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Les piliers de Creullet


Pourquoi ces deux piliers dans la campagne du château de Creullet?

Pour répondre a cette question, je me suis plongé dans un texte de H. de Chanterenne (1860). En voici des extraits.

Des coteaux de Villiers-le-Sec on aperçoit au-dessus de la riante vallée de la Seulles, au-dessus du modeste village de Saint-Gabriel, une riche et vaste plaine qui s'étend des bois de Vaussieux aux hautes futaies de Lantheuil; c'est au milieu de cette plaine, à mi-côte, que se cache dans un bouquet d'arbres le petit lieu de Brécy, paroisse autrefois, aujourd'hui simple annexe de Saint-Gabriel, et dont le clocher en ruine se montre encore à travers le feuillage.

Le château est une habitation à grandes fenêtres carrées dans le goût de cette époque, éclairant de vastes appartements aux grandes cheminées en pierre.
Mais la porte qui donne entrée à la cour de ce château est digne d'attention. Ce monument se compose d'une grande porte principale accompagnée de deux portes latérales, près desquelles siégeaient de chaque côté de beaux lions en pierre. La porte principale, très élevée, est en pierre de taille, chargée de magnifiques sculptures dans le goût et le style en honneur sous le règne de Louis XIV la porte en bois de chêne, d'une grande épaisseur, est également ornée de sculptures.  


Derrière le château s'étend un vaste terrain en pente qui a été divisé en trois jardins étagés, coupés par une grande allée aboutissant, à chaque étage, à un large perron de sept à huit marches, construit en demi-rond entre deux piliers supportant chacun un lion en pierre de taille. Les murs de soutènement qui séparent ces trois jardins sont surmontés d'une charmante balustrade dans le genre de celles des jardins de Versailles.
Le château de Brécy était, à la fin du XVIIe siècle, la propriété de Messire Le Bas, vicomte de Caen, qui avait épousé une des filles de Mansard, le grand architecte de Louis XIV. Mansard avait deux filles et affectionnait particulièrement l'épouse du vicomte de Caen il faisait de longs séjours à Brécy, ce sera sans doute pendant ces séjours, pour occuper ses loisirs et flatter sa fille, qu'il se sera plu à orner ainsi sa maison de campagne, où, sans doute aussi, il aura appelé Le Nôtre pour dessiner les jardins.


A quelques kilomètres de Brécy s'élèvent encore aujourd'hui deux beaux piliers qui paraissent la copie, sur une plus grande échelle, de ceux de la grille de Brécy ils formaient autrefois l'entrée d'une avenue conduisant au château de Creullet. On pourrait supposer que Mansard, en bon voisin, aura prêté son concours à M. d'Héricy, alors propriétaire de Creullet, pour orner l'entrée de son parc.

Lion

Creully sur Seulles (Creully, Saint Gabriel-Brécy et Villers le Sec) 1855 - La taxe sur les chiens

Voici le comparatif des taxes sur les chiens votées par les trois conseils municipaux en 1855.
(Un clic sur le document vous permet de l'agrandir)

Creully
Saint Gabriel-Brécy
Villiers le Sec

Creully sur Seulles - Le prieuré de Saint Gabriel par A. de Caumont.

Je vous présente le petit fascicule d' Arcisse de Caumont sur la prieuré de Saint-Gabriel paru en 1900. Une édition spéciale réalisée par Marcelle et Emmanuel Fauchier Delavigne après leur achat du Prieuré et la transformation en École d'Horticulture afin de mieux faire connaître le site et son activité. 



La femme d'un envoyé de Napoléon auprès du Pape Pie VII mourut à Saint Gabriel (Creully sur Seulles).


Angélique Pierrette Pulchérie Monnaye, était une dame très en vue dans les salons de l’impératrice Eugènie. Elle s'est éteinte au château de Saint Gabriel le 7 mars 1871 comme nous le montre l'acte ci-dessous et le faire-part de décés.


Elle avait épousé Monsieur Jean Bernard Baradère qui fit une très belle carrière dans l’armée de Napoléon. En particulier, en novembre 1807, Baradère fut envoyé comme négociateur par l’Empereur auprès du Pape Pie VII. Sa carrière militaire se poursuivit sous Louis XVIII et Louis-Philippe. Il fut nommé Commandeur de la Légion d’Honneur en 1831.
Un clic de souris pour agrandir les photos
Ils reposent dans le cimetière de Champlan (Essonne)


Creully sur Seulles - Le notaire de Creully évoque la libération du village le 6 juin 1944.


