Creully sur Seulles - Le prieuré de Saint Gabriel
Creully sur Seulles - 1967 - La reine-mère Elizabeth d'Angleterre à Brécy.
La reine-mère Elizabeth d’Angleterre a conquis le cœur des Normands par la grâce de son sourire ; un sourire qu’elle n’a cessé d’arborer tout au long du week-end passé dans notre région.
Samedi matin, la vedette bleue, aux armes de la famille royale,
emmenait la reine Elizabeth du « Britannia » jusqu’au quai de Cherbourg. Puis
la Rolls, suivie d’une escorte de voitures noires, filait vers Arromanches.
Devant le musée, l'illustre visiteuse est reçue par MM. Pontal, préfet de région ; Triboulet, député, président du Comité de Débarquement ; Mailfait, sous-préfet ; Léonard Gille, vice-président du Conseil Général ; Carpentier, maire d’Arromanches ; Mlle de Bérenger, etc. C’est une visite privée ; aussi les lourdes portes se sont-elles refermées sur la petite escorte, tandis que M. Triboulet se fait cicerone pour la présentation des pièces rares que renferme le musée. Un coffret en vieil argent aux armes d’Arromanches et un mouchoir en dentelle de Bayeux lui sont alors offerts.
A la sortie du musée, des vivats éclatent et la noble dame
remercie d’un geste charmant. C’est alors la visite au belvédère de la falaise,
d’où l’on domine les plages du débarquement. Une surprise attend la visiteuse :
des élèves de l’Ansford School, du Somerset, en classé de mer à Houlgate, conduits
par leur directeur, viennent la saluer.
C’est ensuite le départ pour Brécy ; mais, sur la route, le cortège marque un arrêt à Graye- sur-Mer, devant la Brèche où le roi Georges VI débarqua le 16 juin 1944. Il y fut accueilli par le maréchal Montgomery.
La reine-mère est saluée par M. Grimaux, premier magistrat municipal de Graye qui lui remet une photo sur laquelle on voit « Monty » accueillir le roi George VI.
Devant le château de Brécy, le cortège est reçu par le propriétaire de la demeure, l’académicien Jacques de Lacretelle, accompagné de son épouse. Le déjeuner, auquel est conviée l’illustre visiteuse, est de caractère strictement privé : aussi des cordons de gendarmerie interdisent l’accès du château aux curieux. Seuls, après maints pourparlers, des élèves du Centre Horticole de Saint-Gabriel sont admis à se ranger le long de l’allée principale, tandis qu’une fillette, Béatrice Guyot, remet une gerbe de fleurs à la Reine.
Après le déjeuner, la Rolls prend la route de Bayeux. Dans le
Jardin de la Tapisserie, Mme et M. Henry Jeanne, maire, et M. Le Poultier,
adjoint, sont présentés à la Reine-mère qui visite le document bayeusain sous
la conduite de Mlle Bertrand, conservateur. La Reine-mère
qui comprend et parle parfaitement le français, marque un intérêt soutenu pour
la Tapisserie, dont elle signe ensuite le livre d’or. Mais, auparavant,
quelques cadeaux lui sont remis : un napperon en dentelle de Bayeux ;
des assiettes en porcelaine ; des gravures, sur la cité, dues au talent de M.
Manchon, premier grand-prix de Rome, et une médaille de bronze aux armes de
la Ville.
Jean Luc Robert (que je remercie) nous apporte cette précision: je me permet de vous dire qu'il s'agissait des élèves de l'école communale; moi même j'ai assisté à la remise des fleurs dont je me souviens très bien j'avais moi même huit ans .
Creully sur Seulles - Le bourg de Creully en feu...
L’indicateur de Bayeux (journal local)
25 novembre 1840
Une immense catastrophe vient de mettre en ruines la moitié de la localité de Creully !
Dans la nuit du mardi 18 courant, à dix heures du soir, le feu s’est manifesté à une maison située à l’extrémité du bourg, dans la partie la plus rapprochée de Saint Gabriel, au moment où l’ouragan était dans toute sa force.
