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Partageons nos documents sur Creully sur Seulles (Creully - Saint Gabriel-Brécy - Villeirs le Sec)

 Je suis à la recherche de documents sur Creully sur Seulles (Vieilles cartes postales - Vieilles photos - Documents et objets sur l'histoire de cette localité et de ses entreprises et artisans etc.).

C'est avec plaisir que j'offrirai 3 magnets des plus anciennes photos de Creully à ceux qui me prêteraient de tels documents.
D'avance merci.


Creully sur Seulles - Quand le maître-autel de Brécy devint une cheminée au château de Vaussieux

 Le 31 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise  et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte-Croix-sur-Mer , furent chargés par l’abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations qui lui incombaient dans les édifices dépendant du prieuré de Saint-Gabriel. Ils procédèrent à une visite de l’église paroissiale de Brécy. Un procès-verbal très détaillé fut rédigé ; en voici  un extrait:) où ils décrivent le maître-autel:


L’église, étant désaffectée depuis la Révolution. le Conseil de Fabrique décida de se séparer du mobilier dont le maître-autel. Comme nous le voyons dans l'extrait des délibérations du conseil municipal de la localité, ce dernier questionna la Préfecture.

Délibération du conseil municipal de Brécy du 26 Août 1894



Le  Maître-autel de l'église de Brécy fut vendu au propriétaire du château de Vaussieux (Vaux sur Seulles), non loin de là, où, des éléments  servent d'encadrement d'une cheminée. Le propriétaire était le baron Fernand de Charmel, ministre de Monaco à Paris.






Creully sur Seulles - 1967 - La reine-mère Elizabeth d'Angleterre à Brécy.

    La reine-mère Elizabeth d’Angle­terre a conquis le cœur des Nor­mands par la grâce de son sourire ; un sourire qu’elle n’a cessé d’ar­borer tout au long du week-end passé dans notre région.

Samedi matin, la vedette bleue, aux armes de la famille royale, emmenait la reine Elizabeth du « Britannia » jusqu’au quai de Cherbourg. Puis la Rolls, suivie d’une escorte de voitures noires, filait vers Arromanches.

    Devant le musée, l'illustre visi­teuse est reçue par MM. Pontal, préfet de région ; Triboulet, dé­puté, président du Comité de Dé­barquement ; Mailfait, sous-pré­fet ; Léonard Gille, vice-président du Conseil Général ; Carpentier, maire d’Arromanches ; Mlle de Bérenger, etc. C’est une visite  privée ; aussi les lourdes por­tes se sont-elles refermées sur la petite escorte, tandis que M. Triboulet se fait cicerone pour la présentation des pièces rares que renferme le musée. Un coffret en vieil argent aux armes d’Arromanches et un mouchoir en den­telle de Bayeux lui sont alors of­ferts.

A la sortie du musée, des vivats éclatent et la noble dame remercie d’un geste charmant. C’est alors la visite au belvédère de la fa­laise, d’où l’on domine les plages du débarquement. Une surprise attend la visiteuse : des élèves de l’Ansford School, du Somerset, en classé de mer à Houlgate, con­duits par leur directeur, viennent la saluer.

C’est ensuite le départ pour Brécy ; mais, sur la route, le cor­tège marque un arrêt à Graye- sur-Mer, devant la Brèche où le roi Georges VI débarqua le 16 juin 1944. Il y fut accueilli par le ma­réchal Montgomery.

La reine-mère est saluée par M. Grimaux, premier magistrat municipal de Graye qui lui remet une photo sur laquelle on voit « Monty » accueillir le roi George VI.

Devant le château de Brécy, le cortège est reçu par le propriétaire de la demeure, l’académicien Jac­ques de Lacretelle, accompagné de son épouse.         Le déjeuner, auquel est conviée l’illustre visiteuse, est de caractère strictement privé : aussi des cordons de gendarmerie interdisent l’accès du château aux curieux. Seuls, après maints pour­parlers, des élèves du Centre Hor­ticole de Saint-Gabriel sont admis à se ranger le long de l’allée prin­cipale, tandis qu’une fillette, Béa­trice Guyot, remet une gerbe de fleurs à la Reine.

