Creully sur Seulles - Miscellanées écolières des écoles de Creully

Tant de fonds de culottes usés... mais en quelles années ?


 

Creully sur Seulles - Les trous de boulins de l'église St Martin

Regardez le clocher de l'église, vous apercevrez des trous non rebouchés.
Ce sont des "trous de boulin"

Un boulin est une pièce d'échafaudage en bois, horizontale, engagée dans la maçonnerie par une ouverture appelée "trou de boulin".
Le boulin porte souvent le plancher de l'échafaudage.
Le boulin est une pièce en bascule soulagée à son extrémité opposée par des pièces verticales nommées "échasses".

Ci-dessous exemples d'échafaudages.




Creully sur Seulles - Le curé de Villiers le Sec et les paroissiens récalcitrants.

Un courrier consulté aux Archives Départementales du Calvados nous montre qu'en 1804  le report de la fête de l'Epiphanie n'a pas satisfait les paroissiens de Villiers le Sec.

De Villiers le Sec le 20 de janvier 1804.

Monsieur,

Je n’entrerai point dans de trop longs détails sur le fait que je suis obligé de vous raconter par la présente lettre : vendredi six janvier il a plu à plusieurs habitants de Villiers le Sec de sonner la cloche après dîner et de chanter des psaumes comme s’il eut été fête. Je les avais prévenus au prône(1) le dimanche précédent que l’épiphanie était transférée au dimanche, et je leur avais lu deux fois le mandement de monsieur l’Evêque et l’indult(2) du pape. J’ai été leur défendre d’agir lorsque j’ai entendu sonner la cloche, et par trois fois ils m’ont résisté et désobéi en entreprenant de faire l’office sans prêtre et de disposer de la cloche à leur gré.

Je vous prie de commander au maire de la paroisse de s’opposer comme il le doit à de pareilles scènes dans la suite. Je leur pardonne le passé ; mais vous voyez le juste désir que j’ai de n’être pas troublé par eux par des entreprises contraires à la religion. J’ai l’honneur d’être avec un vrai respect.

Monsieur,

Votre très humble serviteur, F. le Boucher, desservant de la succursale de Villiers le Sec.

(1) Prône : Instruction chrétienne que le curé ou un vicaire fait tous les dimanches en chaire, à la messe paroissiale.

(2) Indult : Privilège accordé par le Pape à une personne ou à une communauté de personnes, et dérogeant à la règle générale.

Creully sur Seulles - La poste de Creully d'antan et Pierre Barette l'un des facteurs.

La Poste de Creully sur Seulles va muter en offrant plus de services. 
C'est pour moi de revenir sur la Poste d'antan.
Un facteur qui n'est autre que mon grand-père paternel: Pierre Barette

 
Le jour de son départ en retraite

Creully sur Seulles - Thomas Becket, le Saint Patron de l'église paroissiale de Saint Gabriel.

L'autel de l'église dédièe à Saint Thomas Becket.

Les Archives départementales du Calvados con­servent des extraits d’un texte narratif  provenant du prieuré de Saint-Gabriel. Il est mentionné dans un des bulletins de la Société des Antiquaires de Normandie. En voici un extrait ci-dessous:


C'est à l'abbaye de Juaye-Mondaye que j'ai proposé ce texte pour en avoir l'explication que je vous propose:
Le même jour et par le même évêque furent dédicacées la basilique de S. Thomas martyr dans la ville de Saint Gabriel ainsi que le cimetière de la même basilique. Il était en effet permis qu'ils soient dédiés à d'autres [je suppose que ça signifie qu'il y avait déjà eu une dédicace à un autre saint avant, mais je ne suis pas sûr]. Chacun [donc la basilique et le cimetière] ayant été agrandi, il était opportun qu'ils soient à nouveau dédiés.

La deuxième partie est : La dédicace eu lieu durant l'abbatiat de Guillaume, par la grâce de Dieu, onzième abbé de Fécamp. Il s'agirait de Guillaume IV de Putot.

L'église de Saint Gabriel-Brécy

Thomas Becket fut assassiné le 29 décembre 1170. Sa canonisation populaire fut immédiate. On sait qu'elle fut officiellement proclamée par Rome dès le 21 février 1173. On sait aussi que l'instigateur du meurtre, le duc-roi Henri II, réconcilié avec l'Église à la cathédrale d'Avranches en 1 172, accomplit son pèlerinage pénitentiel au tombeau de sa victime le 12 juillet 1174. Les miracles s'étaient alors multipliés. Ils furent recueillis par deux moines de l'abbaye cantorbérienne de Christchurch, Benoît et Guillaume, dont les textes, analysés par Raymonde Foreville, font état d'un certain nombre de pèlerins venus de Normandie et favorisés de la guérison d'infirmités, de maladies ou de séquelles traumatiques graves. Parmi eux il y eut notamment, dès 1171, un chevalier prénommé Eudes venu de Falaise. Vint ensuite et fut guéri à Cantorbéry le lépreux Gautier, originaire de Lisors, paroisse voisine de l'abbaye de Mortemer (Eure). Cette guérison mérite d'autant plus d'être rapportée que l'on vit plusieurs léproseries normandes se mettre sous le patronage de saint Thomas le Martyr. Sont encore mentionnés : un adolescent de Villedieu (les-Poèles), une femme aveugle du diocèse de Bayeux, un pèlerin d'Eu, un autre de Valognes, pour ne citer que des miraculés.

