Affichage des articles triés par pertinence pour la requête prieuré. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête prieuré. Trier par date Afficher tous les articles

Creully sur Seulles - Le prieuré de Saint Gabriel par A. de Caumont.

Je vous présente le petit fascicule d' Arcisse de Caumont sur la prieuré de Saint-Gabriel paru en 1900. Une édition spéciale réalisée par Marcelle et Emmanuel Fauchier Delavigne après leur achat du Prieuré et la transformation en École d'Horticulture afin de mieux faire connaître le site et son activité. 



Creully sur Seulles - Novembre 1932 - Gabrielle-Yvonne-Madeleine est baptisée à Saint Gabriel.


Dans le journal diocésain, "La semaine catholique" du 6 novembre 1932, un article relatait la cérémonie de bénédiction d’une cloche installée dans le petit béffroi de l'église de Saint-Gabriel.

" La paroisse de Saint-Gabriel possède un célèbre prieuré, fondé au XIe siècle par un seigneur de Creully, en faveur de l’abbaye de Fécamp ; de ce prieuré subsistent encore, outre un magnifique chœur roman du XIe siècle, d’autres constructions un peu plus récentes que leur propriétaire actuel, M. Fauchier-Delavigne, a trans­formé avec infiniment de goût en une belle école d’horti­culture...

Il y a d’autre part, à Saint-Gabriel, une importante minoterie et de nombreuses exploitations agricoles ; la popula­tion s’y est accrue depuis quelques années au point qu’il a fallu construire des maisons nouvelles et dédoubler l’école publique devenue trop petite. Ce n’est donc pas ici « la terre qui meurt », mais bien la terre qui revit, parce qu’elle sait unir au respect des bonnes traditions anciennes le souci de s'adapter aux progrès modernes.

Mais l’une des caractéristiques les plus frappantes de notre paroisse, c’est la bonne entente générale qui y règne. Cette union cordiale, qui fait un des charmes, de Saint-Gabriel, est due pour une part à l’esprit judicieux et avisé de ses habitants qui savent que la discorde et l’intrigue nuisent toujours en fin de compte à ceux qui les ont fomentées. Mais elle provient aussi de ce que tous ici sont, directement ou indirectement, pénétrés de cet esprit de paix, de justice et de fraternité que le Christ est venu enseigner aux hommes,

C’est en ces termes que, le 27 octobre1932 , M. André Delacour, conseiller référendaire à la Cour des Comptes et maire de Saint- Gabriel, présentait la commune qu’il a su placer au premier rang du progrès social, à S. Exc. Monseigneur Picaud, venu pour bénir une nouvelle cloche. Et le distingué magistrat municipal, après avoir décrit en une page inspirée du plus pur esprit chré­tien le rôle de la cloche, rappelait comment, le beffroi de la vieille église menaçant ruine, on avait dû interrompre les sonne­ries. La commune l'ayant remis à neuf, on avait alors songé à remplacer l'une des cloches fêlées, dont l’acquisition a pu être faite, grâce à une souscription paroissiale ouverte par « le dévoué, vaillant et distingué pasteur », M. l’abbé Frayard. Et l’orateur, écartant la perspective d’un nouveau tocsin de guerre, souhaitait pour terminer, l’avènement de cette bienheureuse Paix dont le Christ est venu apporter aux hommes la formule infaillible, mais que les hommes rechercheront en vain, tant qu’un trop grand nombre s’obstineront à demeurer sourds aux enseigne­ments de l’Evangile.

Monseigneur Picaud remercia avec ce tact, cette élévation de la pensée et cet art de la parole qui le caractérisent et sont déjà si appréciés dans le diocèse. Puis, l’on se rendit à l’église bientôt remplie d’une foule débordante, aux premiers rangs de laquelle on remarquait M. Engerand, député, et M. le comte d’Oilliamson conseiller général. C’est alors que le Pontife, assisté de M. le vicaire général Lemercère et de M. le chanoine Lefrançois, doyen de Creully, qu’entourait un nombreux clergé, procéda à la bénédiction rituelle de Gabrielle-Yvonne-Madeleine.