Il y a 37ans, les éditions Corlet publiaient l'ouvrage de Jacques Henry
" La Normandie en flammes".

Parmi les chapitres, la délivrance de Creully est évoquée par Me Maurice Fortier, notaire de la localité. En voici des extraits.



« A l’aube de cette journée mémorable du 6 juin, écrit M. Fortier, vers 3 h 30, comme tous les riverains de la côte normande, entre Saint-Vaast et Ouistreham, les habitants de Creully et des communes environnantes, villages proches des plages désormais célèbres, furent réveillés par le déluge infernal du « Débarquement allié », depuis si longtemps attendu, mais que nulle imagination n’avait pu prévoir ce qu’il fut en réalité.

« Le Jour "J” était enfin arrivé.

« Ce grandiose événement est resté si profondément gravé dans la mémoire de tous ceux qui en furent les témoins qu’il leur est aisé de revivre par la pensée ces jours et ces nuits remplis du tonnerre des bombardements, de tremblements de terre, de ruines et de cauchemars.

« Avec le recul du temps, nous nous demandons encore comment Creully, carrefour de routes vers la grande voie Cherbourg-Bayeux-Caen, vers Tilly-sur-Seulles, Caumont, Villers-Bocage, etc., où la bataille fit bientôt rage, n’a pas été complètement détruit dès les premières heures des opéra­tions.

« Dès 7 heures, les troupes allemandes cantonnées dans le village étaient en état d’alerte. Le bruit de leurs bottes et des commandements gutturaux se faisaient fortement entendre dans les rues. Leur excitation était à son comble.
 « Par bonheur, ces troupes ne disposaient que d'une seule batterie d’artillerie, dont une pièce fut tout d’abord mise en position de combat au pied du monument aux Morts, prenant en enfilade la rue d'Arromanches, mais elle ne tira pas et fut bientôt tractée à la sortie du bourg, route de Saint-Gabriel à Bayeux.


« Trois autres canons furent mis en batterie au hameau de Fresnay-Saint-Gabriel, route de Saint-Léger, dans la plaine. Juchés dans les arbres, les Allemands observaient la progres­sion des troupes alliées et ne devaient pas tarder à ne plus se faire illusion sur l’importance de cet “exercice de débarque­ment” et sur le sort qui les attendait.

« Les manœuvres des troupes allemandes, d'ailleurs rela­tivement peu nombreuses, paraissaient bien indiquer qu’elles n’avaient pas l’intention de se battre dans le bourg.

« La population s’attendait avec anxiété à un bombarde­ment par l'aviation ou l’artillerie. Elle restait prudemment dans les abris et souhaitait ardemment l’arrivée des Alliés.

« Vers 15 heures, les premiers soldats canadiens de la 3e division, en l’occurrence ceux du Winnipeg Rifles, firent leur apparition, précédés de tanks, rue de Tierceville, venant de Courseulles par Banville, Sainte-Croix, Colombiers-sur- Seulles.

« L’un de ces tanks envoya des obus dans le clocher contre des observateurs, qui ne s’y trouvaient pas, et y causa quelques dommages sans gravité.

« A peu près dans le même temps, des éléments blindés de la 2e armée britannique (50e division), débarqués entre Asnelles (Le Hamel) et Ver-sur-Mer (La Rivière), vers 7 h 30, descendaient de la plaine de Meuvaines, Crépon, dans la vallée de Creullet (hameau de Creully), suivis de longues colonnes de soldats aux casques recouverts de branchages, marchant à la file indienne.

« Quelques tirs arrosèrent la vallée et les abords de Creully, provoquant des dégâts aux toitures de plusieurs immeubles. Malheureusement, un éclat d’obus blessa mortel­lement une dame âgée qui était sortie de son abri, rue de l’École. Ce fut la seule victime civile de la commune.

