Pourquoi l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) est habilitée à bénéficier du Loto du patrimoine?


Dédiée à Saint-Laurent et à Saint-Georges, l’église de Villiers le Sec fut construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, au cours du premier gothique.

Elle fut placée sous le patronage de l'abbaye de Fécamp avant la Révolution. Choeur et clocher construits dans le dernier tiers du 12e siècle, voûte de la tour-lanterne ajoutée en cours de chantier : les colonnettes supportant les retombées des ogives entaillent le décor des grands arcs. Peut-être au 15e siècle : baies du choeur refaites, ou allongées pour d'autres, archivolte en plein-cintre de la porte sud abaissée en arc segmentaire, édification du toit en batière du clocher. Autour de 1760, travaux financés par Olivier d'Amours, seigneur des 2 fiefs de Villiers-le-Sec : reconstruction de la nef, des bas-côtés et probablement de la sacristie,
Le clocher et le choeur ne demandent qu'une chose: s'effondrer.
 Je vous invite à  vous rendre dans l"église pour avoir plus d'informations avec des panneaux réalisés par Jean-Marc Le Marois.
Plus d'infos:

La tour de l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) bientôt restaurée.

La nef a été refaite au XVIIIe siècle. Le chœur n'a qu'une seule travée, éclairée actuellement par une fenêtre à lancettes.
Cette construction est du commencement du XIIIe siècle.
Le toit repose sur des modillons formant corniche, que l'on trouve à Longues et ailleurs. Entre le chœur
et la nef, se dresse une tour carrée formant une deuxième travée au chœur, disposition assez commune en ce pays.
Cette tour, très ornée, à laquelle donne accès une porte à plein cintre, se compose de trois étages, dont le plus élevé est décoré, sur chaque face, de deux ouvertures séparées par une plus petite.  Elles sont ornées de quatre archivoltes portées sur autant de colonnettes.
Une tourelle carrée, par un escalier à vis, donnait accès à une balustrade aujourd'hui démolie et qui surmontait la corniche. Tout ce qui se trouvait au-dessus menaçait sans doute ruine et fut remplacé, au XVIIe siècle, par un simple toit en bâtière dans lequel furent ménagées deux ouvertures, le tout en pierre.

Creully ( Creully sur Seulles) - Histoires de moulins.

 Au mois de juillet 2020, la commission de l'environnement de Creully sur Seulles s'est rendue au pied du château féodal pour faire un état des lieux de l'ancien moulin.
C'est pour moi l'occasion de vous présenter différents plans des lieux établis lors d'anciennes études.
A partir des liens en fin d'article, vous pouvez retrouver d'autres textes et images  sur les moulins de Creully.
1873
1895
1870
1861
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A la médiathèque de Creully - Un livre sur Robert FitzHamon, seigneur de Creully, de Marie Forysth

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Marie Forsyth a écrit l'histoire de Robert FitzHamon, le fondateur normand de l'abbaye de Tewkesbury mais aussi un seigneur de Creully:
The Great FitzHamon

Elle a étudié l'histoire à l'Université d'Oxford et s'intéresse particulièrement à l'histoire locale : lorsqu'elle vivait dans le Leicestershire, elle a écrit l'histoire de Bradgate Park, la maison de Lady Jane Gray, et un script sur la bataille de Bosworth Field pour le comté de Leicestershire. Elle a produit un programme d'histoire locale de la BBC Radio Leicester et a écrit un livret d'accompagnement Talking About Leicestershire.Depuis sa retraite dans le Worcestershire, elle a écrit L'histoire de Bromesberrou: Place et l'histoire du domaine forestier d'Exmoor. 

Elle m'a fait parvenir un exemplaire pour la Médiathèque de Creully.
 
Robert FitzHamon ou Robert fitz Haimon (mort en 1107) Seigneur de Creully et d’Évrecy en Normandie-Lord de Gloucester en Angleterre.
Fils aîné d’Hamon, shérif du Kent, et sénéchal de Guillaume le Conquérant et Guillaume le Roux. Il est le petit-fils de Hamon le Dentu, seigneur de Creully, Torigni, Évrecy et Sainte-Scolasse-sur-Sarthe, qui est tué en affrontant le duc de Normandie Guillaume le Bâtard, plus tard le Conquérant, lors de la bataille de Val-ès-Dunes en 1047. Après la conquête normande de l’Angleterre, il est possible que son père soit venu dans le pays conquis avec l’évêque Odon de Bayeux, son suzerain en Normandie pour l’honneur d’Évrecy. Il est en effet shérif du Kent et il est un petit vassal d’Odon de Bayeux, dorénavant comte de Kent, pour quelques terres dans ce comté. À sa mort, Robert hérite du patrimoine normand, et son frère Hamon hérite du patrimoine anglais
Il est l’un des barons loyaux à Guillaume le Roux, le fils est successeur de Guillaume le Conquérant, durant la rébellion de 1088 qui cherche à regrouper la Normandie et l’Angleterre sous le gouvernement commun de Robert Courteheuse, le duc de Normandie et frère aîné du roi.


