Affichage des articles triés par pertinence pour la requête gabriel /. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête gabriel /. Trier par date Afficher tous les articles

39 - 45 - La vie à Saint Gabriel-Brécy (Creully sur Seulles) pendant la guerre.

Voici un article rédigé pour la presse canadienne par Maurice Desjardins, correspondant des journaux de langue française.
Avec les troupes canadiennes en France le 27 juin 1944.
Il y a en France des milliers de pe­tits villages qui attendent en frémissant leur libération.
Ils ont hâte de respirer l'air pur, d’échapper enfin à l’odieuse occupation qui empoisonne leur existence depuis quatre ans


Pour les deux cents habitants de Saint-Gabriel, cette attente est ter­minée. La libération de ce hameau du département de Calvados est en effet un fait accompli et les braves paysans, qui habitent ses maisons anciennes, ont repris goût à la vie.
Situé dans la plaine de Caen, en­tre Creully et Bayeux, le village de Saint-Gabriel est le prototype du village français. Sa population vit d’élevage et cultive le blé et autres céréales. Elle est aussi fière de son cidre et de son camembert.
Le curé, M. I ’abbé Frayard qui dessert aussi deux autres petites pa­roisses, est un mutilé de la grande guerre.  Le maire M. Delacour est le châtelain, mais il habite Paris où il est conseiller à la Cour des comptes.
M. Noël, le percepteur des impôts habite Saint-Gabriel depuis dix ans. C'est d'après ses propos fidè­lement recueillis au cours d’une entrevue, que sera reconstituée ci-après la phase douloureuse de l'occupation boche.
"Nous avons vu en Juin 1940 ar­river les réfugiés de Paris ; des gens qui avaient été mitraillés et qui transportaient des matelas sur des voitures. Puis, ce furent les réfugiés du Nord et de la Seine Inférieure.  Lorsque les allemands franchirent la Seine, nos gens partirent n’importe où vers l'ouest ou vers le sud.  C'était une véritable panique, ils partaient avec des brouettes, des voiturettes d'enfants ou tout ce qui pouvait leur tomber sous la main.  On ne se battit pas à Saint-Gabriel.
Le 17 juin nous avons vu passer les derniers anglais qui étaient dans des camions et se dirigeaient vers Cherbourg. En passant, ils nous disaient au revoir.
"Trois jours plus tard les pre­miers allemands arrivaient dans de petits chars blindés. Tout le monde restait à la maison, car les alle­mands avaient déjà une réputation de bandits.
"L'armistice nous soulagea quel­que peu mais l’avenir n'était pas rose, car nous savions que les bo­ches occuperaient tout le pays et nous croyions I ’Angleterre finie également.
"Au début de Juillet, ils sont venus réquisitionner la minoterie de M. Roussel pour la kommandantur, une succursale de la kommandantur principale, qui était située à Creully. A deux kilomètres de Saint-Gabriel.  Les Allemands étaient fu­rieux lorsqu’ils s'apercevaient que les maisons qu’ils réquisitionnaient étaient vides. Ils disaient que nons avions eu peur et pour se venger, ils pillaient tout et expédiaient nos meubles et nos vêtements en Allemagne.
"Quoiqu'ils eussent à cœur de paraître corrects, les jeunes Hitlériens étaient une terreur pour nous et tous scandalisaient nos bonnes gens car ils pratiquaient le nudisme intégral.
"Le personnel de la Kommandantur était souvent changé, sans doute pour éviter qu’il ne se crée des amitiés trop fortes dans le village. Une des premières pro­clamations fut d’interdire sous peine de mort d'écouter la radio anglaise mais personne ne se gêna pour écouter les émissions de la B. B. C.
"Nous avions le droit de voya­ger, mais comme nous étions en zone interdite, les français des provinces d’intérieur n'avaient pas le droit de nous visiter. Le secrétaire du maire fabriquait de fausses cartes d'identité que nous envoyions par courrier à nos amis de Paris pour leur permettre de venir nous voir.

"Seuls les véhicules servant au ravitaillement ou aux services médicaux pouvaient obtenir de l’essence qui était distribuée au compte-goutte, mais on se dé­brouillait car de gros stocks d'es­sence avaient été dissimulés et puis on en chipait dans les gara­ges des boches.
"Il fallait décliner à des com­missions la quantité de blé, de pommes de terre et de foin que nous avions en culture mais nos cultivateurs faisaient leur propre pain et le meunier fabriquait clandestinement une quantité de farine pour la consommation exclusive des français. Le cidre ne manquait pas et nous en avons toujours bu du cidre car il faut une occasion extraordinaire pour que nous buvions du vin.
"Pour les fins de leur propagande, les allemands avaient re­cours à des ruses diaboliques. Un jour Ils nous, réunirent et deman­dèrent à ceux qui voulaient des pommes de terre de lever la main droite. Tout le monde leva la main naturellement et alors un photographe nazi prit un instan­tané du geste et la photographie fut montrée en Allemagne pour prouver que les paysans normands avaient pris l'habitude du salut nazi.
"Au cinéma où passaient des films allemands doublés en fran­çais, il était interdit de manifes­ter mais lorsqu'apparaissait la binette d'Hitler, tout le monde se mouchait avec bruit ce qui ren­dait les allemands furieux, mais que pouvaient-ils faire.
"Ce qui nous manquait surtout c'étaient des chaussures, des textiles, des articles de toilette et des conserves.
"Les Allemands faisaient mine d'acheter à bon prix ce dont ils avaient besoin mais ce n'était qu'une autre méthode de pillage car Ils payaient avec de la mon­naie sans valeur. Les allemands avaient de très maigres rations et comme leurs supérieurs ne leur défendaient pas de faire appel aux ressources du pays Ils allaient réquisitionner des centai­nes de litres de lait et si le fermier refusait, ils allaient traire les vaches eux-mêmes. Dans les hôtels, ils louaient les meilleures chambres et c'était la France qui payait tout. Une voiture alleman­de ayant écrasé un gosse, les frais d'inhumation devinrent des frais d’occupation.
"Les personnes trouvées sur la rue après le couvre-feu de onze heures étaient envoyées au poste de police où les hommes ciraient les bottes des soldats tandis que les femmes raccommodaient les chemises.
"L'an dernier un avion allié fut abattu près de Bayeux. Ses occupants, tués sur le coup, furent enterrés non loin de là. Les habi­tants des alentours voulurent as­sister aux funérailles, mais les allemands arrêtèrent tous ceux qui se trouvaient là et obligèrent par la suite, les hommes à plan­ter des pieux dans les environs en guise d'obstacles contre d'au­tres atterrissages possibles de l’aviation des Nations Unies."
M. Noël me dit aussi que dans la région on ne s'attendait pas du tout à ce que les Alliés fissent leurs premiers débarquements sur la côte normande en raison des rochers sous-marins de la côte du Calvados.
Le six juin, jour de l'invasion, il me conte, vers les quatre heu­res du matin, il contempla de sa fenêtre les bombardements aé­riens qui précédèrent les débar­quements alliés. Les trois pre­miers soldats britanniques entrè­rent à Saint-Gabriel à six heures du soir, le même jour.
Au cours de l'après-midi, toujours d'après M. Noël, les soldats allemands s'occupèrent fébrile­ment à préparer leur retraite.
En terminant, M Noël se fit l'écho de ses concitoyens en me disant combien ils étaient tous heureux que les Alliés fussent en France, et, aussi que par miracle ou presque, leur village eut été à peu près épargné par les bombardements alliés.