Après que M. l’abbé Frayard eut présenté à son évêque ses paroissiens de Saint-Gabriel et dit leurs mérites et la satisfac­tion qu’ils donnent à leur desservant, Monseigneur Picaud, dans un langage élevé et nourri de fortes pensées, exposa le symbolisme de la cloche, tira la leçon de cette belle liturgie et marqua la satisfaction qu’éprouvait son cœur d’Evêque.

La néophyte de bronze qui avait pour parrain M. Robert Delacour, fils du maire de Saint-Gabriel, et pour marraine Mlle Julien fille du maire de Brécy — commune rattachée pour le culte à Saint-Gabriel — ayant reçu l’investiture chrétienne, prit place sans retard dans sa prison aérienne, pour y remplir avec ses compagnes son rôle d'animatrice fidèle de la vie religieuse.

      Après la cérémonie, Mgr Picaud fit dans la paroisse le tour de l’évêque, si nous osons dire, et d’un évêque particulièrement averti de la beauté artistique : il admira le vieux prieuré, félicita M. Fauchier-Delavigne de ses généreuses initiatives, loua M. Delacour de son zèle pour le bien social, marqué par de si beaux résultats, et félicita Saint-Gabriel d’avoir su choisir et garder un maire si distingué et dévoué.

Le souvenir que tous garderont de cette journée vraiment réconfortante en fera l’une des plus belles dates de l'histoire de Saint-Gabriel."

Je rappelle que l'association des 3 clochers de Creully-sur-Seulles souhaite réaliser une journée du clocher à Saint Gabriel, le lundi 24 mai 2021 (Lundi de Pentecôte). "Ouvrez votre clocher aux habitants !"


Creully, saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec se sont regroupés autour de la Seulles. (Creully sur Seulles)