Après le déjeuner, la Rolls prend la route de Bayeux. Dans le Jardin de la Tapisserie, Mme et M. Henry Jeanne, maire, et M. Le Poultier, adjoint, sont présentés à la Reine-mère qui visite le document bayeusain sous la conduite de Mlle Bertrand, conservateur. La Reine-mère qui comprend et parle parfaitement le français, marque un intérêt sou­tenu pour la Tapisserie, dont elle signe ensuite le livre d’or. Mais, auparavant, quelques cadeaux lui sont remis : un napperon en den­telle de Bayeux ; des assiettes en porcelaine ; des gravures, sur la cité, dues au talent de M. Man­chon, premier grand-prix de Rome, et une médaille de bronze aux armes de la Ville.(Source: Renaissance du bessin)

Jean Luc Robert (que je remercie) nous apporte cette précision: je me permet de vous dire qu'il s'agissait des élèves de l'école communale; moi même j'ai assisté  à la remise des fleurs dont je me souviens très bien j'avais moi même huit ans .

Creully sur Seulles - 1847 - Découverte d'un jardinier du Bourgay (Creully)



Le 9 du d'août 1847, le soleil faisait des efforts pour percer les nuages, un jardinier bêchait la terre de son courtil ayant le projet de planter les pôriaux (poireaux) d’hiver. Nous sommes au hameau du Bourgay, commune de Creully. Ce hameau se trouvait entre le chef-lieu de canton du Calvados et la localité de Saint Gabriel-Brécy.
Le jardinier se baissant pour retirer une racine de liseron ramassât une rondelle qu’il prit pour un bouton de fort diamètre. Il l’essuya avec le chiffon qui dépassait de sa poche et se rendit compte de son erreur ; c’était une pièce.

Il la montra rapidement à un homme de Creully qui se renseignât et on eut plus tard grâce à un spécialiste, Monsieur Lambert la description de ce petit trésor du Bourgay.
Très-belle pièce d'or aux types de Philippe de Macédoine. Ce statère, d'un travail très remarquable, pourrait passer, aux yeux de beaucoup de personnes, en raison de sa bonne exécution, comme étant de coin grec, et cependant, après un examen sérieux, nous déclarons qu'il n'en est rien, et que, malgré l'intégrité de l'inscription grecque du nom de Philippe, correctement écrit en toutes lettres, on doit voir dans cette curieuse monnaie l'une des premières imitations gauloises des statères d'or de la Macédoine. Cette belle monnaie, que chacun pourra étudier facilement, puisqu'elle fait aujourd'hui partie des collections de la Société des Antiquaires de Normandie, servira de point de départ pour étudier et comparer l'habileté des Gaulois dans les premières imitations des espèces macédoniennes
La découverte du Bourgay fut considérée comme utile, en ce qu'elle offre un moyen de comparaison certain pour reconnaître les espèces de ce genre qui peuvent se rencontrer sur le sol de notre pays. La simple inspection de cette monnaie, en la comparant à une pièce de coin grec, ne peut permettre aucun doute.

Informations trouvées dans un mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.

Creully sur Seulles - Ma maîtresse de maternelle, Mme Hamon part en retraite

Texte de l'article:

Creully a fêté mercredi dernier, en début de soirée, deux personnalités parmi les
plus attachantes de la
cité : Mme et M. Albert Hamon, inspecteur central du Trésor, en poste depuis 22 ans à la perception de Creully. La réception, donnée dans la très belle salle du château, réunissait un grand nombre de personnalités. Ci­tons notamment : M. Lecornu, tréso­rier payeur général du Calvados ; M. Boissières, maire de Creully ; Mme Roussel, maire de St-Gabriel-Brécy et présidente de l’association des maires du canton ; Me Fortier, président de la délégation cantonale des A.C. ; M. Leboucher, curé-doyen de Creully ; M. Pawlic, commandant la brigade de gendarmerie ; MM. Viry, directeur du Foyer des A.C. de Villiers-le-Sec et Génin, économe de l’établissement et de nombreux amis.

