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Creully sur Seulles - L'église de Villiers le Sec vue en 1943.

Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.
 Les travaux de restauration du clocher de l'église Saint-Laurent de Villiers le Sec vont bientôt commencés.

C'est l'occasion de vous présenter cette église à travers un article paru en août 1943 dans la revue " l'oeuvre des vocations". 

Un peu à l'écart de la route de Bayeux à La Délivrande et environ a mi-chemin de ces deux cités de Notre-Dame, l’église Saint-Lau­rent de Villiers-le-Sec passerait inaperçue si un tertre, qui l'élève, ne la faisait apparaître discrètement à travers les maisons et les arbres.

Plongée dans la solitude d’un cimetière, l'église de Villiers-le-Sec est un édifice que les XIIe et XIIIe siècles, puis le XVIIIe siècle, ont imprégné de leur art respectif. Aux XIIe et XIIIe siècles, revient toute la valeur du monument, par son clocher et son choeur qui subsistent intacts. La nef et les bas-côtés, de même époque, qui existaient primitivement, ont été remplacés au XVIIIe siècle par la froide transformation que nous connaissons.

Beaucoup d’églises de la région présentent la même analogie, avec clocher central et chœur plat des XIIe et XIIIe siècles, avec nef, tran­sept et bas-côtés des XVIIIe et XIXe (Eglises de Crépon, Ryes, Bény-sur-Mer, Saint-Manvieu, etc.…). Seuls le

1 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.

Chœur et le clocher de ces sanctuaires subsistèrent, tandis que la nef et les collatéraux dis­paraissaient par suite de vétusté. L’église de Périers-sur-le-Dan en offre un exemple avec sa nef ruinée et son chœur intact.

En plan, l’église de Villiers présente une nef de quatre travées, accompagnée de collatéraux (XVIIIe siècle) réédifiés, semble-t-il, sur les substructions du XII siècle, un avant-chœur formé par le sou­bassement du clocher et un chœur à chevet plat, d’une travée appar­tenant au XIIe siècle. Ici, rien ne prouve qu’un transept existait à l’origine.

L’architecte du XVIIIe siècle, qui réédifia cette importante partie, que représentent la nef et ses collatéraux, dans le style classique, s’est préoccupé de donner à Villiers, non pas un pastiche médiéval dont il n’éprouvait pas la pensée, mais au contraire une réalisation personnelle dans le goût de son époque. Nous ne saurions critiquer ce sentiment artistique, car la qualité primordiale de tout architecte est de concevoir, avec sincérité, surtout lorsqu’il s’agit d’édifices religieux. Mais ici, ne doit-on pas regretter une restauration cons­ciencieuse de la nef et des collatéraux primitifs ?

2 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.

Le point d’attraction archéologique de Villiers, c’est son clocher situé entre la nef et le chœur. Dans cet avant-chœur qu’il forme, apparaît une innovation des bâtisseurs normands du XIIe siècle. C’est par cette imagination que commence le développement des tours- lanternes, qui, par la suite, atteindront un élan ascensionnel dans les églises de Norrey, Langrune, Rots, etc., sans omettre les cathé­drales de Lisieux, Rouen, Evreux, Coutances. Tentative timide du XIIe siècle à Villiers-le-Sec, qui va faire école pour devenir une réa­lisation audacieuse du XIIIe siècle, aux lanternes de Langrune et de Norrey jusqu’à celles de Rouen et de Coutances !

Intérieurement, la lanterne de Villiers offre l’aspect suivant :  deux grands arcs brisés, à archivoltes moulurées, reposant sur des piles masquées par des lambris en bois, s’ouvrent de part et d’autre sur la nef et le chœur. Sur les deux parois latérales, un arc brisé aveugle dans lequel est percé une étroite baie. Immédiatement au-dessus de ces quatre grands arcs, un cordon sépare la partie inférieure de la partie supérieure. A l’étage, sur chaque paroi, deux arcs brisés jumeaux ; ceux des faces latérales encadrent une petite haie, tandis que ceux situés au-dessus des arcs de la nef et du chœur sont aveugles, en raison des toitures de la nef et du chœur qui butent en arrière.

