Creully sur Seulles - Une photo de 1944 dans Creully

Les alliés sont dans Creully

Merci à Sébastien


 

Creully sur Seulles - Bénédiction de la première pierre de la Chapelle du Séminaire de Villiers le sec

Décembre 1900 - Nous lisons dans l’Indicateur de Bayeux :


On connaît l’importance du Petit-Séminaire de Villiers-le- Sec, et l’on sait qu’il est toujours fréquenté par de nombreux élèves ; c’est un établissement d’instruction justement réputé dans toute notre contrée, et les maîtres dévoués qui le dirigent avec tant de distinction n’ont cessé de faire tout ce qui est en leur pouvoir, sous le bienveillant patronage des premiers Pas­teurs de notre diocèse, pour le maintenir toujours à la hauteur de sa légitime renommée.


Les bâtiments du Petit-Séminaire sont vastes et bien distri­bués ; jusqu’à ces derniers temps, cependant, ils manquaient, on peut le dire, du plus important : il n’y avait pas de chapelle proprement dite.

Le distingué Prélat qui, depuis son arrivée parmi nous, n'a cessé de témoigner à toutes les œuvres religieuses et à toutes les institutions utiles une sollicitude si éclairée, avait résolu de combler cette lacune, et c’est sous l’inspiration de Sa Gran­deur qu’ont été commencés les travaux, poussés avec activité sous la surveillance du R. P. Mullois, Supérieur de l'établisse­ment, et de ses dévoués collaborateurs.

Maintenant, les murs de la chapelle sont assez élevés pour qu’on puisse se rendre compte du plan d’ensemble, aussi heu­reusement conçu qu’habilement exécuté ; et le samedi 8 décem­bre avait lieu la bénédiction solennelle de la première pierre de cet élégant édifice.


Monseigneur l’Évêque, arrivé au Petit-Séminaire la veille dans la soirée, a présidé le Salut solennel du premier vendredi du mois, auquel s’est jointe une cérémonie prescrite par la liturgie, et préparatoire à la solennité du lendemain.

Précédé des élèves et des professeurs du Séminaire, rangés en procession, Monseigneur s’est rendu, au chant d’un can­tique au Sacré Cœur, sur l’emplacement de la chapelle en construction, pour planter une croix de bois sur le lieu même où s’élèvera l’autel.

Cette cérémonie, accomplie à la lueur des flambeaux et sous la douce clarté de la lune, était pleine d’une religieuse poésie, qui a doucement ému tous les assistants.

Le lendemain matin, Sa Grandeur a célébré la Messe et dis­tribué la Sainte Communion aux jeunes séminaristes ; puis Monseigneur Amette, assisté de M. l’abbé Quirié,Vicaire Géné­ral, et du T.-R. P. Le Monnier, Supérieur des Missionnaires de La Délivrande, a présidé la Grand’Messe dite par M. le Supé­rieur du Grand-Séminaire. Après la Messe, les nouveaux mem­bres de la Congrégation de l’immaculée Conception ont fait leur Consécration à la Sainte Vierge, et ont reçu leurs médailles des mains de Monseigneur l’Evêque, qui leur a adressé une touchante allocution, faisant ressortir avec l’à-propos qui ca­ractérise toujours les paroles de Sa Grandeur, les rapports symboliques qui existent entre le mystère de l’immaculée Con­ception, cet acte par lequel Dieu a posé la première pierre du plus beau temple qui puisse jamais lui être élevé, et la belle cérémonie qui allait commencer.

La pose et la bénédiction de la première pierre de la chapelle ont eu lieu ensuite, conformément aux prescriptions liturgi­ques ; Monseigneur l’Evêque s’est servi d’un marteau et d’une truelle en fer forgé, spécialement exécutés pour la circonstance, véritables objets d’art faits par M. E. Marie, l’habile ferronnier bayeusain.

M. le Maire de Villiers, ceint de son écharpe, et portant sa croix de Chevalier ; M. le docteur Chotard, conseiller d’arron­dissement, médecin du Séminaire ; M. de Barry, supérieur du Séminaire de Sommervieu ; MM. les Doyens de Ryes et de Creully, et un nombre considérable de prêtres, assistaient à cette imposante cérémonie, dont M. le Chanoine Deslandes réglait les détails avec sa haute compétence, et qui s’est termi­née par la bénédiction solennelle de Monseigneur l’Evêque.

