Creully sur Seulles - Guerre de 14-18 - Quand les mairies étaient informées de la mort d'un soldat de la commune.
Creully sur Seulles - La promesse des paroissiens de Villiers le Sec
Le Chemin de Croix de l’église Saint Laurent
Paru dans la presse locale |
Vers la fin de
l’occupation, il passa dans toutes les maisons et fit promettre aux habitants
de chacune de ses paroisses, d’ériger un monument religieux, si leur commune
était épargnée par la guerre. Ce fut :
- Une
grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes, pour Bazenville;
-
Une
petite grotte, pour Le Manoir;
-
Un
calvaire, pour Crépon;
-
Un
Chemin de la Croix dans l’église, pour Villiers-le-Sec.
Leurs vœux furent exhaussés, il n’y eut aucune victime civile sur les trois paroisses..
Ainsi le Chemin de Croix de l'église de Villiers-le-Sec fut érigé comme le prouve le document sous cadre, qui est le procès-verbal autorisant l’érection des stations du Chemin de la Croix dans l’église Saint Laurent de Villiers-le-Sec.
Deux exemplaires furent été signés. Le second exemplaire ci-dessous), fut déposé aux archives diocésaines.
Chaque station du Chemin de la Croix est un simple moulage en plâtre renforcé de filasse, surmonté d’une croix. Aucune inscription atteste de son origine.
Merci à Françoise Khedine et Jean-Marc Le Marois pour leurs infos.
Creully sur Seulles - 31 mai 1769 - Visite de chantier en l'église paroissiale de Saint-Gabriel Brécy
Le 31 mai 1769, « Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise » et « François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte-Croix-sur- Mer », chargés par l’abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations qui lui incombaient dans les édifices dépendant du prieuré de Saint-Gabriel, procédèrent à une visite du chœur de l’église paroissiale de Saint Gabriel.
« Nous avons visité le chœur de ladite église, lequel contient 34 pieds de longueur, compris le sanctuaire, sur 23 pieds de largeur dans œuvre, et 16 pieds de hauteur de costière sous égouts, couvert en grosse ardoise, avec un pignon nu levant. Cedit chœur est éclairé de deux croisées avec panneaux de vitres au Midi et trois au Nord. Le sanctuaire séparé par trois marches en pierre de taille, avec une balustrade en bois sur la dernière manche, ledit sanctuaire de 10 pieds et demi de longueur, l’autel et contre table en pierre de taille, décoré de deux colonnes torses de chaque côté, d'architecture d’ordre composite, avec piédestaux, base, chapiteaux et fronton dans le milieu le tabernacle et les gradins en menuiserie, au-dessus duquel est un tableau peint sur toile représentant Notre Seigneur sur la Croix. Cedit chœur et sanctuaire pavé en pavé de pierre de plusieurs échantillons et huit tombes en pierre, voûté et lambrissé en plein cintre avec planches de sapin et tringle sur les joints. Le tout est fermé sous le milieu de l’arcade séparant la nef par un mur d’appui en pierre, au-dessus duquel est une balustrade en bois, avec porte d’entrée dans le milieu à deux vantaux, dont le bas est à panneaux et le haut garni de balustre; au-dessus de ladite porte et dans le milieu est un Christ ; au-devant de la balustre est un banc pour le clergé fort ancien ; mais comme M. le Curé nous a déclaré avoir fait un marché avec un menuisier à Bayeux pour faire un autel en menuiserie et des stalles, et aussi un tableau pour mettre dans le milieu dudit autel, le tout aux dépends du trésor, que ledit autel, tabernacle, tableau et stalles sont faits et prêt à poser, pourquoi nous n’avons pas fait état de celui actuel
«
Ensuite nous avons fait la visite du clocher, lequel est situé sur le mur de
l’arcade séparant la nef d’avec le chœur, et que (sic) le chœur ne comprend que
la moitié de l’épaisseur dudit mur, lequel est supporté par dessous par trois
arcs en pierre de taille, et sous celui du milieu est placé le Christ, pourquoi
nous estimons que ledit clocher doit être à la charge dudit sieur prieur pour
moitié avec les habitants, et pourquoi nous en avons fait la visite, ainsi que
de la tour, dans laquelle est pratiqué l'escalier servant à y monter, ainsi qu’à la charpente sur le chœur
et contient 5 pieds 6 pouces carrés dans
œuvre, construit en pierre de taille, terminé en pyramide par le haut d’environ
10 pieds de hauteur avec quatre croisées en face du beffroi... »
Départ de l'escalier |
Arrivée de l'escalier |
Creully sur Seulles - Les trous de boulins de l'église St Martin
Un boulin est une pièce d'échafaudage en bois, horizontale, engagée dans la maçonnerie par une ouverture appelée "trou de boulin".
Le boulin porte souvent le plancher de l'échafaudage.
Creully sur Seulles - Le curé de Villiers le Sec et les paroissiens récalcitrants.
De Villiers
le Sec le 20 de janvier 1804.