A travers le texte d'un ancien livre de géographie sur le Calvados, je vous présente, sur ses 50 kilomètres, notre rivière qui arrose Creully, saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec : la Seulles
La Seulles, qui passe sur les arrondissements de Vire, de Caen et de Bayeux, a sa source dans le Calvados, au  pied des buttes ou bruyères de Jurques.
Cette commune, comme celle de Saint-Pierre-du-Fresne qui est contiguë, présente des coteaux, des
vallons, un sol accidenté, et le tout très pittoresque.
Un de ses bois renferme une pierre énorme, appelée la pierre de Dialan, on suppose qu'elle servait aux druides pour leurs sacrifices.
Au sortir de Saint-Pierre-du-Fresne, la Seulles rencontre, dans son cours, Coulvain et Cahagnes. Là, elle quitte l'arrondissement de Vire pour celui de Caen, qu'elle trouve à Amayé-sur-Seulles. A Anctoville, elle est déjà sur celui de Bayeux. Tout en servant de limite à l'un et à l'autre, elle envoie ses eaux dans les communes de Feuguerolles-sur-Seulles, Saint-Louet-sur-Seulles, Sermentot et Villy-Bocage (rive droite); de Hottot-les-Bagues et de Saint-Vaast (rive gauche).
Elle arrive ainsi à Juvigny, où elle traverse les routes départementales de Bayeux à Villers-Bocage, et de Caen à Caumont, sous un beau pont en granit, de construction récente. Juvigny doit à cette jonction des routes une certaine importance. Tout près de cette localité, à Fontenay-le-Pesnel, on exploite avec activité des fours à chaux et des carrières calcaires qui fournissent des pavés résistants.
La Seulles apporte à Juvigny un certain volume d'eau qu'elle doit à plusieurs affluents. Se sont, à gauche, le Calichon et le ruisseau de Candon ou de Cliquet, qu'elle reçoit, celui-ci à Sermentot, celui-là à Ancto­ville. Le Calichon alimente deux moulins à blé, l'un à Briquessart, hameau de la commune de Livry, et autrefois un gros bourg. La mesure de Briquessart était, paraît-il, une des plus anciennes du royaume. On cite le baron de ce bourg parmi les seigneurs qui se liguèrent, en 1047, contre Guillaume. Il avait un château important sur le bord de la vallée du Calichon. Les affluents de la Seulles, rive droite, sont d'abord La Seuline, une rivière assez importante, qui sort des bois de Saint-Georges-d'Aunay, arrose Maisoncelles-Pelvey, Tracy-Bocage, Villers-Bocage, Saint-Louet-sur-Seulles, Villy-Bocage, où elle se jette dans la Seulles, après avoir fait marcher deux moulins à blé. Le second affluent est le ruisseau du Coisel, dans la commune de Saint-Vaast.
Les communes traversées par la Seulles et par ses affluents  produisent des céréales et  des pommes à cidre; dans les vallées se trouvent des prés qui ne sont pas classés parmi les terres les meilleures des environs; l'herbe y est  molle,  peu nourrissante. Il serait souvent difficile de les drainer, le sol étant, en beaucoup d'endroits,   au-dessous des cours d'eau.   Cependant, vers Saint-Vaast, le terrain  s'améliore.
Cette commune paraît avoir eu jadis une certaine importance. Des fouilles, pratiquées pour le dé­frichement des bois et l'extraction du galet roulé, y ont mis à jour les fondements d'anciennes murailles qui passent pour avoir fait partie d'un camp romain.
Des souvenirs religieux se rattachent aussi à Saint-Vaast. Vers 865, les habitants de Macé, près d'Alençon, vinrent y  déposer  les  reliques de Saint Raven   et de Saint Rasiphe. En 1047, Hugues, évêque  de Bayeux, averti par la   révélation  d'un  religieux,   alla processionnellement lever leurs corps, qu'il trouva à 20 pieds de profondeur,   enveloppés dans une peau de cerf.
Les populations implorent  encore  l'intercession  de ces deux saints en faveur des fruits de la terre, surtout contre les ravages des mans ou vers blancs.
Saint-Vaast avait un château fort. Il en reste des vestiges près de l'église, dont quelques parties seulement appartiennent au style roman, et d'autres peut-être au XIIIe siècle. Le seigneur du lieu été nommé à la cure de Saint-Vaast. Quand l'évêque de Bayeux venait prendre possession de son siège, les châtelains de Saint-Vaast et de Beaumont, devaient le conduire depuis le prieuré de Saint Vigor-le-Grand jusqu'à la cathédrale. Le premier tenait, la gauche, le second, la droite du prélat.
En 1356, les Anglais s'emparèrent du château fort de Saint-Vaast. Nos pères eurent alors à subir toutes les horreurs de l'invasion; les moulins et les maisons furent brûlés. On fuyait ; dans plusieurs communes, il ne resta que les vieillards; les morts étaient sans sépulture ; pendant plusieurs années, les terres demeureront incultes. Au milieu de cette désolation, il y eut comme un élan de patriotisme qui porta les habitants des communes voisines à se réunir pour racheter le château de Saint-Vaast et délivrer ainsi le pays de la garnison ennemie.
Dans cette contrée, comme le patriotisme, la charité se manifestait, et, en 1374, elle inspirait la créa­tion, à Juvigny, d'un petit Hôtel-Dieu ou prieuré hos­pitalier, sous le titre de Sainte-Apolline. Il n'existe plus. Mais le pays ne cesse, de trouver des bienfai­teurs dans la famille qui possède le château de Juvigny. Il y a là une construction considérable, à laquelle conduisent de longues avenues, et qu'entourent une belle terre, des promenades et de vastes allées.
