Leurs sépultures ont été transportées à Caen dans le carré militaire du cimetière Nord-Est |
Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Trois militaires belges se noient à Asnelles en juillet 1915.
Creully sur Seulles - Le curé de Villiers le Sec et les paroissiens récalcitrants.
De Villiers
le Sec le 20 de janvier 1804.
Monsieur,
Je
n’entrerai point dans de trop longs détails sur le fait que je suis obligé de
vous raconter par la présente lettre : vendredi six janvier il a plu à plusieurs
habitants de Villiers le Sec de sonner la cloche après dîner et de chanter des
psaumes comme s’il eut été fête. Je les avais prévenus au prône(1)
le dimanche précédent que l’épiphanie était transférée au dimanche, et je leur
avais lu deux fois le mandement de monsieur l’Evêque et l’indult(2)
du pape. J’ai été leur défendre d’agir lorsque j’ai entendu sonner la cloche,
et par trois fois ils m’ont résisté et désobéi en entreprenant de faire
l’office sans prêtre et de disposer de la cloche à leur gré.
Je vous prie
de commander au maire de la paroisse de s’opposer comme il le doit à de
pareilles scènes dans la suite. Je leur pardonne le passé ; mais vous
voyez le juste désir que j’ai de n’être pas troublé par eux par des entreprises
contraires à la religion. J’ai l’honneur d’être avec un vrai respect.
Monsieur,
Votre très
humble serviteur, F. le Boucher, desservant de la succursale de Villiers le Sec.
(1) Prône : Instruction chrétienne que le curé ou un vicaire fait tous les dimanches en chaire, à la messe paroissiale.
(2) Indult : Privilège accordé par le Pape
à une personne ou à une communauté de personnes, et dérogeant à la règle
générale.
Creully sur Seulles - La promesse des paroissiens de Villiers le Sec
Le Chemin de Croix de l’église Saint Laurent
Paru dans la presse locale |
Vers la fin de
l’occupation, il passa dans toutes les maisons et fit promettre aux habitants
de chacune de ses paroisses, d’ériger un monument religieux, si leur commune
était épargnée par la guerre. Ce fut :
- Une
grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes, pour Bazenville;
-
Une
petite grotte, pour Le Manoir;
-
Un
calvaire, pour Crépon;
-
Un
Chemin de la Croix dans l’église, pour Villiers-le-Sec.
Leurs vœux furent exhaussés, il n’y eut aucune victime civile sur les trois paroisses..
Ainsi le Chemin de Croix de l'église de Villiers-le-Sec fut érigé comme le prouve le document sous cadre, qui est le procès-verbal autorisant l’érection des stations du Chemin de la Croix dans l’église Saint Laurent de Villiers-le-Sec.
Deux exemplaires furent été signés. Le second exemplaire ci-dessous), fut déposé aux archives diocésaines.
Chaque station du Chemin de la Croix est un simple moulage en plâtre renforcé de filasse, surmonté d’une croix. Aucune inscription atteste de son origine.
Merci à Françoise Khedine et Jean-Marc Le Marois pour leurs infos.
"Aux Feux" à Villiers le Sec ( Creully sur Seulles)
Incendie d'août 1898 |
Creully sur Seulles - Le mystère des lames de parquet de Villiers le Sec.
Au-dessus de la porte de la petite grange : CETTE GRANGE A ETE COMMENCEE LE TROIS LE IOUR DE MAY 1621 |
Au-dessus de la porte de la grande grange : FAICT COMMENCE LE 15 (?) MARS 1621 |
Lors de travaux d'aménagement dans l'un des bâtiments, un parquet a été déposé.
Les raboteurs de parquet - Gustave Caillebotte 1875 |
hic labor est (ced?) hic suavit (Ce travail est en douceur ?)
nous avons reçut la récompnce
de notre travalle
KCKIKCG4OdqKC
g.K.C.K.I.K.C.g.4.o.d.q.K.C 1829 reparet en
Revenons sur la liste de caractères que nous apercevons sur les deux bois.
Ce sont certainement des "chiffres de marchands" Ce sont différents caractères ou lettres que l'on emploie à la place des chiffres arabes. Ils servent à marquer les prix des marchandises ou des travaux, qui par ce moyen de peuvent être connus que par ceux qui en ont la clé.
Ceux concernés par ma recherche seraient bien ce qu'on appelle "les chiffres catholiques". Pour indiquer certains prix, on a utilisé (fin du XVIII°/début XIX°) l'équivalence suivante :
Creully sur Seulles - Retour sur les textes des 3 cloches de Villiers le Sec
Les cloches descendues du beffroi de l'église de Villiers le Sec, le lundi 14 mars, comportent des textes; en voici les contenus.
La dernière ligne est le nom du fondeur. L'avant dernière celui du trésorier de la fabrique. La fabrique est ensemble de personnes (clercs et laïcs) ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse : église(s), chapelle(s), calvaire(s), argenterie, luminaire(s), ornement(s), etc.
