Creully sur Seulles - Deux creulloises en balade en Turquie.

 Nous sommes en 1988.

Deux charmantes dames qui me plongent dans mes souvenirs:

L'épicerie chez madame Pincon et les légumes chez madame Balzac.

Merci Joseph.

Creully sur Seulles - Ma maîtresse de maternelle, Mme Hamon part en retraite

Texte de l'article:

Creully a fêté mercredi dernier, en début de soirée, deux personnalités parmi les
plus attachantes de la
cité : Mme et M. Albert Hamon, inspecteur central du Trésor, en poste depuis 22 ans à la perception de Creully. La réception, donnée dans la très belle salle du château, réunissait un grand nombre de personnalités. Ci­tons notamment : M. Lecornu, tréso­rier payeur général du Calvados ; M. Boissières, maire de Creully ; Mme Roussel, maire de St-Gabriel-Brécy et présidente de l’association des maires du canton ; Me Fortier, président de la délégation cantonale des A.C. ; M. Leboucher, curé-doyen de Creully ; M. Pawlic, commandant la brigade de gendarmerie ; MM. Viry, directeur du Foyer des A.C. de Villiers-le-Sec et Génin, économe de l’établissement et de nombreux amis.

Mme et M. Hamon ont donc reçu, ce soir-là, de multiples témoignages de sympathie mais un départ en re­traite est toujours teinté d’une cer­taine mélancolie. Surtout lorsque, pendant tant d’années, les personna­lités que l’on fête ont bénéficié d’une estime unanime due, non seulement à la compétence dans le domaine pro­fessionnel nais surtout, à une ex­trême amabilité et à un sens inné de l’humain.


Au cours de la soirée, MM. Lecornu, Boissières et Fortier ont magnifiquement exprimé à Mme et M. Hamon, à la fois des éloges pour une longue carrière remplie d'une façon aussi exemplaire, et les très vifs regrets ressentis par toute la population au moment de ce départ que nul ne veut d’ailleurs considérer, ici, comme un adieu.

Très ému, M. Hamon remercia les personnalités et l’assistance et se dé­clara vraiment touché ainsi que son épouse par autant de témoignages d’affectueuse sympathie. Mme et M. Hamon devaient ensuite recevoir des gerbes de fleurs et un splendide ca­deau qui leur permettra de passer des soirées (que nous souhaitons fort agréables) devant le petit écran. Et l’on trinqua à la longue et heureuse retraite de Mme et M. Hamon. Et aussi à la santé de celui qui est ap­pelé à assurer l’intérim de la percep­tion : M. Mancel actuellement char­gé de la perception de Ryes.

Nos félicitations à Mme et M. Ha­mon et à M. Mancel.


Creully sur Seulles - La fermeture de l'école d'horticulture de Saint-Gabriel-Brécy

Triste fin d'année scolaire au prieuré de Saint-Gabriel-Brécy.

Voici un article de la Renaissance du Bessin paru le 8 août 1969.

Fondé au XIe siècle par Richard, seigneur de Creully, le Prieuré de Saint-Gabriel constitue sans aucun doute l’une des premières richesses architecturales du Bessin : sa porte en arc surbaissé surmontée d’une chambre de veille, son pavillon à deux étages avec tourelle, son réfectoire voûté du XVe, son beffroi du XIIIe, son église magnifique, ses escaliers tournants et... ses oubliettes ravissent chaque année les nombreux touristes qui viennent le visiter.

D’autant que pour mettre en valeur ces vénérables bâtiments, le Prieuré dispose d’un très bel écrin de verdure et de fleurs : le parc n’est-il pas entretenu par des orfèvres en la matière : les élèves du Centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriel-Brécy, installé depuis quarante ans dans l’enceinte du Prieuré.

 

C’est en effet en 1929 que. M. et Mme Fauchier-Delavigne ont mis à la disposition du centre leur propriété, l’aménageant pour qu’elle puisse accueillir dès la première année, une trentaine d’élèves.