3 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.
Une voûte à huit branches d’ogives couronne la lanterne. Les ner­vures diagonales reposent sur des colonnettes d’angle qui montent depuis le sol de l’église ; les nervures intermédiaires prennent nais­sance brusquement un peu au-dessous des chapiteaux des arcatures.

Extérieurement, le clocher de Villiers-le-Sec appartient à trois époques distinctes. La partie inférieure, y compris l’étage occupé par les trois arcatures aveugles, atteste le XIIe siècle. L’étage du bef­froi, avec ses baies jumelles en lancette à quatre archivoltes repo­sant sur autant de colonnettes, accuse le XIII siècle. Autrefois, ces baies étaient garnies de meneaux et de traverses. Sur la face orien­tale, vers le chevet, les deux baies sont reliées entre elles par une étroite arcature aveugle en lancette. Les trois piles d’angle sont d’une section aussi réduite que surprenante. La quatrième pile, celle du Sud-Ouest, est cantonnée d’une tourelle d’escalier formant saillie depuis le sol.

Le toit en bâtière (à double versant) avec deux petites lucarnes, en pierre, coiffe la tour ; il paraît avoir été reconstruit au XVIIe siècle. Sur les faces nord et sud, des consoles supportent un chéneau de pierre avec gargouille, ainsi que la base du toit. Sur les faces est et ouest, un simple pignon percé d’une étroite baie.

4 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.

L’église de Villiers-le-Sec est pour toute une* vieille génération de prêtres de notre diocèse, le sanctuaire paroissial d’une lointaine jeu­nesse, alors que dans le vaste séminaire tout proche, ils se prépa­raient à vivifier nos églises : « Meilleurs foyers de notre vie ! », suivant l’expression du Cardinal Verdier.

L’ancien séminaire de Villiers, actuellement occupé par le Foyer des Anciens Combattants de 14-18, n’est pas oublié. Sa chapelle, éri­gée et consacrée au début de ce siècle par Mgr Amette, alors évêque de Bayeux, vient d’être rendue au culte.

Villiers-le-Sec, où l’on aime revenir, paroisse où la foi chrétienne rayonne autour d’une antique église et d’une jeune chapelle de sémi­naire !

Source photos: Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine.

Creully sur Seulles - Les cloches de Villiers le Sec sont rentrées d'une cure de beauté.




A cette occasion voici un article rédigé avant leur départ en cure.

Avec Louise-Thérèse-Henriette et Caroline-Victoire, j'ai quitté lundi dernier sous les regards de nos admirateurs mon beffroi où M. La Vilette m'installa en 1787.
Permettez-moi de me présenter.

a Creully sur Seulles - Paroles de Guillemette,  une cloche de L'église de Villiers le Sec.
Je me nomme Guillemette, je pèse 780 kg et mon tour de taille est de 94cm. 

Je suis composée d'un alliage de cuivre et d'étain appelé "Airain". A chaque fois que vous tiriez sur la corde dans le chœur de mon église, le battant en fer forgé vous permettait de m'entendre mais me laissait quelques traces qui m'ont bien affaiblies.

C'est pour cela que mes sœurs et moi allons partir nous refaire une beauté en Autriche.

Lors de ma création on sculpta le moule construit en briques habilement disposées, cerclées avec du fil de fer et recouvertes d’argile, pour laisser apparaître sur mon flan des inscriptions et des motifs.

c Creully sur Seulles - Paroles de Guillemette,  une cloche de L'église de Villiers le Sec.



La marque de Maître Nicolas Caumont, trésorier en charge de la "Fabrique" de l'église de Villiers le Sec.





La marque de F. La Vilette, fondeur de cloches à Caen.







b Creully sur Seulles - Paroles de Guillemette,  une cloche de L'église de Villiers le Sec.

Les armoiries de ma marraine : 


à gauche celles de la famille de Gland (son époux) et à droite, celles de la famille de Rotz de la Madelaine.