Au dîner, un élève de rhétorique, président de l’Académie, a adressé au Pontife un compliment en vers français ; le R. P. Su­périeur a remercié Sa Grandeur au nom du Sacré Cœur, au­quel la nouvelle chapelle sera consacrée ; au nom des anciens élèves et des amis de Villiers ; au nom du personnel du Sémi­naire, enfin au nom du diocèse entier dont cette chapelle sera l’ex-voto spécial d’hommage au Christ Rédempteur.


Dans une réponse qui a charmé l’auditoire, Monseigneur Amette a eu un mot aimable pour chacun, et spécialement pour M. le Maire de Villiers, pour M. Morin, architecte de la chapelle, et pour M. Martin, entrepreneur.

Le souvenir de cette fête restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui en ont été témoins ; il est bon aussi que le récit en soit connu de tous les fidèles de notre diocèse, car l’érection de cette chapelle dédiée au Sacré Cœur, et destinée à devenir un centre de dévotion pour le diocèse, et principalement pour notre région bayeusaine, constitue une œuvre pieuse dont l’im­portance n’échappera à aucun de nos lecteurs.

 Pour que la chapelle de Villiers soit vraiment, en cette fin de siècle, l’offrande du diocèse au Christ Rédempteur, il faut que tout le diocèse y contribue : il faut donc que les offrandes des prêtres et des fidèles arrivent de toutes parts, afin que tous s’associent à cette œuvre et puissent ainsi avoir part aux béné­dictions et aux grâces que le Sacré Cœur, touché de cet hom­mage, répandra sur le diocèse de Bayeux tout entier.

La première pierre a été placée au sein de la chapelle.

 Dans cette pierre a été déposée une boîte en plomb renfermant une autre boîte en chêne qui contenait : 1° des statuettes de Notre Dame de La Délivrande, de Saint Michel, de Jeanne d’Arc, etc. ; 2° des médailles de La Déli­vrande, de Lourdes, de Pont-Main, de Saint Benoît, de Saint Jean-Baptiste de La Salle, des BB. Denys de la Nativité et Rédempt de la Croix, etc., etc., et un tube en verre fermé et scellé aux armes de Monseigneur l’Evêque, contenant deux feuilles de parchemin. L’une portait en tête ces paroles :



Partageons nos documents sur Creully sur Seulles (Creully - Saint Gabriel-Brécy - Villeirs le Sec)

 Je suis à la recherche de documents sur Creully sur Seulles (Vieilles cartes postales - Vieilles photos - Documents et objets sur l'histoire de cette localité et de ses entreprises et artisans etc.).

C'est avec plaisir que j'offrirai 3 magnets des plus anciennes photos de Creully à ceux qui me prêteraient de tels documents.
D'avance merci.


Creully sur Seulles - Les premiers pompiers de Creully (février 1848)

Les pompiers de Creully:

Des pompiers de cette époque

Creully sur Seulles - Quand le maître-autel de Brécy devint une cheminée au château de Vaussieux

 Le 31 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise  et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte-Croix-sur-Mer , furent chargés par l’abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations qui lui incombaient dans les édifices dépendant du prieuré de Saint-Gabriel. Ils procédèrent à une visite de l’église paroissiale de Brécy. Un procès-verbal très détaillé fut rédigé ; en voici  un extrait:) où ils décrivent le maître-autel:


L’église, étant désaffectée depuis la Révolution. le Conseil de Fabrique décida de se séparer du mobilier dont le maître-autel. Comme nous le voyons dans l'extrait des délibérations du conseil municipal de la localité, ce dernier questionna la Préfecture.

Délibération du conseil municipal de Brécy du 26 Août 1894



Le  Maître-autel de l'église de Brécy fut vendu au propriétaire du château de Vaussieux (Vaux sur Seulles), non loin de là, où, des éléments  servent d'encadrement d'une cheminée. Le propriétaire était le baron Fernand de Charmel, ministre de Monaco à Paris.






