Saint-Gabriel-Brécy (Creully sur Seulles) - Le mariage du fils aîné de COLBERT.

Colbert, le ministre de Louis XIV, se rendit adjudicataire du château de Creully et de ses dépendances suivant un acte d'adjudication devant le bailliage de Caen du 14 octobre 1682, onze mois avant sa mort. 
Ce ministre, à qui la postérité a décerné le nom de "Grand", et dont les travaux eurent pour but le vaste développement du commerce, de l'industrie et de la richesse mobilière, venait-il parfois se délasser des soucis du pouvoir en visitant son domaine de Creully ? 

Chapelle du prieuré de St-Gabriel.

Mais une autre question est posée
est-il venu non loin du bourg de Creully, à Saint-Gabriel, quelques années avant d'acquérir la forteresse médiévale
normande? En effet, j'ai découvert dans l'un des registres des actes paroissiaux que son fils aîné s'est marié dans la chapelle du prieuré de Saint-Gabriel.

Dimanche 6 septembre 1679 Mademoiselle Catherine de Matignon fille du comte de Matignon a été mariée avec de Seignelay Colbert ...

Jean-Baptiste Antoine Colbert, marquis de Seignelay, de Château-neuf sur Cher et de Lonray, comte de Creully et de Darnetal, vicomte de Ligny, baron de Sceaux, Linières, la Luthumière, Cheny, Baumont, Ormoy, seigneur de Blainville, de Châtenay, de Fontenay, du Plessis-Piquet et de Châtillon, est né le 1er novembre 1651 à Paris. Secrétaire d’État de la Marine entre 1683 et 1690, il est le fils aîné du Grand (Jean-Baptiste Colbert, 1619-1683), qui en fait son successeur. Il fait ses études chez les Jésuites sous la direction du Père Bouhours en 1664. Colbert obtient pour lui de Louis XIV la survivance de ses charges (février 1669) et entreprend de le préparer lui-même à les exercer. Il lui fait faire un voyage à Rochefort en juillet 1670 pour apprendre le métier de marin avec Colbert du Terron, l'envoie en Provence en 1671 pour s'informer sur les galères et les questions commerciales avec le Levant, en Italie, en Hollande et en Angleterre, où il retourne en janvier 1672. 
Il épouse en premières noces Marie-Marguerite d’Alègre, fille de Claude-Yves marquis d'Alègre et de Marguerite-Gilberte de Roquefeuil, le 8 février 1675. Elle meurt en 1678. 
Il se remarie donc le 6 septembre 1679 avec Catherine-Thérèse de Goyon de Matignon-Thorigny (1662-1699) ; issue du duc Léonor d'Orléans-Longueville, comte de Tancarville et seigneur de Gournay). 
De cette union naissent cinq fils : 
Marie Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1683-1712), marquis de Seignelay, comte de Tancarville et de Gournay ; 
Paul Édouard Colbert de Seignelay (1686-1756), comte de Creully ; 
Louis Henri Charles Colbert de Seignelay (†1705), présenté dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1690 ; 
Charles Éléonor Colbert de Seignelay (1689-1747), comte de Seignelay ; 
Théodore Alexandre Colbert de Seignelay (1690-1695), comte de Ligny. 
Le 23 mars 1672, il est admis auprès du roi pour assister son père dans les affaires de la marine, suivre les affaires courantes et signer les dépêches. Nommé Grand Trésorier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1675, il est chargé, l'année suivante, d'organiser à Marseille les approvisionnements de la flotte et de l'armée envoyées en Sicile. Il accompagne le roi en Lorraine et devant Ypres en 1678 et va signer à Munich, le 30 décembre 1679, le contrat de mariage du Dauphin avec Marie-Anne de Bavière. 
Le 6 septembre 1683, à la mort de son père, Seignelay lui succède comme secrétaire d’État de la Marine de Louis XIV. Il occupe cette fonction jusqu'à sa mort le 3 novembre 1690, à l'âge de trente-neuf ans, des suites d'un cancer généralisé. 

Catherine Thérèse de Goyon de Matignon, marquise de Lonrai, était la fille de Henri Goyon de Matignon, comte de Thorigny, et de Françoise Le Tellier de la Luthumière. Elle est née le 22 mars 1662. Veuve en 1690 du marquis de Seignelay, elle se remarie le 22 février 1696 avec Charles de Lorraine, comte de Marsan, dont elle est morte en couches le 7 décembre 1699 à Paris, et fut enterrée aux Capucines., 

Portrait de Catherine de Guyon de Matignon par Pierre Mignard en 1691 avec ses fils Jean Baptiste (gauche) et Charles Eléonor (droite).



