À la fin de l’année 1858, dans le paisible
village normand de Bazenville, un homme du nom de Greffin vivait des jours
simples, rythmés par les travaux de la pierre. Maçon de son état, il avait été
chargé d’une mission particulière : démolir un vieux château à Vienne, bourg
voisin. Une tâche ardue, mais noble, qu’il accepta avec courage.
Pour se rendre à Vienne et veiller sur son chantier, Greffin avait emmené avec lui un fidèle compagnon, son chien, un animal vigilant qu’il utilisait comme chien de garde. Le chien n'était pas un simple animal de compagnie, mais un allié indispensable sur le terrain, veillant nuit et jour sur les outils, les matériaux, et parfois même sur la sécurité de son maître.
Pour se rendre à Vienne et veiller sur son chantier, Greffin avait emmené avec lui un fidèle compagnon, son chien, un animal vigilant qu’il utilisait comme chien de garde. Le chien n'était pas un simple animal de compagnie, mais un allié indispensable sur le terrain, veillant nuit et jour sur les outils, les matériaux, et parfois même sur la sécurité de son maître.

Cependant, au retour de cette mission, un événement inattendu vint troubler sa tranquillité. En 1859, la commune de Bazenville, où Greffin résidait, le taxait pour ce chien. Faute d’avoir déclaré la bête en temps voulu, son nom fut inscrit sur le rôle des contribuables à la triple taxe, celle que l’on réservait aux chiens non déclarés.
Greffin, homme de bon sens, trouva cette décision absurde. Son chien n’avait pas gambadé dans les prés de Bazenville, ni même aboyé une seule fois dans ses ruelles cette année-là ! Il avait été en mission, tout comme lui, à Vienne, et il n’avait guère été qu’un outil de travail, au même titre qu’une truelle ou qu’un marteau.
Il présenta donc sa requête au préfet du Calvados, qui, en février 1860, reconnut l’injustice de la situation et lui accorda une décharge de la taxe. Pourtant, la commune de Bazenville, inflexible, refusa d’effacer son nom du registre des contribuables. L’affaire remonta alors jusqu’au Conseil d’État.
Là, dans les hautes sphères de l’administration impériale, l’Empereur Napoléon III et ses conseillers examinèrent le cas. Le rapport fut clair : Greffin ne devait pas être imposé. Le chien avait été utilisé dans le cadre d’une mission professionnelle en dehors de la commune ; il n’avait donc pas à figurer sur les rôles fiscaux de Bazenville. L’erreur venait de là, et elle fut corrigée.
Le 28 juin 1860, justice fut rendue : la plainte obstinée de la commune fut rejetée. Le chien de Greffin, humble et discret compagnon de labeur, était enfin lavé de tout soupçon fiscal.
Le 2 mai 1855, sous le règne de Napoléon III, une loi est votée pour instaurer une taxe sur les chiens.
Cette taxe est fixée par chaque commune et varie entre 1 et 10 francs par chien.
Le montant dépend du type de chien : les chiens de compagnie ou de chasse (1re catégorie) paient plus que ceux qui aident les aveugles ou gardent les troupeaux et les maisons (2e catégorie).
Les propriétaires doivent déclarer leurs chiens à la mairie.