Sa loyauté et son aide durant la rébellion lui valent d’être récompensé par les terres qui appartenaient à la reine et mère du roi Mathilde de Flandre, et que Henri essayait d’obtenir de son frère. Il se voit en plus concéder des domaines confisqués à Geoffroy de 
Montbray, l’évêque de Coutances, l’un des participants à la rébellion, dans le sud-est et dans le Buckinghamshire. Son installation consiste à barrer la route de Londres aux barons rebelles des marches du Pays de Galles. Il obtient aussi l’épouser Sybille, une fille du puissant Roger II de Montgommery, le comte de Shropshire.

Il devient l’un des amis intimes de Guillaume le Roux, et il est un fréquent témoin de ses chartes. Robert est présent à la partie de chasse du 2 août 1100 durant laquelle Guillaume le Roux est mortellement blessé par une flèche.

C’est durant le règne de Guillaume le Roux que les Anglo-normands font des percées décisives au Pays de Galles, et l’une d’entre-elles est réalisée par Robert FitzHamon. Les riches domaines qu’il a reçu dans le Gloucestershire, incluant le port de Bristol, lui donnent les moyens militaires et financiers pour entreprendre la conquête de territoires gallois. En s’ingérant dans les luttes intestines entre les royaumes gallois, il réussit à conquérir le Glamorgan, à l’extrémité sud du Pays de Galles vers 1093.
Henri 1er Beauclerc, le frère cadet de Guillaume le Roux, s’empare de la couronne à la barbe de Robert Courteheuse, son frère aîné. Robert FitzHamon se rallie au nouveau roi. Quand Robert Courteheuse débarque en Angleterre pour conquérir la couronne, Robert est resté fidèle au roi, et il sert d’intermédiaire entre les 2 princes, ce qui conduit au Traité d’Alton. Il est un témoin fréquent des chartes royales.
En 1105, alors qu’il est au service du roi en Normandie avec l’armée du roi, il est capturé et emprisonné à Bayeux par des partisans du duc de Normandie Robert Courteheuse. Cet affront décide le roi d’Angleterre à débarquer sur le continent. Henri 1er Beauclerc se présente devant Bayeux. Le gouverneur de la ville Gauthier d’Aunay libère Robert FitzHamon mais ne rend pas la place. Ce qui vaut à Bayeux d’être incendié par le roi. Robert FitzHamon accompagne Henri dans sa conquête de la Normandie mais il reçoit une flèche dans la tête lors du siège de Falaise. Diminué intellectuellement, il retourne en Angleterre, se fait moine au monastère de Tewkesbury qu’il avait fondé, et y meurt peu après en mars 1107.
Il est inhumé dans la salle capitulaire de l’abbaye de Tewkesbury, et en 1241, son corps est transféré dans l’église. Il épousa Sibylle, fille de Roger II de Montgommery, comte de Shrewsbury.
(https://www.ljallamion.fr/spip.php?article1697)

Creully (Creully sur Seulles) - Les sept maisons construites sur le terrain du château

« Une immense catastrophe vient de mettre en ruines la moitié de la localité de Creully !Dans la nuit du mardi 18 novembre 1840, à dix heures du soir, le feu s’est manifesté à une maison située à l’extrémité du bourg, dans la partie la plus rapprochée de Saint Gabriel, au moment où l’ouragan était dans toute sa force. En peu d’instants l’incendie avait pris la plus violente intensité ; et la flamme poussée par le vent impétueux attaquait l’extrémité opposée de la commune, la rue de Caen, volant de toit en toit, embrasant simultanément, dix, vingt, cinquante, quatre-vingt maisons ».