Creully sur Seulles - Le moulin du prieuré de Saint-Gabriel.

 En découvrant les photos ci-dessous aux Archives Départementales du Calvados dans un dossier concernant Saint-Gabriel-Brécy, j'ai enquêté pour savoir à quoi correspondaientt les fondations en pierre le long de la Seulles non loin du pont qui partage Saint-Gabriel et Villiers le Sec.


Bien sûr, c'était un moulin; celui du prieuré de Saint Gabriel.

Un document conservé également aux Archives départementales relate une visite de deux architectes mandatés par l'abbaye de Fécamp afin d'en évaluer les travaux à effectuer.

Le lundi 29 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte Croix sur mer, sont chargés par l'abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations nécessaires aux bâtiments dépendant du prieuré de Saint Gabriel.

Ce moulin était occupé par Jean Morel.

Avec le corps de bâtiment servant à usage de Moulins il y avait une étable à vaches et une étable à porcs avec un poulailler au bout du pignon. Le moulin comprenait 2 chambres et 2 cabinets. Il était construit en maçonnerie avec combles à égout, couvert en grosses ardoises.

Le moulin contient 22 pieds 3 pouces de longueur sur 22 pieds de largeur et 9 pieds de hauteur sous égout couvert de grosses ardoises. Il y a 2 tournants dont l'une à blé et l'autre à orge ; les 2 roues dans le pignon nord.

La chapelle du prieuré sur une illustration de Félix Thorigny (1824 -1870).
Au fond, à droite, le moulin.

Le moulin sur le cadastre de 1811












Creully sur Seulles - En ce jour, hommage à Gabriel James (Georges Jouvain)

Donnant sur la rue de Bayeux, une allée porte le nom de "Gabriel James"


Gabriel James est né à creully le 29/04/1921
Il est décédé le 06/06/1944 à Caen
Né le 29 avril 1921 à Creully (Calvados), exécuté sommairement le 6 juin 1944 à Caen (Calvados) ; réfractaire au STO ; résistant OCM réseau du Dr Derrien. Gabriel James était le fils de Constant Augustin Victor Émile, ouvrier d’usine et de Marie Claire Louise Le Hérissier, sans profession. Il obtint le titre de Pupille de la Nation par jugement du Tribunal de Caen le 25 avril 1932. Il était célibataire. Réfractaire au S.T.O. et passé dans la clandestinité, il devint membre du réseau du Dr Paul Derrien, chef local de l’O.C.M. Il se cachait à la ferme Hamon, à Ouilly-le-Tesson et fut arrêté par la Gestapo le 2 juin 1944 sous son nom d’emprunt, Georges Jouvain. Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Caen. - Figure aussi sur les listes de fusillés sous l’identité de Guy Jouvain sous laquelle il a été incarcéré - Le jour du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et suite au bombardement de la gare de Caen, le chef du SD de Caen, Harald Heynz décida d’éliminer la plupart des prisonniers afin qu’ils ne soient pas libérés par les troupes alliées. Gabriel James fut sorti de sa cellule et conduit ainsi que 86 autres résistants dans une courette du chemin de ronde de la prison où il fut abattu d’une rafale dans la nuque. Les corps des victimes furent inhumés provisoirement dans une cour de la prison. Dès le lendemain 7 juin, les britanniques donnaient le premier assaut à la ville. Le 30 juin devant l’imminence de la prise de la ville, les allemands exhumèrent les corps pour les faire disparaître sans laisser de traces. Ceux-ci furent transportés en camion en un autre lieu à l’ouest de la ville, probablement dans des carrières de calcaire. Selon certains témoignages, ils auraient pu être emmenés près de Rouen, dans la forêt de La Londe, à l’entrée de laquelle une stèle "À la mémoire des victimes du nazisme dans la forêt de La Londe 1940-1944" a été érigée et incinérés dans une carrière en contrebas. Les corps n’ont donc pas été retrouvés pour être identifiés. Des bûcherons ont vu à cet endroit des camions et des soldats allemands, ainsi qu’une épaisse fumée. En même temps, il y avait une odeur de corps qui brûlent. Cela dura deux jours. S’agissait-il des fusillés de Caen ? Le mystère demeure. Il figure sur les listes de fusillés sous l’identité de Georges Jouvain sous laquelle il a été incarcéré. Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de naissance le 16 mars 1962. Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen (Calvados) sous ses deux noms et sur les monuments aux morts de Creuilly et Ouilly-le-Tesson (Calvados). Une plaque apposée sur le mur d’entrée de la prison de Caen porte l’inscription suivante : « À la mémoire des prisonniers fusillés par les allemands le 6 juin 1944. L’oppresseur en les tuant a cru les faire mourir, il les a immortalisés »
SOURCES : Site en ligne Le forum du débarquement et de la bataille de Normandie

Dans l'ouvrage ci-dessous (présent à la bibliothèque de Creully), j'ai trouvé le texte qui suit:

La commune oubliée du mariage de Villiers le Sec, Saint Gabriel-Brécy et Creully.


Le 1er janvier, Saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec se sont unis avec Creully pour former la commune nouvelle de "Creully sur Seulles".
Brécy a rejoint sa voisine Saint Gabriel en 1964.
Cette commune au prieuré célèbre avait déjà absorbé un autre village en 1827: Fresné le Crotteur.

Nous trouvons parfois Fresné écrit Fresnay mais le premier est employé par les Archives départementales du Calvados.
L'église détruite se situait  au carrefour des routes qui vont de Creully à Rucqueville et de Saint Gabriel à Coulombs.
Elle était sous l'invocation de Saint Rémy. Le patronage et la dîme appartenaient au prieuré de Saint Gabriel dépendant de Fécamp.
A peu de distance de l'emplacement de l'église, on a trouvé des débris de poterie rouge et des tuiles à rebords qui annoncent des constructions gallo-romaines.
 Ci-dessous Fresné le Crotteur sur le cadastre de 1811.
 Dans des textes anciens, on trouve des orthographes différents de Fresné le Crotteur: Fresnay le Crotteux, Fresneium le Crottour, Fresnetum le Crottoux: Fresnay le Crottoux et Fresney le Crottoux.

Appel à témoignage : La Pierre de Creully

Fidèle à ses objectifs l’Association culturelle du Prieuré Saint Gabriel entame dès maintenant la préparation de l’exposition consacrée à « La pierre de Creully » qui se tiendra au cours de l’été 2014 dans la Chapelle du Prieuré Saint-Gabriel (14).
A cette occasion nous sommes à la recherche de documents divers qui pourraient nous être prêtés pour la préparation de l’exposition représentant les carrières de pierre de Creully et le travail des carriers tant gravures, cartes postales, photos, dessins que témoignages écrits. Nous recueillerons avec un grand plaisir
Pendant les deux mois de l’exposition nous aimerions pouvoir présenter outils, vêtements ou tout autre témoignage se trouvant en lien avec la pierre de Creully, si proche mais différente de la pierre de Caen avec laquelle on la confond souvent.

