Creully sur Seulles - Bernard Jean, notre maître d'école a 97 ans

 

Il demeure à Vaison-la-Romaine

Sa femme, Sylvaine, a été notre maîtresse.

Creully 1951

Creully 1959

Merci à Sylvain, son petit-fils, Yasmine et Agathe de nous avoir donné de ses nouvelles

Creully sur Seulles - 1934 - Coopérative agricole de Creully - Création d'un syndicat agricole local.

Pendant les années  30,  l’économie agricole française est en difficulté.
En 1934 des agriculteurs du canton de Creully décident de fonder une section locale des syndicats agricoles du Calvados, avec pour ambition d’aider les agriculteurs à innover et améliorer la commercialisation de leurs productions.
Voici des extraits des statuts déposés le 22 mai 1934.



 Septembre 1936 - Création d'une coopérative de vente de blé



Creully sur Seulles - 1847 - Découverte d'un jardinier du Bourgay (Creully)



Le 9 du d'août 1847, le soleil faisait des efforts pour percer les nuages, un jardinier bêchait la terre de son courtil ayant le projet de planter les pôriaux (poireaux) d’hiver. Nous sommes au hameau du Bourgay, commune de Creully. Ce hameau se trouvait entre le chef-lieu de canton du Calvados et la localité de Saint Gabriel-Brécy.
Le jardinier se baissant pour retirer une racine de liseron ramassât une rondelle qu’il prit pour un bouton de fort diamètre. Il l’essuya avec le chiffon qui dépassait de sa poche et se rendit compte de son erreur ; c’était une pièce.

Il la montra rapidement à un homme de Creully qui se renseignât et on eut plus tard grâce à un spécialiste, Monsieur Lambert la description de ce petit trésor du Bourgay.
Très-belle pièce d'or aux types de Philippe de Macédoine. Ce statère, d'un travail très remarquable, pourrait passer, aux yeux de beaucoup de personnes, en raison de sa bonne exécution, comme étant de coin grec, et cependant, après un examen sérieux, nous déclarons qu'il n'en est rien, et que, malgré l'intégrité de l'inscription grecque du nom de Philippe, correctement écrit en toutes lettres, on doit voir dans cette curieuse monnaie l'une des premières imitations gauloises des statères d'or de la Macédoine. Cette belle monnaie, que chacun pourra étudier facilement, puisqu'elle fait aujourd'hui partie des collections de la Société des Antiquaires de Normandie, servira de point de départ pour étudier et comparer l'habileté des Gaulois dans les premières imitations des espèces macédoniennes
La découverte du Bourgay fut considérée comme utile, en ce qu'elle offre un moyen de comparaison certain pour reconnaître les espèces de ce genre qui peuvent se rencontrer sur le sol de notre pays. La simple inspection de cette monnaie, en la comparant à une pièce de coin grec, ne peut permettre aucun doute.

Informations trouvées dans un mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.

Creully sur Seulles - L'industrie laitière à Creully en 1918

 Dans une enquête sur la situation des industries dans le département du Calvados parue en 1918, j'ai retrouvé un article concernant la laiterie de Creully. Je vous le transcrit ci-dessous.

 

Dans le Calvados, les premiers essais de préparation de lait de conserve ont été faits une dizaine d'années avant la guerre actuelle. Vers 1904, a été fondée à Creully la Laiterie de Creully en vue de l’exploitation d’un brevet pour la production du lait stérilisé « Salvalor el Vita ». Ce lait était vendu en bouteilles. On a entrepris ensuite dans le même établissement la fabrication de lait et de chocolat condensés. En 1912, la Laiterie de Creully, dont les débuts avaient été difficiles, a été reprise par la Société des Grandes Laiteries de Touraine et de Norman­die, A. Paillaud et Cie, dont le siège social est à Tours. Cette société a pour objet la production du lait stérilisé et du lait condensé, du beurre et du fromage.

Plaque publicitaire de la première société lairière de Creully.
Le ramassage du lait traité aux établissements de Creul­ly est fait dans un rayon de 9 kilomètres environ. La so­ciété dispose à cet effet d’une dizaine de voitures et de 29 à 30 chevaux selon les besoins. La récolte moyenne varie d'une saison à l'autre, passant de 5.000 ou 6.000 litres par jour en hiver, à 12.000 en été.