« La jonction entre les troupes anglaises — 30e corps d’armée — et canadiennes s’opéra à Creully même, et dans les environs immédiats du bourg, entre 17 et 18 heures. »

Dans La campagne de la victoire, le colonel Stacey précise qu’à 5 heures du soir « le bataillon du Winnipeg Rifles s’était consolidé dans le village de Creully et ses abords L’auteur ajoute :

« Une troupe de chars de l’Escadron « G » du 1er hussars, commandée par le lieutenant W.F. Mac Cormick, troupe qui appuyait le Royal Winnipeg Rifles, aida celui-ci à traverser Creully et continua tout simplement sa route, franchissant Camilly et poussant jusqu’à la limite nord de Secqueville-en- Bessin. En route, elle démolit un char de reconnaissance et infligea des pertes à des groupes de fantassins et M. Mac Cor­mick fut cérémonieusement salué par un soldat qui, de toute évidence, ne s’attendait pas à rencontrer l’ennemi si loin à l’intérieur. Que ces chars de combat aient pu faire une telle incursion et en revenir démontre combien la résistance était faible cet après-midi-là sur le front de la 7e brigade.

« La jonction des forces canadiennes et anglaises à Creully procurait à la tête de pont des zones Juno et Gold un front d'une vingtaine de kilomètres. »

« A 17 h 30, poursuit M. Fortier, Creully était définitive­ment libéré. Trente soldats allemands et polonais, non com­battants, qui se trouvaient encore au château furent alors faits prisonniers sans résistance.

« D’après les déclarations d’un officier anglais, si les Alle­mands avaient résisté dans Creully, le bombardement allié se serait produit à 18 heures... Nous l’avons frôlé de près !

« Dans le courant de l’après-midi de ce même jour, un engagement eut lieu entre la batterie d’artillerie allemande de Fresnay et des tanks canadiens, dont deux furent endom­magés. Il fallut déplorer la mort de trois soldats qui ont été inhumés au cimetière de Creully, puis transférés, plus tard, dans le cimetière militaire de Bény-Reviers.

« Ce même après-midi, un tank allemand (Tigre), qui patrouillait dans le vallon vers Villiers-le-Sec, fut détruit par des chars d’assaut anglais venant de débarquer.

« Ce fut tout pour le même jour.

« Commença dès lors, venant de divers points de la côte et bientôt d’Arromanches, l’interminable et extraordinaire défilé des troupes et du matériel (tanks, véhicules automo­biles de toutes sortes, etc.) stabilisé à quelques kilomètres au sud et à l’est de Creully, en l’attente des batailles de Caen et de Falaise.

« Jusqu’au 19 juillet, date de la libération définitive de Caen, Creully fut à l'écoute des bruits monstrueux de la guerre, bombardement par les avions et l’artillerie, tirs des bateaux de guerre, parmi lesquels, comme nous l'apprenions avec fierté, ceux des unités de la marine française, le Courbet, le Georges-Leygues et le Montcalm, dont les obus allaient labourer les arrières de l’ennemi jusque dans le sec­teur de Tilly-sur-Seulles. Combats de chars d’assaut des sec­teurs de Tilly, Caumont, Villers-Bocage, Caen, etc.


Creully sur Seulles - Les gentilés


Une première question est arrivée à Fulbert de Creully: Le nom de la commune nouvelle "Creully sur Seulles" va-t-il amené les habitants des trois localités réunies à porter un nouveau nom?
Le nom des habitants d'une localité est un gentilé.
Gentile, mot latin, qu'on écrit plus souvent "gentilé", en le francisant, exprime le nom que l'on donne aux peuples ou aux individus par rapport aux pays ou aux villes dont ils sont habitants.
Ce sera à la municipalité de Creully sur Seulles de décider s'il est judicieux d'en changer ou de laisser le nom actuel des habitants des communes associées.
Rappelons les gentilés actuels.
Creully
Creullois - Creulloises
Autrefois une personne nait à Creully était un Creullois (Creulloises) mais un habitant se nommait Creullien (creullienne).

Villiers le Sec
Villierains - Villieraines
Il existe d'autres Villiers le Sec dans notre France et nous trouvons des "Villiers le Sécois" et des "Sicovillarois.

Saint Gabriel - Brécy
Saint Gabrielois - Saint Gabrieloises
Quand Brécy n'était pas rattaché à Saint Gabriel les habitants se nommaient "les Brécyliérins et Brécyliérines.
Ces  informations sont piochées sur des sites dont Lescommunes.com.

