La maison des Colbert de Creully
La maison des Colbert de Creully
La maison de COLBERT est du nombre de celles dont les noms, associés d'une manière ineffaçable aux principaux événements de notre histoire, ne se rappellent jamais sans réveiller d'honorables souvenirs dans tous les genres d'illustration.Jean-Baptiste Colbert, IIèmemarquis de Seignelay, de Château- neuf sur Cher, et de Lonray, comte de Creully et de Darnetal, vicomte de Ligny, baron de Sceaux, Linières, la Luthumièrc, Cheny, Baumonl, Ormoy, seigneur de Blainville, dc Châtenay, de Fontenay, du Plessis-Piquet et de Châtillon, naquit à Paris, en 1651 .Son père le forma de bonne heure aux affaires, et lui obtint la survivance de sa charge de secrétaire d'état au département de la marine, le 18 février l669. Le jeune marquis de Seignelay avait reçu de la nature un esprit capable de concevoir les plus grandes choses. Dès l’âge de 25 ans, il dirigeait seul le ministère de la marine, et ce fut sous son administration qu'elle devint la plus formidable de l'Europe. En 1684, les Génois, alors alliés de de la France, avaient construit quelques frégates pour la marine espagnole. Louis XIV leur fit défense de les lancer à la mer. Sur leur refus d'obéir, le marquis de Seignelay, comte de Creully, fit équiper une flotte à Toulon, sous le commandement de Duquesne, s'y embarqua, parut devant Gênes, au mois de mai, et fit aussitôt bombarder cette ville. Ce peuple fut obligé de s’humilier, et le marquis de Seignelay ramena en France le doge et quatre sénateurs, qui firent à Louis XIV toutes les satisfactions que ce monarque exigea d'eux. Vers le même temps, les Barbaresques, qui infestaient les mers, furent contenus et réprimés, et le pavillon espagnol obligé de réparer des dommages causés à notre marine marchande dans les Indes occidentales. Lors de la guerre de 1688, le marquis de Seignelay s'embarqua de nouveau sur la flotte destinée à marcher contre les forces combinées des Anglais et des Hollandais. Il fut nommé ministre et secrétaire d’état au mois d'octobre 1689. Quoique déjà atteint de la maladie de langueur qui devait bientôt le conduire dans la tombe, ce fut lui qui, vers le printemps de l'année suivante, dirigea le nouvel armement auquel on dut le gain de la bataille glorieuse livrée aux flottes combinées à la hauteur de Dunkerque, le 10 juillet 1690. Le marquis de Seignelay mourut à Versailles, le 3 novembre suivant, dans sa trente-neuvième année, universellement regretté, et particulièrement des officiers de marine, qui admiraient également l'étendue et la précoce maturité de ses connaissances, et l'énergie de son caractère. Dans les quatorze années que dura son administration, y il acheva d'élever la marine et le commerce au plus haut degré de splendeur. Il avait épousé : 1- le 28 février 1676, Marie-Marguerite, marquise d'Alègre, morte le 16 mars 1678, n'ayant eu qu'une fille, Jeanne Colbert, décédée en bas âge, le 15 avril 1680.
Il se remaria le 6 septembre 1679, avec Catherine-Thérèse de Matignon, comtesse de Gacé, marquise de Louray. Ils eurent :
I°. Marie-Jean-Baptiste, Colbert ;2°.Paul-Édouard Colbert,
Paul-Édouard Colbert, comte de Creully, duc d'Estouteville, baron de la Luthumière, seigneur d'Yvetot, etc., maréchal des camps el armées du roi. Il naquit en 1686, entra aux mousquetaires en 1701, se trouva aux combats de Nimègue et d'Eckeren en 1702 et 1703, et obtint, le 2 juillet de cette derrière année, une compagnie dans le régiment de Champagne, qu'il alla rejoindre à l'armée de Bavière. Il commanda cette compagnie à 1a première bataille d’Hochsted au rooia de septembre. Devenu maître-de-camp-lieutenant du régiment Royal-Dragons le 12 mai 1704, 1e comte de Creully commanda ce corps à la bataille de Ramillies en 1706, en Flandre en 1707, à la bataille d’Oudenarde en 1708, A celle de Malplaquet en 1709, en Flandre en 1710 et 1711, aux sièges de Douet et du Quesnoy en 1712, de Lande et de Fribourg en 1713 .On le nomma brigadier d’infanterie, puis maréchal-de-camp le 1er février 1719 et 20 février 1734.
