliciés  pour y faire leur dernière prière avant leur supplice.
Conte du sieur d'Ouville adapté par un creullois.
Source : Association "Marais-Louvre"

Creully (Creully sur Seulles) - 6 juin 1944 - La seule civile tuée dans le bourg.

Une fidèle lectrice de mon blog, m'a posé cette question: lors du débarquement de 1944, des civils furent-ils tués dans la commune de Creully ?
Une seule habitante de Creully fut tuée le 6 juin 1944 dans son jardin par un obus ou un autre engin de guerre: Néel Marie (Mme Blanlot), 73 ans,  habitait avec son mari, Raoul Blanlot et sa fille, dans la rue des écoles. Certaines personnes disent qu'elle était dans sa "tinette".


Feuille de recensement de 1936.

Dans la liste des décédés de Creully.

Sur le site du Mémorial des Victimes Civils.

Son acte de naissance à Vaux sur Aure.
Je n'oublie pas un autre civil:
Gabriel James, résistantc  né à Creully le 29/04/1921,
Il est décédé le 06/06/1944 à Caen, fusillé par les Allemands dans la prison où il avait été enfermé par ceux-ci.

Creully (Creully sur Seulles) Le temps du patronage.

Il est loin le temps où nous allions au patronage avec les sœurs oblates, rue d'Arromanches. Des enfants de Tierceville et de Saint-Gabriel-Brécy nous rejoignaient.
Rappelez-vous copains, copines, des jeudis après-midi. Les boulangers offraient le pain et les sœurs ou nos parents faisaient les confitures.

Les bâtiments et la cour.
Jusqu'en 1972, dans la scolarité française, le jeudi était jour de congé tandis que le mercredi était travaillé.

Creully sur Seulles - les premiers tracteurs.

 Les premiers tracteurs arrivent à la ferme de Georges Buon à Creully



Mon oncle, Bernard Fafin 


Le bon Louis Félix Etienne Turgot de Lantheuil selon le "Haro".



En novembre 1839, un nouveau journal voit le jour : Le Haro, National Normand, qui jouera un rôle de premier plan dans la vie caennaise et ses environs. Après avoir ajouté la mention « Journal Républicain » à son titre, sa parution sera suspendue par arrêté du préfet du Calvados en date du 4 décembre 1851 Les "extrémistes" de Caen et des environs y trouvèrent des articles en faveur de la République. Il ne dissimule pas ses opinions. Des articles véhéments attireront l'attention de l'administration, entraînant des procès et des condamnations. Malgré cela, Le Haro connaîtra un vif succès.
C'est dans le numéro du 31 décembre 1843 que j'ai trouvé ce compte-rendu sur la vie festive de la petite localité de Lantheuil, près de Creully.

Lantheuil— Les sommités parisiennes, pairs, ministres, ar­tistes, députés, etc., font comme les princes ; elles voyagent ou se livrent aux doux plaisirs de la villégiature. Les campagnes se ravi­vent et prennent parfois un air de fête par suite de ces voyages. C’est ce qui est arrivé dimanche dernier à Lantheuil, où se trouve en ce moment un pair de France qui dans la dernière session a eu le courage, au palais du Luxembourg, d’interpeller plusieurs fois le ministère, et de prendre en main la défense des intérêts de la France.
Une réunion de famille, de voisins et d’amis, nous écrit un de nos correspondants, a eu lieu à Lantheuil, pour fêter ce pair qui se nomme Louis. Le bruit s’étant répandu à l’avance qu’un feu d’artifice devait être tiré, les habitants des communes voisines étaient accourus aux environs de Lantheuil pour jouir de ce spec­tacle agréable et nouveau pour la plupart d’entre eux. Le feu d’ar­tifice a été suivi du départ d’un fort joli Ballon aux trois couleurs, qui a parfaitement réussi. Le feu d’artifice et le ballon avaient été confectionnés par M. Fleury, artificier à Caen.

Le château de Lantheuil

Au reste, l’honorable pair dont nous parlons marque son pas­sage à Lantheuil par des bienfaits ; il règne dans cette commune, depuis quelques jours, une espèce d’épidémie. M de ***** (1) a mis à la disposition des habitants un médecin, un pharmacien, et de plus il donne chez lui tout ce qui peut être utile pour les malades et les convalescents. De pareils traits sont assez rares pour que nous nous hasardions à blesser même la modestie du bienfaiteur quand ses bienfaits viennent à notre connaissance.

(1) Quel est cet homme qui apportât son soutien aux habitants de Lantheuil :

Louis Félix Etienne Turgot de Sousmont – Marquis de Turgot

Il vit le jour à Bons-Tassilly dans le Calvados le 26 septembre 1796.
Pair de France le 11 octobre 1832.
Ministre des affaires étrangères (26 octobre 1851 - 28 juillet 1852).
Sénateur (29 juillet 1852).
Ambassadeur en Espagne (12 mars 1853) en suisse (21 août 1858).
Capitaine adjudant major au 1° régiment des cuirassiers de la garde royale (26 janvier 1827) démissionnaire (27 juillet 1830), réintégré (1° aout 1830) Lieutenant-colonel de la première légion de la garde nationale de Paris (16 juin 1850) Grande croix de la légion d'honneur.

