Creully sur Seulles - La chimère du château de Creully

Un premier pont-levis, placé à l'endroit où se trouve aujourd'hui un pont en pierre auprès des écuries, arrêtait tout étranger. Le mur, sur lequel s'appuie le bâtiment des communs actuels, formait autrefois le soubassement d'une poterne disparue, dont on voit encore la base dans le creux du fossé. Dans la paroi subsistante, couronnée d'une balustrade ajourée, on remarque des colonnettes romanes et la rainure dans laquelle glissait la herse.
«Une première porte d'entrée au bord de la place (à l'endroit qu'occupé la grille actuelle) était, dit Bissière dans ses recherches sur les antiquités normandes, accompagnée de deux bastions terminés en dôme et offrait à la vue plusieurs figures en relief d'hommes et d'animaux qui étaient dessus.»
C'est de l'un de ces bastions que provient une sorte de chimère déposée sur le mur des communs (écuries).

(d'après E.Vrac)

Gamins, nous l'appelions "le lion".

Sur une ancienne gravure, elle était placée sur l"autre mur perpendiculaire.

Belle dame devant la chimère.

Creully sur Seulles - Fouilles dans la cour des écuries du château de Creully

L'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrapexécute des fouilles dans la cour des écuriés du château de Creully en prévision de travaux futurs projetés par la municipalité.


Le lieu des fouilles

Dessin  de Gérard Michel

Antoine III, baron de Creully, épousa en 1602 Sylvie de Rohan, veuve de François d'Epiney? fille de Louis de Rohan, prince de Guéménée, duc de Montbazon. pair de France, et paraît avoir été surtout chargé de missions diplomatiques.

Retiré de la cour où il était conseiller du Roi,  il vint fixer sa résidence à Creully, dont il s'attacha à embellir le bourg et le château. Il dota le village de halles voûtées. C'est lui qui fit construire les écuries actuelles, à la voûte desquelles on remarque un pendentif chargé d'un écusson aux armes des Sillans et des Rohan. 



1683 - Le médecin de Creully et l'enfant à 2 têtes de Lantheuil.

Une rue de Lantheuil
En 1683, un médecin de Creully fut appelé à Lantheuil, localité proche, pour constater une naissance suivie d'un décès d'une fille.

La sagefemme qui accoucha la pauvre mère de Lantheuil écrivit un rapport sur cette naissance.
En voici le texte après avoir effacé les noms de famille.
Source AD14
Acte de naissance

L'église de Lantheuil


Creully sur Seulles - Un médecin herboriste de Creully: Romain Monin

Monin Romain - Oeuvre de Charles Boileux

Romain Monin est né à Creully (Calvados) en mars 1783. Son père, premier magistrat de la localité a été assassiné par les Chouans.Il exerça la médecine avec succès à Saint-Pétersbourg ; il quitta cette ville à la fin de 1829, et vint se fixer à Blois. Son goût pour la botanique l'amena à entrer en relation avec les botanistes du pays et plus particulièrement avec l'abbé Lefrou, auquel il avait été recommandé par Aucher-Eloi qu'il avait connu peu de temps avant son départ de Saint-Pétersbourg.
Acte de naissance

Le docteur Monin ne fit guère de médecine à Blois qu'en faveur des pauvres, et presque tout son temps se trouva ainsi absorbé par son œuvre de dévouement. Il consacra les rares loisirs qui lui étaient faits à explorer les environs immédiats de Blois et sut y découvrir un bon nombre d'espèces intéressantes ; il servit souvent de guide aux botanistes de passage à Blois, qui trouvaient toujours auprès de lui l'accueil le plus bienveillant.

Vers 1852, le docteur Monin perdit complètement la vue, rien ne pouvait lui être plus 
sensible ; la botanique était devenue pour lui une véritable passion ; il avait commencé depuis plusieurs années une flore bryologique des environs de Blois, et tout d'un coup il se voyait contraint d'abandonner ses chers travaux. C'est alors qu'il trouva dans madame Monin, la compagne, dévouée de sa vie, un aide et un collaborateur ; elle apprit à connaître les plantes, pour être à même d'en causer avec son mari et le tenir, autant que possible, au courant du mouvement scientifique de l'époque. C'est avec son concours que le docteur Monin put mettre dans un ordre excellent le bel herbier de France et celui de Loir-et-Cher, qu'il destinait depuis longtemps au Musée de la ville de Blois, en même temps qu'il rédigea un catalogue des plantes des environs de Blois et même une florule bryologique locale, avec les figures des genres ; ces deux manuscrits ont été donnés au Musée de Blois en même temps que l'herbier et un certain nombre de volumes précieux, parmi lesquels il faut citer plusieurs des grands ouvrages à planches, de Jacquin et de Pallas.

Le docteur Monin est mort à Blois, le 26 juillet 1860, laissant de grands souvenirs de désintéressement et de dévouement dans la ville où il était venu se fixer.