Le comte de Creully est décédé à Paris sans enfants le 28 février 1756. Il avait épousé, le 25 juillet 1714, Agnès-Marie-Thérèse Spinola, des ducs de Saint-Pierre et princes de Melphe, princesse de Vergagne, morte le 7 septembre 1744. En deuxième noce, il épousa, le 1 avril 1754, Agnès-Marie la Rochefoucauld-Langéac-Lascaris d’Urfé, morte le 1- juillet 1756. Charlotte-Anne-Françoise de Montmorency-Luxembourg, petite nièce de Paul-Edouard Colbert, voit le jour le 17 septembre 1752. Elle est décédée à Paris le 24 mars 1829 ; inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
Le 21 septembre 1767 à Paris, Anne-Léon de MONTMORENCY épouse la duchesse Charlotte-Anne-Françoise de Montmorency-Luxembourg, fille du duc Anne-François de MONTMORENCY-LUXEMBOURG (1735-1761) et de Louise-Françoise-Pauline de MONTMORENCY-LUXEMBOURG )1734-1818)De ce mariage sont nés :
-Anne Charles François de Montmorency (1768-1846) duc de Montmorency.
-Anne Louis Christian de Montmorency (1769-1844), prince de Robecq, grand d’Espagne.
-Anne Louise Madeleine Elisabeth de Montmorency (1771-1828) épouse du duc Alexandre Louis Auguste de Rohan-Chabot.
-Anne Joseph Thibaut de Montmorency (1773-1818) comte de Montmorency.
Creully - L'ancienne gendarmerie
L'implantation d'une gendarmerie à Creully remonte à 1794. Après avoir séjourné dans le bâtiment de la mairie actuelle, c'est dans les écuries du château que les gendarmes seront installés.
En 1816, nouveau déménagement; la maréchaussée s'installera dans le bâtiment de la rue de Bayeux jusqu'en 1964.
Ci-dessous: plans, élévation et coupe.
Etude sur les maisons, les ménages et les habitants de Creully de 1800 à 1911
Je viens de terminer une étude de longue haleine sur la population de Creully entre 1800 et 1911. En prenant comme centres d'intérêt les maisons, les familles et le nombre d'habitants. Cela sur la base des documents de dénombrements présents aux archives départementales.
Ci-dessous un extrait du hameau de Creullet en 1886 pour la famille Costil.
Nom de la rue - N° des maisons - N° des ménages - N° des individus - Noms de famille - Prénoms - Age - Nationalité (F= Française) - Profession - Position dans le ménage.
La première difficulté fut le changement de nom de certaines rues comme le montre le plan de 1811 ci-dessous.
La rue de la Ruette a disparue pour laisser la place à la laiterie Paillaud vers 1915.
CAMEMBERT MUSEUM et CREULLY.BLOGSPOT
Camembert Muséum est le site d'un passionné d'étiquettes de fromage, qui cherchait tout d'abord un moyen de partager avec son enfant sa passion pour la tyrosémiophilie. Le plus jeune est un passionné d'informatique, le plus vieux un modeste collectionneur, d'où l'idée de fusionner leurs deux passions en créant un site internet. Camembert Muséum a pour projet de vous faire découvrir de belles images du passé, intensément chargées d'histoire. Des histoires de familles modestes ou de grands industriels fromagers. Tous ont contribué à l'essor de l'industrie laitière en France.
La collaboration entre nos deux sites va nous permettre d’échanger documents et informations.
Bonne promenade sur Camembert Muséum:http://www.camembert-museum.com/
CREULLY Mai 1944 trafic de sucre....
Une fromagerie du Bessin était mise au pillage.
Cela durait depuis déjà quelque temps. La police de l'agglomération caennaise n’était pas peu étonnée de constater, par des recoupements, que du sucre était vendu à Caen, semblant provenir de vols, et la police judiciaire de Rouen fut alertée pour enquêter sur cette affaire.
C'est ainsi qu'il y a quelques jours arrivait dans notre ville l'inspecteur Déterville officier de police judiciaire, et son adjoint, l'inspecteur Pierdet.
Tout d'abord, les policiers acquirent la preuve que, de novembre 1942 à juin 1943, environ 3.500 kilos de sucre avaient disparu du magasin entrepôt de le laiterie de M. Paillaud de Creully. Enquêtant sur place, ils suivirent une piste qui les amena rapidement à interroger plusieurs individus susceptibles d'avoir participé à ces vols. Leur intuition était bonne, car ils devaient mettre aussitôt la main au collet de cinq voleurs, les nommés Roger F., 19 ans; Clément G., 23 ans et son frère, R., 20 ans: Louis L., 24 ans, demeurant tous les quatre à Creully; enfin Marcel M., 34 ans, domicilié à Tourville sur Odon. Toute la bande était employée à la maison Paillaud.
Habilement questionnés, ils reconnurent qu'ils avaient agi avec la complicité des nommés Gilbert L., 18ans, et Gilbert J., 23 ans, demeurant, eux aussi, à Creully. Pénétrant de nuit chez M. Paillaud, ils chargeaient sur leur dos des sacs de 100 kg de sucre, et, après avoir parcouru plusieurs centaines de mètres, ils allaient entreposer leur précieux butin, soit dans un garage leur appartenant et situé route de Lantheuil, à Creully, soit chez M. et Mme L., parents du jeune Gilbert L., commerçants à Creully, dont la bonne foi semble établie .