Mme et M. Hamon ont donc reçu, ce soir-là, de multiples témoignages de sympathie mais un départ en re­traite est toujours teinté d’une cer­taine mélancolie. Surtout lorsque, pendant tant d’années, les personna­lités que l’on fête ont bénéficié d’une estime unanime due, non seulement à la compétence dans le domaine pro­fessionnel nais surtout, à une ex­trême amabilité et à un sens inné de l’humain.


Au cours de la soirée, MM. Lecornu, Boissières et Fortier ont magnifiquement exprimé à Mme et M. Hamon, à la fois des éloges pour une longue carrière remplie d'une façon aussi exemplaire, et les très vifs regrets ressentis par toute la population au moment de ce départ que nul ne veut d’ailleurs considérer, ici, comme un adieu.

Très ému, M. Hamon remercia les personnalités et l’assistance et se dé­clara vraiment touché ainsi que son épouse par autant de témoignages d’affectueuse sympathie. Mme et M. Hamon devaient ensuite recevoir des gerbes de fleurs et un splendide ca­deau qui leur permettra de passer des soirées (que nous souhaitons fort agréables) devant le petit écran. Et l’on trinqua à la longue et heureuse retraite de Mme et M. Hamon. Et aussi à la santé de celui qui est ap­pelé à assurer l’intérim de la percep­tion : M. Mancel actuellement char­gé de la perception de Ryes.

Nos félicitations à Mme et M. Ha­mon et à M. Mancel.


Creully sur Seulles - La fermeture de l'école d'horticulture de Saint-Gabriel-Brécy

Triste fin d'année scolaire au prieuré de Saint-Gabriel-Brécy.

Voici un article de la Renaissance du Bessin paru le 8 août 1969.

Fondé au XIe siècle par Richard, seigneur de Creully, le Prieuré de Saint-Gabriel constitue sans aucun doute l’une des premières richesses architecturales du Bessin : sa porte en arc surbaissé surmontée d’une chambre de veille, son pavillon à deux étages avec tourelle, son réfectoire voûté du XVe, son beffroi du XIIIe, son église magnifique, ses escaliers tournants et... ses oubliettes ravissent chaque année les nombreux touristes qui viennent le visiter.

D’autant que pour mettre en valeur ces vénérables bâtiments, le Prieuré dispose d’un très bel écrin de verdure et de fleurs : le parc n’est-il pas entretenu par des orfèvres en la matière : les élèves du Centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriel-Brécy, installé depuis quarante ans dans l’enceinte du Prieuré.

 

C’est en effet en 1929 que. M. et Mme Fauchier-Delavigne ont mis à la disposition du centre leur propriété, l’aménageant pour qu’elle puisse accueillir dès la première année, une trentaine d’élèves.

La première directrice fut Mme Marze, qui créa en ces lieux une ambiance familiale excellente qui survit encore aujourd’hui, tant en ce qui concerne les élèves que les anciens, toujours attachés à l’établissement.

UN PLACEMENT FACILE

Quarante ans après sa fondation, le Centre, dirigé par M. de Mascureau, accueille 135 jeunes, âgés de 14 à 17 ans et venant surtout de toute la Normandie,

Le Centre est aujourd’hui reconnu par les ministères de l’agriculture et de l’Education Nationale. Les élèves y entrent avec le niveau approximatif du Certificat d’Etudes Primaires. Ils reçoivent, durant trois années, un enseignement dispensé par cinq professeurs, deux instituteurs et six moniteurs (pour les travaux pratiques). Chaque année, une cinquantaine d’élèves en sortent en passant le CAP horticole, le B.A.P.H. qui sera remplacé l’an prochain par le Brevet d'Apprentissage Agricole - section horticulture.

