Creully sur Seulles - Les fonts baptismaux détournés de leurs origines.

Les fonts baptismaux de l'église de Creully (Creully sur Seulles) servent de support à une statue de la vierge et l'enfant amenée dans les années 1980 aprés avoir été trouvée à Caen. Le dessus en bois est remisé dans la chaufferie de l'église.

Souhaitons que ces fonts baptismaux où je fus baptisé datant du XVIIIe reviennent dans leurs états initiaux.
1946



Creully sur Seulles - Fêtons en ce 6 décembre la Saint-Nicolas de Creully

Saint-Nicolas de Creully remis à la commune par un membre de la famille Mesnil.
La statue de Saint-Nicolas se trouvant dans le château de Creully provient certainement de la chapelle de la léproserie Saint-Nicolas de Creully. Cette chapelle était encore debout en 1759.
































La carte de Cassini ci-dessous mentionne le léproserie de Creully.


 

Creully sur Seulles - Les inventaires des églises après la loi de la séparation des Eglises et de l'Etat (ex: Villiers le Sec).

La loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État est l’aboutissement, sous la IIIe République, d’un long processus de laïcisation et de sécularisation, engagé depuis la Révolution française.

Cette loi supprime les établissements publics du culte. Ces derniers sont :

- les fabriques des églises chargées d’administrer les paroisses de 1801 à 1905. Elles sont gérées par un conseil de 5 ou 9 membres et un bureau. Le curé ou desservant et le maire sont membres de droit de ce conseil. Les autres membres ont été nommés par l’évêque lors de la création des fabriques. Puis les membres sortant sont élus par les membres restants.

 - les menses curiales destinées à assurer les dépenses personnelles et pastorales du curé.

Ainsi en 1906, dans toutes les paroisses et leurs fabriques, furent établis des incentaires.

Voici des extraits de ceux de Villiers le Sec.

 




Le même blason sur la chaire de la cathédrale de Bayeux et sur le château de Creully. (Creully sur Seulles)

MARGUERIE ou MARGUERYE
Il y a peu de familles qui, originaires de Normandie soient connues dès la commencement du XIe siècle. Celle qui nous concerne est originaire du Diocèse de Bayeux où elle possédait plusieurs Fiefs du nom de Marguerie (Marguerye).
Nous trouvons leurs armoiries sur la chaire de la Cathédrale de Bayeux et au dessus de l'entrée principale du donjon du château de Creully.
 
Ces deux "Marguerie" sont-ils de la même famille?
 
 

Il a été mutilé par la Révolution.

Voici un extrait d'un article de René Dubosq paru en 1913  dans "la Revue Illustrée du Calvados" sur les boiseries de la cathédrale de Bayeux

"Le Doyen du chapitre, M. l'abbé J.-F. de Marguerie (1720 - 1805) trouvant qu'un changement s'imposait, se serait résolu de faire construire à ses frais, une nouvelle chaire, plus en rapport avec la sainteté de ses usages et plus en harmonie avec la majesté du lieu.

Les plans en furent demandés à un artiste qui  habitait à Caen. Il avait pour nom Largilliéres.

L’exécution en fut confiée à un sculpteur bayeusain, Jean-Louis Mangin, beau-frère du célèbre Jacques Moussard (1674-I750), architecte du Roi et pein­tre.  Les travaux activement me­nés, furent achevés au cours de l'année 1786  et les frais s'élevèrent à la somme de 5.000 livres qui furent, suivant sa promette, fournis par le généreux donateur."

 Ci-dessous mes recherches modestes me permettent de répondre: les "Marguerye", propriétaires du château de Creully sont bien de la même famille que J.F. Marguerie, doyen à Bayeux, dont la devise commune était " HONNEUR PASSE RICHESSE".
Ci-dessus branche des Marguerye de Creully
Ci-dessus branche du Doyen de Bayeux




Creully sur Seulles - Septembre 1880 - Les jurés du concours agricole face au taureau.



Un dimanche de septembre 1880, à Creully, au moment où venait de s'ouvrir le concours d'animaux
organisé par la Société d'agriculture de Caen, un accident, qui aurait, pu avoir des suites fort graves, s'est produit. Les membres du jury étaient arrivés près d'un taureau ; M. Hornez lui examinait la mâchoire pour s'assurer de son âge, lorsque cet animal, insuffisamment retenu par le bouvier, se retourna et se mit à ruer avec une telle violence, que M.Hornez, s'il ne se fût esquivé, aurait été atteint en pleine poitrine; M. le comte d'Osseville a été jeté à terre; M. Jardin légèrement contusionné au bras droit; mais M.Duquesnel, frappé au pied gauche par la ruade de la bête, a été blessé assez gravement. On voit que tout n'est pas rose dans les fonctions de juré des concours agricoles.
Le taureau récalcitrant est-il dans le palmares ci-dessous?





Creully sur Seulles - Guerre de 14-18 - Quand les mairies étaient informées de la mort d'un soldat de la commune.