A vos greniers donc, et déjà merci pour votre aide.
Association culturelle du Prieuré Saint Gabriel
24 rue Saint-Thomas Becket
14480 Saint-Gabriel-Brécy
claudie.f-d@orange.fr

Un document sur l'exécution de Gabriel James, résistant, habitant de Creully (Creully sur Seulles) - Juin 1944.


Lors de mes recherches  pour alimenter mon blog, j'ai pu consulter un document aux Archives Départementales concernant un fait survenu à la prison de Caen le 6 juin 1944 pendant que les troupes alliées débarquaient sur nos plages; un creullois et 86 autres résistants furent fusillés par les allemands.


J'emprunte à un autre site (dont vous trouverez l'adresse ci-dessous)  cet article.

JAMES Gabriel, Alphonse, Augustin [connu aussi sous son nom d’emprunt de Georges JOUVAIN]
Né le 29 avril 1921 à Creully (Calvados), exécuté sommairement le 6 juin 1944 à Caen (Calvados) ; réfractaire au STO ; résistant OCM réseau du Dr Derrien.
Gabriel James était le fils de Constant Augustin Victor Émile, ouvrier d’usine et de Marie

Claire Louise Le Hérissier, sans profession. Il obtint le titre de Pupille de la Nation par jugement du Tribunal de Caen le 25 avril 1932. Il était célibataire.
Réfractaire au S.T.O. et passé dans la clandestinité, il devint membre du réseau du Dr Paul Derrien, chef local de l’O.C.M. Il se cachait à la ferme Hamon, à Ouilly-le-Tesson et fut arrêté par la Gestapo le 2 juin 1944 sous son nom d’emprunt, Georges Jouvain. Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Caen. - Figure aussi sur les listes de fusillés sous l’identité de Guy Jouvain sous laquelle il a été incarcéré -
Le jour du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et suite au bombardement de la gare de Caen, le chef du SD de Caen, Harald Heynz décida d’éliminer la plupart des prisonniers afin qu’ils ne soient pas libérés par les troupes alliées. Gabriel James fut sorti de sa cellule et conduit ainsi que 86 autres résistants dans une courette du chemin de ronde de la prison où il fut abattu d’une rafale dans la nuque. Les corps des victimes furent inhumés provisoirement dans une cour de la prison. Dès le lendemain 7 juin, les britanniques donnaient le premier assaut à la ville. Le 30 juin devant l’imminence de la prise de la ville, les allemands exhumèrent les corps pour les faire disparaître sans laisser de traces. Ceux-ci furent transportés en camion en un autre lieu à l’ouest de la ville, probablement dans des carrières de calcaire. Selon certains témoignages, ils auraient pu être emmenés près de Rouen, dans la forêt de La Londe, à l’entrée de laquelle une stèle "À la mémoire des victimes du nazisme dans la forêt de La Londe 1940-1944" a été érigée et incinérés dans une carrière en contrebas. Les corps n’ont donc pas
été retrouvés pour être identifiés. Des bûcherons ont vu à cet endroit des camions et des soldats allemands, ainsi qu’une épaisse fumée. En même temps, il y avait une odeur de corps qui brûlent. Cela dura deux jours. S’agissait-il des fusillés de Caen ? Le mystère demeure.
Il figure sur les listes de fusillés sous l’identité de Georges Jouvain sous laquelle il a été incarcéré.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de naissance le 16 mars 1962.
Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen (Calvados) sous ses deux noms et sur les monuments aux morts de Creuilly et Ouilly-le-Tesson (Calvados).
Une plaque apposée sur le mur d’entrée de la prison de Caen porte l’inscription suivante : « À la mémoire des prisonniers fusillés par les allemands le 6 juin 1944. L’oppresseur en les tuant a cru les faire mourir, il les a immortalisés ».


Creully sur Seulles - Thomas Becket, le Saint Patron de l'église paroissiale de Saint Gabriel.

L'autel de l'église dédièe à Saint Thomas Becket.

Les Archives départementales du Calvados con­servent des extraits d’un texte narratif  provenant du prieuré de Saint-Gabriel. Il est mentionné dans un des bulletins de la Société des Antiquaires de Normandie. En voici un extrait ci-dessous:


C'est à l'abbaye de Juaye-Mondaye que j'ai proposé ce texte pour en avoir l'explication que je vous propose:
Le même jour et par le même évêque furent dédicacées la basilique de S. Thomas martyr dans la ville de Saint Gabriel ainsi que le cimetière de la même basilique. Il était en effet permis qu'ils soient dédiés à d'autres [je suppose que ça signifie qu'il y avait déjà eu une dédicace à un autre saint avant, mais je ne suis pas sûr]. Chacun [donc la basilique et le cimetière] ayant été agrandi, il était opportun qu'ils soient à nouveau dédiés.

La deuxième partie est : La dédicace eu lieu durant l'abbatiat de Guillaume, par la grâce de Dieu, onzième abbé de Fécamp. Il s'agirait de Guillaume IV de Putot.

L'église de Saint Gabriel-Brécy

Thomas Becket fut assassiné le 29 décembre 1170. Sa canonisation populaire fut immédiate. On sait qu'elle fut officiellement proclamée par Rome dès le 21 février 1173. On sait aussi que l'instigateur du meurtre, le duc-roi Henri II, réconcilié avec l'Église à la cathédrale d'Avranches en 1 172, accomplit son pèlerinage pénitentiel au tombeau de sa victime le 12 juillet 1174. Les miracles s'étaient alors multipliés. Ils furent recueillis par deux moines de l'abbaye cantorbérienne de Christchurch, Benoît et Guillaume, dont les textes, analysés par Raymonde Foreville, font état d'un certain nombre de pèlerins venus de Normandie et favorisés de la guérison d'infirmités, de maladies ou de séquelles traumatiques graves. Parmi eux il y eut notamment, dès 1171, un chevalier prénommé Eudes venu de Falaise. Vint ensuite et fut guéri à Cantorbéry le lépreux Gautier, originaire de Lisors, paroisse voisine de l'abbaye de Mortemer (Eure). Cette guérison mérite d'autant plus d'être rapportée que l'on vit plusieurs léproseries normandes se mettre sous le patronage de saint Thomas le Martyr. Sont encore mentionnés : un adolescent de Villedieu (les-Poèles), une femme aveugle du diocèse de Bayeux, un pèlerin d'Eu, un autre de Valognes, pour ne citer que des miraculés.

L'attachement de la Normandie à saint Thomas Becket s'explique d'autant mieux qu'il était lui-même normand d'origine. Raymonde Foreville assure que son père, Gilbert, appartenait à la bourgeoisie de Rouen et sa mère à celle de Caen. 

Source:  Les lieux de culte de Saint Thomas Becket en Normandie - Jean Fournée

1916 - Creully sur Seulles - Villiers le Sec - St Gabriel-Brécy - Le graveur de graffito retrouvé en Belgique.

Doc JM Lemarois
A Saint Gabriel-Brécy, dans la tour prison, se trouve le graffito ci-contre.
Chamelot Julien était présent à l'hôpital militaire belge qui avait pris place dans les bâtiments du séminaire de Villiers le Sec.
Sa promise vint le retrouver en Normandie pour passer quelques jours. Ils allèrent visiter le prieuré de Saint Gabriel où leur amour fut gravé dans la pierre.
Cueilleur de souvenirs, je suis allé à la recherche de ses descendants; c'est ainsi que j'ai retrouvé Eric Chamelot, le petit-fils du graveur.
Voici sa réponse à mon contact.

