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Creully sur Seulles - 1947 - La population pourra admirer un nouveau corps...

Une délibération d du conseil municipal de Creully de 1945 précise la création d'un nouveau corps des sapeurs-pompiers à Creully. Le premier corps des pompiers du village fut crée en 1848.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...

Monsieur le Maire donne connaissance d’une lettre de monsieur le préfet en date du 27 juillet, concernant la création d’un corps de pompiers.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...

Suite à cette lettre, le conseil désigne Messieurs Buon et Hue comme membres de la commission d’organisation qui aura pour mission de retenir l’engagement des hommes qui solliciteront leur admission dans le corps des sapeurs-pompiers. Monsieur Hue en sera la secrétaire. Cette commission comprendra également 4 membres qui seront désignés par monsieur le préfet ; le conseil désigne pour ce choix, messieurs Pelhate Th, Rambert, docteur Jamin, Fortier.

La commune prend l’engagement de faire face aux dépenses d’habillement et d’équipement des hommes pendant une période de 25 années.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...

Deux ans plus tard, ils furent dotés d'un véhicule acheté par la commune à la société laitière Saint Cyprien à Poitiers pour un montant de 150 000 francs qui seront payés sur trois ans.

J'ai fait une recherche auprès du musée des sapeurs pompiers d'Alsace pour connaître la marque du camion. Ce véhicule est inconnu pour eux.
Les pompiers s"empresseront de présenter leur nouveau camion à la population de Creully.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...
Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...
Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...


Creully sur Seulles - Les cloches de l'église St Martin de Creully.

Les cloches de l'église ST Martin de Creully.


Je vous propose de monter dans le clocher de l'église Saint Martin de Creully pour rencontrer les cloches de cet édifice.
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Creully sur Seulles - Creully à la "une" du Canard enchaîné en 1938

 En septembre 1938, la localité de Creully avait l'honneur d'être en première page du "Canard enchaîné".

Le rappel n'est pas la mobilisation
Des à qui on ne la fera plus, qu’on se le dise, ce sont ceux de Creully (Calvados).
On sait en effet qu'à l’occasion du rappel des réservistes 2 et 3, un léger incident s’est produit à Creully (Calvados). Les gendar­mes, mal réveillés, n’avaient pas très bien saisi, au point de coller fort simplement sur les murs l’or­dre de mobilisation générale des armées de terre et de mer. Avec les petits drapeaux en couleurs, et tout.
D’où un certain émoi dans le bourg — émoi vite dissipé, hâtons-nous de le dire, quand l'erreur des gendarmes a été reconnue.
Erreur n'est pas compte
Les réservistes 2 et 3 n'ont pas été les derniers, comme on l’ima­gine, à se réjouir et à faire renou­veler les consommations pour ar­roser l'heureuse nouvelle :
— En somme, ont-ils observé, nous partons, mais nous partons sans partir en partant. L’im­portant, c’est de bien se pénétrer de cette idée que le rappel n'est pas la mobilisation.
Et c’est dire que le plus franc optimisme a tout de suite régné dans les wagons militaires, où ceux de Creully (Calvados) n’ont cessé de remonter, par leur verve endiablée, le cran de leurs collè­gues :
— T'en fais pas, mon petit gars. C'est une pure blague. A preuve, c’est que chez nous, figure-toi, les gendarmes...
Dans le magasin d’habillement, quelques heures plus tard, nan­tis d’une tenue kaki sobrement ajustée, d’un fusil, d’un casque, d’un sac et d’un masque, ceux de Creully ont pouffé de rire :
— Elle est bonne, celle-là. Ils nous feraient presque croire que c’est la mobilisation, avec toutes leurs histoires. Seulement nous au­tres, ceux de Creully, ils peuvent toujours courir pour nous bourrer la caisse.
Et de saluer l’adjudant en cli­gnant de l’œil.
Sur la ligne Maginot
Quant à la ligne Maginot, les ré­servistes de Creully l'ont trouvée parfaitement plaisante :
— Si nous étions mobilisés, sûr et certain que ça nous ferait peut-être une drôle d'impression. Mais nous sommes des rappelés, ren­dons-nous bien compte, des rappelés et rien de plus. Alors avec leur ligne Maginot, ces farceurs-là, ils nous font bien marrer. Du bidon en quelque sorte, et pas autre chose.
Aux dernières nouvelles, le mo­ral de ceux de Creully fait toujours merveille. Ils n’ont qu’une inquié­tude. C’est qu’avec tous ces événe­ments qui ne s’arrangent pas, on finisse un jour par mobiliser bel et bien. Nous n’en sommes pas là, heureusement.
André Guérin.