La monographie de Saint Gabriel-Brécy datant de 1885 - Creully sur Seulles

Les monographies communales sont des notices rédigées à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et décrivant les communes de France sous leurs différents aspects. Elles ont été généralement rédigées par des curés de campagne encouragés par certains évêques, ou par des instituteurs en réponse à des directives générale du ministère de l'Instruction publique qui proposait des formulaires type de quelques pages. Il s'agit de documents manuscrits, comme celui que j'ai feuilleté aux Archives Départementales du Calvados concernant la commune de Saint Gabriel-Brécy maintenant rattachée à Creully sur Seulles datant de 1885  rédigée par l'instituteur.

 
 


Creully sur Seulles - Une légende méconnue : la Dame Verte

Maître Pierre Josse, de Creully, dénoua la longe qui tenait sa jument attachée à l'anneau de fer scellé dans le mur de l'auberge du Bessin-Vert, à Bayeux ; pinça bien entendu le menton de la servante qui l'avait accompagné jusqu'à sa voiture (familiarité à laquelle la fille répondit par une bour­rade), et se hissa dans sa carriole avec un grognement qui témoignait d'une souplesse déclinante.
Sur son invitation : « En route, ma fille », formulée d'un ton cordial mais sans réplique, Cocotte jugea prudent de ne pas attendre de commentaire, et partit à bonne allure.
« Eh ! Eh ! se dit Pierre Josse, v'là la nieut qui tumbe,, j' devrais être de r'tour ; décidément ce sacré cru de Surtrain incline à la paresse. » La nuit venait, en effet, et on n'avait pas atteint les carrières de sable d'Esquay qu'il se trouva temps d'allumer les lanternes. Or, Pierre Josse n'aimait pas trop voyager la nuit, sur cette route-là du moins, à cause de bruits qui couraient sur une certaine visiteuse de la cavée des Bourguay, passage de route entre St-Gabriel et Creully enténébré de haies épaisses et éloigné des fermes et des villages.

On disait que de la fontaine Verrine, qui naît dans l'un des herbages voisins, sortait parfois une vapeur qui prenait en s'élevant des formes étranges, jusqu'à paraître une nymphe aérienne ornée de longs voiles de bruine que le vent em­portait en les effilochant. On l'appelait la Dame Verte, parce qu'on pouvait à la rigueur la confondre — et les sceptiques tiraient de cela quelques avantages — avec les taches mou­vantes de lumière que la lune dessine dans l'épaisseur des feuillages.
Elle s'approchait de la route en longeant les fossés, et s'accrochait aux carrioles attardées qu'elle n'abandonnait qu'à mi-côte, dans le tournant, lorsqu'on quitte la vallée pour entrer dans la plaine, soit que les mânes d'un baron de Creully lui aient interdit l'approche de leur créneau, soit que les vallées — et particulièrement le voisinage des sources — demeurent la résidence assignée à ces fées subalternes. Je me suis laissé dire pourtant qu'il lui arrivait de délaisser momentanément les Bourgeais pour visiter les ruines du prieuré de Saint-Gabriel, en souvenir peut-être du temps où des filles de Béelzébuth taquinaient les imaginations des moines.
La fontaine Verrine est elle-même quelque chose d'assez curieux. Elle sort verticalement des profondeurs du sol, par une multitude de petits orifices dont la présence n'est décelée que par l'agitation de grains de sable dont les menus tourbillons montent dans l'eau. On n'en connaît pas la profon­deur, d'où l'on conclut avec exagération qu'elle n'a pas de fond.
Quoi qu'il en soit, l'onde y est d'une limpidité excep­tionnelle, et les dentellières, que nos mères connurent, en approvisionnaient le « globe lumineux » dont tout métier à dentelles était pourvu pour les veillées de l'hiver. On ra­conte sur cette fontaine des histoires assez fantastiques : une chapelle qui existait sur ses bords aurait été engloutie ; un meulon de bourrées aurait subi le même sort ; des bestiaux pâturant dans les parages auraient disparu. Mais, encore une fois, bien des racontars sont à passer au crible. Il faut en prendre moins qu'en laisser.
Le ruisseau né de la fontaine Verrine n'a qu'une existence éphémère car il se déverse, à quelques centaines de mètres de là, dans la douce rivière qui a dédaigné les glorieuses randonnées des grands fleuves pour communier tout de suite avec la mer, et qui s'appelle si joliment la Seulles.Il y a aussi dans le pays, plus près de Creully, au bas du chemin de la dîme, une autre source du même genre, nom­mée la fontaine Pelvey. Certains, notamment le propre gendre de Pierre Josse, ont prétendu avoir rencontré là aussi la Dame Verte, mais s'il fallait croire tout le monde ! ! !
Tenons-nous en à l'apparition. Et d'abord j'écarte tout ce qui pourrait dépoétiser à mes yeux ce personnage aérien, ombre, sylphe ou rayon ; je repousse surtout les laides et ridicules histoires de soupirs et de bruits de chaînes. Et je m'en tiens à la vérité vraie, c'est-à-dire à deux faits authen­tiques et prouvés qui sont les suivants : Le premier de ces faits, c'est que maître Pierre Josse a bel et bien été abordé par la Dame Verte. Il l'a raconté lui-même avec détails, et chacun sait que Pierre Josse, en dehors naturellement des soirs de chasse, ne mentait pas. Ce samedi soir où Cocotte le ramenait vers sa ferme avec la bonne allure que donne une conscience de bonne bête, il l'a vue très net­tement, il lui a parlé, elle lui a répondu. Tous faits bien éta­blis.