De Juvigny, la Seulles descend à Tilly, en prenant, sur son passage, le ruisseau du Bordel. Récemment encore, tout près de notre rivière et du bourg, s'élevait, au milieu de riches prairies, un des châ­teaux les plus considérables de la Basse-Normandie. Il a disparu, comme tout ce qui se rattachait à l'antique seigneurie de Tilly-sur-Seulles.
Elle eut surtout à souffrir de l'invasion anglaise, pendant la guerre de cent ans. En 1418, le château et le domaine de Tilly qui appartenaient à Philippe d'Harcourt, furent confisqués et donnés à Jean Gray, che­valier. En 1422, Henri V prescrivit, au Bailly de Caen de raser le château.
Après l'expulsion de l'étranger, la terre et la châtellenie de Tilly passèrent en diverses mains. Le château démoli, il y a quelques années, avait été reconstruit, avant la révolution, par M. de Fontette, intendant de la généralité de Caen.
Des transformations successives ont été également apportées à l'église actuelle dont la nef, ou la partie la plus ancienne, date au moins du XIe siècle. Elle était sur la paroisse Saint-Pierre, que la Seulles séparait autrefois de celle de Saint-François.
En quittant Tilly pour s'engager d'abord dans l'arrondissement de Bayeux, cette rivière laisse sur sa rive gauche Bucéels, Chouain, Condé-sur-Seulles et Nonant; sur sa rive droite, Audrieu, Ducy-Sainte-Marguerile et Carcagny. Elle traverse ensuite les communes de Vaux-sur-Seulles, Esquay-sur-Seulles, Vienne, et elle va délimiter les deux communes de Villiers-le-Sec et de Saint-Gabriel.
Là, un moulin assez important lui emprunte ses eaux, qui coulent tout près de l'antique prieuré de Saint-Gabriel. Ce n'est plus qu'une ruine, mais « une des plus belles du département » a dit M. de Caumont. Il avait été fondé au XIe siècle, en faveur de l'abbaye de Fécamp, par Richard, fils de Tursting,  seigneur de Creully.
Ce bourg,  aujourd'hui  chef-lieu  de canton, possédait autrefois un doyenné, une baronnie et une sergenterie. Son église est assez intéressante, et son châ­teau passe pour avoir été  « une des  anciennes forteresses les plus remarquables du Calvados.»
Il y eut souvent chez les seigneurs de Creully, autant de patriotisme que de bravoure. En 1047, Hamon, l'un d'eux, combattit vaillamment et fut tué au Val-des-Dunes. Guillaume-le-Conquérant et Guillaume-le-Roux eurent en grande estime Robert Hamon, son fils. Aussi, pour reconnaître ses services, lui donnèrent-ils les comtés et seigneuries de Glocester et de Bristol en Angleterre. Un Philippe, baron de Creully, fut re­nommé parmi les chevaliers bannerets, qui vivaient du temps de Philippe-Auguste, en 1210.
A l'époque de la première invasion anglaise, le château  de Creully, comme toutes les places fortes des  bords de la Seulles, excita la convoitise de l'ennemi. Trop faible pour l'arrêter, Richard n'hésita pas à démanteler sa demeure. Conduits par Philippe de Navarre les anglais s'y établirent. C'était en mars 1357. Ils ne restèrent pas longtemps. Au mois d'août, Richard fils et quantité de gens d'armes vinrent les pourchasser. Tous ceux qu'ils trouvèrent furent  tués ou faits prisonniers, et   le vainqueur  rentra dans son château.
De nouveaux  malheurs désolèrent bientôt la France. Le 1er août 1417, Henri V débarquait à l'embouchure de la Touques. Honfleur, Lisieux, Caen, Bayeux, Coutances, Falaise, Argentan, Alençon tombèrent en son pouvoir. Creully eut à subir le même sort. Il fallut le triomphe de Formigny pour le délivrer entière­ment de l'envahisseur.
Ces assauts successifs et des constructions posté­rieures ont fait perdre à cette antique forteresse une partie de son aspect primitif. Cependant on peut reconnaître encore des vestiges du monument et suivre le développement des remparts, si l'on se place au delà du moulin, sur le pont de la Seulles. L'effet produit est des plus pittoresques.
Un autre, côté du tableau, toujours plein de vie, c'est le cours de la rivière et le volume d'eau con­sidérable qu'elle charrie à travers les prairies. Elle se précipite à côté de Tierceville, vers Amblie, Colombiers-sur-Seulles et Reviers.
Depuis Vaux-sur-Seulles, près des lieux où elle arrive sous le canton de Ryes, au pied du plateau qui borde le littoral de l'arrondissement de Bayeux et sert de contrefort à ses hautes falaises, elle cesse de marcher vers la mer pour se porter du côté de l'Est. A partir de Reviers, elle reprend sa direction première, contourne l'extrémité du plateau dont nous venons de parler, et se divise, en deux branches bientôt réunies, lorsque les collines qui ferment la vallée se rejoignent sous Banville. Elle va se jeter enfin dans la mer, à Courseulles, en face des rochers du Calvados.
Jadis elle avait son embouchure sur la limite de la commune de Bernières, au lieu nommé la Cassine, et où Graye se terminait. Courseulles n'allait pas alors jusqu'à la mer. Mais les marais traversés par la rivière se desséchant peu à peu, l'agriculture, l'in­dustrie huîtrière et les besoins de la navigation ont fini par porter l'embouchure de la Seulles en face de cette commune. Puis, en 1835, furent entrepris les travaux du port. Le vieux lit de la rivière, une partie des parcs à huîtres durent alors céder leur place à un avant-port; des jetées élevées pour en protéger l’en­trée, un bassin à flot récemment achevé ont fixé dans cet avant-port l'embouchure de la Seulles.