Votre message  m'est bien parvenu avec une certaine émotion...
Il s'agit en effet de mes grands-parents, de leur écriture qui me parvient 101 ans plus tard...
Ils étaient originaires de Quaregnon dans le Borinage en Belgique , région minière au nord de Valenciennes.
Mon grand-père Julien était combattant et a effectivement séjourné dans le Calvados.
Ma grand-mère l'y a rejoint plus tard avec l'ainée de mes tantes, Julienne.
Ils ont eu 6 enfants
5 filles : Julienne + , Albertha + , Palmyre +, Christiane et Odette
1 fils : Juilen + (mon papa)
et 17 petits enfants
Un de mes cousins (aujourd'hui décédé), Christian BEUMIER, fils de Julienne, s'est rendu souvent pour les vacances à Saint-Gabriel...
J'ignore s'il avait des contacts particulier sur place.
Mon grand-père fut mineur puis machiniste au chemin de fer.
J'ai eu la chance de le connaitre pendant 5 ans...
Ci-joint   une photo de mon grand-père prise le jour de ma naissance.

 

Juin 1749 - La démolition de la nef de la chapelle du prieuré de St Gabriel (Creully sur Seulles) est décidée...

 En juin 1749, un marché fut conclu entre Pierre Gabriel Moisson, prêtre religieux et procureur de l'abbaye Sainte Trinité de Fécamp et Don Pierre Lenfant, religieux du prieuré de Saint Gabriel avec  Antoine et Abraham Lerenard, maçons assocés, pour démolir la nef de l'église du prieuré de Saint Gabriel. Mes recherches m'ont amené à découvrir le document de ce marché.


 Ci-dessous, extrait du descriptif des travaux vu aux archives départementales (un clic dessus pour l'agrandir)



Creully - Le Blason des Marguerye

Blason situé au dessus de la porte d'entrée du château.

La duchesse de Montmorency survécut à son mari, car en 1819, elle ratifiait certaines aliénations faites par la République et en 1825 elle participait au milliard des émigrés (1).
Ainsi s'éteignit cette dernière race des barons de Creully. Il n'existe plus personne, qui puisse surmonter ses armoiries d'un tortil de baron ou d'une couronne de comte de Creully. Seul le monument a survécu, plus fort que l'ouragan qui emportait ses maîtres.
Sed quantum m ut ai us ab illo !
Combien, si ces murailles étaient capables de senti- ment, combien, au souvenir de leur ancienne splen­deur ne devraient-t-elles pas se sentir humiliées d'abriter la monotonie et la pauvreté de notre vie bourgeoise !
Adjugé au citoyen Dumont, ancien député du Cal­vados à la Convention le 22 ventôse an IX, il devint bientôt la propriété d'un sieur Fourmentier, son beau-frère, qui en fit donation à sa nièce, Madame de Saftray.
Celle-ci le vendit à M. de Marguerye, ancien juge à Bernay, père de l'ancien évêque d'Autun et grand-père d'un officier de marine mort en Algérie, il y a une dizaine d'années, laissant veuve une fille de l'amiral Cloué, ancien ministre de la marine.
M. de Marguerye et plus tard son fils, ancien officier de cavalerie, firent quelques réparations au château, et construisirent notamment cette regrettable porte d'en­trée dont le style gothique jure avec le reste de l'édifice.

Le tombeau du fils retrouvé
A l'est du cimetière de Creully, une pierre tombale, couchée sur le sol, usée par le temps, nous confirme que c'est la sépulture de Gabriel Laurent de Marguerye, chevalier de Saint Louis, lieutenant de cavalerie.

Notes
Gabriel Laurent de Marguerye est né le 10/08/1754 et mourut en 1840.
Il était marié avec BONNET de MONTGOMERY Marie Catherine Adélaide
De l'union naquît deux fils: Frédéric-Gabriel de Marguerye ( 1802) et Gabriel-César de Marguerye (1805)

Tombeau de la famille de Marguerye à Magny-la-Campagne (14)
Epoque de construction : 4e quart 18e siècleannée : 1784

Historique : Tombeau de Charles-Louis de _Marguerye mort en 1784 (date portée) , Madeleine Courcoul son épouse morte en 1818, Louis François mort en 1827, tous seigneurs de Vaux
Gros-oeuvre : calcaire
Décor : sculpture représentation : blason armes de la famille de Marguerye (3 marguerites)
Sources diverses dont la notice de E. Vrac

Creully - Concours agricole de 1854


Conformément aux décisions de la Société, son concours agricole annuel a eu lieu, cette année, dans le canton de Creully, le 27 août.
Le président et un certain nombre de membres de la Compagnie, en venant se réunir à un grand nombre de propriétaires et de cultivateurs des environs, témoignaient, par leur présence, du vif intérêt qu'ils prenaient à cette fête. De son côté l'administration municipale de Creully n'avait rien négligé pour que la parfaite convenance des dispositions et l'ordre sagement maintenu prêtassent à la solennité ce caractère propre à laisser un souvenir durable dans l'esprit des populations. Après la grand'Messe, le cortège se forma sur la place du bourg ; puis il défila, non sans dignité, sous l'escorte de la compagnie de pompiers, dont l'excellente tenue témoignait assez du zèle de son chef et de la sympathie des habitants pour cette utile institution. Le champ d'épreuves pour le concours de labourage, était disposé à droite de la route de Caen, au-delà du calvaire. Une tente avait été dressée pour le jury, et les concurrents pouvaient s'exercer librement et tracer leurs sillons à l'envi, sous l'œil attentif d'un nombre immense de spectateurs. Les épreuves terminées, le cortège se reforma dans le même ordre, et vint prendre place sur les estrades qui s'appuyaient en profil sur l'hôtel de la mairie, tandis que, parallèlement à cet édifice, de fortes balustrades formaient une vaste enceinte pour l'appel des lauréats, et maintenait libre la circulation. Plus loin, une autre enceinte était destinée aux jeux qui devaient terminer la journée. Quand la foule se fut groupée autour de l'estrade.
M. Bertrand, président de la Société d'Agriculture, prit la parole et se fit, avec autant de chaleur que de goût et d'à-propos, l'interprète de la Société qu'il représente si dignement. Il exprima sa satisfaction d'avoir à remplir sa mission dans un canton où la routine s'efface , où le mieux se cherche et s'obtient, et où l'industrie agricole arrive tout naturellement à son plus haut développement, secondée par la richesse du sol et l'esprit intelligent des populations qui l'exploitent.
M. le président se félicite, en particulier, de se retrouver, dans cette solennité agricole, entouré des membres honorables de la Société d'Agriculture, qui, dans le canton, de Creully, joignent l'exemple au précepte, et impriment au progrès une marche si rapide et si sûre, par l'introduction de toutes les bonnes méthodes, et les résultats qu'ils offrent aux yeux des populations. Après ce discours, dont nous regrettons de ne pouvoir reproduire que quelques pensées , M. Caillieux , secrétaire de la Commission des concours , a rendu compte des opérations de cette Commission, et a lu le rapport qui suit :


