Creully sur Seulles - Les trous de boulins de l'église St Martin
Un boulin est une pièce d'échafaudage en bois, horizontale, engagée dans la maçonnerie par une ouverture appelée "trou de boulin".
Le boulin porte souvent le plancher de l'échafaudage.
Creully sur Seulles - Le curé de Villiers le Sec et les paroissiens récalcitrants.
De Villiers
le Sec le 20 de janvier 1804.
Monsieur,
Je
n’entrerai point dans de trop longs détails sur le fait que je suis obligé de
vous raconter par la présente lettre : vendredi six janvier il a plu à plusieurs
habitants de Villiers le Sec de sonner la cloche après dîner et de chanter des
psaumes comme s’il eut été fête. Je les avais prévenus au prône(1)
le dimanche précédent que l’épiphanie était transférée au dimanche, et je leur
avais lu deux fois le mandement de monsieur l’Evêque et l’indult(2)
du pape. J’ai été leur défendre d’agir lorsque j’ai entendu sonner la cloche,
et par trois fois ils m’ont résisté et désobéi en entreprenant de faire
l’office sans prêtre et de disposer de la cloche à leur gré.
Je vous prie
de commander au maire de la paroisse de s’opposer comme il le doit à de
pareilles scènes dans la suite. Je leur pardonne le passé ; mais vous
voyez le juste désir que j’ai de n’être pas troublé par eux par des entreprises
contraires à la religion. J’ai l’honneur d’être avec un vrai respect.
Monsieur,
Votre très
humble serviteur, F. le Boucher, desservant de la succursale de Villiers le Sec.
(1) Prône : Instruction chrétienne que le curé ou un vicaire fait tous les dimanches en chaire, à la messe paroissiale.
(2) Indult : Privilège accordé par le Pape
à une personne ou à une communauté de personnes, et dérogeant à la règle
générale.
Creully sur Seulles - La poste de Creully d'antan et Pierre Barette l'un des facteurs.
Creully sur Seulles - Thomas Becket, le Saint Patron de l'église paroissiale de Saint Gabriel.
L'autel de l'église dédièe à Saint Thomas Becket. |
La deuxième partie est : La dédicace eu lieu
durant l'abbatiat de Guillaume, par la grâce de Dieu, onzième abbé de Fécamp. Il s'agirait de Guillaume IV de Putot.
L'église de Saint Gabriel-Brécy |
Thomas Becket fut assassiné le 29 décembre 1170. Sa canonisation populaire fut immédiate. On sait qu'elle fut officiellement proclamée par Rome dès le 21 février 1173. On sait aussi que l'instigateur du meurtre, le duc-roi Henri II, réconcilié avec l'Église à la cathédrale d'Avranches en 1 172, accomplit son pèlerinage pénitentiel au tombeau de sa victime le 12 juillet 1174. Les miracles s'étaient alors multipliés. Ils furent recueillis par deux moines de l'abbaye cantorbérienne de Christchurch, Benoît et Guillaume, dont les textes, analysés par Raymonde Foreville, font état d'un certain nombre de pèlerins venus de Normandie et favorisés de la guérison d'infirmités, de maladies ou de séquelles traumatiques graves. Parmi eux il y eut notamment, dès 1171, un chevalier prénommé Eudes venu de Falaise. Vint ensuite et fut guéri à Cantorbéry le lépreux Gautier, originaire de Lisors, paroisse voisine de l'abbaye de Mortemer (Eure). Cette guérison mérite d'autant plus d'être rapportée que l'on vit plusieurs léproseries normandes se mettre sous le patronage de saint Thomas le Martyr. Sont encore mentionnés : un adolescent de Villedieu (les-Poèles), une femme aveugle du diocèse de Bayeux, un pèlerin d'Eu, un autre de Valognes, pour ne citer que des miraculés.
L'attachement de la Normandie à saint Thomas Becket s'explique d'autant mieux qu'il était lui-même normand d'origine. Raymonde Foreville assure que son père, Gilbert, appartenait à la bourgeoisie de Rouen et sa mère à celle de Caen.
Source: Les lieux de culte de Saint Thomas Becket en Normandie - Jean Fournée
Creully sur Seulles - Suivons une lettre envoyée de Creully à Langrune sur Mer en 1857.
La Poste aux lettres se trouvait dans la rue de Creully qui mène au pied du château. |
Creully sur Seulles - Les cadavres salés de l'église de Creully.
L’usage d’embaumer les cadavres se retrouve chez presque tous les anciens peuples ; il acquit le plus haut degré de perfection chez les Egyptiens.
Il existait deux méthodes différentes : la méthode somptueuse, très compliquée et la méthode économique, qui consistait à saler le corps. Cette dernière fut appliquée au Moyen-âge et presque jusqu’aux temps modernes.