1923 - Catéchisme pour les garçons et les filles de Creully (Creully sur Seulles).



Nous sommes en 1923, les enfants de Creully allaient au catéchisme qui était organisé sous la responsabilité de Madame de Druval du château de Creullet. Parmi les documents que m'a fait parvenir  Augustin de Canchy, je vous présente les feuilles de pointage des présents aux cours de "cathé" de l'année scolaire 1923 - 1924.
Mme de Druval



Creully (Creully sur Seulles) sur les cartes britanniques des opérations militaires de 1944.

Des cartes de la Presse britannique pour expliquer à ses lecteurs les opérations militaires de juin 1944. Vous pouvez situer sur ces cartes "Creully".

Creully sur Seulles - Le ramassage des ordures ménagères des années 50 - 60.

Dans les années 1950 - 60, le ramassage des ordures ménagères du bourg de Creully se faisait à l'aide d'un engin motorisé que certain nommé "la benne" comme nous le voyons sur la photo ci-contre. Trois hommes de la commune étaient chargés de cette tâche: Ferdinand Marie, Marcel Lastelle et André Ecolasse (de gauche à droite sur la photo).
Le dépôt se trouvait sur  les terres appartenant à la laiterie Paillaud entre le bief du moulin et la rivière la Seulles comme le prouvent les  photos ci-dessous.
Lieu de dépôt...




Creully sur Seulles - Souvenirs de la place de Creully grâce à l'objectif de René Lemars.

Le centre du bourg de Creully est en pleine rénovation c'est l'occasion de vous présenter une photo de René Lemars prise en 1952. En bas à droite, les pompes à essence de l'épicerie Mesnil, le départ de la rue de Tiercevile encors boisée, l'hôtel Saint Martin avec seulement trois arches en façade et les anciennes halles qui deviendront une salle de spectacles avec son cinéma.



 

Creully sur Seulles - 1944 - Les souvenirs de Marcel Madelaine.

Son livre


Marcel Madelaine a vécu le dernière guerre et a mis sur papier ses obervations et ses ressentiments pour en faire un livre. 

A la Médiathèque de Mémmoriall de Caen j'ai retrouvé le manuscrit. En voici deux extraits relatant la commune de Creully.

DIMANCHE 16 JUILLET 1944 -

Cette nuit, j’ai dormi comme un loir. Je crois rêver, ne plus entendre le bruit des éclatements d’obus, de la canonnade, enfin la tranquillité, je n’ose y croire, la guerre pour moi est finie.

Au petit-déjeuner : thé - petits gâteaux - fruits. C’est impeccable, ensuite c’est un médecin anglais qui vient faire mon pansement ; dans ce domaine-là aussi ils sont bien organisés. Il me place sur le mollet un pansement complet, autocollant, d’une seule pièce, puis série de piqûres. Derrière lui arrive un officier qui parle un français correct. Il ne peut nous garder ici et nous propose deux solutions ; soit on nous évacue par avion en Angleterre, soit on nous dirige sur BAYEUX où il pense que les Services hospitaliers de la ville peuvent nous accueillir. Après réflexion, j’opte pour BAYEUX, ce sera plus facile pour retrouver la famille.

Creully sur Seulles - Les souvenirs de Marcel Madeleine.
Marcel Madeleine (encerclé)

Ce midi, le déjeuner est aussi copieux qu’hier soir et aussitôt après, en route, des ambulances militaires nous attendent à la porte et au revoir CRESSERONS. A côté de moi, se trouve une bonne sœur caennaise, elle est amputée d’une jambe. Les routes sont aussi encombrées qu’hier c’est impensable la quantité de matériel qui roule, aux carrefours nous attendons parfois près d’un quart d’heure pour passer, à REVIERS, c’est pire encore. Avant d’arriver à CREULLY, il y a dans les champs sur des hectares du matériel de toute sorte, chars, camions, canons, hangars, campements militaires. A Creully, nous sommes arrêtés pendant plus d’une heure sur la place du pays, il y a une animation comme sûrement cette petite bourgade n’en avait jamais connu. Il n’y a aucune destruction par ici. Quelle chance ils ont eu. Enfin nous partons pour BAYEUX, première ville fran­çaise libérée. 

