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Creully sur Seulles en 1883 (Creully, Creullet, Saint Gabriel, Brécy, Fresnay le Crotteur et Villiers le Sec)

C. Hippeau dans son ouvrage, paru en 1883, présentait les villages et hameaux du Calvados. Une occasion de "retourner" dans les localités qui forment maintenant Creully sur Seulles.



Creully - Histoire et description par M.Fortier

Monsieur Maurice Fortier, notaire et Maire de la localité de 1961 à 1966; avec Monsieur Jacques Pougheol, a écrit la partie concernant Creully dans un fascicule historique et architectural.
Je reproduis ci-dessous les trois pages concernées.
Cinq châteaux normands entre Bayeux et Caen . Etude historique et architecturale de cinq châteaux : Creully ( Maurice Fortier et Jacques Pougheol ) ; Fontaine-Henry ; Lantheuil ( marquis de Naurois-Turgot ) ; Brécy ( Jacques de Lacretelle , de l'Académie française ) ; Creullet ( Bernard Leconte d'Hymouville ).
Si vous me faites une demande par mail, je vous ferai parvenir une copie de ces trois pages par courrier postal. Ne pas oublier d'indiquer votre adresse postale.

Partageons nos documents sur Creully sur Seulles (Creully - Saint Gabriel-Brécy - Villeirs le Sec)

 Je suis à la recherche de documents sur Creully sur Seulles (Vieilles cartes postales - Vieilles photos - Documents et objets sur l'histoire de cette localité et de ses entreprises et artisans etc.).

C'est avec plaisir que j'offrirai 3 magnets des plus anciennes photos de Creully à ceux qui me prêteraient de tels documents.
D'avance merci.


Creully sur Seulles - 31 mai 1769 - Visite de chantier en l'église paroissiale de Saint-Gabriel Brécy

 Le 31 mai 1769, « Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise » et « François de Cussy, archi­tecte, demeurant en la paroisse de Sainte-Croix-sur- Mer », chargés par l’abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations qui lui incombaient dans les édifices dépendant du prieuré de Saint-Gabriel, procédèrent à une visite du chœur de l’église parois­siale de Saint Gabriel. 

Ce devis, je l’ai exploré aux Archives Départementales du Calvados.Un procès-verbal très détaillé fut rédigé ; en voici des extraits :

« Nous avons visité le chœur de ladite église, lequel contient 34 pieds de longueur, compris le sanctuaire, sur 23 pieds de largeur dans œuvre, et 16 pieds de hauteur de costière sous égouts, couvert en grosse ardoise, avec un pignon nu levant. Cedit chœur est éclai­ré de deux croisées avec panneaux de vitres au Midi et trois au Nord. Le sanctuaire séparé par trois marches en pierre de taille, avec une balustrade en bois sur la dernière manche, ledit sanc­tuaire de 10 pieds et demi de longueur, l’autel et contre table en pierre de taille, décoré de deux colonnes torses de chaque côté, d'architecture d’ordre composite, avec piédestaux, base, chapiteaux et fronton dans le milieu le tabernacle et les gradins en menui­serie, au-dessus duquel est un tableau peint sur toile représentant Notre Seigneur sur la Croix. Cedit chœur et sanctuaire pavé en pavé de pierre de plusieurs échantillons et huit tombes en pierre, voûté et lambrissé en plein cintre avec planches de sapin et tringle sur les joints. Le tout est fermé sous le milieu de l’arcade séparant la nef par un mur d’appui en pierre, au-dessus duquel est une balustrade en bois, avec porte d’entrée dans le milieu à deux vantaux, dont le bas est à panneaux et le haut garni de balustre; au-dessus de ladite porte et dans le milieu est un Christ ; au-devant de la balustre est un banc pour le clergé fort ancien ; mais comme M. le Curé nous a déclaré avoir fait un mar­ché avec un menuisier à Bayeux pour faire un autel en menuiserie  et des stalles, et aussi un tableau pour mettre dans le milieu dudit autel, le tout aux dépends du trésor, que ledit autel, tabernacle, tableau et stalles sont faits et prêt à poser, pourquoi nous n’avons pas fait état de celui actuel    