Creully sur Seulles - 1786 - Echange de terres pour un cimetière...



Voici l'acte officiel du transfert de l'ancien cimetière de Creully, de l'emplacement qu'il occupait autrefois au centre du bourg, à celui qu'il occupe maintenant. Certains mots et orthographes sont laissés volontairement comme en 1786.
Extrait des archives départementales du département du Calvados.

Par devant les conseillers du Roy notaires à Caen, sous­signés.
Le vingt sixième jour de septembre mil sept cent quatre-vingt six (1786).
Furent présents, très haut et très illustre, Seigneur, Mon­seigneur Anne Léon duc De Montmorency, premier Baron de France, et premier Baron chrétien, chef des noms et armes de sa maison, prince d'Aigremont, Baron libre de L'empire et des deux Moldaves. Comte de Gournay, Tamarville et Creully, Marquis de Signelay, Crevecœur et Longré, Seigneur de Conrtalaine, La Brosse, Saint Cyr, Manteuil-sur-Marne, Biencré, Précy, et autres Lieux, maréchal des camps et armées du Roi, Menin de feu Monseigneur Le Dauphin, connétable héréditaire de la Province de Normandie; très haute et très illustre dame madame Anne Françoise Charlotte de montmo­rency Luxembourg, duchesse de montmorency, son épouse de lui Bien et dûment autorisé à l'effet des présentes, par la procuration cy après rapportée.
Les dits Seigneur et dame demeurant à Paris en leur hôtel rue Saint Marc paroisse Saint Eustache, stipulés et représentés par Sieur Henry Lais Delavallée, demeurant à Caen, paroisse Saint Pierre, fondé de leurs pouvoirs généraux et spéciaux à l'effet des présentes par procuration passée devant maître Fieffé qui en a gardé minute et son confrère notaires au Châtelel de Paris le deux may dernier, contremarquée ; signer et paraphée entant que de l'expédition par le dit sieur Delavallée et demeurée annexée à la minute des présentes, d’une part.
Et les paroissiens, propriétaires et possédants fonds en gé­néral, du Bourg el paroisse de Creully, stipulés et représentés par messire Thomas De Vauquelin, seigneur et patron de Creullet, messire Charles Nicolas le François, Chevalier con­seiller du roy et avocat de Sa Majesté au Bureau des finances à Caen, messire Jean Baptiste Adan de la Pommeraye écuyer, maître Pierre François Le Lubois avocat, et sieur François Le Lièvre, leurs députés, nommés et revêtus de leurs pouvoirs à l'effet si après, par délibération légalement prise et arrêtée devant maître Le Lièvre notaire à creully Le dix neuf de fé­vrier dernier contrôlée au dit lieu le trois mars suivant.
L'expédition représentée et rendue, d'autre part.
Lesquels dits S. et dame duc et duchesse de Montmorency et les dits paroissiens, propriétaires et possédants fonds de la dite paroisse de Creully, stipulée comme dit est, ont par ces présentes, pour leurs utilités el commodités réciproques, et pour enfin se conformer à la déclaration du Roy de mil sept cent soixante seize et à l'arrêt du Parlement de Normandie du onze Février mil sept cent quatre vingt quatre et au réquisitoire do monsieur le procureur du Roy, touchant les cimetières des Paroisses des villes et des bourgs de la province, fait les échan­ges, cessions, transports et permutations qui suivent savoir.

Les dits Paroissiens, stipulés comme dit est, ont cédé et abandonné aux dits Seigneur et dame duc et duchesse De Montmorency ce accepté pour eux par le dit Sieur Lair Delavallée, et pour en jouir et disposer propriétairement au désir et en conformité des déclaration et arrêt si dessus. Le cime­tière actuel de la dite paroisse de Creully, situé dans le bourg de contenance de dix sept perches ou environ. Et au surplus tel qu'il est et se contient avec les murs de clôture qui en dépendent et sans par les dits sieurs députés pour eux, et la communauté, y faire aucune exception, réserves ni retenues.
Et les dits S. et dame duc et duchesse de Montmorency, stipulés comme dessus, ont de leur chef, et en contre échange cédé et abandonné en toute propriété dès maintenant et à toujours, aux dits Paroissiens, propriétaires et possédant fonds, ce accepté pour leur dits sieurs députés, l’emplacement d'un nouveau cimetière qui sera et demeurera à perpétuité substitué à l'ancien dont la communauté vient de disposer à titre d’échange au bénéfice des dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency.
L'emplacement de ce nouveau cimetière sera pris à même le terrain des dits seigneurs el dame duc et duchesse de montmorency en la delle de dessus les petits préys à la distance de vingt sept perches des Gables de la maison de Jacques Montégu fils Jacques, le long du chemin du bourg de Creully à Caen, et sur la gauche du dit chemin.


