Creully sur Seulles - "Villiers mon patrimoine" fêtera Septime Le Pippre en Mai à Villiers le Sec.

 L’association Villiers mon patrimoine célébrera, le 15 et 16 mai prochain, le 150e anniversaire de la disparition du peintre caricaturiste, Septime Le Pippre.

Un artiste originaire de Montfort-l'Amaury. Il vivait dans la région de Bayeux, tout d abord à Ver-sur Mer et puis à Villiers-le-Sec.
  • Il reçut son brevet de capitaine en juillet 1869 et fut affecté au 15e  régiment provisoire des mobiles du Calvados en juillet 1870. 
  • Il fut  bléssé le 11 janvier, lors de la bataille de Touvois près du Mans. Il décédera le 22 janvier au presbytère de Savigné-l’Evêque.
Auteur de pittoresques scènes de la vie rurale, d'évocations historiques, de sujets militaires ou d'illustrations de la vie des classes moyennes, son amusante et nostalgique travail nous donne une synthèse de la vie rurale sous le Second Empire.




Pour cette occasion, " Villiers mon patrimoine", va publier un livret consacré à cet artiste. Vous trouverez ci-joint le document de souscription que je vous encourage à utiliser...






Creully sur Seulles - Le garde particulier de Villiers le Sec

 Sébastien a bien voulu partager sa trouvaille: une plaque d'un garde particulier de Villiers le Sec.

Les recensements de 1931 er 1946 de Villiers le Sec nous permettent de situer dans le temps  cette plaque. 
1931

1946

Lointain héritier de la féodalité puis de l'ordonnance sur les eaux et forêts de Colbert en 1669, le garde particulier fut consacré par le décret du 20 messidor an III et le Code des délits et des peines de 1795, poursuivant son activité jusqu'à nos jours dans le cadre des dispositions de l'article 29 du Code de procédure pénale. Pourtant, les gardes particuliers restent méconnus, une situation regrettable au regard de leur effectif significatif – la France en comptant près de 60 000 –et de l'étendue de leurs attributions. Commissionnés par un propriétaire, agréés par l'administration et prêtant serment devant le tribunal d'instance, les gardes particuliers peuvent constater des infractions et dresser des procès-verbaux. Loin d'être limités aux seuls espaces ruraux, ces gardes surveillent désormais copropriétés, biens publics, entreprises et s'insèrent dans le maillage territorial de la sécurité.


Creully sur Seulles - 1985 - Une petite voleuse nommée Charlotte à Creully

 En 1985, Claude Miller fit le siège de Creully pour tourner des scènes de "la petite voleuse" avec Charlotte Gainsbourg; une adaptation d’un scénario de François Truffaut.











Creully sur Seulles - Une spécialité agricole et culinaire Creulloise....... La "Pé de terre de Creully"

A lire la presse de ces jours derniers, la pomme de terre se porte bien à la coopérative agricole de Creully. C'est l'occasion de parler de cette patate creulloise de 1800.
La  spécialité des années 1800 de Creully  était un tubercule appelé à nos jours: pomme de terre.


La pomme de terre a d’abord été apportée des régions équatoriales, et de la chaîne des Andes de l’Amérique méridionale, peu après la conquête du Pérou par les Espagnols. Ces derniers l’ont propagée en Italie et dans leurs possessions d’Europe, avant les Anglais et vers le milieu du seizième siècle. Cette plante s’est aussi répandue dans l’Allemagne dès le temps de la domination de Charles-Quint; elle parait même avoir été introduite en Irlande par l’Espagne, et enfin, si elle a aussi été transportée de la Virginie en Angleterre, puis, de là, dans le nord de la France et de l’Europe, elle n’a dû être cultivée que plus tard dans ces dernières contrées.

Au milieu du XVIIIe siècle, Parmentier fait adopter en France la culture de la pomme de terre, et ouvre ainsi une ère nouvelle à l’agriculture.
Grâce à ces efforts noblement encouragés par Louis XVI, qui daigna accepter de

Parmentier un bouquet composé des fleurs de la pomme de terre, tout le monde fut bientôt convaincu des avantages de cette culture. Les résultats obtenus par ce savant agronome furent si universellement accueillis, que François de Neufchâteau, ministre de l’intérieur en 1797, proposa de substituer au nom de cette solanée, celui de parmentière.
Elle sappellait en normand Crompire, dun mot allemand qui signifie poire de terre (Grundbirn).
Dans un petit village du Nord-Ouest de Caen, à Creully on cultive une pomme de terre  appelée  par les habitants la « Pé de terre de Creully »  (Histoire et glossaire du Normand - 1862).
A cette époque, la pomme de terre est très généralement cultivée pour la nourriture des hommes et des bestiaux.
Elle demande une terre légère ou ameublie par des labours, et bien fumée.
Un hectare de terre favorable à la culture de cette plante produit de deux cent quarante à quatre cents hectolitres de tubercules.
On plante et on les récolte avec la charrue.
Beaucoup de cultivateurs récoltent plus de pommes de terre qu’il ne leur est nécessaire d’en récolter pour leur usage. La vente se fait avec facilité, parce qu’on en embarque beaucoup au quai de Caen.