Messieurs,
La Société d’Agriculture et de Commerce de Caen, vient, pour la troisième fois de dresser sa tente dans le canton de Creully et décerner des récompenses aux cultivateurs les plus méritants; aux hommes de progrès, dont les travaux intelligents contribuent à augmenter la richesse du pays. Ces hommes, nous nous empressons de le proclamer hautement, sont nombreux dans le canton de Creully, et la Société d'Agriculture regrette de ne pouvoir accorder des récompenses à tous ceux chez lesquels la Commission des concours a constaté de sérieuses et utiles améliorations. Qu'il nous soit permis, tout d'abord, d'adresser des remercîments bien sincères à MM. les membres des Sous -commissions, qui ont bien voulu nous seconder, en visitant à l'avance les exploitations rurales du canton, et en simplifiant ainsi notre travail , par leurs rapports consciencieux. L'Agriculture est à -coup sûr, en progrès chez le plus grand nombre des cultivateurs du canton de Creully, et si, chez quelques-uns, la Commission n'a pas été complètement satisfaite de la tenue des cours et des habitations, elle a reconnu, cependant, que les cultures sont, généralement, bien faites , et judicieusement ordonnées. Nous devons cependant exprimer un regret, c'est que nos intentions n'aient pas été partout bien comprises, et qu'un certain nombre de cultivateurs aient manifesté le désir de n'être pas portés au nombre des concurrents pour les médailles que décerne la Société. Ce refus , Messieurs, nous a paru d'autant plus regrettable, que la plupart de ces cultivateurs n'avaient aucun motif sérieux pour se retirer du concours. Dans le nombre des exploitations visitées, nous devons signaler particulièrement celles de MM. Nicolle, à Coulomb ; Arsène Lecoq, à Creully; Lebaron, à St. -Gabriel; Pierre Bastard, à Than ; Alexandre Viel, à Rucqueville ; Léon Viel, à Lantheuil ; Baptiste Gost, à Courseulles; Hamelin, à Cairon, chez lesquels nous avons rencontré des animaux du meilleur choix et dans des conditions parfaites ; des habitations propres et saines ; des laiteries plus ou moins spacieuses et d'une excessive propreté ; des cours bien tenues, des fumières abondantes et convenablement entretenues ; des jardins bien cultivés et suffisamment pourvus de légumes ; des récoltes sur pied annonçant devoir être abondantes et de bonne qualité. Partout nous avons trouvé les greniers remplis de graines da colza.
Dans plusieurs fermes la Commission a remarqué des constructions, des innovations d’une grande importance, faites par les propriétaires, et entre autre des écuries et des granges neuves parfaitement établies ; des hangars pour abriter les voitures chargées qui viennent du dehors par les mauvais temps; des fosses ou réservoirs à purin , d'une si grande utilité pour augmenter et bonifier les engrais, etc. ; bien que ces travaux soient l'œuvre des propriétaires, il ne faut pas se dissimuler que le cultivateur intelligent, laborieux et instruit les obtiendra toujours plus facilement que le fermier insouciant et routinier. La Commission est heureuse de pouvoir citer ici un honorable membre de la Société d'Agriculture de Caen, M. Delacour, de St Gabriel, comme, l'un des propriétaires qui ont le plus fait pour améliorer la position de leurs fermiers. Dans l'une de ses fermes, nous avons vu un réservoir à purin construit dans le fond même de la fumière, et destiné à recevoir, au moyen de divers conduits, les urines de tous les animaux de l'exploitation. Une pompe placée au centre de la fumière sert à enlever le purin qu'on emploie, au besoin, pour arroser les fumiers eux- mêmes, ou les herbages. La Commission des Concours avait à s'occuper encore du choix des domestiques et des servantes qui, par leur bonne conduite et l'ancienneté de leurs services, méritaient les récompenses offertes par la Société d'Agriculture. Le nombre des serviteurs des deux sexes qui s'étaient fait inscrire, étant trop considérable pour qu'il fût possible d'accorder des récompenses à tous, la Commission, tout en regrettant de ne pouvoir signaler ces personnes recommandables, a dû faire donner la préférence à celles qui ont servi le plus longtemps les mêmes maîtres, et qui réunissent, d'ailleurs, toutes les conditions de probité et de moralité exigées. M. Abel Vautier , président de la Chambre de commerce de Caen, qui saisit toujours avec empressement les occasions de se rendre utile au pays, ayant déclaré à la Société d'Agriculture que la Chambre de commerce met à sa disposition plusieurs médailles pour être distribuées au concours de Creully, M. le président de la Société, sur les propositions de la Commission, a cru devoir en faire la répartition entre les lauréats duConcours agricole, et les serviteurs les plus méritants par l'ancienneté de leurs services. Voici, Messieurs, les noms des personnes que la Société d'Agriculture et de Commerce a désignées comme devant obtenir des récompenses :
BONNE CULTURE ET BONNE TENUE DE FERME
1er prix. —Une médaille en argent pour M. Nicolle, cultivateur à Coulomb ; une médaille en argent est ajoutée à ce prix par la Chambre de commerce ;

2e Prix. — Une médaille en argent et une seconde médaille en argent donnée par la Chambre de Commerce, à M. Arsène Lecoq, cultivateur à Creully ;

3e Prix. — Une médaille de bronze et une seconde médaille de bronze de la Chambre de commerce, à M. Pierre Bastard, cultivateur à Thaon;

4' Prix. — Une médaille de bronze et une seconde médaille en bronze de la Chambre de commerce, à M. Alexandre Viel, cultivateur à Rucqueville ;

5° Prix. — Une médaille de bronze et une seconde médaille en bronze de la Chambre de commerce, à M. Léon Viel, cultivateur à Lantheuil ; Prix exceptionnel. — Une médaille en argent, à M. Lebaron, de St.-Gabriel, pour son industrie beurrière et une seconde médaille en argent de la Chambre de commerce est ajoutée à ce prix. Des mentions honorables sont accordées : A MM. Baptiste Gost, de Courseulles, et Ha- melin, de Cairon.
RÉCOMPENSES POUR LES BONS SERVICES ET LA MORALITÉ.

Servantes :

1er Prix, 30 fr., une médaille en argent et une seconde médaille en argent de la Chambre de commerce, à Louise Etasse, domestique chez madame veuve Morel, à Than, 27 ans de services ;

2" Prix, 25 fr. , une médaille en bronze et une seconde médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Joséphine Tostain, domestique chez M. Duval, à Bény, 26 ans de services ;

3e Prix, 20 fr. et une médaille de bronze de la Chambre de commerce, à Marie Elisabeth, chez M. Marie, à St.- Gabriel, 25 ans de services ;

4e Prix, 20 fr, et une médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Agathe Lehéricy, chez madame la marquise de Canisy, à Fontaine- Henry, 23 ans de services ;
Serviteurs :

1er Prix, 40 fr., une médaille en argent et une seconde médaille en argent de la Chambre de commerce, à François Millet, chez M. Etienne Adeline, au Fresne-Camilly , 41 ans de services ;

2e Prix, 30 fr., une médaille de bronze et une seconde médaille de bronze de la Chambre de commerce, à Jean-Baptiste Fauvel, chez madame veuve Morel. à Than, 37 ans de services ;

3e Prix;, 25 fr. et une médaille en bronze de la Chambre du commerce, à Gabriel Mancel, chez madame veuve Lébaudy, à Secqueville-en-Bessin, 56 ans de services ;

4e Prix, 20 fr. et une médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Laurent-Pierre Romain, chez M Fouchaux père, à Amblie, 36 ans de services ;

5e Prix, \5 fr. et une médaille en bronze de la Chambre de commerce, à Jean-François-Arsène Bazin, chez M. Bâton, à Reviers, 35 ans de services ;
Mentions honorables à François Lemonnier, chez M. Jacques Adeline, au Fresne-Camilly, 51 ans de services, et à Exupère Vaudry, chez M. Hamelin, à Cairon, 50 ans de services. Une médaille en bronze de la Chambre de commerce est ajoutée à chacune de ces dernières récompenses.
CONCOURS DE LABOURAGE.