Cet emplacement contiendra et comprendra vingt cinq perches de terre, contiendra et comprendra encore trois pieds de bordage tout alentour, et enfin l’emplacement des murs de clôture qui seront faits comme il va être dit.

Les dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency enclorent à leurs frais le dit nouveau cimetière, tout autour, de murs de vingt à vingt deux pouces d’épaisseur, au choix de la communauté pour l'épaisseur. Ces murs seront fait à bon mortier de terre, auront dix pieds d’élévation au dessus du sol y compris l’avant mur qui aura un pied de haut au dessus la tablette, lequel avant mur sera fait en bon mortier de chaux, les joints seront également faits ainsi que ceux de tout le corps des dits murs dehors avec le pareil mortier et bon sable. Et sera taillé et bien arrangé pour la plus grande propreté de l'ouvrage, ces murs pour leur plus grande solidité seront garnis de douze en douze pieds de chaunes composés de bonnes pierres de taille de bas en haut.
La porte d'entrée du dit nouveau cimetière, également à la charge des dits sieur et dame duc et duchesse de Montmorency, aura huit pieds de largeur, sera couverte d'un arc en pierres de taille, et recouvert proprement; cette porte sera fermée de deux solides ventaux de bois de chêne, bien pendus et garnis d'une clef, d'une serrure et d'une branche de fer derrière l'un d'eux. Dans le milieu du cimetière les dits seigneur et dame feront placer une croix en Pierre, propre et de bon goût.
Les dits seigneur et dame, duc et duchesse de Montmorency feront pratiquer une voye solide et propre, de douze pieds de largeur sur la longueur de sept perches, qui partira à droite ligne du grand chemin de Creully à Caen et ira rendre à la porte du dit cimetière, qui sera pratiquée dans le milieu du mur de ce côté ; des deux côtés de laquelle voye la com­munauté pourra faire planter deux rangées d'arbres, distants de douze pieds l'un de l'autre, que la dite communauté fera couper et tailler en éventail, afin que les fonds latéraux ne soient couverts par les branches des dits arbres.
Les, choses dessus dites, à la charge des dits seigneur et dame, duc et duchesse de Montmorency, une fois faites et parfaites, elles seront ensuite maintenues et entretenues par la dite communauté, circonstances et dépendances.
L’emplacement de ce nouveau cimetière est situé en la dite paroisse de Creully, et la communauté le tiendra et relèvera des dits seigneur et dame, par droits et devoirs seigneuriaux et comparance aux pieds de gage, duquel l’emplacement la communauté entrera en jouissance au jour de Noël prochain, pour lequel temps seront faites et parfaites les choses dessus dites à la charge des dits seigneur et dame. Et comme il se trouve un espace de terrain depuis la halle à blés des dits seigneur et dame jusqu’à la maison du dit Montégu, qui est en mauvais état et devenu en quelque sorte impraticable depuis les dits seigneur et dame on fait paver la grande place de leurs foires et marchés, ce qui a rehaussé et empêché par là l’écoulement des eaux, la communauté prie les dits seigneur et dame de bien vouloir continuer et prolonger le pavé sur la partie du terrain, tant pour faciliter l’accession du nouveau cimetière que pour rendre d’une manière plus libre et plus commode l’entrée des dites halles et place de foire et marché.

L'ancien cimetière qui fait l'objet de l'échange a pour jouxtes et bornes d'un côté la place du marché, d'autre côté les fossés du château des dits seigneur et dame duc et du­chesse de Montmorency, d'un bout des halles et l'autre l'en­trée du château.
Et l’emplacement du nouveau cimetière, qui fait l'objet du contre échange, a pour jouxtes et bornes, de toutes parts, le domaine des dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency.
Cet échange et contre échange sont faits but à but, sans soulte ni retour de part n'y d'autre, sont déclarés être d'égale valeur, valoir chacun huit cents livres en capital, et seize cents livres également en capital, tous deux.
Tous les droits quelconques auxquels ces présentes donne­ront ouverture, seront payés par les dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency; et de la grosse, qui sera remise dans les archives du trésor de la dite paroisse de Creully.
Dont et de tout ce que dessus a été convenu entre les par­ties qui en ont requis acte à elles octroyé et ont signé en l'élude après lecture, ont signé : De vauquelin. Le François, Delà Pommeraye, Le Lubois, F. Le Lièvre. Lair Lavallée, Courcelles et Pillet, notaires, le tout suivant la minute des présentes, en marge de laquelle est écrit : contrôlé à Caen le neuf octobre mil sept cent quatre vingt six reçu (1786) six Livres quinze sols et averty d'acquitter le centième denier au bureau de Creully, dans les trois mois de la date de l'acte à peine du droit en sus.
Signé : De La Prade