Il décéda le 30 septembre 1866 à Versailles.
Il sera inhumé dans la chapelle familiale du cimetière de Lantheuil.

L'acte de décès de Louis Félix Etienne Turgot. 

Sa sépulture à Lantheuil.

Creully sur Seulles - Départs en retraite chez les sapeurs-pompiers.

Départ en retraite de Jean Barey et de mon oncle Bernard Fafin chez les pompiers de Creully. (Dans les années 80) Leur femme ont droit au bouquet de fleurs.


 

Creully sur Seulles - Les pompiers de Creully autour d'un brasier...

 Les sapeurs de Creully et leurs amis se sont retrouvés pendant plusieurs années autour d'un brasier. Mais ce feu était celui d'un méchoui.

1982

1983


Creully sur Seulles - Retraite des communiants de Creully à Douvres La Délivrande.

Le lundi de Pentecôte était pour les communiants et communiantes de la paroisse de Creully un jour de retraite en l'église de la Vierge de Douvres La Délivrande.

Les deux photos ci-dessous nous les montrent dans les rues de La Délivrande.

L'abbé Durand entouré des communiants

Merci à Michel Fafin

Creully sur Seulles - La mémoire de notre fleuve : la Seulles

 La Compagnie des Airs Sauvages, association caennaise au service du spectacle vivant, actuellement en résidence à Creully sur Seulles est le porteur du projet lancé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) qui vise à transmettre, sous un jour artistique, la mémoire collective des habitants autour de la Seulles et ses lavoirs.


Voici quelques-uns de mes articles sur ce thème:

Creully sur Seulles - Le lavoir et le pont disparus de Saint Gabriel

Affaire de battoir au lavoir de Creully en Octobre 1906

Creully - Les lavoirs

1944 - Un canadien découvre le lavoir de Creully (Creully sur Seulles)

Mais où était donc le premier lavoir de Creully (Creully sur seulles) ?

Le vieux lavoir (creully.net)

Creully 1944 - Les habitantes partagent le lavoir avec les soldats.

En 1874 - les bords de la Seulles qui passe à Creully

Creully ( Creully sur Seulles ) - Au fil du bief du fleuve "La Seulles", de la tannerie aux pompiers.


Creully - La fête Saint Clair dans les années 70

Cliquez en bas à droite pour avoir la vidéo plein écran.

Un repas de fête offert par M. Paillaud de la laiterie de Creully

Le 2 septembre 1951, le journal "La Renaissance du Bessin" publia un article relatant un repas offert aux ouvriers et ouvrières par leur patron M. Paillaud.
En voici le texte :
A l'occasion du mariage de son fils Pierre, avec Mlle Jac­queline Duval - Lemonnier, M. Edmond Paillaud, maire et conseiller général de Creully, et Mme, avaient eu la délicate intention de convier tout le personnel de l’usine Paillaud, à un repas amical.
M. E. Paillaud
C’est dans la salle des Gardes du château de Creully, qu’une table avait été dressée pour recevoir, autour des futurs époux et de leurs parents, tous les ouvriers de l’usine, sans oublier Mme Salez, la di­rectrice de l'établissement.
Le menu — un vrai repas de noces — fut magistralement servi par le maître Jean Le Hir, de célèbre renommée.
Au dessert, M. Paillaud présenta officiellement la jeune fiancée de son fils dont le ma­riage a été célébré à Saint-Ni­colas près de Granville, mercredi.
En une allocution empreinte d’une émotion bien compré­hensive, M. Paillaud évoqua la mémoire de son père, « à qui je dois tout » dit-il, Il salua ensuite tous ses collaborateurs, grands et petits, sans excep­tion, et profita de la circons­tance pour remettre à quel­ques-uns d’entre eux — dont on trouvera la liste plus loin — la médaille du Ministère du Travail, « médaille des em­ployés qui se sont dévoués pen­dant 30 ou 40 ans, sous le mê­me toit, toujours avec la même énergie » et « qui semblent avoir la devise du lierre : je meurs où je m’attache ! ». En­suite, M. Paillaud présenta son fils Pierre comme son très pro­che collaborateur, « jeune, rem­pli de bonnes intentions » et qui « n’a plus qu’à mettre en pratique tout ce qu’il a appris sur les bancs de l’école ». Il souhaita « que la vie de l’usine de Creully soit ce qu’elle a tou­jours été ; la vie d’une grande famille » et il leva son verre « à la Fiancée de Pierre », à la santé et au bonheur de tous, « à la grandeur de « notre » industrie et de Creully ».
Après les applaudissements, ce fut la remise des décorations par M. Pierre Paillaud et Mlle Duval-Lemonnier et, pour clore la fête, chacun y alla de sa chanson, jusqu’à une heure très avancée de la nuit.
Voici la liste des lauréats :
1) 40 ans de service : Fafin Louis et Lucas Marcel;      
2) 30 ans de service : Abel Eugénie, Boulon Maria, Girard Albert,  Lecluze Thaïs, Lefrançois Eugénie, Menu Léon, Picard Aimé, Vallée Madeleine et Vallée Maria.
Qu’il nous soit permis de rendre hommage aux dévoués lauréats, de présenter nos meilleurs vœux de bonheur aux futurs époux et de compli­menter les familles.