Creully (Creully sur Seulles) les fermes du hameau de Creullet.

Les fermes du hameau de Creullet (Creully) sur le cadastre de 1811.


Photo de 1957

Source: Archives départementales du 14

Creully sur Seulles - Le notaire de Creully évoque la libération du village le 6 juin 1944.


Il y a 37ans, les éditions Corlet publiaient l'ouvrage de Jacques Henry
" La Normandie en flammes".

Parmi les chapitres, la délivrance de Creully est évoquée par Me Maurice Fortier, notaire de la localité. En voici des extraits.



« A l’aube de cette journée mémorable du 6 juin, écrit M. Fortier, vers 3 h 30, comme tous les riverains de la côte normande, entre Saint-Vaast et Ouistreham, les habitants de Creully et des communes environnantes, villages proches des plages désormais célèbres, furent réveillés par le déluge infernal du « Débarquement allié », depuis si longtemps attendu, mais que nulle imagination n’avait pu prévoir ce qu’il fut en réalité.

« Le Jour "J” était enfin arrivé.

« Ce grandiose événement est resté si profondément gravé dans la mémoire de tous ceux qui en furent les témoins qu’il leur est aisé de revivre par la pensée ces jours et ces nuits remplis du tonnerre des bombardements, de tremblements de terre, de ruines et de cauchemars.

« Avec le recul du temps, nous nous demandons encore comment Creully, carrefour de routes vers la grande voie Cherbourg-Bayeux-Caen, vers Tilly-sur-Seulles, Caumont, Villers-Bocage, etc., où la bataille fit bientôt rage, n’a pas été complètement détruit dès les premières heures des opéra­tions.

« Dès 7 heures, les troupes allemandes cantonnées dans le village étaient en état d’alerte. Le bruit de leurs bottes et des commandements gutturaux se faisaient fortement entendre dans les rues. Leur excitation était à son comble.
 « Par bonheur, ces troupes ne disposaient que d'une seule batterie d’artillerie, dont une pièce fut tout d’abord mise en position de combat au pied du monument aux Morts, prenant en enfilade la rue d'Arromanches, mais elle ne tira pas et fut bientôt tractée à la sortie du bourg, route de Saint-Gabriel à Bayeux.


« Trois autres canons furent mis en batterie au hameau de Fresnay-Saint-Gabriel, route de Saint-Léger, dans la plaine. Juchés dans les arbres, les Allemands observaient la progres­sion des troupes alliées et ne devaient pas tarder à ne plus se faire illusion sur l’importance de cet “exercice de débarque­ment” et sur le sort qui les attendait.

« Les manœuvres des troupes allemandes, d'ailleurs rela­tivement peu nombreuses, paraissaient bien indiquer qu’elles n’avaient pas l’intention de se battre dans le bourg.

« La population s’attendait avec anxiété à un bombarde­ment par l'aviation ou l’artillerie. Elle restait prudemment dans les abris et souhaitait ardemment l’arrivée des Alliés.

« Vers 15 heures, les premiers soldats canadiens de la 3e division, en l’occurrence ceux du Winnipeg Rifles, firent leur apparition, précédés de tanks, rue de Tierceville, venant de Courseulles par Banville, Sainte-Croix, Colombiers-sur- Seulles.

« L’un de ces tanks envoya des obus dans le clocher contre des observateurs, qui ne s’y trouvaient pas, et y causa quelques dommages sans gravité.

« A peu près dans le même temps, des éléments blindés de la 2e armée britannique (50e division), débarqués entre Asnelles (Le Hamel) et Ver-sur-Mer (La Rivière), vers 7 h 30, descendaient de la plaine de Meuvaines, Crépon, dans la vallée de Creullet (hameau de Creully), suivis de longues colonnes de soldats aux casques recouverts de branchages, marchant à la file indienne.

« Quelques tirs arrosèrent la vallée et les abords de Creully, provoquant des dégâts aux toitures de plusieurs immeubles. Malheureusement, un éclat d’obus blessa mortel­lement une dame âgée qui était sortie de son abri, rue de l’École. Ce fut la seule victime civile de la commune.