La bénédiction du nouveau cimetière a été faite, le dimanche 15 avril 1787, après les vêpres, par M. Mottet, curé de Lantheuil, doyen du doyenné de Creully, en présence de M. de Than, curé de Creully, de M. Marie, son vicaire, et de M. l’abbé Ducey, prêtre originaire de Creully.

Creully - Dans le "Sac à dos" de G.Migeon

Un livre datant du début des années 1900, "Sac à dos",  décrit des paysages de France et d'Algérie.
Un article et une gravure ont pour thème le château de Creully, vous les trouverez ci-dessous.

Il est deux excursions que les baigneurs qui fréquentent l'été les plages normandes des environs de Caen ne peuvent se dispenser de faire : visiter Creully et Fontaine-Henry, dont les châteaux, construits à des époques différentes, conservent chacun un caractère bien particulier ; celui de Creully, par sa position et ses défenses, est un curieux vestige de la féodalité ; celui de Fontaine-Henry, un beau spécimen de l'architecture de la renaissance.

On s'y rend de Courseulles, petit port de cabotage, célèbre par ses parcs d'huîtres ; situé à l'embouchure de la Seulles, un fleuve minuscule, il possède une jolie plage, un port fréquenté par des navires de tous pays, et des environs boisés et fort pittoresques.
En quittant Courseulles, la route qui mène à Creully s'élève en pente douce jusqu'à un vaste plateau d'où l'on jouit d'une vue magnifique : en face, la mer, aux teintes glauques ; dans le bas, Courseulles, avec son port et son vieux château Louis XIII ; puis la côte où se dressent les jolis clochers de Bernières, de Saint-Aubin, de Langrune ; à droite, une vallée, formant comme un cirque de gras pâturages, que traverse le cours sinueux de la Seulles.
La route passe ensuite à Banville, un petit village perdu dans des bouquets d'arbres, puis à Tierceville, où elle bifurque à gauche, pour monter jusque sur la hauteur dont la Seulles baigne le pied, et sur laquelle s'étend Creully et son vieux château.
On débouche sur une vaste place ; au fond s'élève l'église, très petite, mais fort remarquable, du milieu du XIIe siècle, et dont les voûtes sont ornées de nervures romanes du style le plus pur. Cette église servait jadis de sépulture aux puissants barons de Creully ; on y voit encore le tombeau d'Antoine III et d'Antoinette II de Sillans. Sous le chœur, dans une sorte de crypte, on conserve quelques fragments des autres sépultures.
A droite de la place de l'église s'ouvre une petite grille donnant accès sur une allée plantée d'arbres, resserrée entre deux murs, et qui aboutit à ce qui devait être autrefois la cour d'honneur ; on y accède en franchissant un pont jeté sur les anciens fossés.
De la cour d'honneur, transformée en un fort beau jardin, on aperçoit la façade principale du château: un grand mur, percé de rares fenêtres, au sommet crénelé et flanqué d'une tourelle demi-circulaire, se terminant par une coupole. Au-dessus du toit, on voit le haut du donjon. Toute cette partie de l'édifice date du XVIe siècle.

 
Du côté opposé, les murs du château descendent à pic jusque sur les bords de la Seulles ; à la hauteur du premier étage s'étend une terrasse au parapet crénelé, sur laquelle s'élève le donjon, haute tourelle du XVe siècle, et une élégante cheminée à moulures du XIVe siècle. Comme on le voit, ces constructions sont complexes ; elles se dressent sur des caves voûtées, à nervures romanes qui sont la partie la plus curieuse de l'édifice. Dans la salle des gardes, on voit une cheminée de proportions colossales, et dans toutes les pièces du rez-de-chaussée, on retrouve les pièces voûtées de l'époque romane.
Les barons de Creully jouèrent un rôle considérable sous les règnes de Guillaume le Conquérant et de ses successeurs. En 1108, le château appartenait à Robert de Kent, fils naturel de Henry Ier ; plus tard, il eut pour seigneur un Glocester ; ses propriétaires avaient la réputation de barons pillards et batailleurs, sur lesquels on raconte maintes histoires terribles, entre autres, celle d'un certain baron qui, mécontent des procédés de l'évêque de Bayeux, mit le feu aux quatre coins de la ville et la réduisit en cendres.
Au XIVe siècle, les Anglais s'emparèrent du château, bien que Richard de Creully l'eût fait en partie démanteler par précaution ; quelques mois après, le château fut repris, et la garnison anglaise massacrée.
Vers le commencement du XVIe siècle, le château de Creully passa dans la famille des Sillans ; plus tard, il devint la propriété de Colbert ; maintenant il appartient à Mme Paysan Duclos, qui l'entretient avec un art et un soin tout particuliers.
Le château avait jadis des oubliettes, souterrain maintenant bouché, et qui, dit-on, passait sous la Seulles et communiquait avec le château de Courseulles.
 