La première directrice fut Mme Marze, qui créa en ces lieux une ambiance familiale excellente qui survit encore aujourd’hui, tant en ce qui concerne les élèves que les anciens, toujours attachés à l’établissement.

UN PLACEMENT FACILE

Quarante ans après sa fondation, le Centre, dirigé par M. de Mascureau, accueille 135 jeunes, âgés de 14 à 17 ans et venant surtout de toute la Normandie,

Le Centre est aujourd’hui reconnu par les ministères de l’agriculture et de l’Education Nationale. Les élèves y entrent avec le niveau approximatif du Certificat d’Etudes Primaires. Ils reçoivent, durant trois années, un enseignement dispensé par cinq professeurs, deux instituteurs et six moniteurs (pour les travaux pratiques). Chaque année, une cinquantaine d’élèves en sortent en passant le CAP horticole, le B.A.P.H. qui sera remplacé l’an prochain par le Brevet d'Apprentissage Agricole - section horticulture.

Munis de leur diplôme, les anciens du centre horticole trouvent facilement des emplois chez les fleuristes, horticulteurs, pépiniéristes, jardiniers de la région, ainsi que dans la région parisienne, grand fournisseur de ce genre d’emploi.

Certains anciens poursuivent parfois leurs études dans des centres de formation professionnelle, où ils peuvent accéder à des postes de techniciens horticoles.

12 HECTARES DE CULTURE

Si une place appréciable est laissée, dans ce centre, à l’enseignement général, il n’en est pas moins vrai que l’essentiel est constitué par l’enseignement pratique. Ainsi les «sections d’éducation professionnelle» disposent-elles de 12 heures d’enseignement général contre 28 heures d’enseignement pratique.

Pour mener à bien leurs travaux pratiques les élèves du centre ont à leur disposition 12 hectares de cultures: 3 hectares dans le périmètre du Prieuré (fruits et fleurs essentiellement) et 9 hectares en plaine, à Saint-Gabriel, où l’on cultive : blé, betteraves, pommes de terre, légumes de toutes sortes.

Mme Roussel et M de Mascureau

Légumes et fruits sont utilisés en partie pour la nourriture, le surplus étant vendu. La qualité de cette production n’est d’ailleurs plus à démontrer, et il est même possible que le centre dispose cette année d’un stand à la foire de Caen pour y présenter ses réalisations.

Enfin, détail original le centre dispose d’une petite station météo ; chaque jour il communique à Carpiquet pluviométrie, températures minima et maxima.

150 MILLIONS DE TRAVAUX

Sur le plan de l’enseignement, on le voit, le centre horticole de Saint- Gabriel-Brécy donne entière satisfaction aux jeunes qui le fréquentent. Mais il y a tout de même, dans l’établissement, un problème sérieux : celui des locaux.

Certes le décor est splendide, les bâtiments magnifiques, mais il faut reconnaître qu’ils se prêtent très mal à l’hébergement de près de 150 personnes.

Aussi va-t-il falloir agrandir, aménager, rendre plus relationnelles les infrastructures du vieux Prieuré. En un mot, il va falloir améliorer les conditions de travail et de séjour.

Pour ce faire, une assemblée générale s'est réunie dans les derniers jours de juillet. Y assistaient, entre autres personnalités, MM. Tesnières, Président du Conseil Général, Baudard et de Bourgoing, Conseillers Généraux , Mme Roussel, Maire de Saint-Gabriel-Brécy, MM. de Mascureau, directeur du centre, Alain et Hervé Fouchier-Delavigne, petits-fils du fondateur.

Lors de la réunion, fut étudié et mis au point un avant-projet portant sur 150 millions de travaux et 1 500 m2 de terrain utilisé : construction de nouveaux bâtiments, aménagement des anciens, création de serres, etc...