Durant son séjour à Saint-Pétersbourg, il s'était lié avec les botanistes russes les plus en renom, et il reçut d'eux un grand nombre de plantes très peu répandues à cette époque dans les herbiers. C'est ainsi que de Prescott lui donna des plantes de l'Altaï ; Fischer une grande quantité de plantes de Sibérie ; Turczaninoff lui fit parvenir à Blois presque tous les types du Flora Baicalensi-Dahurica.

 Plus tard, le docteur Monin, qui s'efforçait avant tout de constituer un herbier de France aussi complet que possible, échangea presque toutes les plantes qu'il avait récoltées lui-même en Russie et celles qu'il avait reçues de Sibérie. La plus grande partie alla enrichir le grand herbier de M. Lenormand qui, de son côté, lui donna plus de 2 000 plantes de France. Parmi les plantes les plus intéressantes, découvertes par le docteur Monin, en Loir-et-Cher, il faut citer : Draba muralis, aux Ponts Chartrains ; Hypericum montanum, au bois de Briou ; Trifolium maritimum, à Saint-Lubin : Myosotis sylvalica, à Onzain ; Chaiturus marrubiastrum, à Saint-Laurent-des-Eaux : Euphorbia Gerardiana, au Tertre-Blanc ; Tragus racemosus, à Veuves ; Crypsis alopecuroides, dans les sables de la Loire, etc., etc.
Acte de naissance



 




Creully sur Seulles - Découverte aux Archives Départementales... regards sur nos monuments vers 1902.

Allez aux  Archives Départementales du Calvados est toujours pour moi l'occasion de découvertes imprévues lors de mes recherches pour mon blog "creully.net". 

Lors d'une de mes dernières visites j'ai trouvé des photographies  de Creully (Creullet), Saint-Gabriel-Brécy et Secqueville en Bessin. Photos de Marie Brault datant de 1902 - 1904.

La page de l'album.
Le portail du château de Brécy
Le prieuré de Saint-Gabriel 
Entrée du prieuré de Saint-Gabriel.
Détail du parc du château de Creullet à Creully.
Eglise de Secqueville en Bessin


 



Creully sur Seulles - Le riche Colbert acheta le château de Creully


Jean-Baptiste Colbert né le 29 août 1619 à Reims , mort le 6 septembre 1683 à Paris, est un des principaux ministres de Louis XIV. Contrôleur général des finances de 1665 à 1683  secrétaire d'État de la maison du Roi et secrétaire d'état de la Marine  de 1669 à 1683.

 Combien le château de Creully fut-il vendu à Colbert en octobre 1682?
J'ai trouvé la réponse dans un ouvrage de 1901.



Louis XIV payait les services de Colbert plus que royalement. Colbert est conseiller du Roi en tous ses conseils, contrô­leur général des finances, ministre d'Etat, secrétaire d'Etat pour la marine et la Maison, surintendant et ordonnateur général des bâtiments, arts et manufactures de France, com­mandeur et grand trésorier des Ordres. Ses traitements mon­taient à plus de cent mille livres. Le roi y ajoutait des gratifications énormes : 4ooooo livres en 1677, et autant en 1679 "en considération de ses services et pour lui donner les moyens de les conti­nuer". Il dotait les filles du ministre; quand l'une d'elles épousa le duc de Mortemart, il donna 1 400 000 livres au mari.

La famille de Colbert est devenue grande famille de France. Ses filles s'appellent la duchesse de Chevreuse, la duchesse de Saint-Aignan, la duchesse de Mortemart. L'aîné de ses fils, Seignelay, avait depuis sa vingtième année la sur­vivance de la marine; le cadet, coadjuteur de Rouen, devien­dra archevêque; le troisième est bailli et commandeur des galères de l'ordre de Malte, colonel du régiment de Cham­pagne, brigadier des armées du Roi; le quatrième à la surintendance des bâtiments ; les deux derniers n’étaient pas pourvus à la mort du père, parce qu’ils étaient trop jeunes. Un frère est évêque d’Auxerre, un autre ministre des affaires étrangères, un autre lieutenant général des armées du Roi ; trois sœurs sont dans les ordres avec de belles abbayes.
Colbert est un des hommes les plus riches de France ; il a payé une maison avec jardin, rue Neuve-des-Petits-Champs, 220 000 livres; une maison, même rue, 154 000 livres; un jardin, rue Vivienne, 56 970 livres; la maison de Jacques Cœur à Bourges, 165 000 livres; la baronnie de Sceaux, 135 000 livres; les terres et seigneuries d'Hérouville et de la Rivière, 200 000 livres; la terre et seigneurie de Blainville, 108 000 livres; le domaine de Saint-Julien-sur-Sarthe, 68 000 livres; la terre de Chatillon, 79340 livres; la terre de Plessis- Raoul dit Piquet, 68 000 livres; la terre de Bois-sur-Aimé, 52000 livres; la baronnie de Linières, 310 000 livres; la terre de Creuilly, 170 500 livres; et on ne sait pas l'évaluation des grandes terres de Seignelay, Ormoy, Chateauneuf-sur-Cher, ni des petites terres, qui sont en assez grand nombre. Enfin, il possédait 80 000 livres de rente sur diverses personnes, sur la Ville et sur la Caisse des emprunts. Ses maisons étaient super­bement meublées ; les meubles de son hôtel furent vendus 314 926 livres à la mort de madame Colbert. Sa vaisselle d'ar­gent valait plus de 100 000 livres. Il avait une belle galerie de tableaux et une collection admirable de manuscrits et de livres.