« Ensuite nous avons fait la visite du clocher, lequel est situé sur le mur de l’arcade séparant la nef d’avec le chœur, et que (sic) le chœur ne comprend que la moitié de l’épaisseur dudit mur, lequel est supporté par dessous par trois arcs en pierre de taille, et sous celui du milieu est placé le Christ, pourquoi nous estimons que ledit clocher doit être à la charge dudit sieur prieur pour moitié avec les habitants, et pourquoi nous en avons fait la visite, ainsi que de la tour, dans laquelle est pratiqué l'escalier servant à y  monter, ainsi qu’à la charpente sur le chœur et contient 5 pieds 6  pouces carrés dans œuvre, construit en pierre de taille, terminé en pyramide par le haut d’environ 10 pieds de hauteur avec quatre croisées en face du beffroi... »


Départ de l'escalier



Arrivée de l'escalier

Creully sur Seulles - Novembre 1932 - Gabrielle-Yvonne-Madeleine est baptisée à Saint Gabriel.


Dans le journal diocésain, "La semaine catholique" du 6 novembre 1932, un article relatait la cérémonie de bénédiction d’une cloche installée dans le petit béffroi de l'église de Saint-Gabriel.

" La paroisse de Saint-Gabriel possède un célèbre prieuré, fondé au XIe siècle par un seigneur de Creully, en faveur de l’abbaye de Fécamp ; de ce prieuré subsistent encore, outre un magnifique chœur roman du XIe siècle, d’autres constructions un peu plus récentes que leur propriétaire actuel, M. Fauchier-Delavigne, a trans­formé avec infiniment de goût en une belle école d’horti­culture...

Il y a d’autre part, à Saint-Gabriel, une importante minoterie et de nombreuses exploitations agricoles ; la popula­tion s’y est accrue depuis quelques années au point qu’il a fallu construire des maisons nouvelles et dédoubler l’école publique devenue trop petite. Ce n’est donc pas ici « la terre qui meurt », mais bien la terre qui revit, parce qu’elle sait unir au respect des bonnes traditions anciennes le souci de s'adapter aux progrès modernes.

Mais l’une des caractéristiques les plus frappantes de notre paroisse, c’est la bonne entente générale qui y règne. Cette union cordiale, qui fait un des charmes, de Saint-Gabriel, est due pour une part à l’esprit judicieux et avisé de ses habitants qui savent que la discorde et l’intrigue nuisent toujours en fin de compte à ceux qui les ont fomentées. Mais elle provient aussi de ce que tous ici sont, directement ou indirectement, pénétrés de cet esprit de paix, de justice et de fraternité que le Christ est venu enseigner aux hommes,

C’est en ces termes que, le 27 octobre1932 , M. André Delacour, conseiller référendaire à la Cour des Comptes et maire de Saint- Gabriel, présentait la commune qu’il a su placer au premier rang du progrès social, à S. Exc. Monseigneur Picaud, venu pour bénir une nouvelle cloche. Et le distingué magistrat municipal, après avoir décrit en une page inspirée du plus pur esprit chré­tien le rôle de la cloche, rappelait comment, le beffroi de la vieille église menaçant ruine, on avait dû interrompre les sonne­ries. La commune l'ayant remis à neuf, on avait alors songé à remplacer l'une des cloches fêlées, dont l’acquisition a pu être faite, grâce à une souscription paroissiale ouverte par « le dévoué, vaillant et distingué pasteur », M. l’abbé Frayard. Et l’orateur, écartant la perspective d’un nouveau tocsin de guerre, souhaitait pour terminer, l’avènement de cette bienheureuse Paix dont le Christ est venu apporter aux hommes la formule infaillible, mais que les hommes rechercheront en vain, tant qu’un trop grand nombre s’obstineront à demeurer sourds aux enseigne­ments de l’Evangile.

