RARE: La place de Creully à la fin du XIXème siècle

Cette photo est la plus ancienne que l'on connaisse de la place de Creully avec ses commerces.
Prise de la terrasse de l'hôtel Saint Martin ce cliché nous montre la place avant la construction du kiosque à musique.

Merci à Sébastien.

Creully sur Seulles - Décembre 1942 - Le recensement des chevaux pour les allemands.

La Feldkcommandantur allemande a, à partir de juin 1940, effectué  plusieurs campagnes de réquisition de chevaux. Les premières réquisitions consistent en un simple système d’échange : l’armée allemande prélève un animal valide et remet en échange à l’ancien propriétaire un cheval redescendu du front ou repris à l’armée française. Les chevaux malades ou blessés seront ainsi pour la plupart remis sur pieds par leurs nouveaux propriétaires avant d’être de nouveau échangés.

Avant chaque réquisition, un recensement des chevaux disponibles dans chaque commune est effectué. Ne sont retenus que les chevaux de selle ou de trait "vigoureux".

Je vous présente le recensement de Creully de décembre 1942.



Creully sur Seulles - Il y a 35 ans la mairie de Creully déménageait...

Il y a 35 ans, la mairie de Creully quittait le château pour ouvrir dans ses nouveaux locaux.
Les 3 et 4 avril l'ensemble du personnel communal effectuait le déménagement des bureaux.

Le lundi 7 avril 1986 avait lieu la réouverture de la nouvelle mairie dans les locaux aménagés du presbytère


Merci Claude

Creully sur Seulles - Août 1969 - Un aprés-midi vache à Villiers le Sec

   Soleil, accent chantant du midi, va­ches landaises, arènes et toreros : voilà un cadre original pour une fête en pays normand.

     C’était dimanche à Villiers-le-Sec où des centaines de spectateurs sont venus assister, sur les gradins d’arènes aménagées au « gala tauromachi­que » organisé par le comité des fêtes.  

     Disons immédiatement que ce fut un plein succès, et que ces nombreux spectateurs venus « se dépayser » et s’amuser à Villiers-le-Sec ne furent pas déçus. L’expérience d’ « In­tervilles », à la télévision a montré s’il en était besoin l’intérêt des nu­méros comprenant la participation de vaches landaises. Avec de telles ac­trices, la réussite est assurée, fut-ce en pays normand où l’on a coutume de voir les représentants de la race bovine beaucoup plus pacifiques.

Le public a en tout cas  beaucoup applaudi les évolutions des toreros du Ganadéro Larrouture, qui rivalisèrent d’adresse et... de rapidité devant les fougueux animaux.

    Non moins souples et courageux furent les amateurs qui osèrent, dans l’arène, faire face aux cornes des peu rassurantes vaches. Et si certains y laissèrent un morceau de pantalon et quelques bosses, les spectateurs ne leur en réservèrent pas moins des applaudissements très nourris.

Numéros comiques et exploits spor­tifs alternèrent durant cet après- midi très réussi, tandis qu'aux alentours manèges et attractions ont retenu un nombreux public.

Le soir un grand bal, avec l’orches­tre des Free’s a terminé cette jour­née landaise à Villiers-le-Sec, dont tous garderont un excellent souvenir.

Article de la Renaissance du Bessin


Creully sur Seulles - Bénédiction d’un autel et d’une statue de Saint-Joseph en l'église de Creully

 Extrait de la revue: La Semaine Catholique de Bayeux et Lisieux".

Les vœux du bien-aimé Pasteur et de la paroisse tout entière sont enfin exaucés : saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, a maintenant son sanctuaire au milieu de nous.

La cérémonie avait été fixée au jour de la fête du patronage de saint Joseph, en mars 1877.

Plusieurs prêtres des environs vinrent en re­hausser l’éclat. Le R. P. Bachelot, supérieur du petit séminaire de Villiers, célébra la grand-messe ; il avait pour diacre le R. P. Sauvage, économe, et pour sous-diacre, un élève du séminaire, tous deux enfants de la paroisse. Le R. P. supérieur du sémi­naire de Sommervieu, et M. le curé de Villiers étaient présents. Après la grand-messe, M. l’abbé Niquet, professeur à Sommervieu, donna le sermon, et, pendant près d’une heure, il captiva l’attention de son auditoire recueilli, en lui rappelant les préro­gatives de saint Joseph, les vertus admirables qu’il pratiqua pen­dant toute sa vie et la protection spéciale qu’il accorde à ceux qui l’invoquent. A l’issue du sermon, le clergé se rendit professionnellement à la chapelle et, pendant ce temps, le chœur chan­tait un cantique approprié à la circonstance. 

Arrivés à la station, M. le supérieur de Villiers et M. le supérieur de Sommervieu pro­cédèrent à la bénédiction, l’un du Tabernacle, l’autre de la statue de saint Joseph. 

L’autel, artistiquement sculpté par M. Cauvin, élé­gamment décoré par M. le vicaire de Creully, avait un aspect qui réjouissait le cœur et le portait à s’élever en haut, comme la flamme des nombreuses lumières qu’on y avait disposées. 