Monsieur de Marguerye, propriétaire du château de la localité, offrit une partie du parc limitrophe à la place du marché pour que furent construites sept habitations. Il demanda que les maisons soient édifiées sur un plan uniforme et que celle du milieu comporte un fronton triangulaire.

Les sept maisons de la place allant de l'entrée principale du château à la poste.

En rouge sur le cadastre actuel.


Sur les anciens plans cadastraux, ces maisons ne figurent pas.1770

1811

Militaires, ils étaient de Creully, St Gabriel-Brécy et Villiers le Sec (Creully sur Seulles) et Ils ont guerroyé sous Louis XIV, Louis XV ou Louis XVI

Ils avaient un métier, ils étaient cordonniers, tailleurs, meuniers, ouvriers en soie,
charrons, maçons, vignerons, etc.
Ils ont été recrutés, au service du Roy
Ils ont guerroyé sous Louis XIV, Louis XV ou Louis XVI

Plus de 110.000 pensionnaires reçus à l’Hôtel des Invalides à Paris, de 1673 à 1796.


Les textes des actes ci-dessous sont orthographiés tels les originaux.
24 Septembre 1722
Guillaume Totin de Creüilly, agé de 38 ans, natif de Creüilly en normandie dioceze de Bayeux, Dragon de la Compagnie Colonelle du Regiment des Dragons du Roy, ou il a servi 18 ans, comme il appert par son Certificat datté du 31 Aoust dernier, est tres Incommodé d'une oppression de Poitrine avec difficulté de respirer provenant de son Cheval qui se renversa sur luy en sortant de Guise pour aller Camper a Bohain, Il y a environ 10 ans, Joint a ses autres incommodités le mettent hors d'etat de pouvoir Continuer ses Services, Charpentier de son métier, et est Catholique
- Cava.er
- Mort le 16 Xbre 1768.
Exemple de page d'acte conservé au Service Historique de l'Armée de Terre à Vincennes
13 Mars 1683
Jacques Agasse dit le Dragon natif de Creuly  en Normandie âgé de 40 ans Soldat de la Compagnie de paillet Régiment de la ferté ou il a Servi 12 ans estropié en travaillant aux Carrières de Soulee  proche de Strasbourg ainsi que porte Son Certificat, il est hors de Service Rubannier de Son métier et Catholique
- Soldat
- Le 8 Septembre 1690 Il est Décédé a Montreuil sur Mer  étant du détachement

François Jolin, d, La france, agé de 48 ans, Natif de Crelly en Normandie J.on de Caën soldat ap.té au Regiment de Medoc Comp.é de savignac ou il a servi 25 ans 6 mois Certifiés à la Vüe faible et asmatique, est Cath.e porté sur l'Etat du 3 du Courant, Reçû absent Incorporé à Caën
- Soldat

Louis LaLonde / de Creüilly  près Bayeux en Normandie
Michel Dubourdier / agé de 41 ans, natif de Creüilly prés Caën / marié / Le 30 Janv.er 1781 Mort a Paris p.sse S. Severin /


 
 
 
 
 Source: hoteldesinvalides.prg

Le château de Creully (Creully sur Seulles) renferme de nombreux mystères comme les 7 cercles au dessus de l'entrée.

Nombreux sont les historiens qui se sont penchés sur la présence de sept cercles au dessus de l'entrée du bâtiment principal (qui comportait un pont-levis) de la forteresse médiéval de Creully. Aucune conclusion n'a été publiée.
Première remarque, ils sont sculptés au dessus d'un des cadrans solaires.

La deuxième, ils sont inscrits dans un cercle.

A partir de ces observations, et après de recherches infructueuses, j'ai trouvé une aide précieux auprès de  deux spécialistes des "Symboles païens et inscriptions runiques", que je remercie.

Voici la conclusion

Ce sont des symboles solaires hérités de la tradition païenne des Celtes et des Germains. Cette distribution des symboles est intéressante car elle plutôt complète. On y retrouve les symboles solaires utilisés de forme fréquente durant le moyen-âge, en particulier durant la phase de transition entre paganisme et judéo-christianisme.

Creully (Creully sur Seulles) - La légende de la Dame aux ciseaux.