 

Les Carrières d'Orival - La catastrophe de 1856 en bande dessinée.


Ces lavis à l'encre de chine de Laurent Lamoureux sont extraits du récit en images qui évoque l'un des accidents survenus aux carrières d'Orival où l'on extrait le pierre de Creully.
 
Pour les journées du patrimoine, l'association culturelle du prieuré de Saint Gabriel ouvre  la chapelle de prieuré les 20 et 21 septembre de 14h30 18h où est présentée l'exposition consacrée à la pierre de Creully.
On y retrouve des vues de Creully.


Saint-Gabriel-Brécy (Creully sur Seulles) - Le mariage du fils aîné de COLBERT.

Colbert, le ministre de Louis XIV, se rendit adjudicataire du château de Creully et de ses dépendances suivant un acte d'adjudication devant le bailliage de Caen du 14 octobre 1682, onze mois avant sa mort. 
Ce ministre, à qui la postérité a décerné le nom de "Grand", et dont les travaux eurent pour but le vaste développement du commerce, de l'industrie et de la richesse mobilière, venait-il parfois se délasser des soucis du pouvoir en visitant son domaine de Creully ? 

Chapelle du prieuré de St-Gabriel.

Mais une autre question est posée
est-il venu non loin du bourg de Creully, à Saint-Gabriel, quelques années avant d'acquérir la forteresse médiévale
normande? En effet, j'ai découvert dans l'un des registres des actes paroissiaux que son fils aîné s'est marié dans la chapelle du prieuré de Saint-Gabriel.

Dimanche 6 septembre 1679 Mademoiselle Catherine de Matignon fille du comte de Matignon a été mariée avec de Seignelay Colbert ...