D'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois glands d'or tombant, 2 en chef et 1 en pointe



D'azur, à 3 roseaux d'or, posés en pal 2 et 1


Ma marraine, Elisabeth Guillemette de ROTZ,  s'est mariée le 25 juin 1770 en l'église Saint Patrice de Bayeux avec Charles Etienne Claude de GLAND de CAUGY , Seigneur de Villiers-Le-Sec, capitaine d'infanterie.


Blason de mon parrain, Louis Yves Patry, seigneur de Banville en Villiers le Sec, qui avait pour mère Anne d'Amour, une noble famille de Villiers le Sec.


Les armoiries de ma marraine, après son mariage, deviendront celles de notre village.


Voici la généalogie de ma marraine :

et celle de mon parrain:


Je terminerai en ayant une pensée pour mon curé qui m'a baptisé : l'abbé Le Bois ; il est en terre dans notre cimétière:
, Creully sur Seulles - Paroles de Guillemette,  une cloche de L'église de Villiers le Sec.

Sources:  Généanet - Archives du Calvados.

Creully sur Seulles - Ces bâtiments qui dominent Villiers le Sec...



En venant du bourg de Creully ou de Tierceville, nous apercevons à droite, dominant la campagne et les premières maisons de Villiers le Sec des bâtiments imposants construits en pierres de taille. Les habitants les nomment : "le séminaire".

Voici leur histoire.
Photo de Frédéric Bocé, photographe

En 1817, à l’âge de 23 ans, l’abbé Victor Troppé, eut pour projet de fonder un petit-séminaire dans la commune de Villiers-le-Sec, où il avait été envoyé, en qualité de précepteur, près des enfants de M. de Malherbe. Un membre de cette honorable famille, propriétaire de quelques petites maisons situées dans le village, sur le bord de la route, lui en fit généreusement la concession, et elles devinrent le berceau du pensionnat. Chrysostome Patry, écuyer, né à Villiers le Sec le 27 janvier, 1774, devint cofondateur du petit séminaire de Villiers le Sec avec l’abbé Troppé, son beau-frère.

Le frère Troppé demande à être un habitant de Villiers le Sec
 Le nombre de ces enfants devint en peu de temps assez considérable (30 à 40 élèves) pour que Mgr Brault, premier Évêque de Bayeux après la tourmente révolutionnaire, put solliciter et obtenir du roi Louis XVIII l'autorisation d'établir à Villiers-le-Sec une école secondaire ecclésiastique.
Cette autorisation est datée du 10 mai 1820. Le nombre des élèves s'étant accru rapidement, de nouvelles constructions devinrent nécessaires ; un terrain fut acheté à l'extrémité du village, et l'on y éleva successivement les bâtiments que l'on voit aujourd'hui. Après Mgr Brault, tous les évêques de Bayeux n'ont cessé de couvrir de leur bienveillante protection le Petit Séminaire de Villiers, qui devint bientôt le principal Séminaire diocésain. De 1820 à 1857, cette maison demeura sous la direction de prêtres séculiers du Diocèse ; mais l'œuvre de M. Troppé prenant chaque année
une plus grande importance, dès le mois de mars 1856, Mgr Didiot résolut de la confier aux Missionnaires de la Délivrande. Cette Congrégation, fondée en 1820, sous les hospices de Mgr Brault, rendait de grands services au diocèse. Elle avait pour Supérieur Général un de ses fondateurs, le Très Révérent Père. Saulet, prêtre dont la mémoire est restée particulièrement chère à tout le Diocèse de la capitale du Bessin. Le T. R. P. Saulet qui est né à Creully (voir texte ci-dessous) choisit pour Supérieur de Villiers, un ancien élève de cette maison, le R. P. Picot, auquel il adjoignit d'autres missionnaires capables de le seconder.