 Autre note

Lorsqu’après avoir quitté La Bon Sauveur dans des conditions dramatiques le 15 juillet 1944, l’ambulance anglaise qui nous conduisait à BAYEUX s’arrêta une bonne heure sur la place du Marché de CREULLY. J’étais loin de me douter que je rencontrerais le Général MONTGOMERY deux ans plus tard, dans ce même petit bourg à la limite du Bessin où mon frère et moi-même, à la demande de Monsieur Ed. PAILLAUD, Maire de Creully, avons créé une petite entreprise d’électri­cité générale.

Recevant en JUIN 1946 le Général Montgomery (devenu entretemps MARECHAL), Madame de DRUVAL, propriétaire du Château de CREULLET, où MONTY installa son P.C. très vite après le débarquement, nous demanda de remettre en état l'installation électrique dans deux chambres destinées au Maréchal et à son Aide de Camp, ce qui fut fait.

A peine les deux hommes étaient-ils rentrés dans leurs chambres respectives pour y passer la nuit, qu’une explosion retentit dans celle du Maréchal. Aussitôt, son aide de camp, pensant à un attentat, appela au secours les gendarmes qui étaient de garde à l’extérieur du Château. Branle-bas de combat, tout cela pour peu de chose ; il n'y avait pas eu d'attentat, mais tout simplement deux ampoules élec­triques que nous avions fournies, avaient explosé et c'est ainsi qu'allant les remplacer, mon frère et moi fîmes connaissance du Général MONTGOMERY qui était en petite tenue - caleçon long et chemise de nuit - . Il avait très bien pris la chose et en riait (chose très rare paraît-il). Très en verve, il nous raconta que quelques jours après avoir installé son P.C., vers le 10 ou 12 JUIN 1944, un matin très tôt, il faisait une promenade à pied en solitaire, derrière le château, quand soudain deux soldats allemands surgirent d’un petit bois proche… ; ces soldats voulaient simplement se rendre, ils n'avaient pas mangé depuis une semaine. Montgomery ajouta qu'il fut sûrement le seul Général d’Armée à faire tout seul deux prison­niers ennemis en pleine bataille.

Dans la magnifique entrée du Château, il y avait un grand tableau supposé être le portrait de Guillaume le Conquérant et le Général Montgomery se comparait à lui en disant : ” Guillaume est allé conquérir l'Angleterre et moi descendant d'un de ses compagnons, je suis venu reconquérir la Normandie.

Creully sur Seulles -Quand les habitants de Creully passaient le bac...

Mille souvenirs reviennent quand je vois ces gens qui ont accompagné mon enfance.
Passage du bac pour traverser la Seine.
Merci à Jocelyne

L'histoire ou la légende des terres de Jérusalem à Juaye-Mondaye

Entre Bayeux et Tilly-sur-Seulles, vous traverserez le hameau du Douet de Chouain, situé sur les communes de Chouain et de Condé-sur-Seulles. Dans ce hameau se trouve un petit cimetière militaire britannique appelé "cimetière de Jérusalem". Il abrite les tombes de militaires britanniques tués durant la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi JERUSALEM ? Certaines de ces tombes ont été déplacées. Les soldats avaient été initialement inhumés près du Douet de Chouain, sur la commune de Juaye-Mondaye, en un lieu appelé "Jérusalem".

Le village de Couvert

À environ deux lieues au sud de la ville de Bayeux s'élevait un pays, primitivement
couvert d'arbres, d'où lui est venu son nom de Couvert, qui aurait été jadis une véritable forêt et un bois sacré où les Druides se livraient à leurs rites mystérieux et sanguinaires.

Cadastre de 1830 – En 1857, Couvert avec Juaye, Bernières-Bocage deviennent Juaye-Mondaye

Les Romains, après la conquête des Gaules par Jules César, y fondèrent une cité que les habitants appellent encore aujourd'hui la ville de Baccaïe. Ils racontent beaucoup de choses extraordinaires sur l'étendue et le commerce de cette prétendue ville.

De fait, il paraît certain qu'il y eut là une exploitation rurale d'une certaine importance et peut-être un village romain. On y a trouvé, en effet, des pièces de monnaie à l'effigie des empereurs Claude et Marc-Aurèle qui gouvernèrent l'empire romain au Ier et au IIème siècle après Jésus-Christ. On a découvert également des tuiles romaines à rebords, des cercueils en pierre fort anciens.