Jean-Baptiste Antoine Colbert, marquis de Seignelay, de Château-neuf sur Cher et de Lonray, comte de Creully et de Darnetal, vicomte de Ligny, baron de Sceaux, Linières, la Luthumière, Cheny, Baumont, Ormoy, seigneur de Blainville, de Châtenay, de Fontenay, du Plessis-Piquet et de Châtillon, est né le 1er novembre 1651 à Paris. Secrétaire d’État de la Marine entre 1683 et 1690, il est le fils aîné du Grand (Jean-Baptiste Colbert, 1619-1683), qui en fait son successeur. Il fait ses études chez les Jésuites sous la direction du Père Bouhours en 1664. Colbert obtient pour lui de Louis XIV la survivance de ses charges (février 1669) et entreprend de le préparer lui-même à les exercer. Il lui fait faire un voyage à Rochefort en juillet 1670 pour apprendre le métier de marin avec Colbert du Terron, l'envoie en Provence en 1671 pour s'informer sur les galères et les questions commerciales avec le Levant, en Italie, en Hollande et en Angleterre, où il retourne en janvier 1672. 
Il épouse en premières noces Marie-Marguerite d’Alègre, fille de Claude-Yves marquis d'Alègre et de Marguerite-Gilberte de Roquefeuil, le 8 février 1675. Elle meurt en 1678. 
Il se remarie donc le 6 septembre 1679 avec Catherine-Thérèse de Goyon de Matignon-Thorigny (1662-1699) ; issue du duc Léonor d'Orléans-Longueville, comte de Tancarville et seigneur de Gournay). 
De cette union naissent cinq fils : 
Marie Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1683-1712), marquis de Seignelay, comte de Tancarville et de Gournay ; 
Paul Édouard Colbert de Seignelay (1686-1756), comte de Creully ; 
Louis Henri Charles Colbert de Seignelay (†1705), présenté dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1690 ; 
Charles Éléonor Colbert de Seignelay (1689-1747), comte de Seignelay ; 
Théodore Alexandre Colbert de Seignelay (1690-1695), comte de Ligny. 
Le 23 mars 1672, il est admis auprès du roi pour assister son père dans les affaires de la marine, suivre les affaires courantes et signer les dépêches. Nommé Grand Trésorier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1675, il est chargé, l'année suivante, d'organiser à Marseille les approvisionnements de la flotte et de l'armée envoyées en Sicile. Il accompagne le roi en Lorraine et devant Ypres en 1678 et va signer à Munich, le 30 décembre 1679, le contrat de mariage du Dauphin avec Marie-Anne de Bavière. 
Le 6 septembre 1683, à la mort de son père, Seignelay lui succède comme secrétaire d’État de la Marine de Louis XIV. Il occupe cette fonction jusqu'à sa mort le 3 novembre 1690, à l'âge de trente-neuf ans, des suites d'un cancer généralisé. 

Catherine Thérèse de Goyon de Matignon, marquise de Lonrai, était la fille de Henri Goyon de Matignon, comte de Thorigny, et de Françoise Le Tellier de la Luthumière. Elle est née le 22 mars 1662. Veuve en 1690 du marquis de Seignelay, elle se remarie le 22 février 1696 avec Charles de Lorraine, comte de Marsan, dont elle est morte en couches le 7 décembre 1699 à Paris, et fut enterrée aux Capucines., 

Portrait de Catherine de Guyon de Matignon par Pierre Mignard en 1691 avec ses fils Jean Baptiste (gauche) et Charles Eléonor (droite).



Creully sur Seulles - Le gisant de la chapelle du prieuré de Saint Gabriel Brécy.

Un jour dans la chapelle du magnifique prieuré de Saint Gabriel-Brécy on décida de coucher la femme du cœur.



Un clic sur ce texte pour lire un autre article sur ce thème.

Creully sur Seulles - Retour des moines au prieuré de Saint Gabriel

Bruno Debrandt dit "le voyageur" sur les traces d'un assassin enquête en Haute-Loire près des moines de l'abbaye de Basse Combe. Ainsi le prieuré de Saint Gabriel-Brécy servit de cadre au tournage. Série diffusée le 24 janvier sur FR3.

 

La commune oubliée du mariage de Villiers le Sec, Saint Gabriel-Brécy et Creully.


Le 1er janvier, Saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec se sont unis avec Creully pour former la commune nouvelle de "Creully sur Seulles".
Brécy a rejoint sa voisine Saint Gabriel en 1964.
Cette commune au prieuré célèbre avait déjà absorbé un autre village en 1827: Fresné le Crotteur.