Et d'abord, il l'a vue. Légère et svelte, elle sortait du pre­mier herbage des Bourguay. Passant par-dessus les balises, qui retenaient le bas de sa robe comme lorsqu'une femme s'agenouille, elle venait à sa rencontre. D'un geste instinctif, notre homme fait obliquer son cheval vers la droite, et Co­cotte recueille un coup de fouet immérité.
Mais l'ombre se rapproche, saisit les montants de la carriole ; elle pourrait d'un bond sauter à l'intérieur, mais elle paraît désirer qu'on l'y invite d'abord ; elle a plutôt l'air d'implorer que de s'im­poser ; elle voudrait être rassurante. C'est alors que Pierre Josse, en quelque sorte, encouragé par cette attitude, malgré l'effroi qui l'a saisi, réussit à proférer quelques paroles et à crier à l'apparition : "mais enfin, que voulez-vous ?".
Vous attendez peut-être comme réponse un éclat de rire moqueur, voire même satanique. Eh bien ! Non. La Dame a répondu, mais pour dire tout simplement ce qu'elle désirait. Mais oui, et voilà justement ce dont nous devons savoir gré à notre ami Josse. Avant lui, les voyageurs qui avaient affai­re avec la Dame, ou bien avaient pris la fuite, ou bien lui avaient asséné des coups de manche de fouet pour lui faire lâcher prise. C'était mal. On ne bat pas une dame, fût-elle vêtue de mystère. Il fallait la questionner : c'était plus simple et moins brutal.
C'est ce que fit Pierre Josse. Et c'est d'une voix plaintive, mais en même temps suave et chantante, que la Dame lui a dit ce seul mot, qu'il est cer­tain d'avoir bien entendu, et de n'avoir pas confondu avec le bruit du vent dans les branches : « Naître».Ce fut tout. Puis l'apparition s'évanouit. Et Pierre Josse ne vit et n'entendit plus rien. Et il en eut du regret, car il n'avait plus peur, au contraire. Bien entendu, il ne comprit pas. Il ne pouvait pas com­prendre, car on ne savait pas, en ce temps-là, que la fontaine Verrine
La fontaine Verrine
et la fontaine Pelvey sont des émergences d'une nappe d'eau artésienne que l'on a rencontrée depuis, par un forage exécuté au pied de nos vieilles fortifications féodales, et qui a donné la «Source Marie .». Nous qui savons, nous croyons fermement que la Dame Verte des Bourguay était l'âme de cette source, qui deman­dait à naître.
Car, voyez-vous, les sources ont une âme. Avant de venir à nous, elles vivaient déjà dans l'ombre, chantant à leur manière les louanges du créateur sous les parvis du sol divin. Il en est même qui poursuivront éternel­lement ces courses mystérieuses sans jamais aspirer à la lu­mière du jour. 

D'autres ne résistent pas, et c'est naturel, à l’aiguillon d'une curiosité féminine, et demandent à connaî­tre le séjour des vivants. Mais elles n'y viennent qu'avec des intentions bienveillantes et pour nous être utiles. C'est dans cet esprit que la Fontaine Verrine, lasse d'être depuis si longtemps méconnue des gens de Creully, s'est résolue à solliciter leur attention, sous les apparences de la Dame Verte des Bourguay. Oh ! Je me doute bien qu'il ne manquera pas de raison­neurs pour trouver cette explication anti-scientifique. Mais ne me parlez pas des savants !