Villiers le Sec (Creully sur Seulles) se souvient des soldats belges de 14-18
Pourquoi l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) est habilitée à bénéficier du Loto du patrimoine?
Plus d'infos:
Creully sur Seulles - Août 1969 - Un aprés-midi vache à Villiers le Sec
Soleil, accent chantant du midi, vaches landaises, arènes et toreros : voilà un cadre original pour une fête en pays normand.
C’était dimanche à Villiers-le-Sec où des centaines de spectateurs sont venus assister, sur les gradins d’arènes aménagées au « gala tauromachique » organisé par le comité des fêtes. Disons immédiatement que
ce fut un plein succès, et que ces nombreux spectateurs venus « se dépayser »
et s’amuser à Villiers-le-Sec ne furent pas déçus. L’expérience d’ « Intervilles
», à la télévision a montré s’il en était besoin l’intérêt des numéros
comprenant la participation de vaches landaises. Avec de telles actrices, la
réussite est assurée, fut-ce en pays normand où l’on a coutume de voir les
représentants de la race bovine beaucoup plus pacifiques.
Le public a en tout cas beaucoup applaudi les évolutions des toreros du Ganadéro Larrouture, qui
rivalisèrent d’adresse et... de rapidité devant les fougueux animaux.
Numéros comiques et exploits sportifs alternèrent durant cet après- midi très réussi, tandis qu'aux alentours manèges et attractions ont retenu un nombreux public.
Le soir un grand bal, avec l’orchestre des Free’s a terminé cette journée landaise à Villiers-le-Sec, dont tous garderont un excellent souvenir.
Article de la Renaissance du Bessin
Creully sur Seulles - Au chevet du Coq de l'église de Villiers le Sec
Le coq de Villiers le Sec |
Pour avoir des infos sur la restauration de l'église de Villiers le Sec: Sauvons notre clocher de Villiers Le Sec | Facebook
Projet de chemin de fer entre Caen et Sommervieu ou Ryes en passant par Creully.
Au mois de juillet 1910, on parlait d’établir un
tramway à vapeur devant relier Caen à Sommervieu en passant par Cairon, le
Fresne-Camilly, Creully, Villiers le Sec, le Manoir, Vienne, Esquay sur Seulles et
rejoindre à Sommervieu la ligne allant à Baveux. Les plans étaient prêts, le
devis fait, les communes avaient voté des subventions, il ne restait plus qu'à
trouver un concessionnaire qui veuille bien se charger de l’entreprise.
Si le train était passé à Creully dans la rue de Caen... |
Le journal « Le Petit Bayeusain » précisait :
En effet, l'établissement d'une ligne de tramway à vapeur nécessite des trois considérables : d'abord un remblai, des traverses, un nivellement de certaines côtes, la rectification de la route là où elle présente des tournants trop accentués. De plus les machines à vapeur coûtent un prix élevé et la dépense de charbon est grande. On comprend que dans ces conditions un industriel hésite à se charger de l'entreprise, vu qu'il n'est pas sûr de couvrir ses frais étant donné le peu de densité de la population du territoire desservi. En fait, personne ne s'est proposé. »
Ce projet semblait ne pas devoir être mis à
exécution, lorsque M. Heuzey, conseiller général du canton de Ryes, convaincu
de l'utilité de la ligne en question, a étudié l'affaire sur une tout autre
base.
M. Heuzey est arrivé à cette conclusion que là
où un tramway à vapeur n'est pas pratique, vu le coût élevé de son installation
et de son entretien, un tramway électrique peut fonctionner dans des
conditions suffisamment rémunératrices pour faire vivre l'entreprise.
La gare de Sommervieu, comme celle de Ryes existe toujours. |
L'installation d'un tramway électrique, tel que ceux qui relient déjà certaines villes à leurs faubourgs, est en effet relativement peu coûteuse. D'abord, les rails sont posés sur la route même, par conséquent on économise la construction d’un remblai et la pose des traverses. Le tramway électrique peut gravir toutes les côtes, évoluer dans les tournants sans qu'il soit besoin de les modifier comme cela est nécessaire pour le tramway à vapeur. De plus pas besoin de machines coûteuses, chaque voiture étant actionnée directement par l'électricité amenée par le trolley ou fournie par les accumulateurs. Actuellement la production de l'énergie électrique nécessaire à un tramway de ce genre est beaucoup moins onéreuse que le charbon indispensable au tramway à vapeur.
La chute du moulin de Creully. |
Peut-être même pourrait-on utiliser, pour produire cette énergie électrique, la force fournie par la chute de la Seulles, à Creully. En outre, avec un tramway électrique composé d'une seule voilure suivie d'un fourgon pour les colis, la compagnie concessionnaire peut proportionner le nombre des départs à celui des voyageurs et ne pas faire circuler ses voitures à vide.