Le corps de nos rois fut primitivement porté à saint Denis par les princes, ensuite il fut confié aux «hanouards», ou porteurs de sel. Ils portaient le corps jusqu’à la première croix de saint Denis et le remettaient aux religieux. En 1422 ces derniers, trouvant le fardeau trop pesant, traitèrent avec les «hanouards» pour le porter jusqu’au lieu de la sépulture.
Dans l’église de Creully existe un caveau sépulcral, dû à la libéralité d’Antoine III de Sillans, seigneur du lieu, pour servir de sépulture à sa famille. Il renfermait entre autres le corps du fondateur, mort en 1641 et celui de son grand-père, décédé en 1568, après avoir «épousé deux femmes, servi quatre rois et procréé 15 enfants».
Des restes de l'ancien autel sont stockés dans le caveau. |
En 1789, les révolutionnaires violèrent la sépulture des Sillans, pour s’emparer des cercueils en plomb. Lorsqu’ils les ouvrirent ils trouvèrent les cadavres nageant dans la saumure préparée pour en assurer la conservation. Les anciens racontent que les énergumènes se vantaient d’y avoir goûté.
Samedi 16 septembre 1933
Creully sur Seulles - Les travaux de la tour de St Thomas de Saint-Gabriel-Brécy.
Creully sur Seulles - La fée électricité a éclairé Creully avec l'aide de la Seulles.
(L'éléctricité en Basse-Normandie. A. Journaux) |
Produire de l'énérgie électrique avec la force motrice du site du moulin de Creully. Pourquoi pas?
Une question que se pose le conseil municipal de Creully sur Seulles.
Ce moulin a déjà produit de l'électricité.
Des petits producteurs locaux étaient, également , distributeurs dans un court rayon d’action, en général le bourg. La laiterie paillaud faisait partie de ceux-ci Ils furent nationalisés à partir de 1946 au profit d’Eléctricilé de France.
Plan du poste de transformation. |
L'existence d'un moulin seigneurial dépendant de la baronnie de Creully est attestée au XVe siècle. Appartenant aux familles de Vierville, puis de Sillans, il est acquis par Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, en 1684. En 1794, le moulin est équipé de trois tournants contenus dans une même cage. Propriété d'Anne-Léon de Montmorency, devenu bien national à la Révolution française, il passe entre les mains de plusieurs propriétaires. Le comte Gabriel de Marguerie le transforme en 1838 en moulin à l'anglaise, que le mécanicien parisien Corrège aurait équipé de six paires de meules offrant une capacité d'écrasement de 80 à 120 hectolitres de froment par 24 heures, expédiés vers la Haute-Normandie. En 1855, propriété d'Adolphe d'Infreville, le moulin compterait neuf paires de meules. Acquis depuis peu par Charles Paysant-Duclos et alors inactif, le moulin de Creully est réglementé par arrêté du 17 août 1861, mis en chômage le 3 août 1864 et démoli quatre ans plus tard. En février 1894, l'entretien du bief et des vannages, qui alimentent les lavoirs de la commune, est cédé à la municipalité. Celle-ci obtient une révision du règlement d'eau le 18 avril 1895. A partir de 1915, le bief est utilisé par Edmond Paillaud, exploitant de la laiterie voisine, qui fait construire un bâtiment pour abriter une turbine et dynamo (détruit). Seul le logement est encore en place.
(Texte de l'inventaire du patrimoine culturel de la Région Normande auquel j'ai collaboré pour le dossier Paillaud de Creully)
Marie Mesnil, la patronne du "Grand 8" était de Villiers le Sec (Creully sur Seulles).
Pourquoi l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) est habilitée à bénéficier du Loto du patrimoine?
Plus d'infos:
La tour de l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) bientôt restaurée.
Cette construction est du commencement du XIIIe siècle.
Le toit repose sur des modillons formant corniche, que l'on trouve à Longues et ailleurs. Entre le chœur
et la nef, se dresse une tour carrée formant une deuxième travée au chœur, disposition assez commune en ce pays.
Cette tour, très ornée, à laquelle donne accès une porte à plein cintre, se compose de trois étages, dont le plus élevé est décoré, sur chaque face, de deux ouvertures séparées par une plus petite. Elles sont ornées de quatre archivoltes portées sur autant de colonnettes.
Une tourelle carrée, par un escalier à vis, donnait accès à une balustrade aujourd'hui démolie et qui surmontait la corniche. Tout ce qui se trouvait au-dessus menaçait sans doute ruine et fut remplacé, au XVIIe siècle, par un simple toit en bâtière dans lequel furent ménagées deux ouvertures, le tout en pierre.