Creully sur Seulles - Une photo inédite de 1891

 Creully - La rue de Bayeux et la place de l'église Saint Martin


Au centre, l'hôtel St Martin

Le magasin d'Hyppolyte Saugerton dit   "Lepantier" . Peintre

Des charrettes

Un landau

Creully sur Seulles - Le père Barette... mon héros

 Je vais vous parler d’un de mes héros : Pierre Barette mon grand-père paternel.

Il naquit en octobre 1896 à Bernières sur Mer sous le nom de Matelot Pierre Engène Emile. Matelot était le nom de sa mère, Marie augustine, fille mère. 5 ans plus tard, elle épousa Barette Léon qui fit acte de reconnaissance de Pierre. 

Pierre MATELOT devint Pierre BARETTE

Le 19 novembre 1920 il épousa Berthe Arsène à Douvres la Délivrande. A la fin des années 20, il rejoignit l'administration des Postes à Creully comme facteur rural.

 Le facteur rural
Hé­ros parmi ces modestes et si utiles fonc­tionnaires que nous avons rencontrés cent fois peut-être dans nos campagnes, le havresac sur le dos et le bâton à la main, le front baigné de sueur ou les cheveux blanchis par le givre.
Le soleil de mai se lève à peine derrière les carrières d’Orival, la rosée du matin perle encore sur les hautes herbes de la prairie, que déjà le facteur rural quitte la poste sur la place du marché de Creully et se met en route.
Mon grand-père... le facteur
Il marche le front levé, souriant à la nature qui lui promet une belle journée, et mêlant, par moment, sa voix mâle et accentuée au gentil babillage des merles du bois voisin.
Son havresac dont le cuir fut verni autrefois est un sanctuaire dont lui seul à la clef. Malheur à l'imprudent qui ten­terait d'en connaître les secrets, le facteur rural défendrait ce dépôt sacré jusqu'à la dernière goutte de son sang.
Il y a, dans ce fidèle compagnon de sa vie, la joie ou la douleur de vingt vil­lages ; le bonheur ou le malheur de cent familles peut-être.
A côté de ce billet d'amour, voici l'in­fâme lettre anonyme qui va jeter son ve­nin immonde sur une famille honnête, et faire tous ses efforts pour troubler la bonne harmonie qui règne entre tous ses membres.
Sa tournée passait par le pont de Colombiers sur Seulles.

Dans un coin, il y a la lettre char­gée, orgueilleuse comme tous les enrichis de fraîche date, et semblant dédaigner la société de ses sœurs. Sous cette frêle en­veloppe il y a l'aisance pour toute la vie, le facteur rural le sait, et cependant l'i­dée de s'approprier ces valeurs ne lui vient même pas à l'esprit.
Cet homme est l'honnêteté incarnée ; sa mission est toute de confiance, il n'y faillira jamais.
La poste de Creully vers 1915
Chaque famille attend sa venue avec impatience ; plus d'un cœur s'est ému en l'apercevant ; n'est-il pas le messager; de la bonne comme de la mauvaise fortune, si la nouvelle est bonne, il prend part à la joie commune ; si le malheur vous frappe, il vous console et ranime votre courage, il est l'ami de tous ; on n'a pas de secrets pour lui.
Devant la poste dans les années 30.

Mon grand-père est un ancien soldat de notre brave armée. Il a fait les campagnes d’Ardennes, des tranchées, de Verdun, que sais-je ! Il s'est amassé un trésor de souvenirs qui font sa gloire présentement, et qui dans sa vieillesse fera les délices de ses petits-enfants, auxquels il racontera ses actions d'éclat.
Son poste actuel, du reste, a beaucoup d'analogie avec les habitudes du régi­ment.
Comme le soldat, le facteur rural part et revient à heure fixe ; son étape est tracée à l'avance et il ne peut rien chan­ger à son parcours ; malgré les mille sé­ductions qu'offrent les villages, les jours de fête: le bal sous l'orme, les jeux sur la place ou devant l'église, le dîner qui se donne dans les fermes normandes lorsque les moissons sont rentrées, tout cela le laisse indifférent ; il reste sourd à toutes les invitations, il part où son devoir l'appelle. Permettez-moi d’avoir menti car il n’était pas sourd au tintement des verres de vin ou de gros bère.
Quand vient l'hiver, avec ses jours si courts, quand la bise glacée souffle au- dehors, et que chacun se rapproche du foyer brûlant, le pauvre facteur rural, lui, est au milieu des champs dépouillés ou caché sous un manteau de neige, cherchant avec peine le sentier perdu, et regardant avec effroi la nuit qui s'ap­proche.
Je pense à ma grand-mère et à ses enfants : Lucien, mon père, Maurice et Yvette qui l'attendent au logis et dont il est l'unique soutien.
Pierre, mon grand-père facteur rural était un sage.

