Je me souviens avoir été au cinéma avec mes parents dans cette salle.
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Vers 1930 |
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L'état actuel. |
NOEL NORMAND
Coupez le gui, coupez le houx,
Feuillages verts, feuillages roux ;
Mariez leurs branches,
Perles rouges et perles blanches ;
Coupez le gui, coupez le houx,
C'est la Noël, fleurissez-vous l
Courez à la forêt prochaine,
Courez à l'enclos des fermiers,
Coupez le gui sur le grand chêne,
Coupez le gui sur les pommiers ;
Coupez le houx le long des haies
Qui bordent le chemin des bois,
Coupez le houx sous les futaies
Où sont nos vieux temples gaulois l
La neige couvre les prairies,
L'eau se gerce au froid qui la mord ;
Seules vos branches sont fleuries,
Merveilleux végétaux du Nord !
Chassez les grives et les merles,
Chassez la mésange au dos bleu,
Du gui dont les fleurs sont des perles,
Du houx dont les fleurs sont du feu ;
Et coupez-les par tas, par piles,
Liez en gerbes leurs rameaux,
Et qu'on en pavoise les villes,
Qu'on en pavoise les hameaux !
Qu'on les plante, au souffle des bises,
Et dans le chant des carillons,
Sur l'autel sacré des églises,
Sur la table des réveillons !
Coupez-les ! car il faut encore,
Par Notre-Dame-de-Saint-Lô,
Qu'on en charge et qu'on en décore
Les navires de Saint-Malo,
De Cherbourg, du Hâvre-de-Grâce,
De Ouistreham et de Barfleur,
Qui se déploieront avec grâce
Sur les flots de la Manche en fleur,
Et s'en iront dans le mystère,
Dans le brouillard et les frimas,
Porter aux Normands d'Angleterre
La parure de leur Christmas.
Coupez le gui, coupez le houx,
Feuillages verts, feuillages roux ;
Mariez leurs branches,
Perles rouges et perles blanches ;
Coupez le gui, coupez le houx,
C'est la Noël, fleurissez-vous !
CHARLES FRÉMINE.
Heureux collectionneur je suis; je viens d'acquérir une nouvelle pièce éditée en 1946 lors de la campagne contre la tuberculose avec la publicié "Paillaud". Laiterie bien connue des habitants de Creully; elle se situait où est actuellement Nestlé.
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La laiterie Paillaud à Creully. |
Vêtement liturgique ample et sans manche porté par le prêtre lors de certaines célébrations solennelles (vêpres, bénédiction du Saint Sacrement, absoute), en dehors de la messe.
Les fonts baptismaux de l'église de Creully (Creully sur Seulles) servent de support à une statue de la vierge et l'enfant amenée dans les années 1980 aprés avoir été trouvée à Caen. Le dessus en bois est remisé dans la chaufferie de l'église.
La loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État est l’aboutissement, sous la IIIe République, d’un long processus de laïcisation et de sécularisation, engagé depuis la Révolution française.
Cette loi supprime les établissements publics du culte. Ces derniers sont :
- les fabriques des églises chargées d’administrer les paroisses de 1801 à 1905. Elles sont gérées par un conseil de 5 ou 9 membres et un bureau. Le curé ou desservant et le maire sont membres de droit de ce conseil. Les autres membres ont été nommés par l’évêque lors de la création des fabriques. Puis les membres sortant sont élus par les membres restants.
- les menses curiales destinées à assurer les dépenses personnelles et pastorales du curé.
Ainsi en 1906, dans toutes les paroisses et leurs fabriques, furent établis des incentaires.
Voici des extraits de ceux de Villiers le Sec.
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Il a été mutilé par la Révolution. |
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Ci-dessus branche des Marguerye de Creully |
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Ci-dessus branche du Doyen de Bayeux |
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Avant de s’unir tendrement à Creully et Villiers-le-Sec pour former l’harmonieux
Revenons sur cette union entre Saint-Gabriel et Brécy.
L’année 1965 ne
s’ouvrit pas seulement sur un nouveau calendrier, mais sur une promesse — celle
d’une union. Au cœur du canton de Creully, deux villages voisins, Saint-Gabriel
et Brécy, ont scellé un pacte doux comme un serment d’amour. Ainsi naquit la commune
de Saint-Gabriel-Brécy, enfant de l’attachement, de la sagesse, et d’une
tendre complicité tissée au fil des générations.Monsieur Durocher et madame Roussel
Brécy, la plus
discrète du Calvados — à peine une trentaine d’âmes — a choisi de quitter son
isolement pour se blottir contre sa voisine, Saint-Gabriel, plus vaste, mais
tout aussi aimante. Ce ne fut point un abandon, mais une fusion, dans le plus
noble sens du terme : celle de deux entités dont les cœurs battaient déjà à
l’unisson depuis longtemps.
Jeudi soir, alors que l’année 1964 s’éteignait doucement, la mairie de Saint-Gabriel s’illumina de regards bienveillants et de paroles chargées d’émotion. Mme Roussel, maire de Saint-Gabriel, accueillait en ses murs le maire de Brécy, M. Durocher, pour ce qui serait l’un de ses derniers actes en tant que tel. L’ambiance était feutrée, comme le serait celle d’un mariage discret mais sincère. Les adjoints, les notables, le curé-doyen, le gendarme, la secrétaire de mairie… tous étaient là pour témoigner, pour bénir à leur manière cette alliance des cœurs et des terres.
Mme Roussel parla
la première, et ses mots, empreints d’affection, résonnèrent comme une
déclaration :
« C’est avec
beaucoup d’émotion que j’accueille aujourd’hui nos amis de Brécy. Nous
n’unissons pas deux misères, mais deux amies. »
Elle évoqua les
liens d’enfance, les bancs d’école partagés, les messes communes, les morts
reposant côte à côte… Deux villages dont les destins s’étaient déjà enlacés
bien avant que l’administration ne le reconnaisse.
Et d’ajouter, dans
un souffle :
« L’amitié a guidé
nos démarches. Elle nous assurera la bonne entente et nous fait espérer en
l’avenir de notre nouvelle commune. »
M. Durocher
répondit avec la même chaleur, mêlant pudeur et sincérité :
« Certes, notre
petite Brécy nous est chère. Elle avait sa notoriété, son château, son
originalité. Mais à l’heure des grands défis, le sentiment a cédé la place à la
raison. Et quelle joie que ce soit pour rejoindre une amie fidèle. »
Il remercia tous
ceux qui, dans l’ombre, avaient tissé cette union. Un mot tendre fut réservé à
M. Salmon, fidèle secrétaire de mairie depuis 1953, témoin discret de tant de
saisons passées.
M. Fortier,
conseiller général, conclut avec des mots choisis, empruntés à Mme Roussel :
« Nous n’unissons
pas deux misères mais deux amies… Et cette amitié portera, j’en suis certain,
des fruits savoureux. »
Et quels trésors
désormais rassemblés sous un même nom ! L’église et le prieuré de
Saint-Gabriel, le château de Brécy, les chemins creux bordés de haies, les
souvenirs partagés et ceux à venir.
Le préfet, dans sa
sagesse, avait confirmé cette fusion par arrêté. Mais c’est la tendresse des
villageois, les poignées de main chaleureuses, les regards émus, qui lui ont
donné toute sa force et sa beauté.
Ce soir-là, les vœux échangés furent plus qu’une tradition : ils étaient promesse. Celle d’un avenir commun, dans cette nouvelle commune au nom double, mais au cœur unique : Saint-Gabriel-Brécy.