En peu d’instants l’incendie avait pris la plus violente intensité ; et la flamme poussée par le vent impétueux attaquait l’extrémité opposée de la commune, la rue de Caen, volant de toit en toit, embrasant simultanément, dix, vingt, cinquante, quatre-vingt maisons.
Attirés par la lueur des flammes que l’on apercevait de plusieurs lieues de distance, les habitants des communes environnantes étaient accourus en foule au secours de leurs malheureux voisins ; mais leur zèle et leurs efforts devaient demeurer stériles.
Ils étaient venus plutôt pour assister au désastre que pour arrêter les effets ; effets si dévorants et si rapides, que la plupart des maisons voisines de celle où le feu avait commencé, ne parvenaient pas à se soustraire à sa fureur qu’en sautant, à peine éveillés et presque nus, par les fenêtres de leurs demeures, dont les toitures et les planchers s’abîmaient avec fracas.
D’après les renseignements que nous avons pris nous-mêmes sur les lieux de la cause de cet épouvantable malheur, c’est la fatale imprudence d’un jeune homme de la localité qui a tout causé.
Le nommé Lampard était rentré dans la soirée de mardi dans un état complet d’ivresse ; sa mère le voyant dans cet état lui avait refusé une chandelle qu’il demandait pour aller se coucher. Il monta à l’espèce de grenier qui lui servait de chambre, et s’étant servi d’un briquet chimique pour obtenir de la lumière, il rejeta l’allumette qui mit le feu à la paille éparse autour de lui.
Le chaume fut bientôt embrasé, et de cette pauvre et chétive habitation, à celles qui l’entouraient, aux quatre-vingt-dix maisons incendiées, la flamme se répandit avec une rapidité instantanée. On n’a pu sauver que les bestiaux, tout le reste a été consumé ; les meubles, le linge, les récoltes ont disparu dans le désastre.
Plusieurs habitants qui ont fait des efforts surhumains pour disputer au fléau une partie de leur petite fortune, ont eu la figure brûlée et deux de ces malheureux, nous a-t-on dit, sont menacés de perdre la vue.
C’était un lamentable spectacle et impossible à décrire dans toute son affreuse vérité que celui de toute une population fuyant devant l’incendie et lui abandonnant ses meubles, sa fortune, tout jusqu’à ses vêtements.Et, quand le jour est venu éclairer ces scènes de désolation, on ne voyait que des ruines fumantes, des murailles calcinées, des meubles brisés et épars sur le voie publique, et plus de deux cents familles, dont la plupart à demi nues, errantes au milieu de ces tristes débris.
Creully sur Seulles - 1847 - Découverte d'un jardinier du Bourgay (Creully)
Creully sur Seulles - En ce jour, hommage à Gabriel James (Georges Jouvain)
Creully sur Seulles - Ma maîtresse de maternelle, Mme Hamon part en retraite
Texte de l'article:
Creully a fêté mercredi dernier, en début de soirée, deux
personnalités parmi les
plus attachantes de la cité : Mme et
M. Albert Hamon, inspecteur central du Trésor, en poste depuis 22 ans à la
perception de Creully. La réception, donnée dans la très belle salle du
château, réunissait un grand nombre de personnalités. Citons notamment : M.
Lecornu, trésorier payeur général du Calvados ; M. Boissières, maire de
Creully ; Mme Roussel, maire de St-Gabriel-Brécy
et présidente de l’association des maires du canton ; Me Fortier,
président de la délégation cantonale des A.C. ; M. Leboucher, curé-doyen de
Creully ; M. Pawlic, commandant la brigade de gendarmerie ; MM. Viry, directeur
du Foyer des A.C. de Villiers-le-Sec et Génin, économe de l’établissement et de
nombreux amis.