 






 

Creully - 17 février 1955 - "Les comédiens vagabons" et l'élection de la Duchesse de Creully

Dimanche 17 février 1955
Article de La Renaissance Du Bessin
Spectacle et élection de la Duchesse de Creully

 Deux jolis spectacles donnés par Les «Comédiens Vagabonds», troupe locale de la coopérative postscolaire, aboutirent à l’élection de la Duchesse de Creully.
Le spectacle présenté par les jeunes fut fort goûté par un public intense et attentif. «La station Champbaudet», pièce de Labiche, fut enlevée avec brio par tous les acteurs, et cette œuvre, difficile à jouer, aux dires de certains, donne bien une preuve évidente du travail fourni pour arriver à ce résultat digne d’éloges.
Mme Champbaudet (Elisabeth Collet) fut une veuve aux expressions multiples, sachant passer du digne à l’aguichant et du tendre au dramatique. Avec la même aisance. Mme Nina (Aliette Paysan) campa magistralement le type de la vieille fille, veillant avec beaucoup d’autorité et  de savoir-faire  sur le bonheur de sa nièce : Caroline (Fernande Hue), jeune fille innocente, qui étalait avec beaucoup de bonne volonté tout son savoir devant un éventuel fiancé.  A Pierre Pinchon, notre fidèle et valeureux comédien, revenait le rôle ingrat de Tacarel, jeune homme peu scrupuleux, n’hésitant pas à faire le malheur d’une pauvre veuve qui l’adore, pour son bonheur personnel, et qui lui précipite  dans les bras un monsieur Durazoir (Paul Rambert) irrésistible de ridicule, qui termine sa demande en mariage par une… crise aigüe de rhumatismes.
Le père de Caroline monsieur Letrinquier, était dignement tenu par Jean Claude Carabeufs ; le domestique Maurice Jamin sema la note comique : ses maladresses et… ses malices déchaînèrent l’hilarité de la salle. Jean Rideau fut un voisin terrible emporté, et Nicole Balzac, une soubrette délicieuse.
Les intermèdes furent très appréciés. Nous ne reparlerons pas du ballet «La féérie de la forêt» qui, sur la demande générale fut reproduit aux deux représentations et obtint encore un franc succès ; il est vrai que tout le petit monde qui l’interprétait était si gracieux, si bien rythmé et disons-le, si franchement heureux de danser que cela faisait plaisir à voir.
Une nouveauté : «les poses plastiques de Maurice et Jo» eurent beaucoup de succès et permirent d’admirer la musculature de deux beaux garçons… de Creully. Compliments pour leur parfaite harmonie.
Bernard Pagnon nous charma par l’interprétation fort réussie de plusieurs arrangements de chansons modernes à l’harmonica.
Paul Rambert eut un succès fou dans son tour de chant, et comme d’habitude, Mlle Lamy et M. Fourras se dépensèrent sans compter au piano et au violon, ce dont nous les remercions bien sincèrement.
La matinée était rehaussée par la présence du jury  l’U.F.O.L.E.A. que présidait M. Duclos, inspecteur primaire à Caen, entouré de M. Ledrans, inspecteur primaire de Bayeux et Madame, M. Gibert, délégué U.F.O.L.E.A. et Madame.
La soirée présidée par M. Paillaud et la Duchesse de Normandie assistés de la première Duchesse de Creully et du conseil municipal se termina par l’élection de la Duchesse de Creully.
La réception officielle de la Duchesse de Normandie, fut faite par M. Henry, président de la fédération Normandie – Canada. Pierre Pinchon, au nom de ses camarades de la troupe Creulloise, remit à la Duchesse une belle gerbe d’œillets roses.
A l’appel de leur om, les quatre candidates au titre de Duchesse d’un soir, tremblantes d’émotion, répondirent de bonne grâce aux questions d’André Foubert, présentateur de l’élection.
Une grande majorité des suffrages alla à Mlle Eliane Gilette qui, sous les applaudissements de la salle, fut proclamée Duchesse d’un soir de Creully. La première dame d’atour  fut Mlle Marie Thérèse  Girard et la deuxième Mlle Hamp.
Après la distribution de cadeaux, offerts gracieusement par M. Paillaud, de généreux  commerçants de Creully et de Caen et des membres  du conseil municipal, la soirée s’acheva par une quête destinée à entretenir les tombes des Canadiens tombés au cours des combats de la Libération, à recevoir les familles venues s’incliner sur leurs tombes.
Mlle Décommer, première Duchesse de Creully, remit un joli service de table à sa remplaçante et dans un baiser fraternel, sous les applaudissements, lui transmit tous ses pouvoirs.
Nous voulons adresser un merci spécial, car ils le méritent, à tous ceux qui bénévolement ont transformé les panneaux de la scène, principalement  à E. Vivier et B. Pagnon, qui depuis une bonne semaine empiètent sur leur sommeil pour que leurs compagnons jouent dans un décor charmant.

