1903 - Avoir le feu aux fesses...

Un samedi matin, L. , du bourg de Creully, se rendait au marché de Bayeux pour y vendre un sac de blé.
Il était accompagné de sa femme et de deux voisins. Au total : quatre per­sonnes dans la voiture.
Comme madame L. est su­jette aux rhumes de cerveau, elle s'é­tait précautionnée d'une chaufferette qui prit feu sur la route de Martragny.
Après avoir «couviné» un moment, le feu finit par gagner les mollets de madame L. . Mais elle ne s'a­perçut du sinistre que lorsque les flam­mes montèrent plus haut.
N'ayant pas d’eau sous la main pour se rendre maître du feu, menaçant de brûler jusqu'aux flancs la pauvre ma­dame L, son mari et ses deux compagnons parvinrent à l'étein­dre en soufflant dessus.
Pendant ce temps-là, le feu s'était communiqué au sac de blé qu'il fal­lut jeter sur la route.
Au lieu de se rendre à Bayeux, les époux L. durent rentrer au logis, d'autant plus tristes que rien n'était assuré.
Ni le blé, ni ce que madame L. avait eu de détérioré.