Je vous présente un texte de JJ Bertaux sur notre église tiré d'une étude sur l'architecture des églises paroissiales romanes de l'ancien doyenné de creully. Eglise Saint-Martin.
En dépit d'adjonctions et de restaurations (22), c'est, dans le domaine architectural, la plus remarquable des églises paroissiales de l'ancien doyenné, puisque la seule à être entièrement voûtée sur plan basilical sans transept ; en outre, elle avait très vraisemblablement une abside, hypothèse qui seule permet d'expliquer la présence, entre la partie romane du chœur et son prolongement gothique, d'un très épais doubleau dont les piédroits sont flanqués, à l'Est comme à l'Ouest, de colonnes engagées romanes.
Les voûtes sont de diverses sortes. Voûtes d'arêtes sur doubleaux dans les bas-côtés de la nef ; voûtes sur croisée d'ogives, quadripartites, sur les deux travées barlongues, d'inégale profondeur, du chœur, ainsi que sur la travée occidentale de la nef ; voûtes sexpartites enfin sur le reste de la nef, déterminant deux doubles travées de plan carré et entraînant une alternance de supports forts et faibles (23). Ces supports ont en commun : un noyau rectangulaire dont le grand axe est parallèle à celui de la nef ; une colonne engagée du côté du collatéral ; d'autres, par deux, recevant la double archivolte des grandes arcades. Mais, alors que les piles faibles ne présentent vers la nef qu'une seule colonne engagée, sans dosseret, correspondant à l'arc médian de la voûte sexpartite, les piles fortes en présentent trois : celle, appliquée sur un dosseret très saillant, qui correspond au doubleau de la nef, et deux autres, de part et d'autre du dosseret, qui reçoivent les diagonales d'ogives. Les voûtes sont un précieux élément de datation : on peut les attribuer au début de la seconde moitié du XIIe siècle, si on considère que celles de la nef de Saint-Étienne de Caen, qui ont pu leur servir de modèle, ont été édifiées aux environs de 1150.
L'élévation de la nef est à deux étages — grandes arcades et fenêtres hautes — séparés par un bandeau saillant qui court à hauteur du départ des voûtes. Les fenêtres, dans les deux travées doubles, n'ont pas le même axe que les arcades, mais sont groupées deux par deux de part et d'autre de la retombée médiane de la voûte. A l'extérieur, ces mêmes fenêtres, d'ouverture très étroite, sont prises dans une arcature continue où nul élément, en dehors d'elles, ne vient déterminer un rythme correspondant à la division intérieure de la nef en travées ; celles-ci sont au contraire bien marquées par des contreforts plats aux murs du chœur et des bas-côtés de la nef. (22) Le chœur a été allongé vers l'Est à l'époque gothique ; le clocher-porche actuel, du XVIIIe siècle, remplace peut-être une construction équivalente plus ancienne. La restauration de la nef en 1883 n'a pas altéré les caractéristiques de la construction. (23) II faudrait également mentionner le cul-de-four qui couvrait probablement l'abside disparue. Les deux dessins sont de 1848
Lexique Abside Extrémité arrondie d'une église, derrière le chœur. Basilical Relatif à une basilique. Transept Partie de la construction d'une église, perpendiculaire à la nef principale. Doubleau Arc en saillie sous une voûte. Piédroit Montant vertical soutenant une voûte, une arcade. Voûte Ouvrage fait en arc de cercle dont les éléments (voussoirs) s'appuient les uns sur les autres; selon les formes, on distingue de nombreux types de voûtes (plein-cintre, en berceau, cylindriques…). Nef Partie centrale d'une église qui s'étend du portail jusqu'au chœur. Travée Partie d'une voûte, d'un pont comprise entre deux points d'appui (colonnes; piliers). Barlongue Dont le côté le plus long se présente de face. Occidentale Qui se trouve à l'ouest. Archivolte Face moulurée d'un arc. Sexpartite Se dit d'une voûte gothique à six voûtains. Voûtain Partie de voûte délimitée par des arêtes ou des nervures. Contrefort Pilier de maçonnerie construit à l'extérieur d'un mur pour le renforcer. Cul-de-four Voûte en forme de demi coupole dans une église.
1766, date de parution du texte que je vous présente sur l'histoire de Creully et de ses Seigneurs écrite par un prêtre de Bayeux, membre de l'Académie de Caen, l'abbé Besiers (parfois écrit Beziers)
Le texte ci-dessous est écrit en vieux françois (français) donc les " f " sont souvent des " s " et " çois " devient "çais".
René Maltête ( 1930-2000) était un photographe français dont la particularité était de fixer sur sa pellicule des images insolites et humoristiques comme cette colombe sur le monument aux morts de Creully.
Pour en savoir plus sur cet artiste photographe et poète:
Sa passion l'amène, lors de déplacements et voyages a prendre son carnet et ses outils pour croquer un personnage, un objet, un paysage ou un édifice et nous donner, ainsi, le plaisir d'admirer ses oeuvres. Son site est un recueil d'aquarelles comme celles de Creully.
Toute ma collection de documents sur la laiterie Paillaud de Creully archivée à la Direction de l'inventaire Général du Patrimoine Culturel au Conseil Régional de Basse Normandie.
A leur demande, j'ai accepté de prêter mes multiples documents de ma collection pour être reproduits.
Je publie ci-dessous quelques extraits du carnet de travail de Monsieur Rideau qui oeuvrait au sein de la serrurerie rue de Caen à Creully. (Année 192...)
Le temps passe et mes recherches continuent. Un jour arrive et l'on est heureux de retrouver un souvenir de Creully. Aujourd'hui je suis heureux de vous présenter une lance incendie récupérée par les pompiers de Creully auprès des militaires anglais quelques semaines après de débarquement de 1944.
Elle porte quelques inscriptions: - 8/1942 - une couronne........
En 1969, le Conseil Municipal, sur proposition du Maire, décide que la place du Marché allait devenir la Place Edmond Paillaud. Monsieur Paillaud est né le 5 septembre 1889 à Secondigne dans les Deux-Sèvres. Ingénieur à l'institut Agronomique de Rennes, il est arrivé à Creully en 1912 pour diriger une usine laitière dépendante de la Société Familiale dont le siège était à Tours. Conseiller municipal le 30 novembre 1919, Maire du 19 Février 1935 au 17 Août 1960, date de sa mort dans son bureau de la laiterie. Il fut également Conseiller Général du canton de Creully du 23 Septembre 1945 à son décès.