Nous trouvons parfois Fresné écrit Fresnay mais le premier est employé par les Archives départementales du Calvados.
L'église détruite se situait  au carrefour des routes qui vont de Creully à Rucqueville et de Saint Gabriel à Coulombs.
Elle était sous l'invocation de Saint Rémy. Le patronage et la dîme appartenaient au prieuré de Saint Gabriel dépendant de Fécamp.
A peu de distance de l'emplacement de l'église, on a trouvé des débris de poterie rouge et des tuiles à rebords qui annoncent des constructions gallo-romaines.
 Ci-dessous Fresné le Crotteur sur le cadastre de 1811.
 Dans des textes anciens, on trouve des orthographes différents de Fresné le Crotteur: Fresnay le Crotteux, Fresneium le Crottour, Fresnetum le Crottoux: Fresnay le Crottoux et Fresney le Crottoux.

Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

 

Aux Archives Départementales du Calvados est précieusement gardé un grand ouvrage de 1776 intitulé  «Papier terrier du domaine fieffé et non fieffé, droits, dignités et revenus de la manse prioralle de Saint-Gabriel ».

 Avant de vous présenter quelques détails, voici ce qu’Albert Soboul écrit sur les terriers dans un article paru dans Les « Annales, Economies, sociétés, civilisations » (1964).

A la fin de l'Ancien Régime, la pratique de la rénovation des terriers s'inscrit dans le cadre de la réaction féodale qui s'accentue à partir du milieu du XVIIIe siècle. Dans toutes les provinces, les seigneurs se montrent plus soucieux qu'ils ne l'ont jamais été de tirer le maximum de profit de leurs droits féodaux. Ils étaient sans cesse menacés par la disparition des cens : qu'un receveur négligeât tel ou tel droit, il tombait en désuétude ; Georges Lefebvre en donne de nombreux exemples dans ses Paysans du Nord l. Les documents ordinaires de la gestion seigneuriale n'étant pas assez précis, le seigneur avait intérêt à posséder un titre qui ne puisse prêter à contestation. Le terrier répondait à ce but : établi contradictoirement d'après les déclarations des tenanciers, vérifiées par tous les titres et documents que le commissaire à terrier pouvait réunir, accompagné de plus en plus fréquemment d'un arpentage qui permettait d'établir un plan du terroir, il constituait un véritable cadastre de la seigneurie. La confection ou la réfection d'un terrier prouve à elle seule que le seigneur estimait ses droits en danger ou incomplètement reconnus, soit que la seigneurie n'en eût jamais possédé, soit que l'ancien fût périmé. Elle a pour but la conservation des redevances seigneuriales et particulièrement, par la mise à jour des mutations, le paiement des lods et ventes. « Le but d'un terrier, écrit Aubry de Saint- Vibert en 1787, est de rassembler sous un seul point de vue, tout ce qui concerne les droits d'une terre. »

Le prieuré de Saint Gabriel, fut fondé au XIe siècle par  trois moines envoyés par Jean Ravenne à Saint-Gabriel, à la demande de Richard, seigneur de Creully. Dans l'ouvrage étudié, nous y voyons entre-autre les nouveaux acquêts du Prieuré.

Plan de la paroisse de St Gabriel (1776)
1 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

2 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

3 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

5 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
6 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
8 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
9 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
10 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
11 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
12 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
13 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
14 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776
15 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776



Recherches architecturales au prieuré de Saint Gabriel Brécy (Creully sur Seulles)

Dernièrement, lors de travaux de canalisations, des archéologues du Département ont mis à jour deux piliers. Ces éléments d’architecture vont aider à établir les dimensions du transept de l’ancienne abbatiale.

En 1889, Ruprich  Robert, architecte et inspecteur des monuments historiques, présenta des travaux importantsl sur l'architecture normande aux XIe et XIIe siècles en Normandie et en Angleterre dans des ouvrages où nous découvrons des détails sur l'édifice religieux du prieuré de Saint-Gabriel.