Creully sur Seulles - Le bourg de Creully en feu...

 L’indicateur de Bayeux (journal local)

25 novembre 1840

Une immense catastrophe vient de mettre en ruines la moitié de la localité de Creully !
Dans la nuit du mardi 18 courant, à dix heures du soir, le feu s’est manifesté à une maison située à l’extrémité du bourg, dans la partie la plus rapprochée de Saint Gabriel, au moment où l’ouragan était dans toute sa force.
En peu d’instants l’incendie avait pris la plus violente intensité ; et la flamme poussée par le vent impétueux attaquait l’extrémité opposée de la commune, la rue de Caen, volant de toit en toit, embrasant simultanément, dix, vingt, cinquante, quatre-vingt maisons.

Attirés par la lueur des flammes que l’on apercevait de plusieurs lieues de distance, les habitants des communes environnantes étaient accourus en foule au secours de leurs malheureux voisins ; mais leur zèle et leurs efforts devaient demeurer stériles.

Ils étaient venus plutôt pour assister au désastre que pour arrêter les effets ; effets si dévorants et si rapides, que la plupart des maisons voisines de celle où le feu avait commencé, ne parvenaient pas à se soustraire à sa fureur qu’en sautant, à peine éveillés et presque nus, par les fenêtres de leurs demeures, dont les toitures et les planchers s’abîmaient avec fracas.
D’après les renseignements que nous avons pris nous-mêmes sur les lieux de la cause de cet épouvantable malheur, c’est la fatale imprudence d’un jeune homme de la localité qui a tout causé.


Le nommé Lampard était rentré dans la soirée de mardi dans un état complet d’ivresse ; sa mère le voyant dans cet état lui avait refusé une chandelle qu’il demandait pour aller se coucher. Il monta à l’espèce de grenier qui lui servait de chambre, et s’étant servi d’un briquet chimique pour obtenir de la lumière, il rejeta l’allumette qui mit le feu à la paille éparse autour de lui.
Le chaume fut bientôt embrasé, et de cette pauvre et chétive habitation, à celles qui l’entouraient, aux quatre-vingt-dix maisons incendiées, la flamme se répandit avec une rapidité instantanée. On n’a pu sauver que les bestiaux, tout le reste a été consumé ; les meubles, le linge, les récoltes ont disparu dans le désastre.

Plusieurs habitants qui ont fait des efforts surhumains pour disputer au fléau une partie de leur petite fortune, ont eu la figure brûlée et deux de ces malheureux, nous a-t-on dit, sont menacés de perdre la vue.
C’était un lamentable spectacle et impossible à décrire dans toute son affreuse vérité que celui de toute une population fuyant devant l’incendie et lui abandonnant ses meubles, sa fortune, tout jusqu’à ses vêtements.
Et, quand le jour est venu éclairer ces scènes de désolation, on ne voyait que des ruines fumantes, des murailles calcinées, des meubles brisés et épars sur le voie publique, et plus de deux cents familles, dont la plupart à demi nues, errantes au milieu de ces tristes débris.

Creully sur Seulles - la droguerie Lemars de Creully

Sur la place de Creully




Un grand merci à Réné Lemars pour ces photos.

Creully sur Seulles - La généalogie des Seigneurs de Creully.


Mon travail sur la généalogie des seigneurs de Creully est l'aboutissement de recherches multiples dans un nombre important de documents.
(Un clic sur l'image pour l'agrandir)

Creully sur Seulles - La grange dîmière de Creully

 Une photo de la grange dîmière de Creully retrouvée aux Archives Départementales du Calvados me permet de vous donner quelques infos sur ce bâtiment.

Une grange dîmièregrange dîmeresse, souvent aussi nommée grange aux dîmes dans les intitulés locaux, est un bâtiment qui avait pour fonction, entre autres, de servir à entreposer la collecte de la dîme, impôt de l'ancien régime portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l'Église catholique.

Bien que cet impôt puisse être versé aussi en argent, il était très souvent perçu en nature, un dixième de la récolte, qui était regroupé dans ces vastes granges dimères dépendantes d'un monastère ou d'une autorité civile qui se chargeait ensuite de le redistribuer aux différents bénéficiaires de la région.

Le chapitre de la cathédrale de Bayeux avait le patronage et les dîmes.
On voit encore la grange du chapitre dans la rue qui tend vers l'extrémité occidentale du bourg, appelée le Bourgey ;
elle est reconnaissable à ses contreforts et à son appareil. (De Caumont)

Les documents ci-dessous nous le montre:

Mr Jolivet, maréchal-ferrant dans la grange.





Creully sur seulles - La boulangerie de la rue de Bayeux à Creully





1910
Au temps de M et Mme Etienne

Papeterie utilisée par la boulangerie Lerat



Renée Lerat devant sa boulangerie



Creully sur Seulles - Bernard Jean, notre maître d'école a 97 ans

 

Il demeure à Vaison-la-Romaine

Sa femme, Sylvaine, a été notre maîtresse.

Creully 1951

Creully 1959

Merci à Sylvain, son petit-fils, Yasmine et Agathe de nous avoir donné de ses nouvelles

Creully sur Seulles - 1934 - Coopérative agricole de Creully - Création d'un syndicat agricole local.

Pendant les années  30,  l’économie agricole française est en difficulté.
En 1934 des agriculteurs du canton de Creully décident de fonder une section locale des syndicats agricoles du Calvados, avec pour ambition d’aider les agriculteurs à innover et améliorer la commercialisation de leurs productions.
Voici des extraits des statuts déposés le 22 mai 1934.



 Septembre 1936 - Création d'une coopérative de vente de blé



Creully sur Seulles - 1847 - Découverte d'un jardinier du Bourgay (Creully)



Le 9 du d'août 1847, le soleil faisait des efforts pour percer les nuages, un jardinier bêchait la terre de son courtil ayant le projet de planter les pôriaux (poireaux) d’hiver. Nous sommes au hameau du Bourgay, commune de Creully. Ce hameau se trouvait entre le chef-lieu de canton du Calvados et la localité de Saint Gabriel-Brécy.
Le jardinier se baissant pour retirer une racine de liseron ramassât une rondelle qu’il prit pour un bouton de fort diamètre. Il l’essuya avec le chiffon qui dépassait de sa poche et se rendit compte de son erreur ; c’était une pièce.

Il la montra rapidement à un homme de Creully qui se renseignât et on eut plus tard grâce à un spécialiste, Monsieur Lambert la description de ce petit trésor du Bourgay.
Très-belle pièce d'or aux types de Philippe de Macédoine. Ce statère, d'un travail très remarquable, pourrait passer, aux yeux de beaucoup de personnes, en raison de sa bonne exécution, comme étant de coin grec, et cependant, après un examen sérieux, nous déclarons qu'il n'en est rien, et que, malgré l'intégrité de l'inscription grecque du nom de Philippe, correctement écrit en toutes lettres, on doit voir dans cette curieuse monnaie l'une des premières imitations gauloises des statères d'or de la Macédoine. Cette belle monnaie, que chacun pourra étudier facilement, puisqu'elle fait aujourd'hui partie des collections de la Société des Antiquaires de Normandie, servira de point de départ pour étudier et comparer l'habileté des Gaulois dans les premières imitations des espèces macédoniennes
La découverte du Bourgay fut considérée comme utile, en ce qu'elle offre un moyen de comparaison certain pour reconnaître les espèces de ce genre qui peuvent se rencontrer sur le sol de notre pays. La simple inspection de cette monnaie, en la comparant à une pièce de coin grec, ne peut permettre aucun doute.

Informations trouvées dans un mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.