Creully sur Seulles - Le prieuré de Saint Gabriel
Creully sur Seulles - Labourage et moralité les deux mamelles de l'agriculture du canton de Creully
Société, le concours de labourage et la distribution des prix de moralité aux domestiques et aux servantes attachés à l’agriculture. Ce concours et cette distribution ont été faits avec une grande solennité et par le temps le plus favorable, dans un vaste champ mis à la disposition de la société par M. Gouet. On remarquait parmi les nombreux spectateurs, M.M. Turgot, pair de France; Delacour, membre du conseil général du département; Voisin, membre du conseil d’arrondissement, et les cultivateurs les plus distingués du canton.

Creully sur Seulles - 1859 - Quand un égyptologue photographie Creully
dont son père peignait le portrait. Il entra comme conservateur au département des Antiquités égyptiennes du Louvre en 1855, et ses photographies datent d'un voyage en Égypte entrepris avec Auguste Mariette en décembre 1858. Il assista le célèbre découvreur du Serapeum de Memphis dans ses fouilles durant toute l'année 1859 et réalisa un certain nombre de vues des statues grecques mises au jour à cette occasion.
Son œuvre, tout entière au calotype, est un peu desservie par une maîtrise technique insuffisante (on voit des taches sur les négatifs) mais, si l'on veut juger les images en elles-mêmes, elles sont d'une grande sensibilité (l'héritage familial a dû laisser des traces chez le savant). Les thèmes abordés ne sont pas seulement ceux que l'on attendrait d'un égyptologue. Portraits et paysages enrichissent un portefeuille où prédominent évidemment les monuments, inscriptions et sculptures. L'ensemble est encore peu connu, mais d'une intéressante variété, d'une heureuse originalité, parmi le corpus des calotypistes archéologues des années 1850. Il est assez proche par certains aspects de l'œuvre photographique de Bartholdi.
Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Une nouvelle école choisie par Amours
Il est nécessaire de choisir un homme de bonnes mœurs, capable de s'acquitter de la fonction de maître d’école avec fruit et édification. Il sera nommé et établi par un acte en forme par le donateur sa vie durant et après par le propriétaire du fief de Villiers.*
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Emplacement de l'école |
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L'école, rue de Bayeux |
Le dit seigneur donne une salle pour tenir l’école, fermant à porte et serrure, avec des fenêtres garnies de châssis remplis de verre et de treillis de fil de fer en dehors de ladite salle, garnie en dedans d’une table de 13 pieds de long sur 3 de large, et au-dessous, entre les pieds, 2 planches de 10 pieds au moins de long, pour déposer les papiers des écoliers ; il y a 3 bancs de 12 pieds environ de long aux côtés de la table, et des sièges de bois tout autour de la salle avec des planches au-dessus contre les murs, également pour déposer les livres des écoliers, une armoire de bois de chêne, fermant à clef et serrure, attachée contre le mur, et une chaise à bras, ou fauteuil enfoncé de paille, pour l’usage du maître d’école ; au dehors de ladite salle, 2 pieds de largeur de terrain sur l’étendue de la salle, servant de passage avec le voisin, la cour, la salle et étable avec grenier se tenant ensemble, dont le maître d’école ne pourra rien affermer, la moitié du jardin potager sis derrière la maison de l’école et du voisin, 2 sillons de terre avec pommiers à Villiers-le-Sec, delle des Crottes-Hamelin, contenant environ 5 vergées, avec les héritages de 2 vergées ½ en 2 sillons paroisse du Manoir, 80 livres de rente foncière, assise à Vaussieux, 10 livres de rente foncière, assise à Villiers-le-Sec, 23 livres de rente foncière, assise audit Villiers-le-Sec. Si les paroissiens refusent de faire les grosses réparations, le maître d’école leur signifiera qu’il les fera à ses frais et dépens , parce que pour s'en faire récompenser il fera payer par les parents des écoliers 6 sols par mois pour les lecteurs et 8 pour les écrivains, jusqu’à remboursement; il cessera d’instruire ceux qui ne voudront payer ledit écolage. En cas d’élection d’un maître d'école choisi autrement qu’en les formes susdites, sans le consentement du seigneur, substitution au bénéfice des pauvres malades de l’Hôpital de Bayeux, pour fondation d’un lit auquel le seigneur nommera.
Creully sur Seulles - 1967 - La reine-mère Elizabeth d'Angleterre à Brécy.
La reine-mère Elizabeth d’Angleterre a conquis le cœur des Normands par la grâce de son sourire ; un sourire qu’elle n’a cessé d’arborer tout au long du week-end passé dans notre région.