Creully sur Seulles - Le prieuré de Saint Gabriel

nous présente une vidéo de PHILIPPE DAUTY.
Prieuré Saint Gabriel - Prieuré Saint Gabriel sur la route des Abbayes Normandes (prieuresaintgabriel.fr)

Creully sur Seulles - Labourage et moralité les deux mamelles de l'agriculture du canton de Creully

Dimanche dernier, 7 octobre 1938, ont eu lieu à Creully, sous la direction de la

Société, le concours de labourage et la distribution des prix de moralité aux domestiques et aux servantes attachés à l’agriculture. Ce concours et cette distribution ont été faits avec une grande solennité et par le temps le plus favorable, dans un vaste champ mis à la disposition de la société par M. Gouet. On remarquait parmi les nombreux spectateurs, M.M. Turgot, pair de France; Delacour, membre du conseil général du département; Voisin, membre du conseil d’arrondissement, et les cultivateurs les plus distingués du canton. 
M. le prince de Monaco, qui saisit toutes les occasions d’être utile, avait mis à la disposition de la Société une charrue américaine et le semoir Hugues. La comparaison de ces instruments aratoires avec ceux du pays a été faite avec beaucoup d’attention et d'intelligence. Quelques cultivateurs en voyant manœuvrer la charrue américaine se sont déterminés à se la procurer. Cette fête agricole qui avait si bien commencé a été terminée par un banquet, et chacun en se retirant est resté convaincu de l'avantage de ces sortes de concours.

Discours prononcé par M. P.-A. Lair, au moment de la distribution des prix de labourage et de moralité dans le canton de Creully.
" Messieurs,
Chargé de diriger ce concours en l’absence de M. Joyau, président de la Société, qu’une indisposition empêche de se rendre à cette réunion, je me plais à vous exprimer toute la satisfaction que nous éprouvons en venant parmi vous et en remarquant les progrès qu’à fait depuis quelques années l’agriculture dans votre canton. Une noble émulation s’est établie parmi vos laboureurs, et c’est à qui d’entre eux l’emportera sur ses rivaux par la bonne direction donnée à sa culture. De tous côtés, les prairies artificielles sont adoptées; l’emploi des engrais est bien entendu ; la routine disparait insensiblement ; les jachères sont entièrement abandonnées et les récoltes devenues abondantes vous procurent l'aisance et contribuent à votre bonheur. La betterave qui présente tant d’avantages pour la nourriture des bestiaux et pour la fabrication du sucre, s'est propagée en peu de temps dans vos champs.
Aussi, la première médaille que la société a décernée pour cet objet a-t-elle été obtenue par un fermier habitant ce canton, M. François Lecoq, du Fresne-Camilly. C’est encore dans une de vos communes, à Secqueville, qu’a été établie, avec succès, par MM. Lecomte frères, la première fabrique en grand de sucre de betteraves qu'on ait remarquée dans le département. On se plaignait depuis longtemps que l’art de moudre le grain qui a fait des progrès dans plusieurs autres parties de la France, restât stationnaire dans l’arrondissement de Caen,  une bluterie formée par les procédés les plus ingénieux, vient d'être créée à Creully même et ne laisse rien à désirer par sa perfection.
Enfin des routes et des chemins de grande communication accédant à deux villes importantes et à un port de mer, facilitent la circulation des produits de l'agriculture et du commerce et font de ce canton un des plus heureusement situés du Calvados.
M. le prince de Monaco qui habite le département et qui s’y fait remarquer par ses bienfaits et ses bonnes pratiques en agriculture, a bien voulu mettre à notre disposition une charrue américaine et un semoir Hugues. Ces instruments aratoires, ont fonctionné sous vos yeux, et en comparant à la récolte prochaine les produits de la terre ensemencée par les procédés nouveaux, avec ceux des champs voisins, vous serez à portée de reconnaître, Messieurs, combien, en particulier, l’instrument de M. Hugues, présente d’économie dans la semence et d’abondance dans la récolte.
On a dit que les cultivateurs seraient heureux, s'ils savaient apprécier leur bonheur. Mais, on devait ajouter que le véritable bonheur consiste dans la moralité. C’est pour favoriser ce précieux soutien de l’ordre social qu’un membre de notre société et du conseil général du département, M. Delacour, a voulu consacrer, à ses frais, un prix pour récompenser les serviteurs et les servantes de ferme fidèles à leurs devoirs ; ces êtres estimables, qui pendant de longues années, ont donné des preuves constantes d'attachement à leurs maîtres et de dévouement dans l’exercice de leurs travaux, souvent pénibles. Qu’aujourd’hui leurs vertus modestes paraissent avec éclat et que leurs noms sortis de l’obscurité soient proclamés devant celle réunion nombreuse, composée de personnages distingués par leur rang et leur mérite ; au milieu d'hommes de toutes les classes qui ont voulu prendre part à cette fête de l’agriculture. Puisse, Messieurs, leur exemple trouver de nombreux imitateurs dans vos belles et riches contrées"

