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Creully sur Seulles - Un avenir "armé" pour le petit séminaire de Villiers le Sec...

Une bonne nouvelle pour le site remarquable de l'ancien séminaire de Villiers le Sec (Creully sur Seulles.

Article de Ouest-France du 25 octobre 2021)

À l’abandon depuis des années, le Petit Séminaire, gigantesque bâtiment situé en bordure de route, à Villiers-le-Sec, va être investi par le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

Jeudi, lors d’un conseil municipal, le maire de Creully-sur-Seulles, Thierry Ozenne, en a informé les membres du conseil municipal. 

Nouvellement installé depuis cette année à Caen, le GIGN va utiliser les bâtiments de l’ancienne école ecclésiastique comme centre d’entraînement régional. Christian Carles, conseil en France de Manuel Camino, actuel propriétaire des lieux, confirme : « Nous avons signé une convention de mise à disposition grâcieuse du Petit Séminaire pour une durée d’une année renouvelable. Cet accord comporte une clause de non-dégradation des locaux. »

Thierry Ozenne est rassuré, le lieu livré aux urbex (explorations urbaines) et amateurs de softair sera enfin sécurisé. Par ailleurs, il précise : « Cette occupation par le GIGN m’évitera d’être confronté à la délicate prise d’un arrêté de péril pour le séminaire et cela dans notre intérêt commun. » Une rencontre aura lieu début 2022 avec les nouveaux occupants pour envisager le devenir du site."







Creully sur seulles - Ils ont combattu aux côtés de Napoléon 1er

 

La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000
soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.






De Creully, de Villiers le Sec, de Saint Gabriel ou de Brécy, ils ont servi avec l'Empereur:



Le caporal Chenot de Creully ne savait pas signer, il ne put retirer son brevet.



Creully sur Seulles - Le moulin du prieuré de Saint-Gabriel.

 En découvrant les photos ci-dessous aux Archives Départementales du Calvados dans un dossier concernant Saint-Gabriel-Brécy, j'ai enquêté pour savoir à quoi correspondaientt les fondations en pierre le long de la Seulles non loin du pont qui partage Saint-Gabriel et Villiers le Sec.


Bien sûr, c'était un moulin; celui du prieuré de Saint Gabriel.

Un document conservé également aux Archives départementales relate une visite de deux architectes mandatés par l'abbaye de Fécamp afin d'en évaluer les travaux à effectuer.

Le lundi 29 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte Croix sur mer, sont chargés par l'abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations nécessaires aux bâtiments dépendant du prieuré de Saint Gabriel.

Ce moulin était occupé par Jean Morel.

Avec le corps de bâtiment servant à usage de Moulins il y avait une étable à vaches et une étable à porcs avec un poulailler au bout du pignon. Le moulin comprenait 2 chambres et 2 cabinets. Il était construit en maçonnerie avec combles à égout, couvert en grosses ardoises.

Le moulin contient 22 pieds 3 pouces de longueur sur 22 pieds de largeur et 9 pieds de hauteur sous égout couvert de grosses ardoises. Il y a 2 tournants dont l'une à blé et l'autre à orge ; les 2 roues dans le pignon nord.

La chapelle du prieuré sur une illustration de Félix Thorigny (1824 -1870).
Au fond, à droite, le moulin.

Le moulin sur le cadastre de 1811












Creully sur Seulles - Bénédiction de la première pierre de la Chapelle du Séminaire de Villiers le sec

Décembre 1900 - Nous lisons dans l’Indicateur de Bayeux :


On connaît l’importance du Petit-Séminaire de Villiers-le- Sec, et l’on sait qu’il est toujours fréquenté par de nombreux élèves ; c’est un établissement d’instruction justement réputé dans toute notre contrée, et les maîtres dévoués qui le dirigent avec tant de distinction n’ont cessé de faire tout ce qui est en leur pouvoir, sous le bienveillant patronage des premiers Pas­teurs de notre diocèse, pour le maintenir toujours à la hauteur de sa légitime renommée.


Les bâtiments du Petit-Séminaire sont vastes et bien distri­bués ; jusqu’à ces derniers temps, cependant, ils manquaient, on peut le dire, du plus important : il n’y avait pas de chapelle proprement dite.