Munis de leur diplôme, les anciens du centre horticole trouvent facilement des emplois chez les fleuristes, horticulteurs, pépiniéristes, jardiniers de la région, ainsi que dans la région parisienne, grand fournisseur de ce genre d’emploi.

Certains anciens poursuivent parfois leurs études dans des centres de formation professionnelle, où ils peuvent accéder à des postes de techniciens horticoles.

12 HECTARES DE CULTURE

Si une place appréciable est laissée, dans ce centre, à l’enseignement général, il n’en est pas moins vrai que l’essentiel est constitué par l’enseignement pratique. Ainsi les «sections d’éducation professionnelle» disposent-elles de 12 heures d’enseignement général contre 28 heures d’enseignement pratique.

Pour mener à bien leurs travaux pratiques les élèves du centre ont à leur disposition 12 hectares de cultures: 3 hectares dans le périmètre du Prieuré (fruits et fleurs essentiellement) et 9 hectares en plaine, à Saint-Gabriel, où l’on cultive : blé, betteraves, pommes de terre, légumes de toutes sortes.

Mme Roussel et M de Mascureau

Légumes et fruits sont utilisés en partie pour la nourriture, le surplus étant vendu. La qualité de cette production n’est d’ailleurs plus à démontrer, et il est même possible que le centre dispose cette année d’un stand à la foire de Caen pour y présenter ses réalisations.

Enfin, détail original le centre dispose d’une petite station météo ; chaque jour il communique à Carpiquet pluviométrie, températures minima et maxima.

150 MILLIONS DE TRAVAUX

Sur le plan de l’enseignement, on le voit, le centre horticole de Saint- Gabriel-Brécy donne entière satisfaction aux jeunes qui le fréquentent. Mais il y a tout de même, dans l’établissement, un problème sérieux : celui des locaux.

Certes le décor est splendide, les bâtiments magnifiques, mais il faut reconnaître qu’ils se prêtent très mal à l’hébergement de près de 150 personnes.

Aussi va-t-il falloir agrandir, aménager, rendre plus relationnelles les infrastructures du vieux Prieuré. En un mot, il va falloir améliorer les conditions de travail et de séjour.

Pour ce faire, une assemblée générale s'est réunie dans les derniers jours de juillet. Y assistaient, entre autres personnalités, MM. Tesnières, Président du Conseil Général, Baudard et de Bourgoing, Conseillers Généraux , Mme Roussel, Maire de Saint-Gabriel-Brécy, MM. de Mascureau, directeur du centre, Alain et Hervé Fouchier-Delavigne, petits-fils du fondateur.

Lors de la réunion, fut étudié et mis au point un avant-projet portant sur 150 millions de travaux et 1 500 m2 de terrain utilisé : construction de nouveaux bâtiments, aménagement des anciens, création de serres, etc...

L’aide du Conseil Général du Calvados est toute acquise à ces réalisations, qui ne sont pour le moment, rappelons-le, qu’un avant-projet. Il n’en reste pas moins que les charges financières demeurent lourdes et nécessiteront sans doute une réalisation par tranches.

Pour ces travaux, le centre pourra bénéficier d’une subvention de 25 pour cent du ministère de l’Agriculture, 50 % seront financés par un emprunt sur 30 ans, et les 20 % restants seront à la charge du centre.

Quant aux amoureux des vieilles pierres, qu’ils se rassurent : le Prieuré gardera son visage accueillant et pittoresque. C'est un monument classé, et tous les travaux se feront avec l’accord et sous le contrôle des Beaux-Arts  et des Sites et Monuments Historiques.

Ainsi le centre d’Apprentissage Horticole de Saint-Gabriél-Brécy pourra répondre davantage aux exigences de la vie moderne, tout en préservant et en entretenant un des plus beaux vestiges de l’architecture médiévale dans notre région.