Creully - Après la destruction à 80% de Creully

J'ai déjà écrit sur la catastrophe de Creully où 80% des maisons a été détruit par des incendies.

Je viens de me procurer l'arrêté municipal qui en suivit.



Mairie de Creully
Règlement municipal


Nous, Maire de la commune de Creully,
Vu les lois 16 – 24 août 1790, des 19 – 22 juillet 1791 et 17 juillet 1897,
Considérant que, depuis quelques temps, l’on a signalé plusieurs incendies occasionnés par des amas de matières combustibles et notamment de paille de colza trop rapprochés des habitations, que les amas peuvent en effet devenir à chaque instant, soit par l’effet de la malveillance, soit même par la simple imprudence, une cause de destruction.
Considérant que l’incendie du bourg de Creully en 1840 fait à l’administration communale un devoir de prescrire les mesures nécessaires pour prévenir le retour d’un pareil malheur.
Avons arrêté et arrêtons ce qui suit :
Art. 1er Il est empressement défendu de faire, dans le bourgs de Creully, aucun dépôt ou meule de matières combustibles, tels que fagots, bourrées , meules de paille de colza ou autres, à moins de cinquante mètres des habitations ou bâtiments quelconques .
Art. 2ème Tout amas des matières combustibles existants dans le bourg de Creully, et qui ne serrait pas éloigné, de tout bâtiments, de la distance ci-dessus prescrite, sera démoli dans les cinq jours qui suivront la publication du présent.
Art. 3ème Toute contravention aux dispositions du présent sera constatée par des procès-verbaux et poursuivie conformément aux lois.
Art. 4ème Le présent sera publié et affiché partout aux lieux accoutumés afin de recevoir sa pleine et entière exécution.
A Creully le 18 octobre 1846
Mr Cauvin Maire
Publié et affiché le 18 Octobre 1846

Creully sur Seulles - Les "chromos" de Michel...

chromos
 Michel Jacquot a retrouvé dans un album de "chromos" des exemplaires offerts il y a plus de 100 ans lors d'achats dans un magasin de Creully. merci à lui de me permettre de les partager.


Mariette Méry Frédéric aprés son mariage à Creully avec Adeleine Elisa le 1er octobre 1862 a repris avec sa femme un magasin de nouveautés sur la place du marché. C'est en faisant des emplettes dans celui-ci que l'on recevait en cadeau une image "Chromo".


creully la place du marché


Creully sur Seulles - Les "chromos" de Michel...
La technique de la chromolithographie

"Chromo" est le diminutif de "chromolithographie", un terme qui décrit le procédé d'impression utilisé : chaque couleur est imprimée l'une après l'autre, déposée sur une pierre lithographique.
Cette technique fut inventée en 1837 par l'alsacien Godefroy Engelmann.







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Des images de collections

Les "chromos" vont rapidement désigner les petites cartes et images imprimées selon la technique de la chromolithographie, et conçues dès l'origine pour être collectionnées. Parfois éditées en séries, elles étaient autrefois conservées dans des albums. Leurs couleurs chatoyantes sont parfois rehaussées de doré.
L'âge d'or des chromos se situe entre la seconde moitié du XIXe et la première moitié du XXe siècle. Les sujets représentés sont généralement à destination des enfants, à portée didactique ou humoristique : des séries sur l'histoire, la géographie, les grands hommes, les métiers...
C'est à ce moment qu'émerge la publicité qui permettra aux fabricants de conquérir les marchés naissants. Les commerçants distribuent des images pour promouvoir leurs produits.
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Au château de Creully, des salles remarquables...

