J'ai retrouvé un des tableaux stockés à Saint Gabriel-Brécy (Creully sur Seulles) pendant la dernière guerre.

Pendant la dernière guerre, la chapelle du prieuré de Saint Gabriel-Brécy a été, comme l'abbaye de Juaye-Mondaye, un lieu de sauvegarde des précieux documents et tableaux du musée des Beaux-Arts de Caen.
Lors de mes recherches aux Archives départementales du département j'ai trouvé des documents sur cet événement.



Je vous présente un des tableaux qui fut sauvegardé à Saint Gabriel-Brécy : la Vierge et l'enfant de Roger de la Pasture.
Rogier Van der Weyden (Roger de la Pasture) (1399 ou 1400-1464)  était un peintre flamand. En 1432, il devint maître de la guilde  de Tournai et, en 1435, il fut nommé peintre de la ville de Bruxelles. Il devint alors rapidement célèbre et reçut d'importantes commandes, notamment du chancelier N. Rolin.


Une pénurie de papier à Creully en 1745 ?

Bien remplir les pages du registre d'état civil, une façon d'économiser les papiers communaux

Une oeuvre classée monument historique de Douvres la Délivrande (la pharmacie) réalisée à Creully en 1901 'Creully sur Seulles)



Rue de Caen (actuellement une épicerie)
La pharmacie de Douvres-la-Délivrande a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le 7 avril 1975. Elle fut construite en 1901, par M. Georges Lesage, sur les plans de l'architecte caennais Rouvray, émule d'Hector Guimard.
Toutes les parties de serrurerie furent réalisées dans l'atelier d' Adolphe Marie à Creully.
La pharmacie est une maison baroque de trois étages, dans le style composite du début du siècle : lucarnes de style Louis XIII, console de fenêtre Louis XIV, fenêtre romane, tour d'escalier de la façade arrière d'inspiration médiévale, tout cela allié au style contourné propre aux années 1900 dont Hector Guimard fut chef de file. Les ferronneries en particulier ainsi que la forme des fenêtres sont très représentatives de cet esprit.
Le portail d'entrée est l'élément le plus pittoresque de cette construction, avec sa grille florale, sa vitrine dont le cintre est en forme de pétale, sa porte démesurément haute et étroite

Creully - Communion de 1937

En haut, le Père Lefrançois, curé de Creully.
Des visages que l'on reconnaîtra.......





Les parents de l''aquarelliste Septime Le Pippre ont vendu une maison de campagne pour les pensionnaires du séminaire de Villiers le Sec ( Creully sur Seulles ).



Septime Émeric Marie Le Pippre (13 février 1833 - 2 janvier 1871) était un peintre aquarelliste français qui séjournât à Villiers le Sec où il fut inhumé.
Lui et sa femme décidèrent de vendre e 1851 au Séminaire de Villiers une propriété de Meuvaines, à quelques kilomètres vers la mer pour en faire un lieu de repos et de détente pour les pensionnaires.

Précision de Jean-Marc Lemarois :  
Septime Le Pippre n’a jamais été marié, il avait 18 ans lors de la vente. La vente a été faire par ses parents qui effectivement ont possédé cette maison avant de repartir pour Montfort-Lamaury.




Au château de Creully (Creully sur Seulles ), les cercles mystérieux.


Au dessus de la porte d'entrée du bâtiment principal du château de Creully nous remarquons 7 cercles sculptés. J'ai recherché en vain leurs significations. Seul un internaute averti m'a proposé une solution possible (ci-dessous).
Au dessus d'un cadran solaire, on s'attend à voir des astres. Donc, c'est peut-être, ceux qui étaient connus autrefois (donc pas Neptune ni Uranus). Bien que ce ne soit pas les symboles usuels pour les planètes, on peut imaginer qu'il y aurait à gauche Jupiter et Saturne (S) ; au centre Mars, la Terre (T) et Vénus et à droite Mercure et le Soleil.

La " Belle fontaine " de Lantheuil près de Creully (Creully sur Seulles)

Grâce à Victor Le Boucher, instituteur de Lantheuil, qui a rédigé la monographie de sa commune en 1885, j'ai retrouvé sa version de l'histoire de la " Belle Fontaine " de Lantheuil qui se situe dans le Bois à la limite de Creully.
Pour agrandir, cliquez sur l'image avec votre souris.