Avant de proclamer les noms des lauréats du concours de labourage, nous devons signaler l'excellent choix des chevaux qui ont paru sur le champ du concours, et féliciter, au nom de la Commission, les propriétaires qui ont bien voulu les mettre à la disposition de leurs domestiques. Le jury croit aussi devoir complimenter ces derniers sur la bonne exécution de leur travail.
1erPrix, 70 fr. — A Jean Hépienne, domestique chez M. Poirier, à Grouchy;

2e Prix, 60 fr. —A Jules Marie, chez M. Gadbled, à Lasson;

3e Prix, 40 fr. — A Honoré Lecanu, chez M. Lebaron à St. -Gabriel ;

4e Prix, 30 fr. — A Joseph-Prosper Cussy, chez M. Léon Viel, à Lantheuil ;

5e Prix;, 20 fr. — A Lemaréchal, chez M. Besognet, à Vaux-sur- Seulles ; Mention honorable. — A Eugène Monnier, chez M. Adolphe Lecoq, au Fresne-Camilly.

Après la distribution des récompenses l’on se rendit à la salle du banquet. Les halles avaient reçu cette destination, et les piliers, contre lesquels le blé s'entassait la veille, s'enorgueillissaient des trophées de drapeaux qui semblaient au signe du travail faire succéder le signe du triomphe. Les lauréats auxquels revenaient de droit les honneurs de la journée , venaient mêler leurs rangs à ceux des membres de la Société d'Agriculture et des autres invités parmi lesquels on remarquait M. Abel Vautier, membre du corps législatif, M. Delacour, ancien député, à droite et à gauche de M. de Druval, maire de Creully, ayant pour vis-à-vis, M. Bertrand, président de la Société d'Agriculture et de commerce, M. le vicomted'Osseville, membre du conseil d'arrondissement et M. Lepelletier, juge de paix. A la fin du banquet, M. le président se leva et porta le toast suivant, qui fut accueilli par des applaudissements unanimes : «A M. le maire de Creully, dont l'administration intelligente et ferme est un bienfait cotinuel pour ses 'administrés, qui reconnaissent ses soins par l'estime et l'affection dont ils l'entourent ! Aux habitants de Creully, en retour de la sympathie avec laquelle ils ont accueilli les représentants de la Société d'Agriculture et de Commerce!»M. de Druval répondit: « à la Société d'Agriculture de Caen, toujours si pleine de zèle, pour son utile mission, à son honorable président dont le bienveillant concours ne sortira pas de la mémoire des habitants de Creully ! »


M. Morière, rappelant que la Société d'Agriculture est aussi Société de Commerce, et qu'à ce titre toutes les utiles industries sont de son ressort, proclama le canton de Creully comme l'un de ceux où la fabrication de la dentelle est le plus en honneur, où l'on compte un plus grand nombre d'habiles ouvrières. C'est au nom de cette florissante industrie qu'il proposa de porter un toast à M. Violard, dont la fabrique, l'une des plus importantes du département, a son siège à Courseulles ; à M. Violard qui, aux expositions précédentes, a mis sous le jour qui leur appartient les dentelles de Caen ; à ses succès passés, à ses succès futurs ! L'idée était heureuse, elle fut chaleureusement accueillie, et l'on peut dire que dans cette fête rien ne fut oublié. Après les jeux organisés par l’organisation municipale de Creully, une splendide illumination prolongea le jour.Comme pour prêter un charme nouveau à la réunion cantonale, M. Paysant ouvrit son parc à la circulation empressée de la foule. Là nous attendait le château du moyen-âge rajeuni par l'éclat d'une fête moderne. La Société d'Agriculture s'estime heureuse d'avoir été l'occasion et le témoin d'une de ces manifestations où l'esprit public se retrempe, où les rangs sociaux se confondent en une grande famille rapprochée et unie par un immense intérêt commun.

Creully sur Seulles - En 14 -18, ils furent 426 à partir à la guerre...

A l'occasion du 11 Novembre...

426 hommes de Creully, Saint-Gabriel-Brécy et Villiers le Sec sont partis à la guerre de 14-18.
Je vous propose, avec l'aide des  Archives Départementales du Calvados, de découvrir leurs parcours militaires.

Pour les 3 localités de Creully sur Seulles, leurs noms sont classés par ordre alphabétique; il vous suffit de "cliquer" sur un nom pour voir apparaître son parcours personnel.