LES DATES DE SON HISTOIRE
5 octobre 1814 Ordonnance royale pour l’organisation des petits séminaires. 
1819 Don de maisons par Chrisostome Patry, écuyer, et par Victor Troppé pour l'établissement du petit séminaire. 
10 mai 1820 Ordonnance royale de Louis XVIII. (Ci-dessous)
Source: Archives départementales du Calvados

Texte paru dans "l'Ami de la Religion et du Roi" de 1820.
Nous avions annoncé que M. l'évêque de Bayeux avait été autorisé, par une ordonnance du.30 mars, à former dans son diocèse une seconde école ecclésiastique qui serait établie à Villiers-le-Sec. L’ouverture de cette école a eu lieu le jour même de l’Ascension ; qui a été une double fête pour les habitants ; car M. l’évêque avait érigé leur église en succursale, et leur avait donné pour pasteur le supérieur même du petit séminaire M. Troppé, jeune prêtre rempli de talents et de zèle. M.Gournay, supérieur du grand séminaire de Bayeux, et l’un des vicaires généraux du diocèse a été chargé par M. l’évêque, de présider à l’installation. Au jour de fête, le matin, il s'est rendu processionnellement du petit séminaire à l’église, accompagné de M. Troppé, de plusieurs chanoines et curés voisins, et de plus de soixante aspirants à l'état ecclésiastique. Il a annoncé, au nom de M. l’évêque, l’érection de la succursale, et a installé le nouveau pasteur. On a célébré la grand’messe ; après l'Evangile, M. l'abbé Gounay est monté en chaire, et  a fait sentir les avantagés qui devaient résulter pour  le diocèse et pour la paroisse du double établissement  que ce jour voyait éclore. Il a exhorté les habitants à reconnaître ce bienfait du Roi, obtenu par l’entremise, du premier pasteur du diocèse, et à redoubler d'attachement pour cette noble famille que le ciel nous a rendue} et que l’enfer veut nous ra­vir. Le soir, après le salut, le clergé s'est rendu processionnellement dans la maison du petit séminaire, où M. Troppé a été installé. M. le supérieur du séminaire de Bayeux a engagé les élèves à bien profiler des facilités qui leur étaient offertes pour leur avancement dans les études et dans la piété, et à répondre aux soins de leurs maîtres, et aux vues pieuses des bienfaiteurs de l'établissement. La cérémonie a été terminée par le chant du psaume Laudate, pueri, Dominum.

25 mai1826 Dans une requête adressée au Roi en faveur de son neveu Edouard Patry, par M. Chrisostôme Patry, on lit qu’il fut, en 1819, le fondateur gratuit d'un Séminaire à Villiers-le-Sec, près de Bayeux, autorisé par sa Majesté, où l'on compte présentement 180 élèves et 8 à 10 professeurs et directeurs, pour l'avantage des familles peu fortunées de son arrondissement.
2e quart 19e siècle Projet d'un ensemble de bâtiments autour d'un cloître : construction de l'aile nord, inachevée dans sa partie est, de l'aile est et de la chapelle, amorce de l'aile ouest.
17 décembre 1840 Les séminaristes et leurs professeurs viennent aider les habitants de Creully, localité voisine, où 98 maisons ont été la proie des flammes. Ils organiseront une collecte pour venir en aide à la population infortunée. 
23 février 1853 La famille de l'aquarelliste Septime Le Pippre a vendu une maison de campagne à Meuvaines pour le repos des pensionnaires du séminaire.
Les séminaristes en villégiature à Meuvaines

Années 1860-1870 Projet modifié par un autre architecte : achèvement de l'aile ouest, construction de l'aile sud, pavillon sud-ouest. 
30 décembre 1864 Création d’une Académie, tribunal littéraire dont le but est de garder les bonnes traditions du passé, à maintenir à un niveau glorieux ses fortes et saines études.
Un diplôme remis au petit séminaire.
Décembre 1900 Bénédiction de la première pierre de la chapelle du Christ Rédempteur (Charles Morin, architecte à Caen). 
Photo de Frédéric Bocé
Un des textes scellé dans la première pierre
1902 - 1906 Pose des vitraux, un ensemble verrier réalisé par Mazuet père et fils, maîtres verriers à Bayeux. 
Une compilation de certains vitraux
1905 Date de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Les bâtiments sont confisqués à l’Evêché de Bayeux et mis sous séquestre. L’Eglise recentre ses activités de formation des prêtres à Caen. 
Décembre 1906 Le préfet du Calvados se déplace à Villiers, protégé par une quarantaine de gendarmes, pour s’assurer que les locaux du petit séminaire avaient bien été évacués. Il n’y restait que quelques ecclésiastiques et trois ou quatre domestiques. 
23 août 1910 – 25 avril 1911 Délibération du conseil général du calvados décidant
l’affectation des bâtiments en asile départemental de vieillards. Cette maison de retraite prendra le nom d’« Henri Chéron ». En 1919, 260 vieillards dont 93 femmes, y sont accueillis. Les anciens combattants y trouveront un lieu de repos bien mérité. 