Creully (Creully sur Seulles) - Le conseil municipal va faire abattre des maisons pour agrandir la place.

Rassurez-vous nous sommes en 1882...
Extrait du registre des délibérations du 7 mars 1882


Le texte encadré ci-dessus
Que demain 8 mars, doit être mis en adjudication un groupe de maisons appartenant aux héritiers Lemarchand, situé à Creully, entre l’église et l’escalier de la place du marché.
Qu’il croit utile pour la commune de les acquérir, afin de les abattre et, par là même, dégager l’église, monument historique, agrandir la place du marché et procurer un emplacement où seraient déposées les voitures qui, les jours de marché, de foire, obstruent la voie publique et gênent la circulation dans le bourg.


Le conseil a voté, à l’unanimité, pour effectuer les démarches afin de faire cette acquisition.

Heureusement cela ne se fit pas.




La femme d'un envoyé de Napoléon auprès du Pape Pie VII mourut à Saint Gabriel (Creully sur Seulles).


Angélique Pierrette Pulchérie Monnaye, était une dame très en vue dans les salons de l’impératrice Eugènie. Elle s'est éteinte au château de Saint Gabriel le 7 mars 1871 comme nous le montre l'acte ci-dessous et le faire-part de décés.


Elle avait épousé Monsieur Jean Bernard Baradère qui fit une très belle carrière dans l’armée de Napoléon. En particulier, en novembre 1807, Baradère fut envoyé comme négociateur par l’Empereur auprès du Pape Pie VII. Sa carrière militaire se poursuivit sous Louis XVIII et Louis-Philippe. Il fut nommé Commandeur de la Légion d’Honneur en 1831.
Un clic de souris pour agrandir les photos
Ils reposent dans le cimetière de Champlan (Essonne)


Creully (Creully sur Seulles) La fromagerie Paillaud.

Merci à Marie-Claude pour cette photo de la fromagerie.


Frédéric Bossé, photographe écossais, nous offre son regard aérien sur le château de Creullet (Creully sur Seulles).


A la différence du château de Creully, dont les murailles et les tours encore debout, ne représentent qu'une faible partie de la forteresse féodale, c'est seulement à l'époque moderne que Creullet, son satellite, a atteint le développement sous le­quel il se présente à nos regards. 
 Creullet a  une origine assez ancienne. Après avoir longtemps constitué une simple ferme, immédiatement rattachée au château de Creully. Creullet fut, à l'époque de Philippe Auguste constitué en fiefferme, c'est-à-dire assujetti au paie­ment d'une redevance perpétuelle en faveur du trésor royal. On le désignait alors sous le nom de Fief-le-Comte au hameau de Creullet.

Grâce à Frédéric Bossé, que je remercie, je vous présente son regard aérien de cette belle demeure.



Un document de 1551 sur la Maladerie de Creully (Creully sur Seulles).

Suite à l'article précédent sur la Maladerie (Maladrerie) de Creully, je vous présente le plus ancien document sur ce lieu que j'ai trouvé à la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine à Charenton-le-Pont. Il date de 1551.

Creully (Creully sur Seulles) - La maladerie

De nombreux ouvrages indiquent qu'une Maladrerie se situait sur les terres de Creully.
Voici son emplacement.Seule la structure d'une ancienne éolienne nous indique où se situait la maladrerie.
La Maladrerie (ou Maladerie)