Mme et M. Hamon ont donc reçu, ce soir-là, de multiples
témoignages de sympathie mais un départ en retraite est toujours teinté d’une
certaine mélancolie. Surtout lorsque, pendant tant d’années, les personnalités
que l’on fête ont bénéficié d’une estime unanime due, non seulement à la
compétence dans le domaine professionnel nais surtout, à une extrême
amabilité et à un sens inné de l’humain.
Au cours de la soirée, MM. Lecornu, Boissières et Fortier ont magnifiquement exprimé à Mme et M. Hamon, à la fois des éloges pour une longue carrière remplie d'une façon aussi exemplaire, et les très vifs regrets ressentis par toute la population au moment de ce départ que nul ne veut d’ailleurs considérer, ici, comme un adieu.
Très ému, M. Hamon remercia les personnalités et l’assistance et
se déclara vraiment touché ainsi que son épouse par autant
de témoignages d’affectueuse sympathie. Mme et M. Hamon devaient ensuite
recevoir des gerbes de fleurs et un splendide cadeau qui leur permettra de
passer des soirées (que nous souhaitons fort agréables) devant le petit écran.
Et l’on trinqua à la longue et heureuse retraite de Mme et M. Hamon. Et aussi à
la santé de celui qui est appelé à assurer l’intérim de la perception : M.
Mancel actuellement chargé de la perception de Ryes.
Nos félicitations à Mme et M. Hamon et à M. Mancel.
Creully sur Seulles - La fermeture de l'école d'horticulture de Saint-Gabriel-Brécy
Voici un article de la Renaissance du Bessin paru le 8 août 1969.
Fondé au XIe siècle par Richard, seigneur de Creully, le Prieuré de Saint-Gabriel constitue sans aucun doute l’une des premières richesses architecturales du Bessin : sa porte en arc surbaissé surmontée d’une chambre de veille, son pavillon à deux étages avec tourelle, son réfectoire voûté du XVe, son beffroi du XIIIe, son église magnifique, ses escaliers tournants et... ses oubliettes ravissent chaque année les nombreux touristes qui viennent le visiter.
D’autant que pour mettre en valeur ces vénérables bâtiments, le Prieuré dispose d’un très bel écrin de verdure et de fleurs : le parc n’est-il pas entretenu par des orfèvres en la matière : les élèves du Centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriel-Brécy, installé depuis quarante ans dans l’enceinte du Prieuré.
C’est en effet en 1929 que. M. et Mme Fauchier-Delavigne ont mis à la disposition du centre leur propriété, l’aménageant pour qu’elle puisse accueillir dès la première année, une trentaine d’élèves.
La première directrice fut Mme Marze, qui créa en ces lieux une ambiance familiale excellente qui survit encore aujourd’hui, tant en ce qui concerne les élèves que les anciens, toujours attachés à l’établissement.
UN PLACEMENT FACILE
Quarante ans après sa fondation, le Centre, dirigé par M. de Mascureau, accueille 135 jeunes, âgés de 14 à 17 ans et venant surtout de toute la Normandie,
Le Centre est aujourd’hui reconnu par les ministères de l’agriculture et de l’Education Nationale. Les élèves y entrent avec le niveau approximatif du Certificat d’Etudes Primaires. Ils reçoivent, durant trois années, un enseignement dispensé par cinq professeurs, deux instituteurs et six moniteurs (pour les travaux pratiques). Chaque année, une cinquantaine d’élèves en sortent en passant le CAP horticole, le B.A.P.H. qui sera remplacé l’an prochain par le Brevet d'Apprentissage Agricole - section horticulture.
Munis de leur diplôme, les anciens du centre horticole trouvent facilement des emplois chez les fleuristes, horticulteurs, pépiniéristes, jardiniers de la région, ainsi que dans la région parisienne, grand fournisseur de ce genre d’emploi.
Certains anciens poursuivent parfois leurs études dans des centres de formation professionnelle, où ils peuvent accéder à des postes de techniciens horticoles.