Samedi matin, la vedette bleue, aux armes de la famille royale,
emmenait la reine Elizabeth du « Britannia » jusqu’au quai de Cherbourg. Puis
la Rolls, suivie d’une escorte de voitures noires, filait vers Arromanches.
Devant le musée, l'illustre visiteuse est reçue par MM. Pontal, préfet de région ; Triboulet, député, président du Comité de Débarquement ; Mailfait, sous-préfet ; Léonard Gille, vice-président du Conseil Général ; Carpentier, maire d’Arromanches ; Mlle de Bérenger, etc. C’est une visite privée ; aussi les lourdes portes se sont-elles refermées sur la petite escorte, tandis que M. Triboulet se fait cicerone pour la présentation des pièces rares que renferme le musée. Un coffret en vieil argent aux armes d’Arromanches et un mouchoir en dentelle de Bayeux lui sont alors offerts.
A la sortie du musée, des vivats éclatent et la noble dame
remercie d’un geste charmant. C’est alors la visite au belvédère de la falaise,
d’où l’on domine les plages du débarquement. Une surprise attend la visiteuse :
des élèves de l’Ansford School, du Somerset, en classé de mer à Houlgate, conduits
par leur directeur, viennent la saluer.
C’est ensuite le départ pour Brécy ; mais, sur la route, le cortège marque un arrêt à Graye- sur-Mer, devant la Brèche où le roi Georges VI débarqua le 16 juin 1944. Il y fut accueilli par le maréchal Montgomery.
La reine-mère est saluée par M. Grimaux, premier magistrat municipal de Graye qui lui remet une photo sur laquelle on voit « Monty » accueillir le roi George VI.
Devant le château de Brécy, le cortège est reçu par le propriétaire de la demeure, l’académicien Jacques de Lacretelle, accompagné de son épouse. Le déjeuner, auquel est conviée l’illustre visiteuse, est de caractère strictement privé : aussi des cordons de gendarmerie interdisent l’accès du château aux curieux. Seuls, après maints pourparlers, des élèves du Centre Horticole de Saint-Gabriel sont admis à se ranger le long de l’allée principale, tandis qu’une fillette, Béatrice Guyot, remet une gerbe de fleurs à la Reine.
Après le déjeuner, la Rolls prend la route de Bayeux. Dans le
Jardin de la Tapisserie, Mme et M. Henry Jeanne, maire, et M. Le Poultier,
adjoint, sont présentés à la Reine-mère qui visite le document bayeusain sous
la conduite de Mlle Bertrand, conservateur. La Reine-mère
qui comprend et parle parfaitement le français, marque un intérêt soutenu pour
la Tapisserie, dont elle signe ensuite le livre d’or. Mais, auparavant,
quelques cadeaux lui sont remis : un napperon en dentelle de Bayeux ;
des assiettes en porcelaine ; des gravures, sur la cité, dues au talent de M.
Manchon, premier grand-prix de Rome, et une médaille de bronze aux armes de
la Ville.
Jean Luc Robert (que je remercie) nous apporte cette précision: je me permet de vous dire qu'il s'agissait des élèves de l'école communale; moi même j'ai assisté à la remise des fleurs dont je me souviens très bien j'avais moi même huit ans .
Creully sur Seulles - Les modillons de L'église Saint Martin de Creully


Creully ( Creully sur Seulles ) - L'inventaire - Les reliques de l'église Saint Martin
Etape incontournable de l'adhésion de la commune de Creully-sur-Seulles (3 églises paroissiales) au Réseau Eglises Ouvertes Nord-de-France, les inventaires ont été opérés afin de recenser le patrimoine existant en ayant une situation de référence et de faciliter les recherches en cas de vol. L'inventaire de l'église Saint-Laurent de Villiers-Le-Sec ayant déjà été effectué, nous avons désormais la situation réelle de ce patrimoine religieux de la commune.
Le 26 Mai 1839, l'Archevêque d'Irenopolis, Etienne Messir, faisait don à l'église Saint-Martin de Creully, des 5 reliques suivantes :
De St Alphonse de Liguori, évêque et confesseur (parcelle de vêtement)
De St Jérôme (parcelle de vêtement).
De St Pacifique a Severino (parcelle de vêlement).
De Ste Véronique de Julien, vierge, (parcelle de vêtement).
De St Jean de la Croix (parcelle d'ossements).
En 1847, le Cardinal Patrizi, vicaire général de sa Sainteté, enrichissait notre église de 12 nouvelles reliques :De St François de Sales (ossements).
De St Germain, évêque et confesseur, (ossements).
De St Maurice, martyr (ossements).
De St Vincent de Paul (parcelle de vêtement).
De St. François Xavier, confesseur (ossements).
De Ste Anne, mère de la sainte Vierge, (ossements).
De St Clément, pape et martyr, (ossements)
De St Georges, martyr.