Une croyance populaire admet que les lépreux ayant pris pour patron saint Lazare supposé mort de la lèpre et dont le nom fut changé en celui de saint Ladre, furent à cause de cela, appelés Ladres et que de là sont venus les noms de ladrerie, maladrerie, lazaret.
Des temps hébraïques aux premiers siècles de notre ère, il n'existait pas de léproseries proprement dites, bien que, à cette époque reculée, les législateurs aient pris à l'égard des malheureux lépreux des mesures ayant pour but d'empêcher la propagation de la maladie.
Avec l'extension que fait la lèpre aux neuvièmes et dixièmes siècles, les léproseries deviennent si nombreuses que toute ville, toute bourgade même de peu d'importance avait son refuge. D'après l'historien Mathurin Paris il en existait 2 000 environ en France.
Les maladreries étaient toujours éloignées des habitations et il était difficile aux personnes du dehors d'y pénétrer, excepté le jour de Pâques.
Avec les procédés et l'ignorance de ceux qui étaient chargés de l'examen des lépreux, il n'est pas douteux qu'il y avait dans ces maladreries d'autres malades que des lépreux. Tous ceux qui étaient porteurs d'une affection de la peau ressemblant aux manifestations dé la lèpre, tous ceux qui étaient atteints de variole étaient séquestrés dans ces léproseries. Il y avait aussi des vagabonds et des paresseux qui, sans nulle crainte de la contagion et désireux de vivre sans rien faire, simulaient la lèpre pour être admis dans ces maisons. Il est vrai que les moyens de reconnaître la lèpre étaient absolument primitifs.
Lépreux, gravure du 13ème siècle
Une fois la maladie bien ou mal constatée, l'official diocésain prononçait la séparation, quelle que fût la situation sociale du malade, et faisait publier le jugement au prône de l'église paroissiale. Le dimanche suivant le curé en surplis et en étole et précédé de la croix et du bénitier, allait à la porte de l'église où devait se trouver le lépreux revêtu d'une robe noire, il l'aspergeait d'eau bénite et, après lui avoir assigné une place séparée dans l'église entre deux tréteaux, il célébrait une messe du St-Esprit avec l'oraison pro infirmis.
Après la messe, le lépreux était conduit processionnellement dans la cabane préparée pour lui dans la maladrerie voisine, sur le toit de cette cabane on jetait un peu de terre du cimetière en prononçant ces solennelles et touchantes paroles Sis mortuus mundo, vivus iterum Deo. Le prêtre récitait alors les litanies et donnait successivement au malade les objets suivants, après les avoir bénits: une cliquette (notam ou crépitaculas), des gants (chisotecas), une panetière (peram), puis il lui faisait les défenses suivantes, ainsi résumées par les chroniqueurs de l'époque :
" De ne plus entrer dans les églises, moulins, fours ou marchés, ni de se trouver en assemblée du peuple.
" De ne jamais laver ses mains, ni chose aucune qui soit à son usage, dans les fontaines, rivières ou ruisseaux qui servent au public, lui enjoignant que, s'il veut puiser de l'eau pour sa nécessité, il se serve de son baril ou de quelque autre vaisseau propre à cet effet.
" De n'aller déchaussé hors de la maison ni sans habit de lépreux (robe noire et voile pour la bouche) et ses cliquettes afin d'être reconnu d'un chacun.
" De ne toucher quelque part qu'il se trouve aucune chose qu'il voudra acheter, sinon avec une verge ou baston.
" De n'entrer aux tavernes ni autres maisons, sous quelque prétexte que ce soit, lui enjoignant que, s'il veut acheter ou recevoir du vin que l'on lui voudra donner, il le face mettre en baril.
" De ne connaître charnellement autre femme que la sienne.
" De ne répondre sur les chemins à ceux qui l'interrogeraient, s'il n'est hors et au-dessous du vent, de peur qu'il n'infecte les passants
" De ne point passer par les chemins étroits, pour éviter les rencontres contagieuses.
" Que s'il est contraint en voyageant de passer l'eau, de ne point toucher les pieux et autres instruments qui servent à cet effet sans avoir premièrement mis ses gants.
" De ne toucher aucunement les petits enfants, ni leur donner aucune chose, ni à quelque autre personne que ce soit.
" De ne plus manger ni boire en compagnie, sinon de lépreux comme lui. "
Le prêtre le consolait ensuite et l'exhortait en lui disant: " vous ne vous fâcherez pas d'être séquestré des autres, d'autant que vous aurez votre part à toutes les prières de votre mère sainte Eglise, comme si personnellement étiez tous les jours assistant au service divin avec les autres... Seulement prenez garde et ayez patience, Dieu demeure avec vous."
Extraits de documents issus du site du Centre Hospitalier de Corbie (Somme)
 Article sur le même thème
Article sur le même thème