12 HECTARES DE CULTURE
Si une place appréciable est laissée, dans ce centre, à l’enseignement général, il n’en est pas moins vrai que l’essentiel est constitué par l’enseignement pratique. Ainsi les «sections d’éducation professionnelle» disposent-elles de 12 heures d’enseignement général contre 28 heures d’enseignement pratique.
Pour mener à bien leurs travaux pratiques les élèves du centre ont à leur disposition 12 hectares de cultures: 3 hectares dans le périmètre du Prieuré (fruits et fleurs essentiellement) et 9 hectares en plaine, à Saint-Gabriel, où l’on cultive : blé, betteraves, pommes de terre, légumes de toutes sortes.
Mme Roussel et M de Mascureau |
Légumes et fruits sont utilisés en partie pour la nourriture, le surplus étant vendu. La qualité de cette production n’est d’ailleurs plus à démontrer, et il est même possible que le centre dispose cette année d’un stand à la foire de Caen pour y présenter ses réalisations.
Enfin, détail original le centre dispose d’une petite station météo ; chaque jour il communique à Carpiquet pluviométrie, températures minima et maxima.
150 MILLIONS DE TRAVAUX
Sur le plan de l’enseignement, on le voit, le centre horticole de Saint- Gabriel-Brécy donne entière satisfaction aux jeunes qui le fréquentent. Mais il y a tout de même, dans l’établissement, un problème sérieux : celui des locaux.
Certes le décor est splendide, les bâtiments magnifiques, mais il faut reconnaître qu’ils se prêtent très mal à l’hébergement de près de 150 personnes.
Aussi va-t-il falloir agrandir, aménager, rendre plus relationnelles les infrastructures du vieux Prieuré. En un mot, il va falloir améliorer les conditions de travail et de séjour.
Pour ce faire, une assemblée générale s'est réunie dans les derniers jours de juillet. Y assistaient, entre autres personnalités, MM. Tesnières, Président du Conseil Général, Baudard et de Bourgoing, Conseillers Généraux , Mme Roussel, Maire de Saint-Gabriel-Brécy, MM. de Mascureau, directeur du centre, Alain et Hervé Fouchier-Delavigne, petits-fils du fondateur.
Lors de la réunion, fut étudié et mis au point un avant-projet portant sur 150 millions de travaux et 1 500 m2 de terrain utilisé : construction de nouveaux bâtiments, aménagement des anciens, création de serres, etc...
L’aide du Conseil Général du Calvados est toute acquise à ces réalisations, qui ne sont pour le moment, rappelons-le, qu’un avant-projet. Il n’en reste pas moins que les charges financières demeurent lourdes et nécessiteront sans doute une réalisation par tranches.
Pour ces travaux, le centre pourra bénéficier d’une subvention de 25 pour cent du ministère de l’Agriculture, 50 % seront financés par un emprunt sur 30 ans, et les 20 % restants seront à la charge du centre.
Quant aux amoureux des vieilles pierres, qu’ils se rassurent : le Prieuré gardera son visage accueillant et pittoresque. C'est un monument classé, et tous les travaux se feront avec l’accord et sous le contrôle des Beaux-Arts et des Sites et Monuments Historiques.
Ainsi le centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriél-Brécy pourra répondre davantage aux exigences de la vie moderne, tout en préservant et en entretenant un des plus beaux vestiges de l’architecture médiévale dans notre région.
Creully sur Seulles - le Blason du porche du prieuré de Saint Gabriel
- Lambert Edouard (1794-1870), conservateur de la bibliothèque publique de Bayeux et directeur de la Société des antiquaires de Normandie, a édité de nombreux travaux sur les localités de notre contrée comme des carnets de croquis et de notes sur des monuments de Normandie. Aux Archives Départementales du Calvados, j'ai retrouvé un de ses écrits sur le prieuré de saint Gabriel où il propose une explication sur le blason présent dans le porche d'entrée.
Les piliers de Creullet
Pourquoi ces deux piliers dans la campagne du château de Creullet?
