Creully sur Seulles - La pompe à eau retrouvée...

En me garant rue de Bayeux, à Creully, je suis passé devant l’ancienne gendarmerie. À ma grande surprise, j’y ai aperçu une vieille pompe, vestige d’une époque où les habitants n’avaient pas encore accès à l’eau courante ou n’étaient pas encore raccordés au réseau. J’ai alors pris la liberté de l’immortaliser en photo et d’enquêter sur son histoire en fouillant dans ma collection de documents anciens consacrés à ma commune natale.

Une ancienne photo nous permet de constater un puit appelé "puit à la colonne". (Collection personnelle de Michel F.)
Sur proposition du Maire, il fut décidé en 1865 de remplacer ce puit par une pompe.

L'arrivée de la fée électrique

Le 13 mars 1880, le Conseil municipal, fut appelé à délibérer sur la question d’installation de réverbères dans le bourg de Creully, décidée par le conseil dans sa séance du onze février dernier.

Monsieur le préfet ayant demandé, par sa lettre du 18 du même mois de février, communiquée au Conseil par Monsieur le Maire, à ce que les ressources applicables à la dépense d’installation soient votées.
Le Conseil, examinant sur des emplacements où les réverbères devraient être placés pour éclairer suffisamment toute la partie du bourg, est d’avis que dix réverbères seraient suffisants.
Et attendu que d’après les renseignements fournis au Conseil par une maison
spéciale d’éclairage, la dépense d’installation s’élèverait au chiffre de mille francs d’après un devis rédigé par Monsieur le Maire, d’après les données de la maison d’éclairage Léon Luchaire, rue Erard, N° 27 et 28, à Paris.
Le Conseil vote pour faire face à ces dépenses une somme de mille francs à prélever aux réserves de celle portée éventuellement à cet effet au budget extraordinaire de l’année mil huit cent soixante-dix-neuf, article 15, votée sans emploi jusqu’à ce jour.

Avec l'arrivée de la fée électrique, elle sera surmontée d'un lampadaire.

Elle est toujours en place après 1920 mais le point d'éclairage a disparu.

Avec l’apparition de l’eau courante dans les foyers, elle fut finalement délaissée. On la retrouva, immobile et silencieuse, devant l’atelier de serrurerie de Monsieur Marie, comme un vestige d’un autre temps.