16 septembre 1914 Décret attribuant au département du Calvados de biens appartenant au préalable au petit séminaire (obligations des chemins de fer de l’ouest, titres de rentes, maison et jardin et herbage). 


11 octobre 1914 Le petit séminaire est transformé en hôpital de convalescence pour ses soldats belges.

Soldats belges

Elle y accueille plus de 8000 blessés lors des grandes offensives de la fin de la guerre Les soldats belges prirent possession du séminaire de Villiers devenu un hôpital militaire Ils y restèrent jusqu’en1918. 
En juillet 1944 Les pensionnaires d’un hospice de Caen, ville qui est bombardée, ainsi que des habitants de la ville sont transportés par des camions anglais. Ils y restent environ trois mois. 
Le foyer de nos anciens combattants :
Photos extraites d'un document présentant la maison de retraite.

2000 Fermeture de la maison de retraite.
Et maintenant... les images parlent !
"Le vieux bâtiment de pierres, autrefois majestueux, se dresse aujourd'hui en ruines, ses murs effrités témoignant d'un passé révolu."

Je remercie Frédéric Bocé et les archives du Calvados pour leur aide.

1914-1918 L'hôpital belge à Villiers-le-Sec (Creully sur Seulles)

Les soldats belges prirent possession du séminaire de Villiers-le-Sec le 11 octobre 1914. Ils y restèrent jusque dans le courant de 1918, époque à laquelle les derniers évacuèrent ces établissements pour aller tenir garnison, les uns à Honfleur, les autres au camp d'Auvours, près Le Mans, d'où ils furent ensuite dirigés au front.
Pendant la période de février 1915 jusqu’à la fin de l'année 1916. de nombreux détachements furent envoyés par les centres d'instruction de Bayeux, de Sommervieu et de Villiers, à Dunkerque, à Calais et sur le front.
Les soldats belges devant le café de Villiers le Sec
A la fin de l'année 1916, l'autorité militaire belge ayant aménagé le séminaire du Villiers, (son ancienne caserne) en hôpital, un service de voitures et d'auto d'ambulance fut organisé pour venir chaque jour apporter à la gare de Bayeux les convalescents et y reprendre les blessés laissés par trains sanitaires.
Le premier malade arriva à Villiers le 8 décembre 1916. De ce jour, jusqu'au 11 novembre 1918, date de la signature de l'armistice, 8 218 militaires belges reçurent des soins dans cet établissement.
Aux grandes offensives d'octobre et de novembre 1918 le nombre des hospitalisés se trouva même porté à 800, dont un grand nombre étaient grièvement blessés.
Pendant l'occupation, les malades opérés furent ordinairement envoyés dans les dépôts de convalescents de Caen et de Portbail (Manche).
Après la signature de l'armistice, l'hôpital de Villiers fut évacué et les hospitalisés
envoyés dans les hôpitaux de Calais et d'Ostende; le dernier détachement, qui était de
180 hommes, quitta la Séminaire le 30 décembre 1918.
Pendant la période d’occupation, il se produisit 27 décès ; vingt-cinq de ces militaires morts au service de leur Patrie, ont été inhumés dans le cimetière de Villiers, un fut rapporté à Bayeux et un autre transféré à Dinard.

L'emplacement du café photographié ci-dessus
Merci à Jean-Marc.