Riches et pauvres avaient voulu, du même cœur, contribuer à cette ma­gnifique décoration ; ils recueilleront les mêmes faveurs. La céré­monie du matin se termina par le chant du cantique : Notre espé­rance repose en toi ; Joseph, sauve la France et garde- lui sa Foi.


Creully sur Seulles - Eté 1970 - Un chantier de jeunes au prieuré de Saint Gabriel-Brécy.

Le prieuré de Saint-Gabriel-Brécy est le cadre d'une en­treprise particulièrement intéres­sante : reconstruire un bâtiment dans le style du Prieuré.

150 jeunes passent leurs va­cances dans la commune Bas- Normande grâce à l’Association Cotravaux (études et chantiers). Cette Association placée sous l’égide du premier ministre est la plus récente et. la plus impor­tante des organisations de ce genre. Elle regroupe 200 chan­tiers comme celui de Saint-Ga­briel et plus de 400 jeunes.

Depuis le mois de juillet, Belges, Italiens, Tchèques, Espa­gnols, Danois, Allemands, Polo­nais et Français ont trouvé le moyen de découvrir cet esprit constructif nécessaire à une telle entreprise. S’ils ont dû résoudre de nombreux problèmes, ils ont aussi connu des joies, surtout celle de se découvrir et d’amé­nager l’espace humain dans le­quel ils se trouvent.

Ce chantier entre dans le ca­dre de l’expansion du Centre horticole. Il abritait 30 élèves en 1930 et à la rentrée pro­chaine, ils seront près de 140. Si le nombre des élèves a aug­menté sans que les aménage­ments suivent cette progression, on a donné, cette année, le départ d’un programme impor­tant : création de dortoirs, salles de classes, sanitaires, salles d’eau et réfectoire. Réalisations coûteuses : 12 000 de nos francs actuels. La première tranche en cours s’élève à 3 000 F. Elle est réalisée en collaboration avec l’Entreprise Jeanne et Henin qui trouve en ces jeunes des « ou­vriers » n’ayant aucune con­naissance sur les méthodes de construction mais faisant preuve d’une grande volonté.

Ils sont conseillés par M. J.J. Deseze, architecte, qui dirige la construction d’un bâtiment de 20 mètres sur 8 où sera aménagé le réfectoire.

Outre le travail, on a mis sur pied diverses activités de loi­sirs : atelier-photo, sports, visites dans la région. Deux soirées de chansons courtoises avec Jean Belliard ont été organisées au mois de juillet.

Le dernier groupe arrive cette semaine et participera à une journée amicale avec les jeunes de Creully, dimanche 30 août. Au nombre de ces 150 garçons et filles qui travaillent béné­volement mais sont logés par le centre horticole, se trouvent Alain et Hervé Fauchier-Delavigne, vice-président et trésorier du centre.

Ces maçons vacanciers travaillent pendant leurs vacances pour offrir aux élèves du Prieuré la rentrée.


Creully sur Seulles - Juillet 1973 - On parle de la fermeture de la laiterie de Creully

Depuis des années on savait que cela n'allait pas spécialement fort à la laiterie Préval, que chacun appelait encore « chez Paillaud ».
Un coup de tonnerre début juillet 1973 : 80 travailleurs seront licenciés à la fin octobre prochain.  L'usine de Creully qui travaillait ä la fabrication du lait concentré sucré destiné à l'exportation va arrêter. Le ramassage laitier seul étant maintenu avec une quarantaine d'emplois.
A cette époque, des personnalités ont exposé leur point de vue à la presse.
 

Creully sur Seulles - Les peintures disparues du prieuré de Saint Gabriel



Dans son ouvrage « Statistique Monumentale du Calvados » M. De Caumont écrivait en 1846 : « On a démoli depuis quelques mois une partie des bâtiments qui formaient l’angle N.-E. des maisons du prieuré ; elles devaient être aussi du XIVe. Siècle.

Cette démolition, en mettant à nu un mur de gable, a dégagé une décoration peinte à fresque à laquelle on avait fait auparavant peu d’attention. Elle consiste, comme le montre le croquis du mur, tel qu’il existe encore en ce mo­ment, dans des cintres entrelacés, peints en vert et en brun sur fond blanchâtre. Au-dessus de cette galerie des compar­timents d’appareil sont peints en rouge ; on y distingue aussi des feuillages et des rinceaux qui complétaient la décoration de l’appartement avant qu’il eût été divisé par des plan­chers.

Au centre existe une espèce de contrefort sur lequel on voit une niche surmontée d’un fronton triangulaire accom­pagné de deux pinacles et reposant sur une tablette : cet ensemble simule un autel en miniature. Les fleurs sculptées autour du fronton et un cordon de feuilles au- dessous de la table qui forme saillie annoncent le XIVe. Siècle. »



J'ai fait une recherche pour découvrir éventuellement une représentation en couleur des peintures décrites par M. De Caumont. C'est aux Archives Nationales, à Paris, que je découvris l'ouvrage " revue générale de l'architecture et des travaux publics" datant de 1851. Une planche représentait  "quelques détails du prieuré de Saint-Gabriel, près de Caen, monument du XIIIe siècle, aujourd'hui presque entièrement détruit. L'arcature, peinte dans une salle au premier étage du prieuré, est un exemple assez intéressant d’une décoration architecturale, composée pour être peinte. On voit que l'artiste ne s'est nullement pré­occupé de l'exactitude de limitation."