Le distingué Prélat qui, depuis son arrivée parmi nous, n'a cessé de témoigner à toutes les œuvres religieuses et à toutes les institutions utiles une sollicitude si éclairée, avait résolu de combler cette lacune, et c’est sous l’inspiration de Sa Gran­deur qu’ont été commencés les travaux, poussés avec activité sous la surveillance du R. P. Mullois, Supérieur de l'établisse­ment, et de ses dévoués collaborateurs.

Maintenant, les murs de la chapelle sont assez élevés pour qu’on puisse se rendre compte du plan d’ensemble, aussi heu­reusement conçu qu’habilement exécuté ; et le samedi 8 décem­bre avait lieu la bénédiction solennelle de la première pierre de cet élégant édifice.


Monseigneur l’Évêque, arrivé au Petit-Séminaire la veille dans la soirée, a présidé le Salut solennel du premier vendredi du mois, auquel s’est jointe une cérémonie prescrite par la liturgie, et préparatoire à la solennité du lendemain.

Précédé des élèves et des professeurs du Séminaire, rangés en procession, Monseigneur s’est rendu, au chant d’un can­tique au Sacré Cœur, sur l’emplacement de la chapelle en construction, pour planter une croix de bois sur le lieu même où s’élèvera l’autel.

Cette cérémonie, accomplie à la lueur des flambeaux et sous la douce clarté de la lune, était pleine d’une religieuse poésie, qui a doucement ému tous les assistants.

Le lendemain matin, Sa Grandeur a célébré la Messe et dis­tribué la Sainte Communion aux jeunes séminaristes ; puis Monseigneur Amette, assisté de M. l’abbé Quirié,Vicaire Géné­ral, et du T.-R. P. Le Monnier, Supérieur des Missionnaires de La Délivrande, a présidé la Grand’Messe dite par M. le Supé­rieur du Grand-Séminaire. Après la Messe, les nouveaux mem­bres de la Congrégation de l’immaculée Conception ont fait leur Consécration à la Sainte Vierge, et ont reçu leurs médailles des mains de Monseigneur l’Evêque, qui leur a adressé une touchante allocution, faisant ressortir avec l’à-propos qui ca­ractérise toujours les paroles de Sa Grandeur, les rapports symboliques qui existent entre le mystère de l’immaculée Con­ception, cet acte par lequel Dieu a posé la première pierre du plus beau temple qui puisse jamais lui être élevé, et la belle cérémonie qui allait commencer.

La pose et la bénédiction de la première pierre de la chapelle ont eu lieu ensuite, conformément aux prescriptions liturgi­ques ; Monseigneur l’Evêque s’est servi d’un marteau et d’une truelle en fer forgé, spécialement exécutés pour la circonstance, véritables objets d’art faits par M. E. Marie, l’habile ferronnier bayeusain.

M. le Maire de Villiers, ceint de son écharpe, et portant sa croix de Chevalier ; M. le docteur Chotard, conseiller d’arron­dissement, médecin du Séminaire ; M. de Barry, supérieur du Séminaire de Sommervieu ; MM. les Doyens de Ryes et de Creully, et un nombre considérable de prêtres, assistaient à cette imposante cérémonie, dont M. le Chanoine Deslandes réglait les détails avec sa haute compétence, et qui s’est termi­née par la bénédiction solennelle de Monseigneur l’Evêque.

Au dîner, un élève de rhétorique, président de l’Académie, a adressé au Pontife un compliment en vers français ; le R. P. Su­périeur a remercié Sa Grandeur au nom du Sacré Cœur, au­quel la nouvelle chapelle sera consacrée ; au nom des anciens élèves et des amis de Villiers ; au nom du personnel du Sémi­naire, enfin au nom du diocèse entier dont cette chapelle sera l’ex-voto spécial d’hommage au Christ Rédempteur.


Dans une réponse qui a charmé l’auditoire, Monseigneur Amette a eu un mot aimable pour chacun, et spécialement pour M. le Maire de Villiers, pour M. Morin, architecte de la chapelle, et pour M. Martin, entrepreneur.

Le souvenir de cette fête restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui en ont été témoins ; il est bon aussi que le récit en soit connu de tous les fidèles de notre diocèse, car l’érection de cette chapelle dédiée au Sacré Cœur, et destinée à devenir un centre de dévotion pour le diocèse, et principalement pour notre région bayeusaine, constitue une œuvre pieuse dont l’im­portance n’échappera à aucun de nos lecteurs.