Une célèbre actrice de la Comédie Française achète de château de Brécy (Creully sur Seulles)

L'Intransigeant du 28 janvier 1913


Rachel Boyer (1864-1935)

Actrice et philanthrope, fondatrice en 1913 de l'Union des arts, association destinée au secours des artistes et de leur famille et en 1921 de la Fondation Rachel Boyer à l'Ecole du Louvre. - Engagée à la Comédie française en 1887
Le porche du château vers 1913

Les piliers de Creullet


Pourquoi ces deux piliers dans la campagne du château de Creullet?

Pour répondre a cette question, je me suis plongé dans un texte de H. de Chanterenne (1860). En voici des extraits.

Des coteaux de Villiers-le-Sec on aperçoit au-dessus de la riante vallée de la Seulles, au-dessus du modeste village de Saint-Gabriel, une riche et vaste plaine qui s'étend des bois de Vaussieux aux hautes futaies de Lantheuil; c'est au milieu de cette plaine, à mi-côte, que se cache dans un bouquet d'arbres le petit lieu de Brécy, paroisse autrefois, aujourd'hui simple annexe de Saint-Gabriel, et dont le clocher en ruine se montre encore à travers le feuillage.

Le château est une habitation à grandes fenêtres carrées dans le goût de cette époque, éclairant de vastes appartements aux grandes cheminées en pierre.
Mais la porte qui donne entrée à la cour de ce château est digne d'attention. Ce monument se compose d'une grande porte principale accompagnée de deux portes latérales, près desquelles siégeaient de chaque côté de beaux lions en pierre. La porte principale, très élevée, est en pierre de taille, chargée de magnifiques sculptures dans le goût et le style en honneur sous le règne de Louis XIV la porte en bois de chêne, d'une grande épaisseur, est également ornée de sculptures.  


Derrière le château s'étend un vaste terrain en pente qui a été divisé en trois jardins étagés, coupés par une grande allée aboutissant, à chaque étage, à un large perron de sept à huit marches, construit en demi-rond entre deux piliers supportant chacun un lion en pierre de taille. Les murs de soutènement qui séparent ces trois jardins sont surmontés d'une charmante balustrade dans le genre de celles des jardins de Versailles.
Le château de Brécy était, à la fin du XVIIe siècle, la propriété de Messire Le Bas, vicomte de Caen, qui avait épousé une des filles de Mansard, le grand architecte de Louis XIV. Mansard avait deux filles et affectionnait particulièrement l'épouse du vicomte de Caen il faisait de longs séjours à Brécy, ce sera sans doute pendant ces séjours, pour occuper ses loisirs et flatter sa fille, qu'il se sera plu à orner ainsi sa maison de campagne, où, sans doute aussi, il aura appelé Le Nôtre pour dessiner les jardins.


A quelques kilomètres de Brécy s'élèvent encore aujourd'hui deux beaux piliers qui paraissent la copie, sur une plus grande échelle, de ceux de la grille de Brécy ils formaient autrefois l'entrée d'une avenue conduisant au château de Creullet. On pourrait supposer que Mansard, en bon voisin, aura prêté son concours à M. d'Héricy, alors propriétaire de Creullet, pour orner l'entrée de son parc.

Lion

Creully sur Seulles - Eté 1970 - Un chantier de jeunes au prieuré de Saint Gabriel-Brécy.

Le prieuré de Saint-Gabriel-Brécy est le cadre d'une en­treprise particulièrement intéres­sante : reconstruire un bâtiment dans le style du Prieuré.

150 jeunes passent leurs va­cances dans la commune Bas- Normande grâce à l’Association Cotravaux (études et chantiers). Cette Association placée sous l’égide du premier ministre est la plus récente et. la plus impor­tante des organisations de ce genre. Elle regroupe 200 chan­tiers comme celui de Saint-Ga­briel et plus de 400 jeunes.