Creully sur Seulles - 1859 - Quand un égyptologue photographie Creully

Fils du lithographe romantique Achille Devéria et neveu du peintre Eugène Devéria, Théodule Devéria était familier de la photographie, que son père collectionnait, et il rencontra sa vocation d'égyptologue en conversant avec Émile Prisse d'Avesnes,
dont son père peignait le portrait. Il entra comme conservateur au département des Antiquités égyptiennes du Louvre en 1855, et ses photographies datent d'un voyage en Égypte entrepris avec Auguste Mariette en décembre 1858. Il assista le célèbre découvreur du Serapeum de Memphis dans ses fouilles durant toute l'année 1859 et réalisa un certain nombre de vues des statues grecques mises au jour à cette occasion.

Son œuvre, tout entière au calotype, est un peu desservie par une maîtrise technique insuffisante (on voit des taches sur les négatifs) mais, si l'on veut juger les images en elles-mêmes, elles sont d'une grande sensibilité (l'héritage familial a dû laisser des traces chez le savant). Les thèmes abordés ne sont pas seulement ceux que l'on attendrait d'un égyptologue. Portraits et paysages enrichissent un portefeuille où prédominent évidemment les monuments, inscriptions et sculptures. L'ensemble est encore peu connu, mais d'une intéressante variété, d'une heureuse originalité, parmi le corpus des calotypistes archéologues des années 1850. Il est assez proche par certains aspects de l'œuvre photographique de Bartholdi.
Les trois photos prises par Théodule Devéria en 1859 à Creully.





Creully sur Seulles - 14 janvier 1696 - Meurtre de Dufour dans le château de Creully

Le 15 janvier 1696, fut inhumé dans la chapelle à côté du chœur de l'église de Creully, le nommé Dufour, âgé de 25 ans, mort frappé de plusieurs coups.
 Ci-dessous, acte de décès.

Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Une nouvelle école choisie par Amours

