Creully - Octobre 1866 - La veuve et la bonne.
Une jolie veuve recevait dernièrement une bonne, qu'on lui expédiait de Creully.
L'envoi lui plut.— Vous aurez cent écus de gages, la nourriture, et je vous habillerai, dit la dame.
La future femme de chambre accepta ces offres avec une joie étonnée.
Le lendemain, à son lever, la jolie veuve désirant utiliser sa nouvelle dame d'atours, donne un coup de sonnette.
Personne ne se présente.
Nouveau coup de sonnette, même résultat.
Il faut bien se passer de ce qu'on ne peut avoir. C'est ce que la maîtresse comprit ; car elle se leva seule, puis elle courut à la chambre de sa bonne, qu'elle trouva étendue mollement dans son lit, les yeux tout grands ouverts...
— Vous ne m'avez donc pas entendue sonner?
— Si fait, Madame !
— Eh bien ! pourquoi ne veniez vous pas ?
— J'attendais.......
— Comment ! vous attendiez !
— Dame ! il avait été convenu que vous m'habilleriez !
Creully - Ah! le bon curé mes amis!
Je précise que l'article ci-dessous est extrait du "journal de Bayeux" de novembre 1904 (journal anticlérical).
Ah ! le bon curé, mes amis !
Que celui de notre pays !La scène s'est passée dans une coquette commune des bords de la Seulles où le bère est réputé « raide bon et de toute première ».
Eu vue de célébrer la fête locale avec tout l'éclat possible, les jeunes gens de la commune, garçons d'initiative, ont eu l'heureuse idée de s'adresser à la générosité des personnes que le sort et les intérêts de ce coquet pays ne laissent pas indifférentes. Au cours de leur tournée, ils frappèrent à la porte d'une excellente dame, bien connue à Bayeux pour ses inépuisables largesses, et, comme d'habitude, leur appel fut entendu. Ce fut le curé de la paroisse qui reçut les dix francs de l'aimable donatrice avec prière d'en disposer pour la fête en question.
La Seulles n'est pas le Pactole et nos jeunes gens estimant que ces dix francs ne seraient pas superflus se permirent d'aller les demander à M. le curé.
M. le curé n'avait pas le temps et pria la jeunesse de repasser.
Elle repassa. Mais, ô comble de la guigne, M. le curé, à l'heure précise où l'on se présenta chez lui pour la seconde fois, offrait à un de ses bons amis un gueuleton soigné, si j'ose m'exprimer ainsi, et dont tous deux se pourléchaient les babines.
Vous pensez bien que ce n'était pas l'heure de venir réclamer au bon curé les deux thunes pourtant si impatiemment désirées. Celui-ci le fit bien voir aux importuns.
— Vous m'ennuyez, dit-il aux réclamants qui humaient de la porte du presbytère non pas le piot mais les délicieuses effluves de la cuisine si bien faite par Margot, vous m'ennuyez, et pour vous punir de votre insolence, j'emploierai les dix francs qui me furent confiés à une œuvre plus pieuse que la vôtre.Dimanche matin Je mettrai cinq francs à la quête que je ferai et dimanche soir je remettrai cinq autres francs à la requête que je referai!!!
C'est ainsi que contribua à la réussite de la fête locale le bon curé de X.... sur la Seulles et ses paroissiens trouvèrent originale cette manière d'étouffer la bonne galette d'autrui.
L'excellent homme n'a oublié qu'une chose : nous dire si la quête était à son bénéfice. En ce cas tout s'expliquerait car dans ces temps de persécution religieuse, on ne saurait trouver mauvais qu'un curé pense à se garder une poire pour la soif et, comme feu Tircis, songe dès maintenant un peu à la retraite.
Creully - La vraie situation de la léproserie
Nous essayons de situer avec précision l'emplacement de l'ancienne léproserie (Maladerie) de Creully.
Avec une photo vue du ciel, nous sommes certainement arrivés à notre but.
Une carte postale de la façade du château de Creully inédite dans ma collection.
Les vues de la façade Sud du château sont innombrables. Je pensai les avoir toutes dans ma collection de 450 cartes postales...et bien NON.
Le vendredi 26 octobre, je me suis rendu au salon des livres et vieux papiers, porte de Champerret, à Paris; je découvris la carte postale semi-moderne ci-dessous avec une camionnette devant la tour de la façade.
Drame à Creully - Une mère de 11 enfants trouve la mort.
Dans les eaux bouillonnantes |
Mardi soir, Mme Vve G., 61 ans, ouvrière agricole, demeurant à Tierceville, quittait son domicile à bicyclette pour se rendre, comme tous les jours, à son travail. Elle ne devait pas reparaître. Victime d'un accident, Mme G., qui avait heurté le parapet du pont de la route d'Arromanches, à la sortie de Creully, avait été projetée dans les eaux grossies par les pluies.
D'habitude. Mme G. se rendait à son travail, chez M. Levoir, cultivateur à Creully, en coupant à travers les champs. L'employée était une personne toujours exacte. Mardi, pour une raison quelconque. Mme G. avait utilisé sa bicyclette.