L'attachement de la Normandie à saint Thomas Becket s'explique d'autant mieux qu'il était lui-même normand d'origine. Raymonde Foreville assure que son père, Gilbert, appartenait à la bourgeoisie de Rouen et sa mère à celle de Caen. 

Source:  Les lieux de culte de Saint Thomas Becket en Normandie - Jean Fournée

Creully sur Seulles - Suivons une lettre envoyée de Creully à Langrune sur Mer en 1857.


La Poste aux lettres se trouvait dans la rue de Creully
qui mène au pied du château.

Une marque postale est toute annotation portée sur une lettre par le service postal qui
l'achemine. Nous trouvons les oblitérations et les timbres-poste. L'étude de ces marques postales s'appelle la marcophilie. Etudions cette lettre  envoyée en 1857 de Creully à Langrune en passant par Caen et Luc sur Mer.
En 1860 à la suite de l'annexion de la Savoie et du comté de Nice , conduisant à la création des départements des Alpes-Maritimes, de la Savoie et de la Haute-Savoie, les trois départements prennent les numéros 87, 88 et 89.
Un réordonnancement par ordre alphabétique est effectué vers 1920 et le Calvados prit le N°14.
D'autres lettres de ma collection




Creully sur Seulles - Les cadavres salés de l'église de Creully.


L’usage d’embaumer les cadavres se retrouve chez presque tous les anciens peuples ; il acquit le plus haut degré de perfection chez les Egyptiens.
Il existait deux méthodes différentes : la méthode somptueuse, très compliquée et la méthode économique, qui consistait à saler le corps. Cette dernière fut appliquée au Moyen-âge et presque jusqu’aux temps modernes.
Le corps de nos rois fut primitivement porté à saint Denis par les princes, ensuite il fut confié aux «hanouards», ou porteurs de sel. Ils portaient le corps jusqu’à la première croix de saint Denis et le remettaient aux religieux. En 1422 ces derniers, trouvant le fardeau trop pesant, traitèrent avec les «hanouards» pour le porter jusqu’au lieu de la sépulture.
Dans l’église de Creully existe un caveau sépulcral, dû à la libéralité d’Antoine III de Sillans, seigneur du lieu, pour servir de sépulture à sa famille. Il renfermait entre autres le corps du fondateur, mort en 1641 et celui de son grand-père, décédé en 1568, après avoir «épousé deux femmes, servi quatre rois et procréé 15 enfants».
Des restes de l'ancien autel sont stockés dans le caveau.

En 1789, les révolutionnaires violèrent la sépulture des Sillans, pour s’emparer des cercueils en plomb. Lorsqu’ils les ouvrirent ils trouvèrent les cadavres nageant dans la saumure préparée pour en assurer la conservation. Les anciens racontent que les énergumènes se vantaient d’y avoir goûté.
Le caveau est orné des armes des Sillans.


Texte découvert aux archives du calvados.
La Croix du Calvados
Samedi 16 septembre 1933

Creully sur Seulles - Les travaux de la tour de St Thomas de Saint-Gabriel-Brécy.

Les travaux de restauration de maçonnerie de la tour de style ogival de Saint Thomas de Saint-Gabriel-Brécy se terminent.

Voici les derniéres phases de pose de la pointe.
En recherchant les dates des anciens travaux sur le clocher, j'ai retrouvé trace dans les délibérations du conseil municipal de Saint Gabriel de la réféction du beffroi qui supporte les cloches par l'entreprise Rambert de Creully.
Une visite aux Archives départementales du Calvados m'a permis de retrouver le devis du serrurier de Creully.

Je remercie  l'entreprise "Maisons d'Histoire", en particulier Loïc Paysant et Didier Gildemyn. 


 

Creully sur Seulles - La fée électricité a éclairé Creully avec l'aide de la Seulles.

(L'éléctricité en Basse-Normandie. A. Journaux)

Produire de l'énérgie électrique avec la force motrice du site du moulin de Creully. Pourquoi pas?

Une question que se pose le conseil municipal de Creully sur Seulles.

Ce moulin a déjà produit de l'électricité.

Des petits producteurs locaux étaient, également , distributeurs dans un court rayon d’action, en général le bourg. La laiterie  paillaud faisait partie de ceux-ci Ils furent nationalisés à partir de 1946 au profit d’Eléctricilé de France.