Monsieur,
Je
n’entrerai point dans de trop longs détails sur le fait que je suis obligé de
vous raconter par la présente lettre : vendredi six janvier il a plu à plusieurs
habitants de Villiers le Sec de sonner la cloche après dîner et de chanter des
psaumes comme s’il eut été fête. Je les avais prévenus au prône(1)
le dimanche précédent que l’épiphanie était transférée au dimanche, et je leur
avais lu deux fois le mandement de monsieur l’Evêque et l’indult(2)
du pape. J’ai été leur défendre d’agir lorsque j’ai entendu sonner la cloche,
et par trois fois ils m’ont résisté et désobéi en entreprenant de faire
l’office sans prêtre et de disposer de la cloche à leur gré.
Je vous prie
de commander au maire de la paroisse de s’opposer comme il le doit à de
pareilles scènes dans la suite. Je leur pardonne le passé ; mais vous
voyez le juste désir que j’ai de n’être pas troublé par eux par des entreprises
contraires à la religion. J’ai l’honneur d’être avec un vrai respect.
Monsieur,
Votre très
humble serviteur, F. le Boucher, desservant de la succursale de Villiers le Sec.
(1) Prône : Instruction chrétienne que le curé ou un vicaire fait tous les dimanches en chaire, à la messe paroissiale.
(2) Indult : Privilège accordé par le Pape
à une personne ou à une communauté de personnes, et dérogeant à la règle
générale.
Creully sur Seulles - La poste de Creully d'antan et Pierre Barette l'un des facteurs.
Creully sur Seulles - Thomas Becket, le Saint Patron de l'église paroissiale de Saint Gabriel.
L'autel de l'église dédièe à Saint Thomas Becket. |
La deuxième partie est : La dédicace eu lieu
durant l'abbatiat de Guillaume, par la grâce de Dieu, onzième abbé de Fécamp. Il s'agirait de Guillaume IV de Putot.
L'église de Saint Gabriel-Brécy |
Thomas Becket fut assassiné le 29 décembre 1170. Sa canonisation populaire fut immédiate. On sait qu'elle fut officiellement proclamée par Rome dès le 21 février 1173. On sait aussi que l'instigateur du meurtre, le duc-roi Henri II, réconcilié avec l'Église à la cathédrale d'Avranches en 1 172, accomplit son pèlerinage pénitentiel au tombeau de sa victime le 12 juillet 1174. Les miracles s'étaient alors multipliés. Ils furent recueillis par deux moines de l'abbaye cantorbérienne de Christchurch, Benoît et Guillaume, dont les textes, analysés par Raymonde Foreville, font état d'un certain nombre de pèlerins venus de Normandie et favorisés de la guérison d'infirmités, de maladies ou de séquelles traumatiques graves. Parmi eux il y eut notamment, dès 1171, un chevalier prénommé Eudes venu de Falaise. Vint ensuite et fut guéri à Cantorbéry le lépreux Gautier, originaire de Lisors, paroisse voisine de l'abbaye de Mortemer (Eure). Cette guérison mérite d'autant plus d'être rapportée que l'on vit plusieurs léproseries normandes se mettre sous le patronage de saint Thomas le Martyr. Sont encore mentionnés : un adolescent de Villedieu (les-Poèles), une femme aveugle du diocèse de Bayeux, un pèlerin d'Eu, un autre de Valognes, pour ne citer que des miraculés.
L'attachement de la Normandie à saint Thomas Becket s'explique d'autant mieux qu'il était lui-même normand d'origine. Raymonde Foreville assure que son père, Gilbert, appartenait à la bourgeoisie de Rouen et sa mère à celle de Caen.
Source: Les lieux de culte de Saint Thomas Becket en Normandie - Jean Fournée
Creully sur Seulles - Suivons une lettre envoyée de Creully à Langrune sur Mer en 1857.
La Poste aux lettres se trouvait dans la rue de Creully qui mène au pied du château. |
Creully sur Seulles - Les cadavres salés de l'église de Creully.
L’usage d’embaumer les cadavres se retrouve chez presque tous les anciens peuples ; il acquit le plus haut degré de perfection chez les Egyptiens.
Il existait deux méthodes différentes : la méthode somptueuse, très compliquée et la méthode économique, qui consistait à saler le corps. Cette dernière fut appliquée au Moyen-âge et presque jusqu’aux temps modernes.
Le corps de nos rois fut primitivement porté à saint Denis par les princes, ensuite il fut confié aux «hanouards», ou porteurs de sel. Ils portaient le corps jusqu’à la première croix de saint Denis et le remettaient aux religieux. En 1422 ces derniers, trouvant le fardeau trop pesant, traitèrent avec les «hanouards» pour le porter jusqu’au lieu de la sépulture.
Dans l’église de Creully existe un caveau sépulcral, dû à la libéralité d’Antoine III de Sillans, seigneur du lieu, pour servir de sépulture à sa famille. Il renfermait entre autres le corps du fondateur, mort en 1641 et celui de son grand-père, décédé en 1568, après avoir «épousé deux femmes, servi quatre rois et procréé 15 enfants».
Des restes de l'ancien autel sont stockés dans le caveau. |
En 1789, les révolutionnaires violèrent la sépulture des Sillans, pour s’emparer des cercueils en plomb. Lorsqu’ils les ouvrirent ils trouvèrent les cadavres nageant dans la saumure préparée pour en assurer la conservation. Les anciens racontent que les énergumènes se vantaient d’y avoir goûté.
Samedi 16 septembre 1933