« La jonction entre les troupes anglaises — 30e corps d’armée — et canadiennes s’opéra à Creully même, et dans les environs immédiats du bourg, entre 17 et 18 heures. »

Dans La campagne de la victoire, le colonel Stacey précise qu’à 5 heures du soir « le bataillon du Winnipeg Rifles s’était consolidé dans le village de Creully et ses abords L’auteur ajoute :

« Une troupe de chars de l’Escadron « G » du 1er hussars, commandée par le lieutenant W.F. Mac Cormick, troupe qui appuyait le Royal Winnipeg Rifles, aida celui-ci à traverser Creully et continua tout simplement sa route, franchissant Camilly et poussant jusqu’à la limite nord de Secqueville-en- Bessin. En route, elle démolit un char de reconnaissance et infligea des pertes à des groupes de fantassins et M. Mac Cor­mick fut cérémonieusement salué par un soldat qui, de toute évidence, ne s’attendait pas à rencontrer l’ennemi si loin à l’intérieur. Que ces chars de combat aient pu faire une telle incursion et en revenir démontre combien la résistance était faible cet après-midi-là sur le front de la 7e brigade.

« La jonction des forces canadiennes et anglaises à Creully procurait à la tête de pont des zones Juno et Gold un front d'une vingtaine de kilomètres. »

« A 17 h 30, poursuit M. Fortier, Creully était définitive­ment libéré. Trente soldats allemands et polonais, non com­battants, qui se trouvaient encore au château furent alors faits prisonniers sans résistance.

« D’après les déclarations d’un officier anglais, si les Alle­mands avaient résisté dans Creully, le bombardement allié se serait produit à 18 heures... Nous l’avons frôlé de près !

« Dans le courant de l’après-midi de ce même jour, un engagement eut lieu entre la batterie d’artillerie allemande de Fresnay et des tanks canadiens, dont deux furent endom­magés. Il fallut déplorer la mort de trois soldats qui ont été inhumés au cimetière de Creully, puis transférés, plus tard, dans le cimetière militaire de Bény-Reviers.

« Ce même après-midi, un tank allemand (Tigre), qui patrouillait dans le vallon vers Villiers-le-Sec, fut détruit par des chars d’assaut anglais venant de débarquer.

« Ce fut tout pour le même jour.

« Commença dès lors, venant de divers points de la côte et bientôt d’Arromanches, l’interminable et extraordinaire défilé des troupes et du matériel (tanks, véhicules automo­biles de toutes sortes, etc.) stabilisé à quelques kilomètres au sud et à l’est de Creully, en l’attente des batailles de Caen et de Falaise.

« Jusqu’au 19 juillet, date de la libération définitive de Caen, Creully fut à l'écoute des bruits monstrueux de la guerre, bombardement par les avions et l’artillerie, tirs des bateaux de guerre, parmi lesquels, comme nous l'apprenions avec fierté, ceux des unités de la marine française, le Courbet, le Georges-Leygues et le Montcalm, dont les obus allaient labourer les arrières de l’ennemi jusque dans le sec­teur de Tilly-sur-Seulles. Combats de chars d’assaut des sec­teurs de Tilly, Caumont, Villers-Bocage, Caen, etc.


Creully sur Seulles - Le libérateur de Creully, William Fleming McCormick, est mort.

Un vétéran de la Seconde Guerre mondiale est décédé en ce mois d’octobre 2019. Le Canadien William Fleming McCormick est mort le 5 octobre 2019, à l’âge de 99 ans. 
Je me permet de réédité l'article concernant l'inauguration de se place à Creully (Creully sur Seulles) en 1911.
Les représentants de l'armée canadienne
Le lieutenant Mac Cormick pendant son allocution
René Lemars se rappelle de l'entrée du char canadien dans Creully
Monsieur le Maire de Creully remercie le libérateur

Une partie du public présent
Monsieur Levert, le lieutenant Mac Cormick et René Lemars
Les témoins de Creully se souviennent

21/06/1944 - Information des civils sur la place de Creully (Creully sur Seulles) - Deux nouveaux clichés

 La photo ci-dessous de l'Impérial War Muséum de Londres présentée dans le livre de René Lemars nous montre la diffusion d'informations par l'armée canadienne.
J'ai retrouvé au sein de la même source deux autres clichés.