Pour répondre a cette question, je me suis plongé dans un texte de H. de Chanterenne (1860). En voici des extraits.
Mais la porte qui donne entrée à la cour de ce château est digne d'attention. Ce monument se compose d'une grande porte principale accompagnée de deux portes latérales, près desquelles siégeaient de chaque côté de beaux lions en pierre. La porte principale, très élevée, est en pierre de taille, chargée de magnifiques sculptures dans le goût et le style en honneur sous le règne de Louis XIV la porte en bois de chêne, d'une grande épaisseur, est également ornée de sculptures.
Le château de Brécy était, à la fin du XVIIe siècle, la propriété de Messire Le Bas, vicomte de Caen, qui avait épousé une des filles de Mansard, le grand architecte de Louis XIV. Mansard avait deux filles et affectionnait particulièrement l'épouse du vicomte de Caen il faisait de longs séjours à Brécy, ce sera sans doute pendant ces séjours, pour occuper ses loisirs et flatter sa fille, qu'il se sera plu à orner ainsi sa maison de campagne, où, sans doute aussi, il aura appelé Le Nôtre pour dessiner les jardins.
A quelques kilomètres de Brécy s'élèvent encore aujourd'hui deux beaux piliers qui paraissent la copie, sur une plus grande échelle, de ceux de la grille de Brécy ils formaient autrefois l'entrée d'une avenue conduisant au château de Creullet. On pourrait supposer que Mansard, en bon voisin, aura prêté son concours à M. d'Héricy, alors propriétaire de Creullet, pour orner l'entrée de son parc.
Lion |
Creully sur Seulles - Eté 1970 - Un chantier de jeunes au prieuré de Saint Gabriel-Brécy.
Le prieuré de Saint-Gabriel-Brécy est le cadre d'une entreprise particulièrement intéressante : reconstruire un bâtiment dans le style du Prieuré.
150 jeunes passent leurs vacances dans la
commune Bas- Normande grâce à l’Association Cotravaux (études et chantiers).
Cette Association placée sous l’égide du premier ministre est la plus récente
et. la plus importante des organisations de ce genre. Elle regroupe 200 chantiers
comme celui de Saint-Gabriel et plus de 400 jeunes.
Ce chantier entre dans le cadre de l’expansion du Centre horticole. Il abritait 30 élèves en 1930 et à la rentrée prochaine, ils seront près de 140. Si le nombre des élèves a augmenté sans que les aménagements suivent cette progression, on a donné, cette année, le départ d’un programme important : création de dortoirs, salles de classes, sanitaires, salles d’eau et réfectoire. Réalisations coûteuses : 12 000 de nos francs actuels. La première tranche en cours s’élève à 3 000 F. Elle est réalisée en collaboration avec l’Entreprise Jeanne et Henin qui trouve en ces jeunes des « ouvriers » n’ayant aucune connaissance sur les méthodes de construction mais faisant preuve d’une grande volonté.
Ils sont conseillés par M. J.J. Deseze,
architecte, qui dirige la construction d’un bâtiment de 20 mètres sur 8 où sera
aménagé le réfectoire.
Outre le travail, on a mis sur pied diverses
activités de loisirs : atelier-photo, sports, visites dans la région. Deux
soirées de chansons courtoises avec Jean Belliard ont été organisées au mois de
juillet.
Le dernier groupe arrive cette semaine et
participera à une journée amicale avec les jeunes de Creully, dimanche 30 août. Au nombre de ces 150 garçons et filles
qui travaillent bénévolement mais sont logés par le centre horticole, se
trouvent Alain et Hervé Fauchier-Delavigne, vice-président et trésorier du
centre.
Ces maçons vacanciers travaillent pendant leurs vacances pour
offrir aux élèves du Prieuré la rentrée.