Plan du poste de transformation.


 L'existence d'un moulin seigneurial dépendant de la baronnie de Creully est attestée au XVe siècle. Appartenant aux familles de Vierville, puis de Sillans, il est acquis par Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, en 1684. En 1794, le moulin est équipé de trois tournants contenus dans une même cage. Propriété d'Anne-Léon de Montmorency, devenu bien national à la Révolution française, il passe entre les mains de plusieurs propriétaires. Le comte Gabriel de Marguerie le transforme en 1838 en moulin à l'anglaise, que le mécanicien parisien Corrège aurait équipé de six paires de meules offrant une capacité d'écrasement de 80 à 120 hectolitres de froment par 24 heures, expédiés vers la Haute-Normandie. En 1855, propriété d'Adolphe d'Infreville, le moulin compterait neuf paires de meules. Acquis depuis peu par Charles Paysant-Duclos et alors inactif, le moulin de Creully est réglementé par arrêté du 17 août 1861, mis en chômage le 3 août 1864 et démoli quatre ans plus tard. En février 1894, l'entretien du bief et des vannages, qui alimentent les lavoirs de la commune, est cédé à la municipalité. Celle-ci obtient une révision du règlement d'eau le 18 avril 1895. A partir de 1915, le bief est utilisé par Edmond Paillaud, exploitant de la laiterie voisine, qui fait construire un bâtiment pour abriter une turbine et dynamo (détruit). Seul le logement est encore en place.

(Texte de l'inventaire du patrimoine culturel de la Région Normande auquel j'ai collaboré pour le dossier Paillaud de Creully)






Creully sur Seulles - Venez nous retrouver le mercredi 23 septembre autour de nos 3 clochers




 

Marie Mesnil, la patronne du "Grand 8" était de Villiers le Sec (Creully sur Seulles).


En décembre 1914, le « Grand 8 » aérien, attraction foraine allemande,  a été saisie sur l’ordre du procureur de la République de Nantes. Tout le matériel se trouvait chargé sur des camions.
A la suite de cette saisie, la première chambre du tribunal civil de Nantes avait rendu un jugement ordonnant le sé­questre du « Grand 8 » aérien.
Si le gérant, ou plutôt l’exploiteur en France de cette attraction de foire avait déclaré être de nationalité suisse, l’entre­preneur, lui, est allemand, et son maté­riel aussi.

Le propriétaire était bien suisse et sa femme était de Villiers le Sec dans le Calvados comme nous le montre l'article ci-dessous paru dans la presse régionale du centre de la France.

Jours de foire à creully (Creully sur Seulles) qui suivirent le conflit de 39-45.

C'est avec plaisir que je vous mène sur la place du marché de Creully. 

Pourquoi l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) est habilitée à bénéficier du Loto du patrimoine?


Dédiée à Saint-Laurent et à Saint-Georges, l’église de Villiers le Sec fut construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, au cours du premier gothique.

Elle fut placée sous le patronage de l'abbaye de Fécamp avant la Révolution. Choeur et clocher construits dans le dernier tiers du 12e siècle, voûte de la tour-lanterne ajoutée en cours de chantier : les colonnettes supportant les retombées des ogives entaillent le décor des grands arcs. Peut-être au 15e siècle : baies du choeur refaites, ou allongées pour d'autres, archivolte en plein-cintre de la porte sud abaissée en arc segmentaire, édification du toit en batière du clocher. Autour de 1760, travaux financés par Olivier d'Amours, seigneur des 2 fiefs de Villiers-le-Sec : reconstruction de la nef, des bas-côtés et probablement de la sacristie,
Le clocher et le choeur ne demandent qu'une chose: s'effondrer.
 Je vous invite à  vous rendre dans l"église pour avoir plus d'informations avec des panneaux réalisés par Jean-Marc Le Marois.
Plus d'infos:

La tour de l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) bientôt restaurée.

La nef a été refaite au XVIIIe siècle. Le chœur n'a qu'une seule travée, éclairée actuellement par une fenêtre à lancettes.
Cette construction est du commencement du XIIIe siècle.
Le toit repose sur des modillons formant corniche, que l'on trouve à Longues et ailleurs. Entre le chœur
et la nef, se dresse une tour carrée formant une deuxième travée au chœur, disposition assez commune en ce pays.
Cette tour, très ornée, à laquelle donne accès une porte à plein cintre, se compose de trois étages, dont le plus élevé est décoré, sur chaque face, de deux ouvertures séparées par une plus petite.  Elles sont ornées de quatre archivoltes portées sur autant de colonnettes.
Une tourelle carrée, par un escalier à vis, donnait accès à une balustrade aujourd'hui démolie et qui surmontait la corniche. Tout ce qui se trouvait au-dessus menaçait sans doute ruine et fut remplacé, au XVIIe siècle, par un simple toit en bâtière dans lequel furent ménagées deux ouvertures, le tout en pierre.