Le premier inquiet a été M. Levoir, employeur de Mme G., qui devait venir chez lui pour traire les vaches à 17 heures, comme tous les jours.« Ne la voyant pas arriver, je suis allé chez elle à Tierceville. Son jeune fils m'a appris qu’elle était partie à bicyclette. Sans doute avait-elle descommissions à faireà Creully.»
M. Levoir ayant aperçu la bicyclette de Mme G., alla demander le concours de son commis pour reconnaître la machine. C'était bien le vélo de la brave femme.
« Le vélo, je l'avais bien vu... » C'est M. Pézeril qui parle. Habitant de la maison sous laquelle passe le cours d'eau, il fut intrigué de le voir. « Je ne pouvais dire à qui il appartenait. C'est M. Levoir qui l'a reconnu. Mais j'ai tout de suite pensé à un accident... »
Mr Pézeril |
Cependant, jusqu'à hier matin à 10 heures, la noyade de Mme G. n'était qu'une hypothèse. Appuyée sur des détails solides, mais une hypothèse. La confirmation, les pompiers l'ont fournie en retirant avec un grappin le tablier de la disparue. Le vêtement a été formellement reconnu par la fille de Mme G. : «C'est bien le tablier de maman...» Et de constater : « La bretelle est arrachée... »
Sans doute a-t-il été arrachée dans le choc avec le parapet. Ainsi le tablier n'apportait pas la preuve que le corps se trouvait au même endroit. Il pouvait logiquement avoir été emporté très loin. La rivière est profonde de trois mètres sur deux kilomètres.
C'est pourquoi à ce moment, le commandant des pompiers, M. Châtaigner, a pris une décision pratique en divisant les pompiers en deux groupes. Un groupe partant de Colombiers, allant à la rencontre de celui qui descendait le courant à partir de Creully.
Après la découverte du tablier de Mme G., le fils aîné de la disparue se rendait à la brigade de gendarmerie et demandait qu'un plongeur soit appelé pour procéder à des recherches sous la maison de M. Pézeril,
« Je veux, disait le fils aîné, au nom de la famille, que tout soit mis en œuvre pourretrouver notre mère. »
Mr Levoir, employeur de madame G. a participé aux recherches |
Dans cette famille, ils sont onze enfants : quatre frères et sept .sœurs. Le plus jeune, un garçon de 15 ans, vivait avec sa mère.
C'était le dernier à rester à la maison. Tous les autres, plus grands, ont suivi leur chemin dans la vie, mais aujourd'hui tous se retrouvent unis autour du benjamin privé d'une mère dont il avait encore besoin pour vivre, et d'un père disparu lui aussi il y a deux ans.(Je n'ai pas retrouvé la date exacte)
Une nouvelle pièce rare dans ma collection : La première édition des "BARONS DE CREULLY" de R.Pezet
Collectionner c'est être à l'affut d'une pièce rare manquante à sa collection.
Recherchant tous documents concernant CREULLY, dans mes déplacements je ne manque pas de "fouiner' pour dénicher une photo, un document ou un livre sur mon village natal.
C'est ainsi que le mois d'août fut un mois de découverte: un mémoire de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de Bayeux datant de 1854.
Dans cet ouvrage, différents textes sont publiés. On y trouve la première parution des "Barons de Creully"; une étude historique réalisée par Romain Pezet, Président du Tribunal Civil de Bayeux et Président de la Société Académique.
Une nouvelle pièce rare à ma collection.
Recherchant tous documents concernant CREULLY, dans mes déplacements je ne manque pas de "fouiner' pour dénicher une photo, un document ou un livre sur mon village natal.
C'est ainsi que le mois d'août fut un mois de découverte: un mémoire de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de Bayeux datant de 1854.
Dans cet ouvrage, différents textes sont publiés. On y trouve la première parution des "Barons de Creully"; une étude historique réalisée par Romain Pezet, Président du Tribunal Civil de Bayeux et Président de la Société Académique.
Une nouvelle pièce rare à ma collection.
Solution du jeu de l'été. Objet Mystère
Mon Grand-père paternel (le père Barette) été facteur à la poste de Creully. Les tournées de distribution du courrier à bicyclette étaient longues et difficiles; il fallait bien se désaltérer…..
Une sieste était parfois bien venue car les jambes fléchissaient. Un fossé faisait l’affaire.
Un jour des gendarmes de Creully, qui le connaissaient bien, l’aperçurent entre Saint croix-sur-mer et Tierceville. Il dormait bien le facteur.
Sans le réveiller, ils lui mirent les bracelets et, pour ne pas être trop «vaches», mirent la clé dans sa sacoche.
On ne sait comment fut le réveil du préposé mais jamais il ne voulut rendre les menottes à la maréchaussée.
Mon grand-père nous a quitté il y a longtemps et j’ai hérité des bracelets d’acier.
Les gagnants recevront une gravure du Château rare.
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