Creully sur Seulles - Les peintures disparues du prieuré de Saint Gabriel
Dans son ouvrage « Statistique Monumentale du Calvados » M. De Caumont écrivait en 1846 : « On a démoli depuis quelques mois une partie des bâtiments qui formaient l’angle N.-E. des maisons du prieuré ; elles devaient être aussi du XIVe. Siècle.Cette démolition, en mettant à nu un mur de gable, a dégagé une décoration peinte à fresque à laquelle on avait fait auparavant peu d’attention. Elle consiste, comme le montre le croquis du mur, tel qu’il existe encore en ce moment, dans des cintres entrelacés, peints en vert et en brun sur fond blanchâtre. Au-dessus de cette galerie des compartiments d’appareil sont peints en rouge ; on y distingue aussi des feuillages et des rinceaux qui complétaient la décoration de l’appartement avant qu’il eût été divisé par des planchers.
Au centre existe une espèce de contrefort sur lequel on voit une niche surmontée d’un fronton triangulaire accompagné de deux pinacles et reposant sur une tablette : cet ensemble simule un autel en miniature. Les fleurs sculptées autour du fronton et un cordon de feuilles au- dessous de la table qui forme saillie annoncent le XIVe. Siècle. »
J'ai fait une recherche pour découvrir éventuellement une représentation en couleur des peintures décrites par M. De Caumont. C'est aux Archives Nationales, à Paris, que je découvris l'ouvrage " revue générale de l'architecture et des travaux publics" datant de 1851. Une planche représentait "quelques détails du prieuré de Saint-Gabriel, près de Caen, monument du XIIIe siècle, aujourd'hui presque entièrement détruit. L'arcature, peinte dans une salle au premier étage du prieuré, est un exemple assez intéressant d’une décoration architecturale, composée pour être peinte. On voit que l'artiste ne s'est nullement préoccupé de l'exactitude de limitation."
Creully sur Seulles - Novembre 1963 - Les décorés des minoteries de Saint Gabriel et de Sully.
Le moulin de Saint Gabriel |
En 1960, nous avions le regret de perdre M. André Cadorin, qui entamait sa 31e année de service, avant de pouvoir lui témoigner officiellement notre gratitude.
Aujourd’hui nous exprimons notre reconnaissance :
Pour la Minoterie Roussel, à Mme Germaine Cadorin, M. Gustave Tanqueray, médailles de vermeil du travail ; M. Jules Galopin, M. Louis Goulet, M. Maurice Révérend, médailles d’argent du travail.
Pour la Minoterie de Sully, à M. Gabriel Cosne, M. Maurice Falet, M. Edmond Marie, M. Albert Pigeon, M. Adrien Porquet, médailles d’argent du travail.
M. Roussel a fait aussi un bref historique des deux entreprises :
Cette année 1963 est également pour ma famille une date anniversaire de la fidélité à une profession : deux cents ans de meunerie en sept générations.
C’est en effet en 1763 que Pierre Roussel achetait l’un des sept moulins d’Amblie, où lui-même, puis son fils Jacques devaient travailler 65 ans. En 1828, son petit- fils Pierre, se rendait acquéreur du moulin de St-Gabriel, resté depuis lors propriété de la famille Roussel.
La Minoterie de Sully est également centenaire. L’impulsion industrielle lui fut donnée par le père de M. Robert Le Brun, lequel à son tour l’anima de longues années, jusqu’en 1941, avec le concours très apprécié des médaillés que nous fêtons aujourd’hui.
Certains de vous, a conclu M. Roussel, sont en retraite depuis quelques mois. Je leur souhaite de profiter longtemps d’un repos bien mérité. A ceux, plus favorisés par l’âge ou la santé, qui poursuivent leur carrière, je souhaite que nous nous retrouvions pour fêter dix nouvelles années de bons services.
Au nom des miens, et en mon nom, très sincèrement, je vous remercie tous."
Après la remise des décorations et d’enveloppes contenant une discrète gratification, une réception s’est déroulée dans une chaleureuse atmosphère familiale. Et, dans la grande salle de la résidence de M. Jacques Roussel, l’on a sablé le champagne autour de la cheminée où dansait un sympathique feu de bois.