La légende de la Dame aux ciseaux
Nous sommes dans la deuxième moitié du XVe siècle, la guerre de 100 ans venait de se terminer ; le château de Creully était en travaux ; restauration autorisée par Louis XI.
Au sein du château forteresse, une couturière oeuvrait pour un baron de Creully, un Vierville, et surtout pour la baronne.
Cette couturière très habile de ses mains confectionnait les plus beaux habits appréciés par les femmes du château. Elle avait réalisé pour elle une houppelande de couleur violette. Une des trois couleurs autorisées, les deux autres étant le noir et le gris ; le rouge et le vert étaient portés que par les nobles. Ce code des couleurs s’appliquait aux enfants de moins de sept ans ; les mâles étaient en blanc et les fillettes en bleu ciel.
Cette femme nommée «Guillemette» était fort belle ; elle savait s’apprêter de quelques bijoux ; même ses ciseaux de couturière qu’elle portait à sa ceinture étaient affublés d’un morceau de létice.
Non loin d’une des pièces du château réservées aux gardes, elle fut abordée par le baron lui-même qui souhaitait s’entretenir au sujet de la baronne disait-il. Mensonge car, retirés des yeux et oreilles, ils eurent une aventure car on ne refuse rien au baron.


Les mois passèrent quand Guillemette rencontra le baron et lui demanda de l’écouter : «ta lignée est en moi comme tu le vois à mon ventre, tu m’as enceinté».
Ne voulant admettre cette situation, le baron, encore jeune, sentait la colère montait en lui, injuria la couturière et lui indiqua : «jamais je ne reconnaîtrai cette progéniture ; ce n’est pas un héritier des Vierville».
Guillemette, déçue, à bout de nerfs, se porta face au baron et le gifla de toutes ses forces.
Outrage extrême !
Le baron se jeta sur la femme et lui attrapa sa chevelure, faisant tomber une petite templette qui participait au maintien de tresses ; il arriva à attraper les ciseaux et d’un coup furieux, il poignarda la pauvre couturière de sa mère.
Le liquide de couleur rouge tâcha les vêtements de la belle Guillemette qui eut la force de murmurer : «je te maudis» avant de quitter (provisoirement) ce château de Creully.
Il fallait faire disparaître le corps ; le baron choisit une des multiples caves du château, en particulier une très humide à l’aplomb des remparts à l’est. Ainsi ce crime ne fut porté à la connaissance des habitants du lieu.
Creully et son château s’entouraient de brume remontée de la Seulles qui coulait au pied des remparts et dans la chambre du baron la mèche d’un creuset s’éteignit par manque d’huile. Le baron dormait.
Le meurtre de Guillemette était un fait d’hier.
Malgré l’absence d’orage sur la contrée, un bruit se fit entendre brusquement comme un coup de tonnerre.
Le baron se réveillât brusquement ; ses yeux à demi ouverts, il vit une forme de femme non loin de sa couche qui brandissait une grande paire de ciseaux. La forme d’une blancheur de lait de brebis s’adressa à lui : «Jusqu’à la fin des ans, des milliers d’années, je serai là, sur ce domaine, pour rappeler à toi-même et à ta descendance la lâcheté des barons de Creully».
Le dernier des barons de la lignée des Vierville n’eut pas de descendance mâle….

Certaines nuits, des hommes ou des femmes en errance autour du château, parfois dans les fossés qui le bordent, ont vu et on verra encore une grande forme d’une couleur blanche avec à la main une paire de ciseaux, la Dame aux ciseaux.
Enceinter: mettre enceinte
Houppelande:
large robe à grande manches (plutôt employée quelques dizaines d’années avant.
Templette: (ou templière), décoration faite en métal sur laquelle s’enroulaient les tresses.

Létice : fourrure blanche moins chère que l'hermine.

Creully (Creully sur Seulles) - Le caveau de l'église Saint Martin



Au XIXè siècle, des travaux entrepris dans l’église de Creully amenèrent la réouverture d’un caveau sépulcral sous le sanctuaire (sous le maître autel).
Intérieur de l'église en 1946
Ce caveau qui avait contenu les dépouilles des « de Sillans », ainsi que l’attestent leurs armoiries sculptées sur la clef de voûte à la base des arceaux de celle-ci, avait été saccagé au moment de la révolution. Les pierres des tombeaux détruits avaient servi à masquer l’escalier qui aboutit à l’extrémité du sanctuaire.

Lors de la réouverture, quelques ossements furent trouvés, mais il n’est pas certain que ce fût les restes des « de Sillans », car lors du nivellement de la place de l’église, jadis occupée par un cimetière on releva de nombreux ossements.










Une tête provenant probablement des statues ou bustes ornant un des mausolées fut trouvée dans les années 1800 enfouie dans un jardin.