Faisons connaissance avec cette "Pé de terre de Creully" .
Elle était, parait-il, une sorte de  patraque jaune.
Très amylacée et très productive ; employée pour les fabriques de fécule. Tubercules gros, irréguliers, yeux enfoncés dans des cavités profondes.



Creully sur Seulles - Le château de Creully est-il le départ d'un souterrain vers Reviers puis la mer?

Creully et son imposant château dont les remparts, encore en très bon état, tiennent dans leur enceinte des jardins, des cours et des bâti­ments; une ville forte assise sur un roc abrupt du côté de l'Ouest, au pied duquel poussent droit de grands arbres baignant leurs pieds dans une eau sombre.    

Et de là, quelle admirable vue sur tout le pays d'alentour!
Du haut de la plate-forme du don­jon, dans la petite tour de la vigie, comme on a le sen­timent de la puis­sance et de la domi­nation et aussi de la protection que cette forteresse en nid d'aigle devait assurer aux habi­tants de la plaine! On se figure la sen­tinelle, l'œil collé aux meurtrières, découvrant au loin sur une route, à l'orée d'un bois, quelque groupe suspect, le signalant au capitaine des gardes et des cavaliers, un instant après, sortant du château sur les solides percherons capables de subir le double poids de l'homme et de l'ar­mure. Je sais qu'il y a les souterrains, les cachots sinistres et,  depuis longtemps comblées, les oubliettes témoins d'affreuses et longues agonies; là-haut, dans la salle des fêtes, on vidait les coupes, on chantait, on s'aimait; en bas, dans les ténèbres et la fange, les prison­niers se mouraient.

On dit que, du château de Creully, un sou­terrain, celui à l'entrée duquel on montre les cachots, rejoignait le château de Reviers qui, à son tour, communiquait avec la plage: ap­provisionnement, entente en cas de guerre, plus tard contre­bande peut-être. On y marchait lente­ment à la lueur des torches, armé, chargé de lourds fardeaux, sous une voûte humide. 
Le château de Reviers


 
 


Creully sur Seulles - Fouilles dans la cour des écuries du château de Creully

L'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrapexécute des fouilles dans la cour des écuriés du château de Creully en prévision de travaux futurs projetés par la municipalité.


Le lieu des fouilles

Dessin  de Gérard Michel

Antoine III, baron de Creully, épousa en 1602 Sylvie de Rohan, veuve de François d'Epiney? fille de Louis de Rohan, prince de Guéménée, duc de Montbazon. pair de France, et paraît avoir été surtout chargé de missions diplomatiques.

Retiré de la cour où il était conseiller du Roi,  il vint fixer sa résidence à Creully, dont il s'attacha à embellir le bourg et le château. Il dota le village de halles voûtées. C'est lui qui fit construire les écuries actuelles, à la voûte desquelles on remarque un pendentif chargé d'un écusson aux armes des Sillans et des Rohan. 



1683 - Le médecin de Creully et l'enfant à 2 têtes de Lantheuil.

Une rue de Lantheuil
En 1683, un médecin de Creully fut appelé à Lantheuil, localité proche, pour constater une naissance suivie d'un décès d'une petite fille.
L'agent d'état civil de l'époque nota sur le livret paroissial la naissance de l'enfant et la surprise des personnes présentes

A ma façon, voici ce qui arriva.
Le 8 octobre 1683, vers dix heures du soir, une femme accoucheuse est appelée au foyer Renard est née une enfant extraordinaire, fruit du mariage de Guillaume et Susanne, originaires de la paroisse de Lantheuil, au sud de Creully. Cet enfant, né prématurément à sept mois, a fait son apparition de manière singulière, avec les pieds en premier, et a passé près d'un quart à une demi-heure dans le canal de naissance. À peine venue au monde, elle a été baptisée par la sage-femme. Elle a vécu entre trois quarts d'heure et une heure, durant laquelle on a pu observer une activité étonnante : ses deux bouches, ses deux langues et ses quatre yeux s'agitaient simultanément, tandis que ses deux têtes tournaient en chœur. Certaines femmes présentes ont rapporté avoir perçu deux battements de cœur, tandis que d'autres n'en ont ressenti qu'un, à environ onze heures du soir.