L’aide du Conseil Général du Calvados est toute acquise à ces réalisations, qui ne sont pour le moment, rappelons-le, qu’un avant-projet. Il n’en reste pas moins que les charges financières demeurent lourdes et nécessiteront sans doute une réalisation par tranches.

Pour ces travaux, le centre pourra bénéficier d’une subvention de 25 pour cent du ministère de l’Agriculture, 50 % seront financés par un emprunt sur 30 ans, et les 20 % restants seront à la charge du centre.

Quant aux amoureux des vieilles pierres, qu’ils se rassurent : le Prieuré gardera son visage accueillant et pittoresque. C'est un monument classé, et tous les travaux se feront avec l’accord et sous le contrôle des Beaux-Arts  et des Sites et Monuments Historiques.

Ainsi le centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriél-Brécy pourra répondre davantage aux exigences de la vie moderne, tout en préservant et en entretenant un des plus beaux vestiges de l’architecture médiévale dans notre région.


Creully sur Seulles - L'éphémère Roi de France vient au secours des pauvres de Creully - 1829


Lors des événements de la Révolution de juillet en 1830, le dauphin donateur a été un très éphémère Roi de France, durant 20 minutes très exactement, sous le titre de Louis XIX entre l'abdication  de son père Charles X et la sienne en faveur de son neveu Henri d'Artois.








 



Creully sur Seulles - le Blason du porche du prieuré de Saint Gabriel

  • Lambert Edouard (1794-1870), conservateur de la bibliothèque publique de Bayeux et directeur de la Société des antiquaires de Normandie, a édité de nombreux travaux sur les localités de notre contrée comme des carnets de croquis et de notes sur des monuments de Normandie. Aux Archives Départementales du Calvados, j'ai retrouvé un de ses écrits sur le prieuré de saint Gabriel où il propose une explication sur le blason présent dans le porche d'entrée.
"....Un écusson chargé d’une bande et supporté par un ange. Ce sont les armes de la famille de Tournebu.
Il est probable qu’un membre de cette famille qui aurait fait construire cette porte y aura fait placer cet écusson.
 Une note a été ajoutée, entre parenthèse, au-dessus de l’écrit:  « ou plutôt celle du monastère »."

Dans l'Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles D'HOZIER (1697-1709), le blason du prieuré est représenté comme ci-dessous
L'autre blason présent au sein du prieuré est celui de l'abbaye de Fécamp.




Creully sur Seulles - Le portail Louis XIII du château de Creully

Vous pourrez l'admirer en entrant par le portail principal, sur la place, après avoir parcouru quelques mètres il se situe à droite avant le pont de pierres (flèche blanche)

JEAN Elie : Nos vieilles belles portes : 160 spécimens de la région de Caen, Bayeux, Falaise, Vire, St Pierre sur Dives, etc...

Ci-dessus, pendant les travaux de restauration.
Ci-dessous, une carte postale et une photo anciennes





Creully sur Seulles - des plaques stéréoscopiques de Creully

 Les vues stéréoscopiques se distinguent par l’existence de deux images sur la
même plaque. En utilisant une visionneuse adaptée, ce procédé permet de recréer la sensation du relief.







Trois nouvelles plaques de qualité médiocre sont en ma possession; elles datent de 1905.





Creully sur Seulles - l'évadé de Villiers le Sec

Le 21 novembre 1794, le Comité de Salut-Public décide la création d'un bagne dans la ville qui, depuis 1789, est l'un des arsenaux de la République. Il faudra attendre deux ans et le Directoire pour que le bagne de Lorient ouvre ses portes au château de Tréfaven, le 18 août 1796. À Lorient, les bagnards ne sont pas des détenus de droit commun. Ils sont militaires, condamnés pour insubordination ou ivrognerie, et purgent une peine d'environ cinq ans.