L’outillage de l'usine comprend un matériel complet pour l’écrémage, la pasteurisation, la stérilisation, la con­densation et le barattage.

Pour l’écrémage : un réchauffeur, de construction danoise, deux écrémeuses, de construction suédoise, un réfrigérant cylindrique, de construction française, une pompe à petit lait, de construction également fran­çaise.

Pour la pasteurisation et la stérilisation : quatre pasteurisateurs, de construction allemande, deux réfrigérants, de construction suisse ; un troisième a été commandé à l’industrie française.

Pour la condensation : deux groupes d’appareils à condenser dans le vide, dont l’un, de construction suisse, mais mis au point en France, est en service, et l’autre, de construction également suisse, est en voie de montage ; trois bacs à tapettes tournantes, dont deux sont en service et un troisième en voie de montage; tous les trois sont de construction suisse; trois sertisseuses, dont deux, l'une de construction fran­çaise et l’autre de construction américaine, sont en service, et la troisième, de construction américaine, est en voie de montage; deux homogénéisateurs, ou machines à fixer, de cons­truction française; trois autoclaves, de construction française.

Pour le barattage : une baratte, de construction allemande.

En outre, la maison dispose de nombreuses pompes, dont trois à eau, débitant 105 mètres cubes à l’heure, de bacs de réception et de rinçage, de bidons, etc., le tout de construction française.

La force motrice est fournie par une turbine hydrau­lique actionnant un générateur électrique d’une puissance de 25 H. P., de construction française. Ce générateur alimente plusieurs moteurs, de construction également française, qui assurent la marche de différents appareils. L’usine dispose, en outre, d’une machine à vapeur déve­loppant une puissance de 20 à 25 H. P., de construction française, avec trois chaudières, également françaises, dont deux en service et une en voie de montage. Ces trois chaudières représentent ensemble une surface de chauffe de 300 mètres carrés.

La production, qui a commencé à prendre un dévelop­pement considérable depuis la reprise de l'usine par MM. A. Paillaud et Cie, a passé de 1.500 boites de lait con­densé par jour en 1912 à une moyenne journalière de 5.000 actuellement. Cette moyenne pourrait être facile­ment doublée. Le chiffre de 10.000 boites par jour a, d’ailleurs, été atteint en automne 1917.

Le lait condensé de la maison porte la marque « Salva ». Depuis le com­mencement de l’année 1918, la maison ne pouvant plus se procurer du sucre, alors que ses concurrents étrangers et particulièrement suisses semblent en disposer dans une mesure suffisante, ne peut produire que du lait condensé non sucré. Elle se trouve ainsi placée dans un état d'in­fériorité vis-à-vis de ses concurrents, le lait condensé su­cré étant préféré par les consommateurs à celui qui ne l’est pas. En outre, sa production se trouve réduite du fait que pour être condensé sans sucre, le lait doit subir l’opération de la stérilisation par les liantes températures et que la moitié environ de celui qui arrive à l’usine de MM. A. Paillaud et Cie ne peut, en raison de son degré d’acidité trop élevé, être soumise à cette opération. Dans ces conditions, la maison est obligée de transformer en fromages les quantités de lait qui ne peuvent être utili­sées pour la préparation du lait condensé. Sa production de fromages atteint un millier de camemberts par jour.

Jusqu’en 1918, la majeure partie de la production des laits de conserve préparés à l’usine de Creully avait été réservée aux besoins du service de santé. En 1913 et en 1914, la maison a fourni à ce service à Marseille environ 1.200.000 boites de lait stérilisé pour les hôpitaux et les ambulances militaires du Maroc. Au cours des années 1916 et 1917, elle a fourni un million de boites de lait condensé aux services de l’Intendance militaire à Rouen. Les excédents disponibles de la production avaient été livrés au commerce, dans toute la France, ou exportés aux Colonies. Actuellement, toute la production de l’usine est destinée aux besoins de la consommation civile. Pour l’après-guerre, MM. A. Paillaud et Cie se proposent d’a­grandir considérablement leurs installations de Creully, d’étendre leur rayon de ramassage et d’augmenter la pro­duction des laits de conserve de façon à pouvoir éliminer du marché français les produits similaires étrangers et assurer, en outre, à leurs marques des débouchés importants dans les colonies françaises ainsi que dans les pays étrangers.

Comme exploitation annexe, ils envisagent l’installation d’une porcherie pour l’utilisation des sous-produits de leur fabrication de fromages.