La même planche offre quelques exemples d’appareils peints sur des murs en moellons recouverts d'un enduit. 



Creully sur Seulles - La chaire de l'église de Creully

A l'heure où des prêtres souhaitent que les chaires soient démontées, je vous présente celle de l'église Saint Martin de Creully.
Lors de sa pose en 1887, la chaire fut placée à droite de la nef.
En 1973, elle fut démontée pour être placée en face.

En 1884, le conseil municipal décide la fabrication et la pose d'une chaire dans l'église paroissiale.

Les inscriptions en bas de la porte de la chaire.

La même année fut construit le plancher qui supporte l'orgue.


 

Creully sur Seulles - Octobre 1966 - Une découverte aux carrières de pierres d'Orival

En octobre 1966, dans les carrières d'Orival (extraction de pierre) des sarcophages viennent d’être mis au jour. Un érudit d'histoire Bayeusain, M. Pierre Villion s'est rendu sur les lieux.

C'est un ouvrier du dépôt caennais de l’entreprise Colas, de Rouen, qui a fait cette découverte. La lame du bulldozer qu’il con­duisait, « léchait » le flanc de la carrière pour recueillir des matériaux de remblai et les transporter à Bayeux. Soudain, le bulldozer donna un coup dans une espèce de cuve en pierre de laquelle tom­ba... une tête et l’angle d’un cou­vercle. C’était bien, une cuve mais non pas un récipient banal puis­qu’il s’agissait en fait d’un sar­cophage.

Le conducteur du bulldozer a arrêté ses travaux et les autorités ont été alertées. Sans doute, des sommités régionales viendront-elles sur les lieux où, déjà, M. Villion a jeté le coup d’œil de l’érudit.

En cet endroit, la carrière pré­sente un profil de huit à dix mètres de hauteur. Sur une couche rocheuse (à environ quatre mètres du sol), se situe une couche de terre d’une cinquantaine de centi­mètres de hauteur puis un rem­blai récent (il date d’une dizaine d’années) d'à peu près trois mè­tres.

Le flanc de la carrière profonde de huit à dix mè­tres : rocher, bande de terre d’environ cinquante centimètres de hauteur puis à peu près trois mètres de remblai.

Le sarcophage (et l’on voit les prémices d’autres sépultures, non loin de là), posé sur le rocher, est à peine recouvert de terre. Avant les remblais, il devait se trouver presque à l’air libre. Il s’en fal­lait de quelques centimètres... Per­sonne ne s’en est aperçu au long des siècles, et seul le hasard d’un bulldozer a attiré l’attention.

Si le mérite revient à un engin de travail d'avoir mis au jour un précieux sarcophage, la brutalité mécanique est la cause d’une dé­ception : la. tête humaine a été écrasée: :

— Dommage, a dit M. Villion, que ce crâne ait été abîmé. C’était la partie la plus probante.

Dans le sarcophage, moins, la tête, demeure un corps entier. M. Villion s’est hissé à hauteur du cercueil de pierre et a détaillé :

— On voit très bien les vertè­bres, les deux fémurs. Les os sont très bien conservés. Vous remar­querez que je me contente de re­garder. Je ne touche donc à rien pour ne pas contrarier l’action des services officiels. Nous trouvons là devant des do­cuments très intéressants qui per­mettront les plus grandes obser­vations, à condition de faire vite car l’air risque d’avoir une in­fluence néfaste sur les ossements.

— Mais de quand date le sarcophage et, par conséquent, le corps qu’il contient ?

 M. VILLION devant le sarcophage malheureusement éclaté sous l’action du bulldozer.
— Difficile à dire, d’autant que nous n’avons qu’une vue en « cou­pe », le cercueil étant encore pro­fondément enfoui sous la terre et les remblais. La cuve est faite d’un seul morceau. Elle pourrait être mérovingienne bien que le couvercle paraisse plat alors que chez les Mérovingiens, il était prismatique. Sans doute sommes-nous en présence d’un cimetière. Les sépultures d’ici paraissent au moins mérovingiennes ; peut-être même antérieures au christia­nisme.

Creully sur Seulles - Mars 1969 - Spectacle des écoles de Creully.

En mars 1969, plus de 300 personnes sont venues au château de Creully, applaudir les entants des écoles qui présentaient un spectacle gratuit, monté de toutes pièces par eux-mêmes et leurs maitres.

Danses, chants, poèmes et seynètes, composaient le spectacle qui fut très applaudi et toute l'assistance était très heureuse de revoir ce genre de soirée disparue depuis plusieurs années.

Source: Ouest-France