C'est dans l'un ou l'autre de ces deux endroits que Robert L., 30 ans demeurant 100, boulevard des Alliés, à Caen, venait chercher le sucre en camionnette. D'après les voleurs, il le vendait 10 francs le kilo, mais il semble bien établi que Robert L. l'achetait une soixantaine de francs à son frère Gilbert. Toute la bande se réunissait chez la femme Alphonsine L., 59 ans, débitante à Creully, qui leur servait des consommations à crédit et les poussait ainsi à répéter leurs vols. La complicité de cette commerçante est d'autant plus flagrante qu'elle a également été obligée de reconnaître avoir reçu du sucre dérobé. De même, la femme Charlotte R., 47 ans, restauratrice à Bayeux, sera poursuivie pour en avoir acheté.
Au cours de leurs investigations, MM. Déterville et Pierdet, inculpèrent encore Jean C., 22 ans et Gabriel J., demeurant également à Creully, qui reconnurent avoir de leur côté, eux aussi volé du sucre. Enfin, Marcel L., 28 ans; Albert C., 48 ans et René L., 31 ans ont reconnu avoir dérobé des boîtes de lait. Quatre caisses de cette denrée si rare ont été volées par G. et M., et c'est un nommé Roger G. , 22 ans demeurant à Langrune-sur-Mer, qui les a achetées,
Evidemment, tous ces individus ont été entendus par M. Brossault, juge d'instruction, chargé de l'affaire, et trois d'entre eux, les frères Robert et Gilbert L., principaux instigateurs de ces cambriolages, ainsi que M., ont été écroués à la maison d'arrêt.
C'est ainsi qu'il y a quelques jours arrivait dans notre ville l'inspecteur Déterville officier de police judiciaire, et son adjoint, l'inspecteur Pierdet.
Tout d'abord, les policiers acquirent la preuve que, de novembre 1942 à juin 1943, environ 3.500 kilos de sucre avaient disparu du magasin entrepôt de le laiterie de M. Paillaud de Creully. Enquêtant sur place, ils suivirent une piste qui les amena rapidement à interroger plusieurs individus susceptibles d'avoir participé à ces vols. Leur intuition était bonne, car ils devaient mettre aussitôt la main au collet de cinq voleurs, les nommés Roger F., 19 ans; Clément G., 23 ans et son frère, R., 20 ans: Louis L., 24 ans, demeurant tous les quatre à Creully; enfin Marcel M., 34 ans, domicilié à Tourville sur Odon. Toute la bande était employée à la maison Paillaud.
Habilement questionnés, ils reconnurent qu'ils avaient agi avec la complicité des nommés Gilbert L., 18ans, et Gilbert J., 23 ans, demeurant, eux aussi, à Creully. Pénétrant de nuit chez M. Paillaud, ils chargeaient sur leur dos des sacs de 100 kg de sucre, et, après avoir parcouru plusieurs centaines de mètres, ils allaient entreposer leur précieux butin, soit dans un garage leur appartenant et situé route de Lantheuil, à Creully, soit chez M. et Mme L., parents du jeune Gilbert L., commerçants à Creully, dont la bonne foi semble établie .
C'est dans l'un ou l'autre de ces deux endroits que Robert L., 30 ans demeurant 100, boulevard des Alliés, à Caen, venait chercher le sucre en camionnette. D'après les voleurs, il le vendait 10 francs le kilo, mais il semble bien établi que Robert L. l'achetait une soixantaine de francs à son frère Gilbert. Toute la bande se réunissait chez la femme Alphonsine L., 59 ans, débitante à Creully, qui leur servait des consommations à crédit et les poussait ainsi à répéter leurs vols. La complicité de cette commerçante est d'autant plus flagrante qu'elle a également été obligée de reconnaître avoir reçu du sucre dérobé. De même, la femme Charlotte R., 47 ans, restauratrice à Bayeux, sera poursuivie pour en avoir acheté.
Au cours de leurs investigations, MM. Déterville et Pierdet, inculpèrent encore Jean C., 22 ans et Gabriel J., demeurant également à Creully, qui reconnurent avoir de leur côté, eux aussi volé du sucre. Enfin, Marcel L., 28 ans; Albert C., 48 ans et René L., 31 ans ont reconnu avoir dérobé des boîtes de lait. Quatre caisses de cette denrée si rare ont été volées par G. et M., et c'est un nommé Roger G. , 22 ans demeurant à Langrune-sur-Mer, qui les a achetées,
Evidemment, tous ces individus ont été entendus par M. Brossault, juge d'instruction, chargé de l'affaire, et trois d'entre eux, les frères Robert et Gilbert L., principaux instigateurs de ces cambriolages, ainsi que M., ont été écroués à la maison d'arrêt.
Creully - Des cachets postaux
Cachet rond à date
Grand cachet de 29mm
A cette date le Calvados avait le N°13
1836
PP: Port payé
Petit cachet rond à date (20mm)
1841
Cachet rond moyen à date (25mm)
1841
Petit cachet rond à date (20mm)
1862
Timbre: effigie de l'empereur Napoléon III. Légende "Empire Franc". Papier teinté. Non dentelé.
Oblitération losange petit chiffre sur le timbre.
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