Sainte Basile (Bazile)

Mais l'événement qui contribua surtout au développement et à la célébrité de cet endroit fut le martyr de sainte Basile qui, convertie au christianisme, brûlait du désir de communiquer sa foi et de conquérir des âmes à Jésus-Christ. Enthousiasmée par les récits des missionnaires envoyés dans les Gaules et animée sans doute d'une inspiration divine, elle résolut de se rendre dans les Gaules afin de partager leurs labeurs et leurs mérites.

Ruines de l'église de Ste Bazile à Juaye-Mondaye

La Providence la conduisit dans ce pays de Couvert. Les conversions qu'elle opéra furent si nombreuses et si merveilleuses qu'elle attira contre elle la haine des païens. Elle ne tarda pas à être dénoncée au proconsul romain. Comme celui-ci, dans un but de conquête, tenait à pacifier les esprits en protégeant leurs fausses divinités, elle fut arrêtée et contrainte d'adorer les idoles. Après les interrogatoires et les sommations d'usage, le proconsul, usant des pouvoirs discrétionnaires dont il était revêtu, et trouvant toujours Basile inaccessible à ses promesses comme à ses menaces, ordonna son supplice pour le lendemain.

Les terres de Jérusalem

Une partie du territoire de ce village porte le nom de « Jérusalem ».

Une histoire racontée dans la contrée tenterait de nous expliquer ce nom de Jérusalem à Couvert.

Les châtelains de Tilly – Véroles (2)

Non loin de là, plus au sud, une seigneurie venait de naître au sein du village de Tilly – Véroles (Tilly sur Seulles). Il a donné le nom à l'illustre maison de Tilly qui porte pour armes : d'or à la fleur de lys de gueules. Les châtelains de Tilly ont tenu un grand rang en Normandie ; ils avaient la qualité de second bachelier de ce duché.

L'un d'eux, Henri de Tilly, né dans le village en 1135, châtelain de Tilly, était également seigneur de Fontaine-Henry. Henri de Tilly fut en quelque sorte le créateur même du village et le premier constructeur du château. Le fils de Guillaume de Tilly était, au XIIème siècle, un seigneur avec lequel il fallait compter. Son père, grand sénéchal de Normandie, avait épousé une Magneville, de la famille des comtes d'Essex. Il épousa Gondrède de Montbray de la famille des comtes de Sussex. D'abord baron de Nerwod au droit de sa mère, il perdit cette baronnie pour avoir quitté le parti du roi Jean sans Terre en faveur de Philippe-Auguste. Il se retira alors à Fontaine-sur-Thaon qui devint Fontaine-Henry.

La croisade

À la fin du XIe siècle, une foule nombreuse de Chevaliers Normands dont un « de Tilly » prit le chemin de Jérusalem au sein de la première croisade. On dit que le seigneur de Tilly en ramena des moutons (3) de la race mérinos qu'il trouva en Asie Mineure.

Henry de Tilly

Henri de Tilly avait une vénération profonde et la confiance la plus entière, comme de nombreux châtelains Bas-Normands, dans les Chevaliers du Temple. Dans son testament (4) devant l'Abbé d'Ardennes, il donne aux Templiers son palefroi, sa cuirasse et toute son armure de Chevalier, avec une somme de 40 livres de monnaie d'Anjou.

Henri de Tilly possédait entre autres un haras, une collection d'animaux rares, des moutons et des chèvres de Séville, etc. De tout cela, il fait des legs en faveur des lieux saints et des abbayes normandes, sans en oublier une. Ce point nous intéresse car il précise un leg à l'abbesse de l'abbaye du Cordillon (4).

L’abbaye du Cordillon (5)

Elle fut fondée par Guillaume de Soliers qui fut seigneur châtelain de Lingèvres au milieu du XIIe siècle. Le village de Lingèvres est situé non loin de Couvert au sud-ouest. Ainsi, des moutons à tête noire de races morinos se retrouvèrent sur des terres appartenant à l'abbaye du Cordillon près d'une petite fontaine dont les eaux retrouvent la rivière « Seulles » à Condé sur Seulles. Les habitants de Couvert appelèrent ces ovins sous le nom de « moutons de Jérusalem » car ils étaient issus de ceux ramenés lors de la première croisade par un châtelain de Tilly, de Fontaine-Henry.

2 - Le nom de Tilly est d'origine gallo-romaine ; il vient de Tiliatum: les tilleuls. Il fut réuni à Verroles (Verrulæ, l’endroit où poussait du bois à balais, c'est-à-dire des bouleaux et des genêts).

3Le mouton de la race mérinos trouve son origine en Asie Mineure. Il fut introduit en Afrique du Nord par les Phéniciens puis implanté en Espagne à la fin du XIIème siècle par les Maures. 