 Pour que la chapelle de Villiers soit vraiment, en cette fin de siècle, l’offrande du diocèse au Christ Rédempteur, il faut que tout le diocèse y contribue : il faut donc que les offrandes des prêtres et des fidèles arrivent de toutes parts, afin que tous s’associent à cette œuvre et puissent ainsi avoir part aux béné­dictions et aux grâces que le Sacré Cœur, touché de cet hom­mage, répandra sur le diocèse de Bayeux tout entier.

La première pierre a été placée au sein de la chapelle.

 Dans cette pierre a été déposée une boîte en plomb renfermant une autre boîte en chêne qui contenait : 1° des statuettes de Notre Dame de La Délivrande, de Saint Michel, de Jeanne d’Arc, etc. ; 2° des médailles de La Déli­vrande, de Lourdes, de Pont-Main, de Saint Benoît, de Saint Jean-Baptiste de La Salle, des BB. Denys de la Nativité et Rédempt de la Croix, etc., etc., et un tube en verre fermé et scellé aux armes de Monseigneur l’Evêque, contenant deux feuilles de parchemin. L’une portait en tête ces paroles :



Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Une nouvelle école choisie par Amours

En 1765, devant Antoine Du Ruel, notaire à Tracy, Olivier d'Amours, écuyer, seigneur de la paroisse de Villiers-le-Sec, fit don de maisons et pièces de terre, pour la fondation d’une école en ce village, afin d’instruire tous les enfants de la paroisse qui voudront y aller.
Un texte retrouvé aux Archives du Calvados précise les conditions:
Il est nécessaire de choisir un homme de bonnes mœurs, capable de s'acquitter de la fonction de maître d’école avec fruit et édification. Il sera nommé et établi par un acte en forme par le donateur sa vie durant et après par le propriétaire du fief de Villiers.*
Emplacement de l'école
Le sujet choisi devra être "de l’état laïque, doué des qualités de la dite fonction"; on ne pourra en aucun temps, ni sous aucun prétexte, établir un ecclésiastique "de quelque qualité et mérite qu'il puisse être orné", parce que le logement, les honoraires, fonds et revenus, sont trop modiques pour une personne de l’état ecclésiastique, et parce que les personnes de cet état sont destinées à des fonctions plus nobles et plus distinguées, parce que cette fonction bien exercée pourrait être un obstacle à un ecclésiastique de s’acquitter des devoirs de son état, parce que le respect dû aux ecclésiastiques, faisant une juste et respectueuse impression sur les esprits, pourrait arrêter les justes plaintes et leur effet, et ce respect mal entendu pourrait faire préjudice à l’instruction des enfants. Il n’en serait pas de même à l’égard d’un laïc qui laisserait une plus grande liberté de se plaindre; en cas d’inexécution de cette clause, dévolution aux paroissiens, dont  intéressés à ce choix, par rapport à leurs enfants, du consentement au moins présumé des autres intéressés,
L'école, rue de Bayeux
choisiraient le maître d’école. Celui-ci peut être révoqué pour cause d'ignorance, de négligence marquée, injustes et graves traitements envers les enfants (sans cependant préjudicier au droit, liberté et même devoir du maître d’école pour les punir, corriger et assujettir à l’heure réglée), ou pour conduite scandaleuse, après délibération et exprès vouloir du seigneur et de 4 principaux habitants intéressés; les écoliers auront toujours pour leur maître le respect et l'obéissance juste et raisonnable ; si quelqu’un y manquait notablement et persévéramment, le maître pourrait cesser de l’instruire et faire sortir de sa classe sans qu’on puisse en inférer rien contre lui, ni lui imputer rien de mauvais; en donnant bon exemple à ses écoliers et écolières, il les exhortera aussi à vivre chrétiennement, leur apprendra à lire au français et au latin, ainsi qu’aux écritures manuscrites, à écrire, compter et calculer autant que chacun d’eux sera capable d’en profiter et que son esprit et son intelligence en pourront porter; si la santé, la voix, les affaires et autres motifs raisonnables le lui permettent, il aidera les dimanches et fêtes à célébrer l’office divin à l’église paroissiale, mais il ne pourra être custos de la fabrique, ni employé pour l’administration des sacrements, afin de n’être pas distrait des devoirs et fonctions de son office ; si sa bonne volonté et le temps le lui permettent, il fera le catéchisme à ses écoliers. Il emploiera l’espace de temps convenable, eu égard au nombre d’écoliers, le matin et l’après-midi de chaque jour; il recevra les garçons de 5 à 18 et les filles de 3 à 12 ans : après cet âge il sera libre de les garder ou expulser. Il y aura vacance pendant le mois d’août et la semaine sainte, et l’après-midi du samedi de chaque semaine, dans les semaines où il n’y aura pas de fête. Il ne percevra rien des écoliers pour ses peines et fonctions.