Monseigneur Picaud remercia avec ce tact, cette élévation de la pensée et cet art de la parole qui le caractérisent et sont déjà si appréciés dans le diocèse. Puis, l’on se rendit à l’église bientôt remplie d’une foule débordante, aux premiers rangs de laquelle on remarquait M. Engerand, député, et M. le comte d’Oilliamson conseiller général. C’est alors que le Pontife, assisté de M. le vicaire général Lemercère et de M. le chanoine Lefrançois, doyen de Creully, qu’entourait un nombreux clergé, procéda à la bénédiction rituelle de Gabrielle-Yvonne-Madeleine.

Après que M. l’abbé Frayard eut présenté à son évêque ses paroissiens de Saint-Gabriel et dit leurs mérites et la satisfac­tion qu’ils donnent à leur desservant, Monseigneur Picaud, dans un langage élevé et nourri de fortes pensées, exposa le symbolisme de la cloche, tira la leçon de cette belle liturgie et marqua la satisfaction qu’éprouvait son cœur d’Evêque.

La néophyte de bronze qui avait pour parrain M. Robert Delacour, fils du maire de Saint-Gabriel, et pour marraine Mlle Julien fille du maire de Brécy — commune rattachée pour le culte à Saint-Gabriel — ayant reçu l’investiture chrétienne, prit place sans retard dans sa prison aérienne, pour y remplir avec ses compagnes son rôle d'animatrice fidèle de la vie religieuse.

      Après la cérémonie, Mgr Picaud fit dans la paroisse le tour de l’évêque, si nous osons dire, et d’un évêque particulièrement averti de la beauté artistique : il admira le vieux prieuré, félicita M. Fauchier-Delavigne de ses généreuses initiatives, loua M. Delacour de son zèle pour le bien social, marqué par de si beaux résultats, et félicita Saint-Gabriel d’avoir su choisir et garder un maire si distingué et dévoué.

Le souvenir que tous garderont de cette journée vraiment réconfortante en fera l’une des plus belles dates de l'histoire de Saint-Gabriel."

Je rappelle que l'association des 3 clochers de Creully-sur-Seulles souhaite réaliser une journée du clocher à Saint Gabriel, le lundi 24 mai 2021 (Lundi de Pentecôte). "Ouvrez votre clocher aux habitants !"


Creully sur Seulles - Eté 1970 - Un chantier de jeunes au prieuré de Saint Gabriel-Brécy.

Le prieuré de Saint-Gabriel-Brécy est le cadre d'une en­treprise particulièrement intéres­sante : reconstruire un bâtiment dans le style du Prieuré.

150 jeunes passent leurs va­cances dans la commune Bas- Normande grâce à l’Association Cotravaux (études et chantiers). Cette Association placée sous l’égide du premier ministre est la plus récente et. la plus impor­tante des organisations de ce genre. Elle regroupe 200 chan­tiers comme celui de Saint-Ga­briel et plus de 400 jeunes.

Depuis le mois de juillet, Belges, Italiens, Tchèques, Espa­gnols, Danois, Allemands, Polo­nais et Français ont trouvé le moyen de découvrir cet esprit constructif nécessaire à une telle entreprise. S’ils ont dû résoudre de nombreux problèmes, ils ont aussi connu des joies, surtout celle de se découvrir et d’amé­nager l’espace humain dans le­quel ils se trouvent.

Ce chantier entre dans le ca­dre de l’expansion du Centre horticole. Il abritait 30 élèves en 1930 et à la rentrée pro­chaine, ils seront près de 140. Si le nombre des élèves a aug­menté sans que les aménage­ments suivent cette progression, on a donné, cette année, le départ d’un programme impor­tant : création de dortoirs, salles de classes, sanitaires, salles d’eau et réfectoire. Réalisations coûteuses : 12 000 de nos francs actuels. La première tranche en cours s’élève à 3 000 F. Elle est réalisée en collaboration avec l’Entreprise Jeanne et Henin qui trouve en ces jeunes des « ou­vriers » n’ayant aucune con­naissance sur les méthodes de construction mais faisant preuve d’une grande volonté.