Creully sur Seulles - La salle de spectacles de l'ancienne maison de retraite de nos soldats ( Villiers le Sec )

 Je me souviens avoir été au cinéma avec mes parents dans cette salle.

Les bâtiments oubliés de nos jours...
Vers 1930
L'état actuel.


En jaune son emplacement ( plan de 1910 - Source: Archives Départementales du 14).




Creully sur Seulles - Noël Normand

NOEL NORMAND

Coupez le gui, coupez le houx,

Feuillages verts, feuillages roux ;

Mariez leurs branches,

Perles rouges et perles blanches ;

Coupez le gui, coupez le houx,

C'est la Noël, fleurissez-vous l

 

Courez à la forêt prochaine,

Courez à l'enclos des fermiers,

Coupez le gui sur le grand chêne,

Coupez le gui sur les pommiers ;



Coupez le houx le long des haies

Qui bordent le chemin des bois,

Coupez le houx sous les futaies

Où sont nos vieux temples gaulois l

 

La neige couvre les prairies,

L'eau se gerce au froid qui la mord ;

Seules vos branches sont fleuries,

Merveilleux végétaux du Nord !

 

Chassez les grives et les merles,

Chassez la mésange au dos bleu,

Du gui dont les fleurs sont des perles,

Du houx dont les fleurs sont du feu ;

 

Et coupez-les par tas, par piles,

Liez en gerbes leurs rameaux,

Et qu'on en pavoise les villes,

Qu'on en pavoise les hameaux !

 

Qu'on les plante, au souffle des bises,

Et dans le chant des carillons,

Sur l'autel sacré des églises,

Sur la table des réveillons !

 

Coupez-les ! car il faut encore,

Par Notre-Dame-de-Saint-Lô,

Qu'on en charge et qu'on en décore

Les navires de Saint-Malo,

 

De Cherbourg, du Hâvre-de-Grâce,

De Ouistreham et de Barfleur,

Qui se déploieront avec grâce

Sur les flots de la Manche en fleur,

 

Et s'en iront dans le mystère,

Dans le brouillard et les frimas,

Porter aux Normands d'Angleterre

La parure de leur Christmas.

 

Coupez le gui, coupez le houx,

Feuillages verts, feuillages roux ;

Mariez leurs branches,

Perles rouges et perles blanches ;

Coupez le gui, coupez le houx,

C'est la Noël, fleurissez-vous !

 

CHARLES FRÉMINE.

Creully sur Seulles - L'arrière grand-mère de Miss France 2021....Miss à Creully en 1936

Madeleine Catherine deviendra madame Courvalet.
Madeleine Catherine 






 

Creully sur Seulles - Une nouvelle pièce dans ma collection sur la laiterie Paillaud. Un carnet de timbres contre la tuberculose de 1946.

Heureux collectionneur je suis; je viens d'acquérir une nouvelle pièce éditée en 1946 lors de la campagne contre la tuberculose avec la publicié "Paillaud". Laiterie bien connue des habitants de Creully; elle se situait où est actuellement Nestlé.

La laiterie Paillaud à Creully.




 En 1919, le Comité national de défense contre la tuberculose prend la succession de la Mission Rockefeller et des oeuvres de guerre ; en étroite coopération avec le ministère de l'Hygiène, récemment créé, il assure le service technique et l'inspection des établissements, poursuit la propagande et l'instruction populaire (émissions de radio, publications du périodique La Vie saine, campagne du timbre antituberculeux, 1925).
L'histoire du timbre antituberculeux s'inscrit dans celle de la lutte contre la tuberculose.

C'est au Danemark, en décembre 1904, que le premier timbre antituberculeux fait son apparition.
Introduit en France en 1925 grâce au soutien de la Fondation Rockefeller, ce premier essai est limité au seul département de la Meurthe-et-Moselle ; puis, en 1926, étendu à neuf départements ; enfin, en 1927, c'est la première campagne à l'échelle nationale.
La réussite du timbre est telle, qu'en 1930, 15 nations participent au premier congrès international des timbres de santé. En 1954, 53 nations éditent le timbre antituberculeux.

Creully sur Seulles - Les chapes et chasubles de Saint Martin de Creully

 Vêtement liturgique ample et sans manche porté par le prêtre lors de certaines célébrations solennelles (vêpres, bénédiction du Saint Sacrement, absoute), en dehors de la messe.

                            


Source: Archives départementales du Calvados.