Au-dessus de ce caveau, on pouvait encore au commencement du XIXè siècle voir deux tombeaux élevés, l’un à la mémoire d’Antoine II de Sillans, et l’autre du côté de l’épître, à la mémoire d’Antoine III de Sillans
Le premier de ces tombeaux a été détruit lors de la construction de la chapelle du château.  L’autre subsiste encore, mais il ne possède ni le buste ni la statue de celui pour qui il fut érigé.


Ce monument, en pierre sculptée, comporte des ornements en marbre noir. Au dessus d’un fronton cintré, deux anges en pleurs soutiennent les armes des Sillans placées sur un cartouche entouré de lauriers. De chaque côté, deux vases drapés et d’où sortent des flammes en terminent la décoration supérieure.
Les diverses restaurations faites à l’église ont amené des substitutions dans les épitaphes des deux monuments. C’est ainsi que lors de la destruction du tombeau d’Antoine II, l’épitaphe qui en ornait la base fut enlevée et incrustée dans le pavage du sanctuaire. Elle se composait de dix huit  vers disposés en deux colonnes.
L’autre, celle d’Antoine III, avait disparu. En refaisant le pavage du choeur on enleva la plaque de marbre qui y était incrustée, et on la plaça à la base du tombeau d’Antoine III qui n’en avait plus. C’est ainsi que l’épitaphe d’Antoine II est aujourd’hui appliquée au mausolée d’Antoine III de Sillans.

Texte rédigé d’après une note d’Abel Decauville Lachénée en 1896.


Juin 1749 - La démolition de la nef de la chapelle du prieuré de St Gabriel (Creully sur Seulles) est décidée...

 En juin 1749, un marché fut conclu entre Pierre Gabriel Moisson, prêtre religieux et procureur de l'abbaye Sainte Trinité de Fécamp et Don Pierre Lenfant, religieux du prieuré de Saint Gabriel avec  Antoine et Abraham Lerenard, maçons assocés, pour démolir la nef de l'église du prieuré de Saint Gabriel. Mes recherches m'ont amené à découvrir le document de ce marché.


 Ci-dessous, extrait du descriptif des travaux vu aux archives départementales (un clic dessus pour l'agrandir)



Mystères à la forteresse féodale de Creully (Creully sur Seulles)


Je vous invite à une balade dans un texte et au mystérieux château féodal de Creully.

Redevenu maître de son château par une glorieuse conquête contre les anglais (1358), le baron de Creully comprit la nécessité soit de compléter ce que les Anglais avaient rétabli pendant leur occupation soit de construire de nouveaux bâtiments pour ajouter à la force et à l’importance des fortifications.  C’est évidemment à cette époque qu’il faut attribuer une partie des bâtiments qui existent aujourd’hui La grosse tour encore debout qui s’élève sur le rempart avait été probablement rasée au moins dans la partie supérieure Elle fut exhaussée en y adaptant dans le but de la défendre des machicoulis dont la forme ne se rencontre point dans l’architecture militaire antérieure au XIVe siècle Le donjon tour d’observation pour surveiller le pays fut relevé et on lui donna la forme octogone qui n’a été introduite qu’après cette époque les donjons antérieurs étant tous ou carrés ou cylindriques Enfin il est aisé de remarquer une sorte de mélange entre les constructions destinées à l’habitation et celles servant à la défense et ce mélange est un des caractères auxquels on reconnaît les fortifications du XIVe siècle introduites lorsque les châteaux prirent des formes plus régulières Cette restauration du château de Creully mis à l’abri d’attaque rendit un service considérable au pays pendant les années qui s écoulèrent avant la pacification complète.
Le baron de Creully ouvrit ses vastes souterrains et ses galeries voûtées à ses vassaux et sans distinction aux habitants des paroisses voisines pour y serrer leurs provisions et y déposer leurs valeurs mobilières à l’abri du pillage des maraudeurs armés qui infestaient les campagnes Ces caves étaient bien autrement profondes qu’elles ne le sont aujourd’hui : des remblais énormes les ont comblées jusques à la hauteur du fût des colonnes romanes de sorte qu’il n’en reste plus que la partie qui formait la voûte.
Ouverture de cachot. Derrière, des gravats du remblais d'un ancien fossé.



Ancien accés de salles souterraines encore inconnues?

Est-ce une entrée d'un souterrain ?

Il y-a-t-il d'autres escaliers inconnus?