Depuis le mois de juillet, Belges, Italiens, Tchèques, Espa­gnols, Danois, Allemands, Polo­nais et Français ont trouvé le moyen de découvrir cet esprit constructif nécessaire à une telle entreprise. S’ils ont dû résoudre de nombreux problèmes, ils ont aussi connu des joies, surtout celle de se découvrir et d’amé­nager l’espace humain dans le­quel ils se trouvent.

Ce chantier entre dans le ca­dre de l’expansion du Centre horticole. Il abritait 30 élèves en 1930 et à la rentrée pro­chaine, ils seront près de 140. Si le nombre des élèves a aug­menté sans que les aménage­ments suivent cette progression, on a donné, cette année, le départ d’un programme impor­tant : création de dortoirs, salles de classes, sanitaires, salles d’eau et réfectoire. Réalisations coûteuses : 12 000 de nos francs actuels. La première tranche en cours s’élève à 3 000 F. Elle est réalisée en collaboration avec l’Entreprise Jeanne et Henin qui trouve en ces jeunes des « ou­vriers » n’ayant aucune con­naissance sur les méthodes de construction mais faisant preuve d’une grande volonté.

Ils sont conseillés par M. J.J. Deseze, architecte, qui dirige la construction d’un bâtiment de 20 mètres sur 8 où sera aménagé le réfectoire.

Outre le travail, on a mis sur pied diverses activités de loi­sirs : atelier-photo, sports, visites dans la région. Deux soirées de chansons courtoises avec Jean Belliard ont été organisées au mois de juillet.

Le dernier groupe arrive cette semaine et participera à une journée amicale avec les jeunes de Creully, dimanche 30 août. Au nombre de ces 150 garçons et filles qui travaillent béné­volement mais sont logés par le centre horticole, se trouvent Alain et Hervé Fauchier-Delavigne, vice-président et trésorier du centre.

Ces maçons vacanciers travaillent pendant leurs vacances pour offrir aux élèves du Prieuré la rentrée.


Creully sur Seulles - Novembre 1932 - Gabrielle-Yvonne-Madeleine est baptisée à Saint Gabriel.


Dans le journal diocésain, "La semaine catholique" du 6 novembre 1932, un article relatait la cérémonie de bénédiction d’une cloche installée dans le petit béffroi de l'église de Saint-Gabriel.

" La paroisse de Saint-Gabriel possède un célèbre prieuré, fondé au XIe siècle par un seigneur de Creully, en faveur de l’abbaye de Fécamp ; de ce prieuré subsistent encore, outre un magnifique chœur roman du XIe siècle, d’autres constructions un peu plus récentes que leur propriétaire actuel, M. Fauchier-Delavigne, a trans­formé avec infiniment de goût en une belle école d’horti­culture...

Il y a d’autre part, à Saint-Gabriel, une importante minoterie et de nombreuses exploitations agricoles ; la popula­tion s’y est accrue depuis quelques années au point qu’il a fallu construire des maisons nouvelles et dédoubler l’école publique devenue trop petite. Ce n’est donc pas ici « la terre qui meurt », mais bien la terre qui revit, parce qu’elle sait unir au respect des bonnes traditions anciennes le souci de s'adapter aux progrès modernes.

Mais l’une des caractéristiques les plus frappantes de notre paroisse, c’est la bonne entente générale qui y règne. Cette union cordiale, qui fait un des charmes, de Saint-Gabriel, est due pour une part à l’esprit judicieux et avisé de ses habitants qui savent que la discorde et l’intrigue nuisent toujours en fin de compte à ceux qui les ont fomentées. Mais elle provient aussi de ce que tous ici sont, directement ou indirectement, pénétrés de cet esprit de paix, de justice et de fraternité que le Christ est venu enseigner aux hommes,