De Ste Catherine» vierge, martyr, (ossements).
De Ste Marie-Magdeleine, pénitente (ossements).
De St Bonaventure, docteur, (ossements).
De St Thomas d'Aquin, docteur, (ossements).
Dans le texte: "Nous possédons l'authentique de toutes ces reliques, avec le visa de Monseigneur l’’Evêque de Bayeux.
Les reliques, données en 1839 et 1847, ont été placées dans les reliquaires que nous possédons, le 23 juin 1861, Par les soins de M. l'abbé Follope, Curé-Doyen de Creully."
Creully sur Seulles - Le bourg de Creully en feu...
L’indicateur de Bayeux (journal local)
25 novembre 1840
Une immense catastrophe vient de mettre en ruines la moitié de la localité de Creully !
Dans la nuit du mardi 18 courant, à dix heures du soir, le feu s’est manifesté à une maison située à l’extrémité du bourg, dans la partie la plus rapprochée de Saint Gabriel, au moment où l’ouragan était dans toute sa force.
En peu d’instants l’incendie avait pris la plus violente intensité ; et la flamme poussée par le vent impétueux attaquait l’extrémité opposée de la commune, la rue de Caen, volant de toit en toit, embrasant simultanément, dix, vingt, cinquante, quatre-vingt maisons.
Attirés par la lueur des flammes que l’on apercevait de plusieurs lieues de distance, les habitants des communes environnantes étaient accourus en foule au secours de leurs malheureux voisins ; mais leur zèle et leurs efforts devaient demeurer stériles.
Ils étaient venus plutôt pour assister au désastre que pour arrêter les effets ; effets si dévorants et si rapides, que la plupart des maisons voisines de celle où le feu avait commencé, ne parvenaient pas à se soustraire à sa fureur qu’en sautant, à peine éveillés et presque nus, par les fenêtres de leurs demeures, dont les toitures et les planchers s’abîmaient avec fracas.
D’après les renseignements que nous avons pris nous-mêmes sur les lieux de la cause de cet épouvantable malheur, c’est la fatale imprudence d’un jeune homme de la localité qui a tout causé.
Le nommé Lampard était rentré dans la soirée de mardi dans un état complet d’ivresse ; sa mère le voyant dans cet état lui avait refusé une chandelle qu’il demandait pour aller se coucher. Il monta à l’espèce de grenier qui lui servait de chambre, et s’étant servi d’un briquet chimique pour obtenir de la lumière, il rejeta l’allumette qui mit le feu à la paille éparse autour de lui.
Le chaume fut bientôt embrasé, et de cette pauvre et chétive habitation, à celles qui l’entouraient, aux quatre-vingt-dix maisons incendiées, la flamme se répandit avec une rapidité instantanée. On n’a pu sauver que les bestiaux, tout le reste a été consumé ; les meubles, le linge, les récoltes ont disparu dans le désastre.
Plusieurs habitants qui ont fait des efforts surhumains pour disputer au fléau une partie de leur petite fortune, ont eu la figure brûlée et deux de ces malheureux, nous a-t-on dit, sont menacés de perdre la vue.
C’était un lamentable spectacle et impossible à décrire dans toute son affreuse vérité que celui de toute une population fuyant devant l’incendie et lui abandonnant ses meubles, sa fortune, tout jusqu’à ses vêtements.Et, quand le jour est venu éclairer ces scènes de désolation, on ne voyait que des ruines fumantes, des murailles calcinées, des meubles brisés et épars sur le voie publique, et plus de deux cents familles, dont la plupart à demi nues, errantes au milieu de ces tristes débris.
Creully sur Seulles - La grange dîmière de Creully
Une photo de la grange dîmière de Creully retrouvée aux Archives Départementales du Calvados me permet de vous donner quelques infos sur ce bâtiment.
Une grange dîmière, grange dîmeresse,
souvent aussi nommée grange aux dîmes dans les intitulés
locaux, est un bâtiment qui avait pour fonction, entre autres, de servir à
entreposer la collecte de la dîme, impôt de l'ancien régime portant
principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l'Église
catholique.
Bien que cet impôt puisse
être versé aussi en argent, il était très souvent perçu en nature, un dixième
de la récolte, qui était regroupé dans ces vastes granges dimères dépendantes
d'un monastère ou d'une autorité civile qui se chargeait ensuite de
le redistribuer aux différents bénéficiaires de la région.
Le chapitre de
la cathédrale de Bayeux avait le patronage et les dîmes.
On voit encore la grange du chapitre dans la rue
qui tend vers l'extrémité
occidentale du bourg, appelée le Bourgey ; elle est reconnaissable à ses contreforts et à son
appareil. (De Caumont)