Triste nouvelle pour la mairie quand elle apprenait la mort d'un de ses enfants militaires lors des combats ou par suite à ses blessures lors de la première guerre mondiale.
J'ai pris comme exemple l'avis reçu de transcription de la mort de JEANNE Marcel.
L'acte de décès d'un soldat de la Grande guerre est en principe transcrit sur les registres d'état civil de sa dernière commune de résidence. L'acte figure dans le registre de l'année courante correspondant à l'envoi du certificat de décès par l'armée.
 



Creully sur Seulles - Survol de Creully en 1973...

Les jardins entre la rue de Caen et de Tierceville

La place

La rue de Bayeux et le stade

Creully sur Seulles - La promesse des paroissiens de Villiers le Sec

Le Chemin de Croix de l’église Saint Laurent

Paru dans la presse locale
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Abbé Georges Juhel était le curé de Villiers-le-Sec, mais également de Bazenville, de Crépon et du Manoir. 

Vers la fin de l’occupation, il passa dans toutes les maisons et fit promettre aux habitants de chacune de ses paroisses, d’ériger un monument religieux, si leur commune était épargnée par la guerre. Ce fut :
-          Une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes, pour Bazenville;
-          Une petite grotte, pour Le Manoir;
-          Un calvaire, pour Crépon;
-          Un Chemin de la Croix dans l’église, pour Villiers-le-Sec.

Leurs vœux furent exhaussés, il n’y eut aucune victime civile sur les trois paroisses..

Ainsi le Chemin de Croix de l'église de Villiers-le-Sec fut érigé comme le prouve le document sous cadre, qui est le procès-verbal autorisant l’érection des stations du Chemin de la Croix dans l’église Saint Laurent de Villiers-le-Sec.

Deux exemplaires furent été signés. Le second exemplaire ci-dessous), fut déposé aux archives diocésaines.


Chaque station du Chemin de la Croix est un simple moulage en plâtre renforcé de filasse, surmonté d’une croix. Aucune inscription atteste de son origine.

Merci à Françoise Khedine et Jean-Marc Le Marois pour leurs infos.

Creully sur Seulles - 31 mai 1769 - Visite de chantier en l'église paroissiale de Saint-Gabriel Brécy

 Le 31 mai 1769, « Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise » et « François de Cussy, archi­tecte, demeurant en la paroisse de Sainte-Croix-sur- Mer », chargés par l’abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations qui lui incombaient dans les édifices dépendant du prieuré de Saint-Gabriel, procédèrent à une visite du chœur de l’église parois­siale de Saint Gabriel. 

Ce devis, je l’ai exploré aux Archives Départementales du Calvados.Un procès-verbal très détaillé fut rédigé ; en voici des extraits :

« Nous avons visité le chœur de ladite église, lequel contient 34 pieds de longueur, compris le sanctuaire, sur 23 pieds de largeur dans œuvre, et 16 pieds de hauteur de costière sous égouts, couvert en grosse ardoise, avec un pignon nu levant. Cedit chœur est éclai­ré de deux croisées avec panneaux de vitres au Midi et trois au Nord. Le sanctuaire séparé par trois marches en pierre de taille, avec une balustrade en bois sur la dernière manche, ledit sanc­tuaire de 10 pieds et demi de longueur, l’autel et contre table en pierre de taille, décoré de deux colonnes torses de chaque côté, d'architecture d’ordre composite, avec piédestaux, base, chapiteaux et fronton dans le milieu le tabernacle et les gradins en menui­serie, au-dessus duquel est un tableau peint sur toile représentant Notre Seigneur sur la Croix. Cedit chœur et sanctuaire pavé en pavé de pierre de plusieurs échantillons et huit tombes en pierre, voûté et lambrissé en plein cintre avec planches de sapin et tringle sur les joints. Le tout est fermé sous le milieu de l’arcade séparant la nef par un mur d’appui en pierre, au-dessus duquel est une balustrade en bois, avec porte d’entrée dans le milieu à deux vantaux, dont le bas est à panneaux et le haut garni de balustre; au-dessus de ladite porte et dans le milieu est un Christ ; au-devant de la balustre est un banc pour le clergé fort ancien ; mais comme M. le Curé nous a déclaré avoir fait un mar­ché avec un menuisier à Bayeux pour faire un autel en menuiserie  et des stalles, et aussi un tableau pour mettre dans le milieu dudit autel, le tout aux dépends du trésor, que ledit autel, tabernacle, tableau et stalles sont faits et prêt à poser, pourquoi nous n’avons pas fait état de celui actuel    

« Ensuite nous avons fait la visite du clocher, lequel est situé sur le mur de l’arcade séparant la nef d’avec le chœur, et que (sic) le chœur ne comprend que la moitié de l’épaisseur dudit mur, lequel est supporté par dessous par trois arcs en pierre de taille, et sous celui du milieu est placé le Christ, pourquoi nous estimons que ledit clocher doit être à la charge dudit sieur prieur pour moitié avec les habitants, et pourquoi nous en avons fait la visite, ainsi que de la tour, dans laquelle est pratiqué l'escalier servant à y  monter, ainsi qu’à la charpente sur le chœur et contient 5 pieds 6  pouces carrés dans œuvre, construit en pierre de taille, terminé en pyramide par le haut d’environ 10 pieds de hauteur avec quatre croisées en face du beffroi... »


Départ de l'escalier



Arrivée de l'escalier