Ce qu'il reste du château Tréfanen
Etonnant donc de trouver parmi les prisonniers un habitant de Villiers le Sec qui fut condamné à 20 ans de travaux forcés.. Pierre Tostain, fils d'un charpentier de la localité, est né le 18 octobre 1781. Aprés son mariage avec Marie-Françoise Lebault le 4 juillet 1810 il devint charron.

Son acte de naissance à Villiers le Sec
Il fut arrêté le 1er novembre 1815. Condamné pour vol, il se retrouva à Lorient aprés cette condamnation à 20 ans.

Il s'évada le 19 avril 1817, prit la route de Guidel, dans le Morbihan. Des habitants de cette commune bretonne le retrouvèrent deux jours plus tard, mort d'un anévrisme au coeur.

Son acte de décès à Guidel 




Une célèbre actrice de la Comédie Française achète de château de Brécy (Creully sur Seulles)

L'Intransigeant du 28 janvier 1913


Rachel Boyer (1864-1935)

Actrice et philanthrope, fondatrice en 1913 de l'Union des arts, association destinée au secours des artistes et de leur famille et en 1921 de la Fondation Rachel Boyer à l'Ecole du Louvre. - Engagée à la Comédie française en 1887
Le porche du château vers 1913

Les piliers de Creullet


Pourquoi ces deux piliers dans la campagne du château de Creullet?

Pour répondre a cette question, je me suis plongé dans un texte de H. de Chanterenne (1860). En voici des extraits.

Des coteaux de Villiers-le-Sec on aperçoit au-dessus de la riante vallée de la Seulles, au-dessus du modeste village de Saint-Gabriel, une riche et vaste plaine qui s'étend des bois de Vaussieux aux hautes futaies de Lantheuil; c'est au milieu de cette plaine, à mi-côte, que se cache dans un bouquet d'arbres le petit lieu de Brécy, paroisse autrefois, aujourd'hui simple annexe de Saint-Gabriel, et dont le clocher en ruine se montre encore à travers le feuillage.

Le château est une habitation à grandes fenêtres carrées dans le goût de cette époque, éclairant de vastes appartements aux grandes cheminées en pierre.
Mais la porte qui donne entrée à la cour de ce château est digne d'attention. Ce monument se compose d'une grande porte principale accompagnée de deux portes latérales, près desquelles siégeaient de chaque côté de beaux lions en pierre. La porte principale, très élevée, est en pierre de taille, chargée de magnifiques sculptures dans le goût et le style en honneur sous le règne de Louis XIV la porte en bois de chêne, d'une grande épaisseur, est également ornée de sculptures.  


Derrière le château s'étend un vaste terrain en pente qui a été divisé en trois jardins étagés, coupés par une grande allée aboutissant, à chaque étage, à un large perron de sept à huit marches, construit en demi-rond entre deux piliers supportant chacun un lion en pierre de taille. Les murs de soutènement qui séparent ces trois jardins sont surmontés d'une charmante balustrade dans le genre de celles des jardins de Versailles.
Le château de Brécy était, à la fin du XVIIe siècle, la propriété de Messire Le Bas, vicomte de Caen, qui avait épousé une des filles de Mansard, le grand architecte de Louis XIV. Mansard avait deux filles et affectionnait particulièrement l'épouse du vicomte de Caen il faisait de longs séjours à Brécy, ce sera sans doute pendant ces séjours, pour occuper ses loisirs et flatter sa fille, qu'il se sera plu à orner ainsi sa maison de campagne, où, sans doute aussi, il aura appelé Le Nôtre pour dessiner les jardins.


A quelques kilomètres de Brécy s'élèvent encore aujourd'hui deux beaux piliers qui paraissent la copie, sur une plus grande échelle, de ceux de la grille de Brécy ils formaient autrefois l'entrée d'une avenue conduisant au château de Creullet. On pourrait supposer que Mansard, en bon voisin, aura prêté son concours à M. d'Héricy, alors propriétaire de Creullet, pour orner l'entrée de son parc.

Lion