Alliaume, Jean Baptiste Ernest

Allix, André Paul Albert

Allix, Louis Georges Antoine

Allix, Paul Charles

Banville, Louis Emile Julien

Barrey, Jules Ernest

Bâton, Alphonse Ferdinand Adolphe

Bâton, Charles Louis Joseph

Belbarbe, Gaston Edouard

Bellissent, Fernand Marie René

Berdin, Jules Alphonse Isidore

Bergevin, Alexandre Victor Célestin

Bertauld, Adolphe Louis Gustave

Bertauld, Gustave Ferdinand

Bertin, Charles Octave Jean

Bertin, Raymond Jules

Bosnières, Henri Maurice

Bosnières, Marcel Louis Joseph

Boulon, Albert Pierre Eugène

Brunet, Edmond Amédée

Brunet, Fernand Edouard

Brunet, Gaston Georges Gustave

Bunel, Joseph Octave

Busset, Marcel Jules Jean

Calvarin, Paul Guillaume Adjutor

Carabeufs, Jules Edmond

Castel, Ernest Eugène Raoul

Chanu, André Antoine Victor

Chapron, Louis Georges Joseph

Chotard, Gabriel Léon Louis

Clairfond, Jules Arsène

Clapon, André Louis Joseph

Clerfond, Alexandre Albert Pierre

Coquel, Paul Louis Jules

Coquelin, Gustave Emile

Coquelin, Narcisse Adolphe

Costil, Arthur Henri

Costil, Jules Albert

Costil, Louis Alexandre

Costy, Louis Etienne Frédéric

Couespel, Jules Alphonse

Danlos, Maurice Victor

Danlos, Paul Georges

Decauville Lachenée, Charles Paul Théodore

Degasne, Victor Désiré Alexandre

Delafosse, Jean Baptiste Léon Paul

Delamare, Edouard Léon

Delamare, Jules Célestin

Delamare, Victor Aimable

Delamarre, Louis Edmond

Delaunay, Pierre Louis Vincent

Demôle, Alphonse Alexandre

Demoles, Julien Henri Alphonse

Deslandes, René Charles

Dethan, Jacques Auguste Georges

Devaux, Marcel Raymond Maurice

Devaux, Oscar Joseph Paul

Doutresoulle, Louis Jean François

Doutressoulle, Louis Jean François

Dubourguais, Edouard Charles Eugène

Dudouet, Jules Henri Gustave

Dupart, Arthur Edouard Eugène

Durand, André Edouard

Durand, Emile François

Etienne, Adolphe Edouard Léon

Etienne, Gustave Louis Charles

Etienne, Joseph Jean Auguste

Fafin, Achille Louis Jules

Fafin, Louis Achille Clément

Finel, Joseph Auguste

Fouasse, Emile Marie

Françoise, Jules Joseph Victor Euchér

Gabrie, Georges François Alexandre

Gaugain, Paul François

Geffroy, André Léon Albert

Geffroy, Georges Emile

Geffroy, Jules Léon Camille

Geffroy, Marcel Henri Camille

Gibert, Jules Albert Raoul

Gibert, Louis Georges Henri

Gibert, Marc Dominique Emile

Girard, Eugène Gabriel

Gouet, Jules Louis Eugène

Grard, Osmir Ernest

Grelley, Alexis Louis Emile

Guillebert, Alfred Jules Joseph

Hergaux, Raymond Louis Constant

Hermilly, Etienne Albert Alexandre

Heudier, Léon Joseph

Himbert, Georges Louis Victor

Houlette, Gaston Edmond Victor

Hubert, Marcel Eugène

Hue, Fernand Emile Léon

Huet, Alfred Désiré

Isidor, Aristide Georges Auguste

Isidor, Paul Aimé

Jean, Gustave Ernest Augustin

Jeanne, Joseph Désiré Casimir

Jeanne, Marcel Léon Narcisse

Jeanne, Marcel Léon Narcisse

Jeanne, Marcel Louis Eugène

Jeanne, Robert Adrien Alphonse

Labbé, Alfred Arthur Stanislas

Labbé, Henri Louis Albert

Lambert, Jules Auguste Louis

Le Bouteiller, Paul Jules Alfred

Le Hérissier, Paul Auguste Gabriel

Le Petit, Paul Léon

Le Pitois, Albert Charles Marin

Lebaron, Victor Bien Aimé

Lebaron, Victor Bien-Aimé

Leboeuf, Louis Alphonse Julien

Lebret, Alix Jules Joseph

Lebret, Georges Joseph Alix Jules

Lebret, Georges Joseph Alix Jules

Lechevallier, Auguste Arthur Robert

Lechevallier, Marcel Auguste Constant

Lecoin, Auguste René Hippolyte

Lecoin, Raymond Lucien

Lecouturier, Adrien Léon Gaston

Lefèvre, Auguste Léopold Fortunat

Lefrançois, Léon Georges Eugène

Lefrançois, Louis Clément Eugène

Lefresne, Jules Auguste

Lemoine, Désiré Jules

Leprince, Jules Henri Albert

Leroux, Aimé Auguste Léon

Lessillard, Armand Charles Auguste

Lessillard, Marcel Edmond

Letellier, François Désiré

L'Honoré, Fernand Emmanuel

Lhonore, Jules Albert

Lhonoré, Paul Jules

Longuet, Léon Gustave Georges

Longuet, Paul Célestin

Longuet, Victor Paul Ernest

Louis, Arthémire Henri Joseph

Louis, Juste Armand Fernand

Lucas, Marcel Alfred Emile

Lucas, Maurice André Joseph

Lucas, Robert Pierre

Mabize, Joseph Achille Gustave

Madelaine, Henry Charles Albert

Malherbe, Théodore Georges

Maquette, Edmond Georges Adolphe

Marette, Jules Paul

Margerie, Edouard Valentin

Marguerite, Eugène Louis Auguste

Marie, Adolphe Céleste Anatole

Marie, Alix Auguste Gustave

Marie, Auguste Louis Léopold

Marie, Augustin Phénor Alphonse

Marie, Cyrus Camille Jules

Marie, Edouard Alexandre

Marie, Emile Julien Gustave

Marie, Henri Joseph Auguste

Marie, Léon Alphonse Augustin

Marie, Lucien Isidore Jules

Marie, Maurice André

Marie, Roland Paul Edgar

Masson, Adolphe Charles Eugène

Masson, Alexandre Léopold Raoul

Masson, Alexandre Léopold Raoul

Mauger, Clément Léonce Louis

Ménard, Alexandre Maurice Eugène

Menu, Gustave Amand

Mézaize, Armand Joseph

Michel, Louis Arsène Henri

Montfiquet, Augustin Louis

Mouet, Henry Ernest

Mouet, Louis Eugène

Nicolas, Honoré Frédéric Arthur

Nouel, Eugène Germain André

Outrequin, Victor Jules

Outrequin, Victor Jules

Ouvrier, Etienne Exupère

Paris, Alphonse Paul Alfred

Paris, Louis Pierre Alexandre

Paris, Paul Léon Exupère

Pezeril, François Louis Joseph

Pibert, Fernand Charles

Picard, Aimé Louis Adolphe

Picard, Henri Léopold

Picard, Léon Narcisse Alexandre

Pinchon, Adrien Aimé Gaston

Planchon, Léon Ernest Eugène

Planchon, Léon Ernest Eugène

Poisson, Célestin Emile Louis

Poisson, Louis Victor Auguste

Prunier, Armand Adolphe

Raoult, Auguste Albert Joseph

Raoult, Léon Joseph

Renouf, Alfred Léopold Léon

Revérend, Albert Désiré

Rideau, Georges Roger

Rideau, Marcel Henri

Robert, Léon Isidore

Roussel, Léon Gustave

Sejourné, Henri Marie André

Simonnet, Constant Napoléon Maximilien

Taillebosq, Louis Albert Joseph

Tailpied, Hippolyte Louis

Tailpied, Léon Louis Victor

Tesson, Maurice Aldéric

Tillard, Gustave Louis Joseph

Turgis, Charles Léon Alexandre

Turquetil, Gustave Victor Auguste

Vallée, Pierre Eugène Emile

Vallée, Pierre Eugène Emile

Vanier, Louis Emile Gabriel

Vasnier, Paul Léon

Vauquelin, Georges Joseph Emile