Le lendemain, un médecin de Creully s’est rendu sur les lieux, accompagné de plusieurs personnes, pour observer cet enfant aux caractéristiques uniques. Elle présentait deux têtes, chacune de la taille d'un nourrisson à terme, parfaitement égales en taille et en traits. Chacune avait deux oreilles, deux yeux, un nez, une bouche et une langue, se trouvant côte à côte, réunies au sommet des épaules. Les vertèbres semblaient s’unir entre ces épaules, et les cartilages du larynx partant de chaque bouche se rejoignaient au centre d'un abdomen large, semblable à celui d'un enfant de deux ans, avec une structure thoracique remarquablement détendue, bien qu'il n'y ait que deux clavicules.

Acte de naissance



Creully sur Seulles - Découverte aux Archives Départementales... regards sur nos monuments vers 1902.

Allez aux  Archives Départementales du Calvados est toujours pour moi l'occasion de découvertes imprévues lors de mes recherches pour mon blog "creully.net". 

Lors d'une de mes dernières visites j'ai trouvé des photographies  de Creully (Creullet), Saint-Gabriel-Brécy et Secqueville en Bessin. Photos de Marie Brault datant de 1902 - 1904.

La page de l'album.
Le portail du château de Brécy
Le prieuré de Saint-Gabriel 
Entrée du prieuré de Saint-Gabriel.
Détail du parc du château de Creullet à Creully.
Eglise de Secqueville en Bessin


 



Creully sur Seulles - Le riche Colbert acheta le château de Creully


Jean-Baptiste Colbert né le 29 août 1619 à Reims , mort le 6 septembre 1683 à Paris, est un des principaux ministres de Louis XIV. Contrôleur général des finances de 1665 à 1683  secrétaire d'État de la maison du Roi et secrétaire d'état de la Marine  de 1669 à 1683.

 Combien le château de Creully fut-il vendu à Colbert en octobre 1682?
J'ai trouvé la réponse dans un ouvrage de 1901.



Louis XIV payait les services de Colbert plus que royalement. Colbert est conseiller du Roi en tous ses conseils, contrô­leur général des finances, ministre d'Etat, secrétaire d'Etat pour la marine et la Maison, surintendant et ordonnateur général des bâtiments, arts et manufactures de France, com­mandeur et grand trésorier des Ordres. Ses traitements mon­taient à plus de cent mille livres. Le roi y ajoutait des gratifications énormes : 4ooooo livres en 1677, et autant en 1679 "en considération de ses services et pour lui donner les moyens de les conti­nuer". Il dotait les filles du ministre; quand l'une d'elles épousa le duc de Mortemart, il donna 1 400 000 livres au mari.

La famille de Colbert est devenue grande famille de France. Ses filles s'appellent la duchesse de Chevreuse, la duchesse de Saint-Aignan, la duchesse de Mortemart. L'aîné de ses fils, Seignelay, avait depuis sa vingtième année la sur­vivance de la marine; le cadet, coadjuteur de Rouen, devien­dra archevêque; le troisième est bailli et commandeur des galères de l'ordre de Malte, colonel du régiment de Cham­pagne, brigadier des armées du Roi; le quatrième à la surintendance des bâtiments ; les deux derniers n’étaient pas pourvus à la mort du père, parce qu’ils étaient trop jeunes. Un frère est évêque d’Auxerre, un autre ministre des affaires étrangères, un autre lieutenant général des armées du Roi ; trois sœurs sont dans les ordres avec de belles abbayes.
Colbert est un des hommes les plus riches de France ; il a payé une maison avec jardin, rue Neuve-des-Petits-Champs, 220 000 livres; une maison, même rue, 154 000 livres; un jardin, rue Vivienne, 56 970 livres; la maison de Jacques Cœur à Bourges, 165 000 livres; la baronnie de Sceaux, 135 000 livres; les terres et seigneuries d'Hérouville et de la Rivière, 200 000 livres; la terre et seigneurie de Blainville, 108 000 livres; le domaine de Saint-Julien-sur-Sarthe, 68 000 livres; la terre de Chatillon, 79340 livres; la terre de Plessis- Raoul dit Piquet, 68 000 livres; la terre de Bois-sur-Aimé, 52000 livres; la baronnie de Linières, 310 000 livres; la terre de Creuilly, 170 500 livres; et on ne sait pas l'évaluation des grandes terres de Seignelay, Ormoy, Chateauneuf-sur-Cher, ni des petites terres, qui sont en assez grand nombre. Enfin, il possédait 80 000 livres de rente sur diverses personnes, sur la Ville et sur la Caisse des emprunts. Ses maisons étaient super­bement meublées ; les meubles de son hôtel furent vendus 314 926 livres à la mort de madame Colbert. Sa vaisselle d'ar­gent valait plus de 100 000 livres. Il avait une belle galerie de tableaux et une collection admirable de manuscrits et de livres.