4 - Le testament de Henri de Tilly, , seigneur de Fontaine- Henry, au XIIIème siècle, est une pièce très curieuse. Il fut fait en présence de Robert, abbé d’Ardennes. C'est dans ce testament que l'on voit noté l'abbaye du Cordillon.

 5 – L’abbaye du Cordillon sur le territoire de Lingèvres.

Creully (Creully sur Seulles) - L'évolution des latrines du château médiéval


Ici, latrine dépassant des murs, principe des toilettes médiévales. Rejets dans le fossé
Ci-dessous, latrine médiévale d'après Viollet-le-Duc.

Pièce construite en extérieur
Les latrines sont aménagées à l'intérieur






Creully sur Seulles - Une découverte lors des travaux de la place de Creully...

 La place de Creully est en plein travaux pour lui donner un nouvel aspect dans l'avenir. Mais c'est le passé qui a surgit lors de terrassement devant l'hôtel Saint-Martin. En effet un des ouvriers apperçut un élément en bois usiné, c'était une casse en bois en trés bon état qui renfermait des conserves dont certaines non ouvertes.

L'emplacement de la découverte.

La caisse en très bon état a été nettoyée.

Une des boites de conserve récupérée dans la caisse.



 


JUIN 1944 - Creully (Creully sur Seulles ) Laver son linge sale avec les libérateurs

Extrait d'un film des actualités Pathé où l'on voit des libérateurs partager la corvée de la lessive avec des creulloises au lavoir de Creully qui se trouve sur le bief de la Seulles au pied du château.




Document : Pathé - Imperial War Museums

Le 25 juin de l'an 2 -Attentat à Villiers le Sec (Creully sur Seulles).

La lecture des délibérations des conseils municipaux me permet de découvrir des faits qui sortent de l'ordinaire.
Nous sommes à Villiers le Sec.




Le 25 juin 1793 l’an 2ème de la République Française, à cinq heures du matin se sont assemblés les maires et officiers municipaux pour constater un attentat commis sur l’arbre de la Liberté. Depuis quinze jours, on avait commencé à le peindre et le décorer pour le planter le jour de la St Jean. La pluie est survenue et nous a obligés de déplacer cette date jusqu’à huit jours. Pendant la nuit du 24 au 25, la pique a été rompue et le bonnet enlevé, cassé et brisé dont plusieurs morceaux ont été trouvés en différents endroits de la paroisse notamment devant la porte de l’église. C’est pourquoi le présent procès-verbal contenant la vérité dans tous les faits en était dressé pour valoir en tous lieux et a été signé après lecture ledit jour et au-dessus. 



Le trente juin mil sept cent quatre-vingt-treize, l’an 2 de la République Française une et indivisible, les maires et officiers municipaux assemblés, s’est présentée Marie Anne, femme de Denis Jeanne qui a déposé sur le bureau environ sept heures et douze du soir un des principaux morceaux du bonnet de la Liberté qui la nuit du 24 au 25 du courant et avait été enlevé de l’arbre, cassé et brisé. Ladite femme interrogée où elle l’avait trouvé, a répondu que ledit jour en se promenant sans aucun dessein dans le pré dit la seigneurie où est placé un colombier appartenant au citoyen Patry, qu’elle avait poussé la porte dudit colombier qui n’était ni barrée ni fermée à clef, et que la porte ouverte elle avait aperçu le bonnet de la Liberté, qu’elle avait pris et déposait comme il est dit ci-dessus.  Interrogée si elle n’avait aucune connaissance soit par ouï-dire soit pour avoir vu des auteurs de cette méchante action a répondu qu’elle n’avait aucune connaissance et de suite le procès-verbal a été dressé et signé les jours et an que dessus en séance publique.
Image réalisée à partir d'une photo aérienne de François Levalet.



Les bannières de l'église St Martin de Creully (Creully sur Seulles).

Le patrimoine d'une église, c'est aussi les "trésors" qu'elle renferme comme les bannières de procession. 
Procession avec des bannières (ce n'est pas à Creully)


Ci-dessus, la bannière de Saint Vital, né à Tierceville, près de Creully, seule présente dans l'église.
Aux archives départementales à Caen, je viens de découvrir des photos de deux bannières de l'église Saint Martin de Creully. Bannières du XIXe siècles en velours et fil d'or.

Saint Martin

La Vierge et l'Enfant terrassant le serpent

Dos de la précédente.

Vierge foulant des roses