Vauquelin, Léopold Ernest Emile

Vauquelin, Louis Edgard

Vauquelin, Paul Raoul Louis

Vautier, Léon Emile Louis

Vautier, René Arthur

Verrotte, Emile Louis

Véry, Adolphe Victor

Véry, Charles Paul Auguste

Victor, Joseph Louis

Villey, Charles Joseph

Vrac, Marcel Léon Joseph

Weiss, Eugène

Yvetot, André Henri

Yvetot, Georges Maxime



Anne, Stanislas Adrien

Barbay, Léon Alexandre

Boudeville, Gabriel Georges Henri

Cachard, Victor Fernand

Candon, Louis Albert

Catherine, Gaston Louis Adrien

Catherine, Jules Louis Célestin

Châtel, Paul Armand

Châtel, René Paul

Chenet, Constant Désiré

Condé, Albert Florentin Eugène

Condé, Eugène Charles

Condé, Gaston Alexandre Jules

Condé, Louis Pierre Gustave

Constantin, Alfred Louis Victor

Cousin, Clément François Léon

Dauverne, Eugène Alexandre Victor

Davot, Emile Jules Fernand

Delacour, Albert Raoul

Delacour, Victor André

Delalande, Louis Ambroise Auguste

Désoulbieu, Charles Alexandre

Devaux, Léon Charles

Dujardin, Armand Pierre

Dujardin, Isidore Léon

Dupont, Albert Georges Léon

Duval, Eugène Félicien

Duval, Georges Constant Armand

Duval, Joseph Augustin Albert

Enault, Louis Albert

Finel, Arsène Louis

Finel, Joseph Auguste

Fouques, Henri Frédéric

François, Albert Aimé

Françoise, Camille René Alfred

Gouet, Robert Louis Félix

Gouix, Pierre René

Guiffard, Edmond Eugène Michel Alfred

Guiffard, Paul Stanislas Alfred

Guiffard, Raymond Emile Philippe

Guiflard, Pierre Antoine

Hébert, Auguste Alexandre

Hermerel, Adolphe Louis Emile

Hermerel, Adolphe Louis Emile

Hortense, Eugène Paul Jules

Hulin, Alfred Adrien

Jouan, Armand Louis Arthur

Lacour, Adrien Jules Albert

Lacour, Zacharie Aimé Victor

Lahaulle, Lucien Louis Félix

Lami, Paul Louis

Lature, Emile

Lebrethon, Léon Arthur

Lebreton, Victor Léon

Lecardonnel, Georges Auguste Eugène

Lecomte, Albert Fernand Maurice

Lecoutey, Paul Léon Edouard

Léonard, Célestin Désiré

Léonard, Louis Emile

Lepetit, Maurice Jules Victor

Lerenard, Lucien Raymond Auguste

Levavasseur, Jules Aimable

Liégeard, Pierre Alix Théophile

Louvet, Léon Louis Henri

Mahieu, Edmond Victor

Marguerie, Albert Paul Jules

Marie, Donat François Désiré

Marie, Félix Georges Ernest

Marie, Henri Paul Albert

Marion, Louis Emile Joseph

Masson, Adolphe Charles Eugène

Masson, Alexandre Léopold Raoul

Masson, Alexandre Léopold Raoul

Masson, André Pierre Constant

Mérot, Eugène Armand

Moisson, Léon Joseph

Nicolle, Louis Auguste

Palos, Joseph Eugène Emile

Parfait, Aimé Gustave Félix

Patin, Camille Clément

Paulmier, Jules Albert

Pellerin, Gabriel Joseph Auguste

Pellerin, Joseph Louis

Pézeril, Théophile

Quétot, Edmond Jules Emilen

Radiguet, Edmond Constant Emile

Raoult, Léon Joseph

Roussel, Henri Eugène Jacques

Roussel, Paul Alexandre Stanislas

Saint, Georges René

Sevestre, Edmond Gaston Louis

Tanqueray, Gustave Auguste Edmond

Tarin, Georges Célestin

Vauquelin, Eugène Gustave

Vauquelin, Louis Edgar

Vauquelin, Louis Edgard

Verrolles, Armand Théophile

Viel, Alexandre Georges Léon

Villette, Alexandre Léon Auguste

Voidye, René Gustave



Bacon, Paul Louis

Bansard, François Paul Adolphe

Basley, Léon Eugène

Bataille, Abel Marcel Joseph

Borderès, Joseph Louis Albert

Castel, Eugène Charles Gaston

Caumont, Maurice Léonard Eugène

Courseulles de, Adrien Marie Alexandre Charles

Courseulles de, Ferdinand Marie Joseph Wilfrid

Courseulles de, Ferdinand Marie Joseph Wilfrid

Danjou, Ferdinand Léon

Delabrecque, Marie Joseph Charles Auguste

Delabreque, Prosper Victor Jacques Alexandre

Delabrèque, Romain Augustin

Dérouané, Victor Jules Agapet

Desfaudais, Edouard Aimé Arthur

Dosnel, Arthur Léon Ernest

Dubosq, Charles Louis Alexandre

Dumaine, Paul Adolphe

Enguchard, Léopold Auguste

Fossey, Jules Ernest Eugène

Galanor, François Marc Fernand

Gautier, Alphonse Louis

Gautier, Charles François Alfred

Gautier, Joseph Anatole Désiré

Germain, Albert Charles Julien

Germain, Alfred Alexandre Ernest

Gibert, Charles Louis Alexandre

Gibert, Louis Roger Raoul

Guyomar, Gervais Joseph

Hamel, Arthur Louis

Hamel, Aymard Armand Edmond

Hamel, Jules Paul Emile

Hamel, Léon Jacques

Hergas, Ferdinand Louis Emile

Jeanne, Alphonse

Jeanne, Gaston Jules Léon

Jeanne, Jules Victor

Jeanne, Léonce Paul Joseph

Jeanne, Louis Aimable

Lair, Jacques Désiré

Lastelle, Maurice Henri

Le Dauphin, Céleste Clément

Lebrun, Raphaël Gaston

Lecanu, Jules Félix

Lecanu, Paul Jean

Lefèvre, Félix Narcisse Frédéric

Lejolivet, Léon Victor Alphonse

Lelièvre, Auguste Alexandre Sylvain

Lelièvre, Auguste Gaston

Lelièvre, Célestin Marie

Lelièvre, Louis Joseph Auguste

Leneveu, Joseph Alfred

Lepage, Elie Auguste Clément

Lepage, Joseph Alexandre Alphonse

Lepage, Léon René Alphonse

Lesaunier, Aimé Alexis Maurice

Leseigneur, François Jules Gustave

Levavasseur, Victor Adolphe Bernard

Lucas, Charles Alexandre Anatole

Lucas, Joseph Eugène Anatole

Maheust, Louis Alphonse Félix

Marie, Jules Louis Joseph

Marie, Léon Victor Eugène

Marie, Lucien Jules Emile

Marie, Maurice Eugène Léon

Martin, Jules Désiré Paul

Masson, Gabriel Aimable Auguste Gaston Louis

Mesnil, Emmanuel Gabriel Marie

Mesnil, Etienne Marie Joseph

Mesnil, Joseph Marie Elie

Mesnil, Paul Elie Adolphe

Mézeray, Anatole Louis Victor

Paillars, Louis Michel

Pain, Laurent Maurice Emmanuel

Pelletier, Emmanuel Marcel

Péronne, Marie Charles Louis Joseph

Philippe, François

Picquot, Félix Désiré Jacques

Picquot, Lucien Jean Louis

Pierre, Ferdinand Joseph

Pinel, Charles Louis Joseph

Poulain, Albert Frédéric

Ravenel, Adolphe Joseph Alexandre

Richet, Pierre Arthur

Richomme, Louis Charles

Romain, Adolphe Alexis

Roques, Fernand Georges Gustave

Roy, Marie Joseph Louis Alphonse

Sallent, Joseph Augustin Alexandre

Samson, Joseph Armand Alfred

Samson, Léon Auguste Alfred

Sanson, Emile Ernest Auguste

Seigle, Jules Pierre Amand

Seigle, Louis Alphonse Clémentin

Sohier, Joseph Adrien Etienne

Sohier, Victor Georges Lucien

Suzanne, Léopold Michel

Suzanne, Louis Jules

Verdant, Fernand Jacques Louis