En 1765, devant Antoine Du Ruel, notaire à Tracy, Olivier d'Amours, écuyer, seigneur de la paroisse de Villiers-le-Sec, fit don de maisons et pièces de terre, pour la fondation d’une école en ce village, afin d’instruire tous les enfants de la paroisse qui voudront y aller.
Un texte retrouvé aux Archives du Calvados précise les conditions:
Il est nécessaire de choisir un homme de bonnes mœurs, capable de s'acquitter de la fonction de maître d’école avec fruit et édification. Il sera nommé et établi par un acte en forme par le donateur sa vie durant et après par le propriétaire du fief de Villiers.*
Emplacement de l'école
Le sujet choisi devra être "de l’état laïque, doué des qualités de la dite fonction"; on ne pourra en aucun temps, ni sous aucun prétexte, établir un ecclésiastique "de quelque qualité et mérite qu'il puisse être orné", parce que le logement, les honoraires, fonds et revenus, sont trop modiques pour une personne de l’état ecclésiastique, et parce que les personnes de cet état sont destinées à des fonctions plus nobles et plus distinguées, parce que cette fonction bien exercée pourrait être un obstacle à un ecclésiastique de s’acquitter des devoirs de son état, parce que le respect dû aux ecclésiastiques, faisant une juste et respectueuse impression sur les esprits, pourrait arrêter les justes plaintes et leur effet, et ce respect mal entendu pourrait faire préjudice à l’instruction des enfants. Il n’en serait pas de même à l’égard d’un laïc qui laisserait une plus grande liberté de se plaindre; en cas d’inexécution de cette clause, dévolution aux paroissiens, dont  intéressés à ce choix, par rapport à leurs enfants, du consentement au moins présumé des autres intéressés,
L'école, rue de Bayeux
choisiraient le maître d’école. Celui-ci peut être révoqué pour cause d'ignorance, de négligence marquée, injustes et graves traitements envers les enfants (sans cependant préjudicier au droit, liberté et même devoir du maître d’école pour les punir, corriger et assujettir à l’heure réglée), ou pour conduite scandaleuse, après délibération et exprès vouloir du seigneur et de 4 principaux habitants intéressés; les écoliers auront toujours pour leur maître le respect et l'obéissance juste et raisonnable ; si quelqu’un y manquait notablement et persévéramment, le maître pourrait cesser de l’instruire et faire sortir de sa classe sans qu’on puisse en inférer rien contre lui, ni lui imputer rien de mauvais; en donnant bon exemple à ses écoliers et écolières, il les exhortera aussi à vivre chrétiennement, leur apprendra à lire au français et au latin, ainsi qu’aux écritures manuscrites, à écrire, compter et calculer autant que chacun d’eux sera capable d’en profiter et que son esprit et son intelligence en pourront porter; si la santé, la voix, les affaires et autres motifs raisonnables le lui permettent, il aidera les dimanches et fêtes à célébrer l’office divin à l’église paroissiale, mais il ne pourra être custos de la fabrique, ni employé pour l’administration des sacrements, afin de n’être pas distrait des devoirs et fonctions de son office ; si sa bonne volonté et le temps le lui permettent, il fera le catéchisme à ses écoliers. Il emploiera l’espace de temps convenable, eu égard au nombre d’écoliers, le matin et l’après-midi de chaque jour; il recevra les garçons de 5 à 18 et les filles de 3 à 12 ans : après cet âge il sera libre de les garder ou expulser. Il y aura vacance pendant le mois d’août et la semaine sainte, et l’après-midi du samedi de chaque semaine, dans les semaines où il n’y aura pas de fête. Il ne percevra rien des écoliers pour ses peines et fonctions.


Le dit seigneur donne une salle pour tenir l’école, fermant à porte et serrure, avec des fenêtres garnies de châssis remplis de verre et de treillis de fil de fer en dehors de ladite salle, garnie en dedans d’une table de 13 pieds de long sur 3 de large, et au-dessous, entre les pieds, 2 planches de 10 pieds au moins de long, pour déposer les papiers des écoliers ; il y a 3 bancs de 12 pieds environ de long aux côtés de la table, et des sièges de bois tout autour de la salle avec des planches au-dessus contre les murs, également pour déposer les livres des écoliers, une armoire de bois de chêne, fermant à clef et serrure, attachée contre le mur, et une chaise à bras, ou fauteuil enfoncé de paille, pour l’usage du maître d’école ; au dehors de ladite salle, 2 pieds de largeur de terrain sur l’étendue de la salle, servant de passage avec le voisin, la cour, la salle et étable avec grenier se tenant ensemble, dont le maître d’école ne pourra rien affermer, la moitié du jardin potager sis derrière la maison de l’école et du voisin, 2 sillons de terre avec pommiers à Villiers-le-Sec, delle des Crottes-Hamelin, contenant environ 5 vergées, avec les héritages de 2 vergées ½ en 2 sillons paroisse du Manoir, 80 livres de rente foncière, assise à Vaussieux, 10 livres de rente foncière, assise à Villiers-le-Sec, 23 livres de rente foncière, assise audit Villiers-le-Sec. Si les paroissiens refusent de faire les grosses réparations, le maître d’école leur signifiera qu’il les fera à ses frais et dépens , parce que pour s'en faire récompenser il fera payer par les parents des écoliers 6 sols par mois pour les lecteurs et 8 pour les écrivains, jusqu’à remboursement; il cessera d’instruire ceux qui ne voudront payer ledit écolage. En cas d’élection d’un maître d'école choisi autrement qu’en les formes susdites, sans le consentement du seigneur, substitution au bénéfice des pauvres malades de l’Hôpital de Bayeux, pour fondation d’un lit auquel le seigneur nommera.