Creully sur Seulles - Les peintures disparues du prieuré de Saint Gabriel



Dans son ouvrage « Statistique Monumentale du Calvados » M. De Caumont écrivait en 1846 : « On a démoli depuis quelques mois une partie des bâtiments qui formaient l’angle N.-E. des maisons du prieuré ; elles devaient être aussi du XIVe. Siècle.

Cette démolition, en mettant à nu un mur de gable, a dégagé une décoration peinte à fresque à laquelle on avait fait auparavant peu d’attention. Elle consiste, comme le montre le croquis du mur, tel qu’il existe encore en ce mo­ment, dans des cintres entrelacés, peints en vert et en brun sur fond blanchâtre. Au-dessus de cette galerie des compar­timents d’appareil sont peints en rouge ; on y distingue aussi des feuillages et des rinceaux qui complétaient la décoration de l’appartement avant qu’il eût été divisé par des plan­chers.

Au centre existe une espèce de contrefort sur lequel on voit une niche surmontée d’un fronton triangulaire accom­pagné de deux pinacles et reposant sur une tablette : cet ensemble simule un autel en miniature. Les fleurs sculptées autour du fronton et un cordon de feuilles au- dessous de la table qui forme saillie annoncent le XIVe. Siècle. »



J'ai fait une recherche pour découvrir éventuellement une représentation en couleur des peintures décrites par M. De Caumont. C'est aux Archives Nationales, à Paris, que je découvris l'ouvrage " revue générale de l'architecture et des travaux publics" datant de 1851. Une planche représentait  "quelques détails du prieuré de Saint-Gabriel, près de Caen, monument du XIIIe siècle, aujourd'hui presque entièrement détruit. L'arcature, peinte dans une salle au premier étage du prieuré, est un exemple assez intéressant d’une décoration architecturale, composée pour être peinte. On voit que l'artiste ne s'est nullement pré­occupé de l'exactitude de limitation."

La même planche offre quelques exemples d’appareils peints sur des murs en moellons recouverts d'un enduit. 



Quand un moulin se réveille à Saint Gabriel-Brécy (Creully sur Seulles)

Merci à Isabelle Laille et Benoît Lechevallier pour la visite du Moulin de Saint Gabriel-Brécy le Week-end dernier.
Photos: MyNormandie

La nouvelle commune de Creully va-t-elle être rebaptisée ?

Il réfléchit pour le nouveau nom de Creully...
Le futur nom éventuel de Creully après l'union avec Saint Gabriel-Brécy et Villiers le Sec.
Les idées des internautes 

- Creully (sans rajout);
- Creully sur Seulles (La Seulles sépare Villiers et St Gabriel et passe à Creully);
- Creully en Bessin (Creully est à la limite du Bessin et de la pleine de Caen);
- Creully en Normandie (situe la commune dans sa région);
- Creully la Baronnie (référence à l'histoire locale);
- Creully le Dentu (en souvenir du premier baron de Creully)...



La Seulles de St Gabriel à Creully - Un document du XIXème


Un document retrouvé dans les archives du Conseil régional montrant le cours de notre rivière.
En bas à gauche le bourg de Saint Gabriel-Brécy.

La Seulles et son bief qui alimentait les moulins de Creully.
En bas à droite la localité de Creully

Recherches architecturales au prieuré de Saint Gabriel Brécy (Creully sur Seulles)

Dernièrement, lors de travaux de canalisations, des archéologues du Département ont mis à jour deux piliers. Ces éléments d’architecture vont aider à établir les dimensions du transept de l’ancienne abbatiale.

En 1889, Ruprich  Robert, architecte et inspecteur des monuments historiques, présenta des travaux importantsl sur l'architecture normande aux XIe et XIIe siècles en Normandie et en Angleterre dans des ouvrages où nous découvrons des détails sur l'édifice religieux du prieuré de Saint-Gabriel.

1844 - Le plan du cimetière de Saint Gabriel (Creully sur Seulles)

L'église Saint-Thomas-de-Cantorbery est construite dans le centre-ville de Saint-Gabriel-Brécy. Elle se situe au sein du cimetière.
Plan établi par l'agent-voyer (Archives Départementales)

Règlement du cimetière.