SÉANCE DU VENDREDI 4 DÉCEMBRE 1931

Présidence de M. le Dr GOSSELIN, ancien Président

 
(Extrait du compte-rendu de séance)

Le château de Creully était au XIIe siècle un des plus im­portants de Basse-Normandie, avec ceux de Caen et de Falaise. Ils comportaient tous trois une vaste enceinte en­tourée de tours, sur un côté de laquelle était un grand don­jon rectangulaire. Ce donjon, bien conservé à Falaise, a disparu à Caen, et a été très remanié à Creully.
Les châteaux de Caen et de Creully présentent, en outre, l’intérêt d'avoir conservé de grandes salles romanes qui sont, pour l'histoire de l'architecture civile aux XIe et XIIe siècles, des œuvres aussi rares que remarquables. A Caen, c'est l'ancienne salle de l'Echiquier de Normandie, qui doit remonter à la fin du XIe siècle et nous fournit un magnifique exemplaire d'architecture civile dans le premier style roman de Normandie, à une époque où l'art de voûter les édifices est encore imparfaitement connu des constructeurs normands et où la décoration sculptée reste assez primitive.
A Creully, la grande salle basse, qui forme aujour­d'hui les caves du château, est une construction grandiose du XIIe siècle. Les Normands savent alors couvrir leurs édi­fices de puissantes voûtes d'ogives, comme celles qui ont été ajoutées après coup sur la nef dans les églises de Saint-Etienne et de la Trinité à Caen; mais l'architecture et la décoration restent par ailleurs entièrement romanes, celle-ci devenant, au reste, plus riche qu'à l'époque précédente et se caractérisant, en particulier, par l'emploi des chapiteaux à godrons ou à entrelacs.
Il y a ainsi à Creully deux salles se faisant suite, couvertes de quatre et de cinq puissantes croisées d'ogives sur plan barlong. Ces salles sont en con­trebas par rapport au sol actuel, à l'intérieur de l'enceinte du château, mais elles dominent à l'extérieur de très haut la vallée de la Seulles, vers laquelle elles s'ouvrent, à tra­vers le mur de l'enceinte, par une série de fenêtres enca­drées de colonnes à chapiteaux godronnés et pourvues laté­ralement de bancs ou l'on pouvait s'asseoir.
Au château voisin de Fontaine-Henri, il subsiste, sous l'édifice actuel de la Renaissance et dans une situation un peu analogue, une autre salle basse magnifique, également voûtée d'ogives et qui sert, elle aussi, maintenant de cave. Cette salle est un peu plus récente que celle de Creully, et ses voûtes présentent un curieux mélange de fidélité à la tradition locale et de caractères nouveaux attestant l'in­fluence de l'architecture gothique de l'Ile-de-France, telle qu'elle se marque après le milieu du XIIe siècle dans plu­sieurs monuments religieux de Normandie.
Les châteaux de Caen, de Creully et de Fontaine-Henri nous ont ainsi conservé de très belles œuvres d'architecture civile, à trois moments de l'histoire de l'art normand qui ne sont en général connus que par des œuvres d'archi­tecture religieuse. Et parmi ces trois œuvres, la grande salle basse de Creully est un monument remarquable de l'épo­que, encore mal connue, où les architectes normands se sont montrés particulièrement originaux en inventant, sans doute, et en employant sur de larges espaces la voûte sur croisée d'ogives, avant d'avoir encore subi l'influence artis­tique de l'Ile-de-France.

Creully sur Seulles - Les habitants de Creully et l'hôpital de Bernières sur Mer pendant la guerre de 14-18

Creully sur Seulles - Les habitants de Creully et l'hôpital de Bernières sur Mer pendant la guerre de 14-18
 De nombreux hôpitaux furent créés au début ou au cours de la guerre 14-18. Ils sont d’une extraordinaire diversité en taille (de dix à plusieurs centaines de lits) et en localisation. Ils sont en effet, logés aussi bien dans des écoles, des théâtres que dans des usines, dans des couvents, des loges maçonniques, etc... Certains ont vu le jour dès la mobilisation, mais l’invasion d’une partie du territoire national et l’ampleur des pertes nécessitent une augmentation rapide de leur nombre.