Le dit seigneur donne une salle pour tenir l’école, fermant à porte et serrure, avec des fenêtres garnies de châssis remplis de verre et de treillis de fil de fer en dehors de ladite salle, garnie en dedans d’une table de 13 pieds de long sur 3 de large, et au-dessous, entre les pieds, 2 planches de 10 pieds au moins de long, pour déposer les papiers des écoliers ; il y a 3 bancs de 12 pieds environ de long aux côtés de la table, et des sièges de bois tout autour de la salle avec des planches au-dessus contre les murs, également pour déposer les livres des écoliers, une armoire de bois de chêne, fermant à clef et serrure, attachée contre le mur, et une chaise à bras, ou fauteuil enfoncé de paille, pour l’usage du maître d’école ; au dehors de ladite salle, 2 pieds de largeur de terrain sur l’étendue de la salle, servant de passage avec le voisin, la cour, la salle et étable avec grenier se tenant ensemble, dont le maître d’école ne pourra rien affermer, la moitié du jardin potager sis derrière la maison de l’école et du voisin, 2 sillons de terre avec pommiers à Villiers-le-Sec, delle des Crottes-Hamelin, contenant environ 5 vergées, avec les héritages de 2 vergées ½ en 2 sillons paroisse du Manoir, 80 livres de rente foncière, assise à Vaussieux, 10 livres de rente foncière, assise à Villiers-le-Sec, 23 livres de rente foncière, assise audit Villiers-le-Sec. Si les paroissiens refusent de faire les grosses réparations, le maître d’école leur signifiera qu’il les fera à ses frais et dépens , parce que pour s'en faire récompenser il fera payer par les parents des écoliers 6 sols par mois pour les lecteurs et 8 pour les écrivains, jusqu’à remboursement; il cessera d’instruire ceux qui ne voudront payer ledit écolage. En cas d’élection d’un maître d'école choisi autrement qu’en les formes susdites, sans le consentement du seigneur, substitution au bénéfice des pauvres malades de l’Hôpital de Bayeux, pour fondation d’un lit auquel le seigneur nommera.

Creully ( Creully sur Seulles ) - L'inventaire - Les reliques de l'église Saint Martin

Etape incontournable de l'adhésion de la commune de Creully-sur-Seulles (3 églises paroissiales) au Réseau Eglises Ouvertes Nord-de-France, les inventaires ont été opérés afin de recenser le patrimoine existant en ayant une situation de référence et de faciliter les recherches en cas de vol. L'inventaire de l'église Saint-Laurent de Villiers-Le-Sec ayant déjà été effectué, nous avons désormais la situation réelle de ce patrimoine religieux de la commune.

Sous la houlette du service Patrimoine du département en partenariat avec la commission diocésaine d'art sacré, la paroisse et la commune, l'association Patrimoine culturel et art sacré a mené tambours battants cette opération dans ces deux églises. Une véritable ruche puisque la vingtaine de bénévoles a pu recenser le patrimoine mobilier, immobilier (autels, statuaire,...) et l'ensemble des objets liturgiques (y compris les vêtements sacerdotaux) de ces édifices en moins de trois heures pour chaque église. Mesures, descriptions, photographies : tout a été passé au peigne fin, aidés bien sûr par les membres de l'association des 3 clochers de Creully-sur-Seulles et des membres de la paroisse Saint-Vital de la Seulles. Les voleurs n'ont plus qu'à bien se tenir !!!
D’abord, vider l’intégralité des sacristies, disposer les objets par thèmes. Les objets, vêtements, missels, autels, … sont mesurés, décrits avec tous les détails possibles, photographiés. (Article de l'Association des 3 clochers : (7) Association des 3 clochers de Creully-sur-Seulles | Facebook)