Dans ces conditions, M. Heuzey comptait
soumettre à l'approbation du Conseil général un projet parfaitement étudié établissant une
ligne de tramway électrique allant de Caen à Sommervieu.
Il précisait :
« Arrivé à Creully, ce tramway passerait
par le lieudit « La Tourelle » où il prendrait les voyageurs de Crépon, de là
il vient à Villiers, au Manoir, à Vienne, à Esquay, en suivant la route qui va
de Villiers à Baveux et correspondrait à Sommervieu avec le tramway à vapeur
qui se rend à Baveux. Les habitants de Bazenville pourraient s'en servir en
montant à Villiers.
N'oublions pas qu'un tramway électrique peut s'arrêter à n'importe quel point de sa route pour prendre des voyageurs, ce que ne peut pas faire un tramway à vapeur dont les arrêts n'ont lieu qu'à certains endroits déterminés. Nous n'insisterons pas sur futilité d'une telle ligne, tout le monde étant d'accord pour reconnaître les avantages qu'en retireraient les communes situées à sa proximité ».
En 1904, un projet avait été étudié. |
La gare St martin de Caen |
M. Heuzey, en se faisant le promoteur de ce
nouveau projet, en lui apportant l'appui de ses relations dans le monde
industriel, en s'offrant de le faire accepter par le Conseil général du
Calvados, aurait, par sa proposition, bien mérité du canton de Ryes qui lui
devra une prospérité qui lui fait malheureusement défaut en 1910 comme il le
soulignait.
Creully sur Seulles - Le retable de l'église de Villiers le Sec
L''église de Villiers-le-Sec est un édifice que les XIIe et XIIIe siècles, puis le XVIIIe siècle, ont imprégné de leur art respectif. Aux XIIe et XIIIe siècles, revient toute la valeur du monument, par son clocher qui vient d'être rénové.
Je vous présente aujourd'hui l'ensemble homogène du maître-autel, sortant probablement du même atelier que celui de l'église Saint-Pierre à Caen, réalisé peut-être vers 1790 car en 1791 Le Paulmier, peintre doreur à Bayeux, reçoit cinq livres pour avoir visité la contretable.
Décoration qui encadre les autels d’églises, et qui sert
de revêtement aux murs contre lesquels ces autels sont appuyés. Le retable
consiste en divers ornements d'architecture religieuse, exécutés en pierre, en
marbre, en stuc ou en bois, sculptés, peints, etc. On appelle contre-retable,
le fond du retable, c’est- à-dire le lambris dans lequel on enchâsse un tableau ou
un bas-relief, et contre lequel sont adossés le tabernacle et les gradins.
Paul VI a supprimé ces privilèges et d’innombrables autres indulgences en 1967.
Pilastres corinthiens cannelés et rudentés ; l’entablement est classique, rehaussé des mêmes festons. Et le tout est couronné d’une croix.
l
Du peintre Jacques Noury (1825)
Jacques Noury |
Au XVIIIe siècle et au début
du XIXe, la Normandie a vu émerger un nombre significatif de peintres dont
notre province peut légitimement être fière : les Jouvenet, les Restout,
Fontenay, Tournières, Lefèvre, Géricault, Raffet, et bien d'autres. Outre ces
artistes reconnus pour leur talent et célébrés par la renommée, d'autres moins
connus méritent tout autant notre attention, comme Jacques Noury.
Jacques Noury est né à
Carpiquet le 15 septembre 1747 et est décédé à Caen le 6 avril 1832, à l'âge de
85 ans. Résidant à Caen, il fut l'élève d'un peintre éminent de la ville, nommé
Aubry. Il a également séjourné à Paris où, sous la direction de Ducreux, il a
approfondi ses connaissances en peinture. À Caen, il a enseigné le dessin et a
participé, à l'âge de 64 ans en 1811, au concours lancé par une circulaire de
la mairie de Caen en date du 19 septembre 1810. Ce concours visait à pourvoir
au remplacement de M. Fleuriau, conservateur du musée de la ville, qui a été
confié au peintre Elouis, plus jeune que lui.
Jacques Noury est décédé
discrètement pendant l'épidémie de choléra qui sévissait alors en France et qui
allait bientôt toucher la ville de Caen. Cet artiste âgé jouissait d'une
certaine notoriété dans la ville à tous égards. Cela ne fait aucun doute au vu
des nombreuses œuvres qu'il a réalisées pour divers établissements de Caen, y
compris dans les dernières années de sa vie.
Saint Laurent |
Saint Georges |
n
L’autel est orné d’une branche de palme et d’une branche de laurier nouées. La palme est le symbole du martyre, le laurier a plusieurs significations de la gloire à l’apaisement en passant par la liberté. Ensemble et gradins transformés dans les années 1960.
o
p
Portes latérales permettant l’accès à la sacristie.
Sources : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - Armelle Dalibert - Archives départementales du 14 - Archives de l'évêché.