Le personnel de la maison, qui en 1912 se composait de 15 ouvriers et ouvrières, en comprend actuellement 70, presque exclusivement recrutés dans la région.


Creully sur Seulles - 1964 - Quand le maire de Creully présente le château de Creullet

Un clic sur la photo pour l'agrandir...




 Source: Archives départementales du 14

Creully sur Seulles - En ce jour, hommage à Gabriel James (Georges Jouvain)

Donnant sur la rue de Bayeux, une allée porte le nom de "Gabriel James"


Gabriel James est né à creully le 29/04/1921
Il est décédé le 06/06/1944 à Caen
Né le 29 avril 1921 à Creully (Calvados), exécuté sommairement le 6 juin 1944 à Caen (Calvados) ; réfractaire au STO ; résistant OCM réseau du Dr Derrien. Gabriel James était le fils de Constant Augustin Victor Émile, ouvrier d’usine et de Marie Claire Louise Le Hérissier, sans profession. Il obtint le titre de Pupille de la Nation par jugement du Tribunal de Caen le 25 avril 1932. Il était célibataire. Réfractaire au S.T.O. et passé dans la clandestinité, il devint membre du réseau du Dr Paul Derrien, chef local de l’O.C.M. Il se cachait à la ferme Hamon, à Ouilly-le-Tesson et fut arrêté par la Gestapo le 2 juin 1944 sous son nom d’emprunt, Georges Jouvain. Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Caen. - Figure aussi sur les listes de fusillés sous l’identité de Guy Jouvain sous laquelle il a été incarcéré - Le jour du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et suite au bombardement de la gare de Caen, le chef du SD de Caen, Harald Heynz décida d’éliminer la plupart des prisonniers afin qu’ils ne soient pas libérés par les troupes alliées. Gabriel James fut sorti de sa cellule et conduit ainsi que 86 autres résistants dans une courette du chemin de ronde de la prison où il fut abattu d’une rafale dans la nuque. Les corps des victimes furent inhumés provisoirement dans une cour de la prison. Dès le lendemain 7 juin, les britanniques donnaient le premier assaut à la ville. Le 30 juin devant l’imminence de la prise de la ville, les allemands exhumèrent les corps pour les faire disparaître sans laisser de traces. Ceux-ci furent transportés en camion en un autre lieu à l’ouest de la ville, probablement dans des carrières de calcaire. Selon certains témoignages, ils auraient pu être emmenés près de Rouen, dans la forêt de La Londe, à l’entrée de laquelle une stèle "À la mémoire des victimes du nazisme dans la forêt de La Londe 1940-1944" a été érigée et incinérés dans une carrière en contrebas. Les corps n’ont donc pas été retrouvés pour être identifiés. Des bûcherons ont vu à cet endroit des camions et des soldats allemands, ainsi qu’une épaisse fumée. En même temps, il y avait une odeur de corps qui brûlent. Cela dura deux jours. S’agissait-il des fusillés de Caen ? Le mystère demeure. Il figure sur les listes de fusillés sous l’identité de Georges Jouvain sous laquelle il a été incarcéré. Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de naissance le 16 mars 1962. Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen (Calvados) sous ses deux noms et sur les monuments aux morts de Creuilly et Ouilly-le-Tesson (Calvados). Une plaque apposée sur le mur d’entrée de la prison de Caen porte l’inscription suivante : « À la mémoire des prisonniers fusillés par les allemands le 6 juin 1944. L’oppresseur en les tuant a cru les faire mourir, il les a immortalisés »
SOURCES : Site en ligne Le forum du débarquement et de la bataille de Normandie

Dans l'ouvrage ci-dessous (présent à la bibliothèque de Creully), j'ai trouvé le texte qui suit:

Creully sur Seulles - Début des années 1900 - La colonie du Saint Esprit de Creully.

Dans ma collection : un collector de 10 cartes postales qui était donné aux garçons de la colonie. La photo ci-dessous a été prise dans le jardin derrière la mairie actuelle.

Des garçons de la colonie devant l'entrée du château sur la place (à droite le kiosque).

Creully sur Seulles - le quai de réception du lait à la laiterie Paillaud de Creully


L'agencement des camions était réalisé par les mécanos de l'usine dont mon père.

Le quai et le bas de la cheminée (1962 après la tragique explosion de la chaudière)
La cheminée qu'il faudra abattre.