C'est l'occasion de vous présenter un article paru sur ce blog il y a plusieures années concernant les reliquaires



Voici le nom des Saints présents dans l'église dans les reliquaires.
Le 26 Mai 1839, l'Archevêque d'Irenopolis, Etienne Messir, faisait don à l'église Saint-Martin de Creully, des 5 reli­ques suivantes :
De St Alphonse de Liguori, évêque et confesseur (parcelle de vêtement)
De St Jérôme (parcelle de vêtement).
De St Pacifique a Severino (parcelle de vêlement).
De Ste Véronique de Julien, vierge, (parcelle de vêtement).
De St Jean de la Croix (parcelle d'ossements).

En 1847, le Cardinal Patrizi, vicaire général de sa Sainteté, enrichissait notre église de 12 nouvelles reliques :
De St François de Sales (ossements).
De St Germain, évêque et confesseur, (ossements).
De St Maurice, martyr (ossements).
De St Vincent de Paul (parcelle de vêtement).
De St. François Xavier, confesseur (ossements).
De Ste Anne, mère de la sainte Vierge, (ossements).
De St Clément, pape et martyr, (ossements)
De St Georges, martyr.
De Ste Catherine» vierge, martyr, (ossements).
De Ste Marie-Magdeleine, pénitente (ossements).
De St Bonaventure, docteur, (ossements).
De St Thomas d'Aquin, docteur, (ossements).
Enfin, le 23 octobre 1932, le Postulateur général de la Congrégation des Prêtres du Saint-Sacrement, Georges Bouffé, remettait à M. l'abbé Duval, Curé-Doyen de Creully, une parcelle des ossements du bienheureux Pierre-Julien Eymard, fondateur de cette congrégation.
Dans le texte: "Nous possédons l'authentique de toutes ces reliques, avec le visa de Monseigneur l’’Evêque de Bayeux.
Les reliques, données en 1839 et 1847, ont été placées dans les reliquaires que nous possédons, le 23 juin 1861, Par les soins de M. l'abbé Follope, Curé-Doyen
de Creully."



Creully sur Seulles - Ma maîtresse de maternelle, Mme Hamon part en retraite

Texte de l'article:

Creully a fêté mercredi dernier, en début de soirée, deux personnalités parmi les
plus attachantes de la
cité : Mme et M. Albert Hamon, inspecteur central du Trésor, en poste depuis 22 ans à la perception de Creully. La réception, donnée dans la très belle salle du château, réunissait un grand nombre de personnalités. Ci­tons notamment : M. Lecornu, tréso­rier payeur général du Calvados ; M. Boissières, maire de Creully ; Mme Roussel, maire de St-Gabriel-Brécy et présidente de l’association des maires du canton ; Me Fortier, président de la délégation cantonale des A.C. ; M. Leboucher, curé-doyen de Creully ; M. Pawlic, commandant la brigade de gendarmerie ; MM. Viry, directeur du Foyer des A.C. de Villiers-le-Sec et Génin, économe de l’établissement et de nombreux amis.

Mme et M. Hamon ont donc reçu, ce soir-là, de multiples témoignages de sympathie mais un départ en re­traite est toujours teinté d’une cer­taine mélancolie. Surtout lorsque, pendant tant d’années, les personna­lités que l’on fête ont bénéficié d’une estime unanime due, non seulement à la compétence dans le domaine pro­fessionnel nais surtout, à une ex­trême amabilité et à un sens inné de l’humain.


Au cours de la soirée, MM. Lecornu, Boissières et Fortier ont magnifiquement exprimé à Mme et M. Hamon, à la fois des éloges pour une longue carrière remplie d'une façon aussi exemplaire, et les très vifs regrets ressentis par toute la population au moment de ce départ que nul ne veut d’ailleurs considérer, ici, comme un adieu.