Creully sur Seulles - Le maire de Villiers le Sec suspendu...


Pour avoir refusé d'enlever le crucifix dans la salle de classe.


Creully sur Seulles - En juillet 1944, les Creullois sont allés à la messe.




La photo de couverture de l'ouvrage écrit par René Lemars nous montre  des Creullois se rendant à la messe. Aux archives de l'Impérial War Muséum de Londres j'ai trouvé deux autres clichés.













Creully (Creully sur Seulles) - Nouvel impôt.

En 1750, en pleine paix, fut créé l'impôt du vingtième ; il se substitua au dixième. C’était un impôt direct voulu par le contrôleur général des finances Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville ;

il désirait établir un impôt touchant l'ensemble de la population (tiers-état et nobles). Son montant correspondait à 5% (1/20) des revenus. Le vingtième devait servir à rembourser la dette colossale de l'État. Un premier édit ordonna un emprunt pour l’acquittement des dettes de guerre de 1 800 000 livres de rente à 5 pour 100. Un deuxième édit établit l’impôt du vingtième. Les privilégiés protestèrent contre le procédé mais seul le clergé catholique obtint l'exemption.

En 1756, un second vingtième vit le jour pour financer la guerre de Sept Ans.
Les descendants de Colbert payaient l'impôt à Creully.

Enfin, en 1760, un troisième vingtième fut ajouté puis supprimé en 1763. Il sera rétabli de 1782 à 1785 pour financer la participation française à la guerre d'indépendance américaine.
Le mode de recouvrement du Vingtième était identique à celui des autres impôts : dans les pays d’élection (comme dans le cas présent), l’Intendant de la généralité répartissait la taille entre les paroisses. Au sein de chaque paroisse, un collecteur désigné par le corps commun répartissait à son tour l’impôt sur les foyers fiscaux (les feux).

"ROLLE fait par NOUS INTENDANT de Justice, Police & Finances en la généralité de Moulins, des sommes qui doivent être levées en exécution de l'Edit du Roy du mois de May 1749, de l'Ordonnance du 5 Juillet suivant, & de la Déclaration du Roy du 7 Juillet 1756, sur tous les Biens-Fonds, Maisons, Seigneuries, Fiefs, Cens, Fermes, Domaines, Terres, Prez, Bois, Vignes, Marais, Pâcages, Usages, Etangs, Rivières, Moulins, Forges, Fourneaux & autres Usines, Cens, Redevances, Dixmes, Champarts, Droits seigneuriaux, Péages, Passages, Droits de Ponts, Bacs & Rivières, & de tous autres droits & Biens situez & possédez dans la Paroisse de Gouttiere Election de Gannat par les nobles, Ecclésiastiques, Officiers, Exempts & Privilégiéz, Bourgeois & Habitans Taillables & non Taillables, pour les premier & second Vingtièmes du Revenu desdits Biens, pour l'Année 1769, & pour les deux sols pour livre du Dixième du premier Vingtième, conformément à l'édit du mois de Décembre 1746, & à la Déclaration du Roy du 7 Juillet 1756."

Cérémonie de communion de 1958 à Creully ( Creully sur Seulles )

Heureux de retrouver des copains et copines sur cette photo.


1827 - Le Benjoin fait recette dans la région de Creully (Creully sur Seulles)



l'alibouflier
Dans la nature, on trouve la teinture de benjoin sous forme de résine récoltée dans le tronc d’un arbre appelé Alibouflier à benjoin. Cet arbre est originaire du Thaïlande, d’Indonésie et d’Indochine.
Une fois récoltée, cette résine est mise dans une solution alcoolique pour élaborer la teinture benjoin, encore appelé baume du benjoin ou baume du moine.