A Bernières sur mer, Un hôpital complémentaire (HC) avec des annexes furent créés.

Creully sur Seulles - Les habitants de Creully et l'hôpital de Bernières sur Mer pendant la guerre de 14-18Les hôpitaux complémentaires, sont placés sous le contrôle du Service de santé, dans des "bâtiments réquisitionnés". Un certain nombre ont commencé à vivre, surtout à Paris, au mois d'août, mais c’est surtout après la bataille de la Marne que s’avère la nécessité de créer rapidement des locaux nouveaux. Grâce au concours des municipalités, à de nombreuses libéralités privées et à la forte organisation des trois sociétés de la Croix-Rouge, ces hôpitaux sont installés en peu de temps et, dans la plupart des cas, dans des conditions excellentes.

63 hôpitaux complémentaires sont répertoriés pour la 3ieme région.

Pour aménager l'hôpital de Bernières sur Mer on fit appel aux habitants de la région comme nous le montrent les documents concernant la localité de Creully.

Creully sur Seulles - Les habitants de Creully et l'hôpital de Bernières sur Mer pendant la guerre de 14-18


Creully sur Seulles - 1859 - Elle fit don d'un bâtiment pour créer une école de filles.

 Nous sommes en 1859, au château de Creullet demeurait monsieur Michel Charles Désiré Labbey de Druval  qui s’était marié le 26 juillet 1835 avec Louise Elisabeth Adam de Lapommeraye. Cette dernière avait une sœur qui habitait Caen qui venait très souvent au château de Creullet pour savourer les plaisirs de la vallée de la Seulles : Marie Alix Adam de  Lapommeraye.

Elle appréciait notre localité et ses habitants. En mai 1859, elle décida de faire donation d’une maison et ses jardins pour en faire école de filles.

Extrait de la délibération du conseil municipal de Creully :


Mademoiselle Marie Alix Adam De  Lapommeraye propriétaire à Creully, demeurant à Caen, rue des Carmes. Laquelle a par ces présentes déclaré faire donation entre vils et révocable, à la commune de Creully, arrondissement de Bayeux,d'une maison située à Creully rue de Lantheuil édifiée d'un étage avec mansarde au-dessus ;

2ème de deux jardins attenants à ladite maison et situés l’un au nord, l’autre au midi.

Le tout formant un seul entretenant de treize ares, quarante-trois centiares, désignée au cadastre sous les numéros 185, 186 bis et 187, section D.

Dont les abornements sont :

-         d’un côté la rue de Lantheuil, l’autre côté un petit clos réservé par mademoiselle de Lapommeraye.

-         d’un bout la sente dite sous la ville, d’un bout madame Vallée.

La commune de Creully aura la propriété des immeubles donnés à compter de ce jour.

Elle aura la jouissance de la maison du jour de l’acceptation régulière de la présente donation et des jardins à compter du premier mai 1859.

 

La maison concernée sur le cadastre de 1811

Cette donation est faite aux conditions ci-après :

Article 1er – Les immeubles donnés seront affectés d’une ou plusieurs écoles de filles, telles qu’école primaire, asile et ouvroir.

Ils ne pourront recevoir d’autre destination ; toutefois si la donatrice ou ses héritiers, les réclament et tant qu’ils le voudront, il sera laissé dans la maison un logement à la disposition d’une religieuse chargée de visiter et d’assister les pauvres de la commune. Ce logement se composera d’une chambre à feu, d’un cabinet et d’un grenier à linges, d’un hangar ou d’une cave fermant à clef.

Article 2ème – les écoles ne pourront être desservies que par des religieuses relevant de communautés approuvées par l’autorité ecclésiastique Son traitement sera à la charge de la donatrice ou de ses héritiers.

Article 3ème – La commune de Creully demeure chargée de faire à ses frais les provisions nécessaires à ces diverses installations.

Les travaux devront être terminés pour le 15 août 1859 au plus tard.

Article 4ème – Il est déclaré pour la perception des droits d’enregistrement que le revenu des biens donnés est de :

-    les frais de la donation et son acceptation seront supportés par la donatrice et les frais d’appropriation seront supportés par la commune de Creully.


OUVROIR - Lieu où l'on se rassemble, dans une communauté de femmes ou dans un couvent, notamment pour effectuer des travaux d'aiguille. 
ASILE - Etablissement d'éducation destiné à recevoir, pendant le jour, les enfants que leurs parents, éloignés du logis par le travail quotidien, ne peuvent garder avec eux.
Marie Alix Adam de  Lapommeraye décèdera le 9 juin 1891 à Creully.