Très ému, M. Hamon remercia les personnalités et l’assistance et se dé­clara vraiment touché ainsi que son épouse par autant de témoignages d’affectueuse sympathie. Mme et M. Hamon devaient ensuite recevoir des gerbes de fleurs et un splendide ca­deau qui leur permettra de passer des soirées (que nous souhaitons fort agréables) devant le petit écran. Et l’on trinqua à la longue et heureuse retraite de Mme et M. Hamon. Et aussi à la santé de celui qui est ap­pelé à assurer l’intérim de la percep­tion : M. Mancel actuellement char­gé de la perception de Ryes.

Nos félicitations à Mme et M. Ha­mon et à M. Mancel.


Creully sur Seulles - l'évadé de Villiers le Sec

Le 21 novembre 1794, le Comité de Salut-Public décide la création d'un bagne dans la ville qui, depuis 1789, est l'un des arsenaux de la République. Il faudra attendre deux ans et le Directoire pour que le bagne de Lorient ouvre ses portes au château de Tréfaven, le 18 août 1796. À Lorient, les bagnards ne sont pas des détenus de droit commun. Ils sont militaires, condamnés pour insubordination ou ivrognerie, et purgent une peine d'environ cinq ans.

Ce qu'il reste du château Tréfanen
Etonnant donc de trouver parmi les prisonniers un habitant de Villiers le Sec qui fut condamné à 20 ans de travaux forcés.. Pierre Tostain, fils d'un charpentier de la localité, est né le 18 octobre 1781. Aprés son mariage avec Marie-Françoise Lebault le 4 juillet 1810 il devint charron.

Son acte de naissance à Villiers le Sec
Il fut arrêté le 1er novembre 1815. Condamné pour vol, il se retrouva à Lorient aprés cette condamnation à 20 ans.

Il s'évada le 19 avril 1817, prit la route de Guidel, dans le Morbihan. Des habitants de cette commune bretonne le retrouvèrent deux jours plus tard, mort d'un anévrisme au coeur.

Son acte de décès à Guidel 




Les piliers de Creullet


Pourquoi ces deux piliers dans la campagne du château de Creullet?

Pour répondre a cette question, je me suis plongé dans un texte de H. de Chanterenne (1860). En voici des extraits.

Des coteaux de Villiers-le-Sec on aperçoit au-dessus de la riante vallée de la Seulles, au-dessus du modeste village de Saint-Gabriel, une riche et vaste plaine qui s'étend des bois de Vaussieux aux hautes futaies de Lantheuil; c'est au milieu de cette plaine, à mi-côte, que se cache dans un bouquet d'arbres le petit lieu de Brécy, paroisse autrefois, aujourd'hui simple annexe de Saint-Gabriel, et dont le clocher en ruine se montre encore à travers le feuillage.

Le château est une habitation à grandes fenêtres carrées dans le goût de cette époque, éclairant de vastes appartements aux grandes cheminées en pierre.
Mais la porte qui donne entrée à la cour de ce château est digne d'attention. Ce monument se compose d'une grande porte principale accompagnée de deux portes latérales, près desquelles siégeaient de chaque côté de beaux lions en pierre. La porte principale, très élevée, est en pierre de taille, chargée de magnifiques sculptures dans le goût et le style en honneur sous le règne de Louis XIV la porte en bois de chêne, d'une grande épaisseur, est également ornée de sculptures.  


Derrière le château s'étend un vaste terrain en pente qui a été divisé en trois jardins étagés, coupés par une grande allée aboutissant, à chaque étage, à un large perron de sept à huit marches, construit en demi-rond entre deux piliers supportant chacun un lion en pierre de taille. Les murs de soutènement qui séparent ces trois jardins sont surmontés d'une charmante balustrade dans le genre de celles des jardins de Versailles.
Le château de Brécy était, à la fin du XVIIe siècle, la propriété de Messire Le Bas, vicomte de Caen, qui avait épousé une des filles de Mansard, le grand architecte de Louis XIV. Mansard avait deux filles et affectionnait particulièrement l'épouse du vicomte de Caen il faisait de longs séjours à Brécy, ce sera sans doute pendant ces séjours, pour occuper ses loisirs et flatter sa fille, qu'il se sera plu à orner ainsi sa maison de campagne, où, sans doute aussi, il aura appelé Le Nôtre pour dessiner les jardins.