Creully sur Seulles - 1967 - La reine-mère Elizabeth d'Angleterre à Brécy.

    La reine-mère Elizabeth d’Angle­terre a conquis le cœur des Nor­mands par la grâce de son sourire ; un sourire qu’elle n’a cessé d’ar­borer tout au long du week-end passé dans notre région.

Samedi matin, la vedette bleue, aux armes de la famille royale, emmenait la reine Elizabeth du « Britannia » jusqu’au quai de Cherbourg. Puis la Rolls, suivie d’une escorte de voitures noires, filait vers Arromanches.

    Devant le musée, l'illustre visi­teuse est reçue par MM. Pontal, préfet de région ; Triboulet, dé­puté, président du Comité de Dé­barquement ; Mailfait, sous-pré­fet ; Léonard Gille, vice-président du Conseil Général ; Carpentier, maire d’Arromanches ; Mlle de Bérenger, etc. C’est une visite  privée ; aussi les lourdes por­tes se sont-elles refermées sur la petite escorte, tandis que M. Triboulet se fait cicerone pour la présentation des pièces rares que renferme le musée. Un coffret en vieil argent aux armes d’Arromanches et un mouchoir en den­telle de Bayeux lui sont alors of­ferts.

A la sortie du musée, des vivats éclatent et la noble dame remercie d’un geste charmant. C’est alors la visite au belvédère de la fa­laise, d’où l’on domine les plages du débarquement. Une surprise attend la visiteuse : des élèves de l’Ansford School, du Somerset, en classé de mer à Houlgate, con­duits par leur directeur, viennent la saluer.

C’est ensuite le départ pour Brécy ; mais, sur la route, le cor­tège marque un arrêt à Graye- sur-Mer, devant la Brèche où le roi Georges VI débarqua le 16 juin 1944. Il y fut accueilli par le ma­réchal Montgomery.

La reine-mère est saluée par M. Grimaux, premier magistrat municipal de Graye qui lui remet une photo sur laquelle on voit « Monty » accueillir le roi George VI.

Devant le château de Brécy, le cortège est reçu par le propriétaire de la demeure, l’académicien Jac­ques de Lacretelle, accompagné de son épouse.         Le déjeuner, auquel est conviée l’illustre visiteuse, est de caractère strictement privé : aussi des cordons de gendarmerie interdisent l’accès du château aux curieux. Seuls, après maints pour­parlers, des élèves du Centre Hor­ticole de Saint-Gabriel sont admis à se ranger le long de l’allée prin­cipale, tandis qu’une fillette, Béa­trice Guyot, remet une gerbe de fleurs à la Reine.

Après le déjeuner, la Rolls prend la route de Bayeux. Dans le Jardin de la Tapisserie, Mme et M. Henry Jeanne, maire, et M. Le Poultier, adjoint, sont présentés à la Reine-mère qui visite le document bayeusain sous la conduite de Mlle Bertrand, conservateur. La Reine-mère qui comprend et parle parfaitement le français, marque un intérêt sou­tenu pour la Tapisserie, dont elle signe ensuite le livre d’or. Mais, auparavant, quelques cadeaux lui sont remis : un napperon en den­telle de Bayeux ; des assiettes en porcelaine ; des gravures, sur la cité, dues au talent de M. Man­chon, premier grand-prix de Rome, et une médaille de bronze aux armes de la Ville.(Source: Renaissance du bessin)

Jean Luc Robert (que je remercie) nous apporte cette précision: je me permet de vous dire qu'il s'agissait des élèves de l'école communale; moi même j'ai assisté  à la remise des fleurs dont je me souviens très bien j'avais moi même huit ans .

Creully (Creully sur Seulles) - Rue de Caen - M.Bertaud mécanicien en cycles.

Une ancienne photo de cyclistes devant la maison Bertaud.