Ils sont conseillés par M. J.J. Deseze, architecte, qui dirige la construction d’un bâtiment de 20 mètres sur 8 où sera aménagé le réfectoire.

Outre le travail, on a mis sur pied diverses activités de loi­sirs : atelier-photo, sports, visites dans la région. Deux soirées de chansons courtoises avec Jean Belliard ont été organisées au mois de juillet.

Le dernier groupe arrive cette semaine et participera à une journée amicale avec les jeunes de Creully, dimanche 30 août. Au nombre de ces 150 garçons et filles qui travaillent béné­volement mais sont logés par le centre horticole, se trouvent Alain et Hervé Fauchier-Delavigne, vice-président et trésorier du centre.

Ces maçons vacanciers travaillent pendant leurs vacances pour offrir aux élèves du Prieuré la rentrée.


Creully - Lantheuil - L'aérodrome 1944

L'aérodrome de Lantheuil-Creully fut achevé le 21 juin 1944. Il s'étend sur 190 hectares répartis sur les communes de Lantheuil, Creully et St Gabriel-Brécy. La piste qui s'étend sur 1200 mètres de long et 80 mètres de large accueillera le 143e Wing. Les aviateurs Canadiens du 143e Wing de la Royal Canadian Air Force ont élus domicile sur cette base baptisée « base B9 de la R.A.F ».

Le 27 juin 1944, les Escadrilles 438, 439 et 440 sont affectées à la base improvisée à Lantheuil, équipés d'avions de chasse et de bombardement de marque Typhoon. Après un séjour de deux mois à Lantheuil, les escadrilles procèdent de l'avant pour finalement aboutir, à la fin de septembre, à Eindhoven, dans les Pays-Bas.
Ci-dessous (en rouge) la piste.

Un office religieux sur l'aérodrome.

La plaque commémorative.

Creully sur Seulles - 1847 - Découverte d'un jardinier du Bourgay (Creully)



Le 9 du d'août 1847, le soleil faisait des efforts pour percer les nuages, un jardinier bêchait la terre de son courtil ayant le projet de planter les pôriaux (poireaux) d’hiver. Nous sommes au hameau du Bourgay, commune de Creully. Ce hameau se trouvait entre le chef-lieu de canton du Calvados et la localité de Saint Gabriel-Brécy.
Le jardinier se baissant pour retirer une racine de liseron ramassât une rondelle qu’il prit pour un bouton de fort diamètre. Il l’essuya avec le chiffon qui dépassait de sa poche et se rendit compte de son erreur ; c’était une pièce.

Il la montra rapidement à un homme de Creully qui se renseignât et on eut plus tard grâce à un spécialiste, Monsieur Lambert la description de ce petit trésor du Bourgay.
Très-belle pièce d'or aux types de Philippe de Macédoine. Ce statère, d'un travail très remarquable, pourrait passer, aux yeux de beaucoup de personnes, en raison de sa bonne exécution, comme étant de coin grec, et cependant, après un examen sérieux, nous déclarons qu'il n'en est rien, et que, malgré l'intégrité de l'inscription grecque du nom de Philippe, correctement écrit en toutes lettres, on doit voir dans cette curieuse monnaie l'une des premières imitations gauloises des statères d'or de la Macédoine. Cette belle monnaie, que chacun pourra étudier facilement, puisqu'elle fait aujourd'hui partie des collections de la Société des Antiquaires de Normandie, servira de point de départ pour étudier et comparer l'habileté des Gaulois dans les premières imitations des espèces macédoniennes
La découverte du Bourgay fut considérée comme utile, en ce qu'elle offre un moyen de comparaison certain pour reconnaître les espèces de ce genre qui peuvent se rencontrer sur le sol de notre pays. La simple inspection de cette monnaie, en la comparant à une pièce de coin grec, ne peut permettre aucun doute.

Informations trouvées dans un mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.