Avant tout, je tiens à remercier Hubert Lepaumier pour son accueil sur le site des fouilles.
Ouest-France a fait deux articles sur les travaux du clos de l'Epinette de Creully; je me permets d'en publier les textes auxquels je joins mes photos.
« La découverte est relativement remarquable par son
étendue, commente -Hubert Lepaumier, responsable du chantier de fouilles au
Clos de l’Épinette. Nous sommes en
présence d’une très grosse ferme gauloise,
ceinte de fossés, sur une superficie de plus d’un hectare. » Depuis un mois,
la parcelle, située rue des Écoles, est passée au peigne fin par une équipe de
l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives). Les
investigations préfigurent l’émergence du lotissement Nexity.
Les vestiges sur cette façade creulloise ne constituent pas « une surprise. Le site est connu depuis 2005 grâce à des photos aériennes. » Les premiers éléments permettent d’inscrire la fréquentation des lieux dans une période s’étirant du « IVe siècle avant Jésus-Christ, jusqu’à l’occupation romaine, au milieu du premier siècle ». L’exploitation agricole révèle « d’importantes structures de stockage. Ces caves conservaient légumineuses et céréales, cultures très réputées en plaine de Caen. »
De précieux renseignements
Les archéologues ont mis au jour nombre d’ossements de faune confirmant l’existence d’un cheptel destiné essentiellement à la consommation de viande. « On ne parle pas encore de production laitière. » Sur le plan mobilier, le limon a fait apparaître des tessons de céramique estampée. Certains bris de vaisselle arborent des motifs armoricains. À noter aussi parmi les trouvailles notables, un bracelet en lignite, « intéressant pour sa probable origine britannique ». Plus anecdotique, des coquilles de moules renseignent sur les habitudes alimentaires d’un habitat plutôt éloigné de la mer.
Non loin du domaine gaulois, plusieurs dizaines de sépultures caractérisera une nécropole, actuellement en cours de décapage et d’évaluation. « Nous attendons l’expertise
d’anthropologues spécialistes de l’os humain et des modes d’inhumation,
indique Hubert Lepaumier. Ils diront si ces tombes peuvent être rattachées à la
ferme gauloise. »
L’opération de fouilles devrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois de mai. Le terrain, remis en état, sera ensuite restitué à l’aménageur. L’exploration du secteur pourrait se prolonger, dans quelques mois, de l’autre côté de l’avenue de la Canadienne, où doivent sortir de terre de nouvelles constructions. La décision revient au ministère de la Culture, en fonction du diagnostic archéologique préalable.
Le site interroge aussi les scientifiques par sa « zone d’inhumation comportant de nombreuses sépultures d’enfants. Il faut maintenant déterminer les causes épidémiologiques de cette mortalité infantile. » Les fouilles archéologiques se terminent vendredi 27 avril.
Une exposition temporaire est d’ores et déjà inscrite au programme des Journées européennes du patrimoine, en septembre.
Ouest-France a fait deux articles sur les travaux du clos de l'Epinette de Creully; je me permets d'en publier les textes auxquels je joins mes photos.
Le site de fouilles |
Fond circulaire d'un four |
Les vestiges sur cette façade creulloise ne constituent pas « une surprise. Le site est connu depuis 2005 grâce à des photos aériennes. » Les premiers éléments permettent d’inscrire la fréquentation des lieux dans une période s’étirant du « IVe siècle avant Jésus-Christ, jusqu’à l’occupation romaine, au milieu du premier siècle ». L’exploitation agricole révèle « d’importantes structures de stockage. Ces caves conservaient légumineuses et céréales, cultures très réputées en plaine de Caen. »
Les restes d'un four |
De précieux renseignements
Les archéologues ont mis au jour nombre d’ossements de faune confirmant l’existence d’un cheptel destiné essentiellement à la consommation de viande. « On ne parle pas encore de production laitière. » Sur le plan mobilier, le limon a fait apparaître des tessons de céramique estampée. Certains bris de vaisselle arborent des motifs armoricains. À noter aussi parmi les trouvailles notables, un bracelet en lignite, « intéressant pour sa probable origine britannique ». Plus anecdotique, des coquilles de moules renseignent sur les habitudes alimentaires d’un habitat plutôt éloigné de la mer.
L'un des squelettes découverts (ici une femme) |
Non loin du domaine gaulois, plusieurs dizaines de sépultures caractérisera une nécropole, actuellement en cours de décapage et d’évaluation. « Nous attendons l’expertise
Un muret bien conservé |
L’opération de fouilles devrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois de mai. Le terrain, remis en état, sera ensuite restitué à l’aménageur. L’exploration du secteur pourrait se prolonger, dans quelques mois, de l’autre côté de l’avenue de la Canadienne, où doivent sortir de terre de nouvelles constructions. La décision revient au ministère de la Culture, en fonction du diagnostic archéologique préalable.
Un fossé creusé dans le calcaire rempli de terre et peut-être des trouvailles. |
Parmi
les élus du conseil municipal, Alexandre Ray, archéologue de l’Inrap (Institut
national de recherches archéologiques préventives), a fait le point, mardi
soir, sur les dernières révélations livrées par le chantier du Clos de
l’Épinette
«
Des études sont encore à mener mais on s’oriente vers la découverte d’un
village gaulois, informe
le conseiller. Ce serait une première en
Normandie où, jusqu’à présent, nous étions confrontés à de petits habitats
groupés et à des fermes isolées. »
Le site interroge aussi les scientifiques par sa « zone d’inhumation comportant de nombreuses sépultures d’enfants. Il faut maintenant déterminer les causes épidémiologiques de cette mortalité infantile. » Les fouilles archéologiques se terminent vendredi 27 avril.
Des trous et des trous |
Une exposition temporaire est d’ores et déjà inscrite au programme des Journées européennes du patrimoine, en septembre.