A quelques kilomètres de Brécy s'élèvent encore aujourd'hui deux beaux piliers qui paraissent la copie, sur une plus grande échelle, de ceux de la grille de Brécy ils formaient autrefois l'entrée d'une avenue conduisant au château de Creullet. On pourrait supposer que Mansard, en bon voisin, aura prêté son concours à M. d'Héricy, alors propriétaire de Creullet, pour orner l'entrée de son parc.

Lion

Creully sur Seulles - Août 1969 - Un aprés-midi vache à Villiers le Sec

   Soleil, accent chantant du midi, va­ches landaises, arènes et toreros : voilà un cadre original pour une fête en pays normand.

     C’était dimanche à Villiers-le-Sec où des centaines de spectateurs sont venus assister, sur les gradins d’arènes aménagées au « gala tauromachi­que » organisé par le comité des fêtes.  

     Disons immédiatement que ce fut un plein succès, et que ces nombreux spectateurs venus « se dépayser » et s’amuser à Villiers-le-Sec ne furent pas déçus. L’expérience d’ « In­tervilles », à la télévision a montré s’il en était besoin l’intérêt des nu­méros comprenant la participation de vaches landaises. Avec de telles ac­trices, la réussite est assurée, fut-ce en pays normand où l’on a coutume de voir les représentants de la race bovine beaucoup plus pacifiques.

Le public a en tout cas  beaucoup applaudi les évolutions des toreros du Ganadéro Larrouture, qui rivalisèrent d’adresse et... de rapidité devant les fougueux animaux.

    Non moins souples et courageux furent les amateurs qui osèrent, dans l’arène, faire face aux cornes des peu rassurantes vaches. Et si certains y laissèrent un morceau de pantalon et quelques bosses, les spectateurs ne leur en réservèrent pas moins des applaudissements très nourris.

Numéros comiques et exploits spor­tifs alternèrent durant cet après- midi très réussi, tandis qu'aux alentours manèges et attractions ont retenu un nombreux public.

Le soir un grand bal, avec l’orches­tre des Free’s a terminé cette jour­née landaise à Villiers-le-Sec, dont tous garderont un excellent souvenir.

Article de la Renaissance du Bessin


Creully sur Seulles - Bénédiction d’un autel et d’une statue de Saint-Joseph en l'église de Creully

 Extrait de la revue: La Semaine Catholique de Bayeux et Lisieux".

Les vœux du bien-aimé Pasteur et de la paroisse tout entière sont enfin exaucés : saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, a maintenant son sanctuaire au milieu de nous.

La cérémonie avait été fixée au jour de la fête du patronage de saint Joseph, en mars 1877.

Plusieurs prêtres des environs vinrent en re­hausser l’éclat. Le R. P. Bachelot, supérieur du petit séminaire de Villiers, célébra la grand-messe ; il avait pour diacre le R. P. Sauvage, économe, et pour sous-diacre, un élève du séminaire, tous deux enfants de la paroisse. Le R. P. supérieur du sémi­naire de Sommervieu, et M. le curé de Villiers étaient présents. Après la grand-messe, M. l’abbé Niquet, professeur à Sommervieu, donna le sermon, et, pendant près d’une heure, il captiva l’attention de son auditoire recueilli, en lui rappelant les préro­gatives de saint Joseph, les vertus admirables qu’il pratiqua pen­dant toute sa vie et la protection spéciale qu’il accorde à ceux qui l’invoquent. A l’issue du sermon, le clergé se rendit professionnellement à la chapelle et, pendant ce temps, le chœur chan­tait un cantique approprié à la circonstance. 

Arrivés à la station, M. le supérieur de Villiers et M. le supérieur de Sommervieu pro­cédèrent à la bénédiction, l’un du Tabernacle, l’autre de la statue de saint Joseph. 

L’autel, artistiquement sculpté par M. Cauvin, élé­gamment décoré par M. le vicaire de Creully, avait un aspect qui réjouissait le cœur et le portait à s’élever en haut, comme la flamme des nombreuses lumières qu’on y avait disposées. 


Riches et pauvres avaient voulu, du même cœur, contribuer à cette ma­gnifique décoration ; ils recueilleront les mêmes faveurs. La céré­monie du matin se termina par le chant du cantique : Notre espé­rance repose en toi ; Joseph, sauve la France et garde- lui sa Foi.