C’est en ces termes que, le 27 octobre1932 , M. André Delacour, conseiller référendaire à la Cour des Comptes et maire de Saint- Gabriel, présentait la commune qu’il a su placer au premier rang du progrès social, à S. Exc. Monseigneur Picaud, venu pour bénir une nouvelle cloche. Et le distingué magistrat municipal, après avoir décrit en une page inspirée du plus pur esprit chré­tien le rôle de la cloche, rappelait comment, le beffroi de la vieille église menaçant ruine, on avait dû interrompre les sonne­ries. La commune l'ayant remis à neuf, on avait alors songé à remplacer l'une des cloches fêlées, dont l’acquisition a pu être faite, grâce à une souscription paroissiale ouverte par « le dévoué, vaillant et distingué pasteur », M. l’abbé Frayard. Et l’orateur, écartant la perspective d’un nouveau tocsin de guerre, souhaitait pour terminer, l’avènement de cette bienheureuse Paix dont le Christ est venu apporter aux hommes la formule infaillible, mais que les hommes rechercheront en vain, tant qu’un trop grand nombre s’obstineront à demeurer sourds aux enseigne­ments de l’Evangile.

Monseigneur Picaud remercia avec ce tact, cette élévation de la pensée et cet art de la parole qui le caractérisent et sont déjà si appréciés dans le diocèse. Puis, l’on se rendit à l’église bientôt remplie d’une foule débordante, aux premiers rangs de laquelle on remarquait M. Engerand, député, et M. le comte d’Oilliamson conseiller général. C’est alors que le Pontife, assisté de M. le vicaire général Lemercère et de M. le chanoine Lefrançois, doyen de Creully, qu’entourait un nombreux clergé, procéda à la bénédiction rituelle de Gabrielle-Yvonne-Madeleine.

Après que M. l’abbé Frayard eut présenté à son évêque ses paroissiens de Saint-Gabriel et dit leurs mérites et la satisfac­tion qu’ils donnent à leur desservant, Monseigneur Picaud, dans un langage élevé et nourri de fortes pensées, exposa le symbolisme de la cloche, tira la leçon de cette belle liturgie et marqua la satisfaction qu’éprouvait son cœur d’Evêque.

La néophyte de bronze qui avait pour parrain M. Robert Delacour, fils du maire de Saint-Gabriel, et pour marraine Mlle Julien fille du maire de Brécy — commune rattachée pour le culte à Saint-Gabriel — ayant reçu l’investiture chrétienne, prit place sans retard dans sa prison aérienne, pour y remplir avec ses compagnes son rôle d'animatrice fidèle de la vie religieuse.

      Après la cérémonie, Mgr Picaud fit dans la paroisse le tour de l’évêque, si nous osons dire, et d’un évêque particulièrement averti de la beauté artistique : il admira le vieux prieuré, félicita M. Fauchier-Delavigne de ses généreuses initiatives, loua M. Delacour de son zèle pour le bien social, marqué par de si beaux résultats, et félicita Saint-Gabriel d’avoir su choisir et garder un maire si distingué et dévoué.

Le souvenir que tous garderont de cette journée vraiment réconfortante en fera l’une des plus belles dates de l'histoire de Saint-Gabriel."

Je rappelle que l'association des 3 clochers de Creully-sur-Seulles souhaite réaliser une journée du clocher à Saint Gabriel, le lundi 24 mai 2021 (Lundi de Pentecôte). "Ouvrez votre clocher aux habitants !"


Creully sur Seulles - Découverte aux Archives Départementales... regards sur nos monuments vers 1902.

Allez aux  Archives Départementales du Calvados est toujours pour moi l'occasion de découvertes imprévues lors de mes recherches pour mon blog "creully.net". 

Lors d'une de mes dernières visites j'ai trouvé des photographies  de Creully (Creullet), Saint-Gabriel-Brécy et Secqueville en Bessin. Photos de Marie Brault datant de 1902 - 1904.

La page de l'album.
Le portail du château de Brécy
Le prieuré de Saint-Gabriel 
Entrée du prieuré de Saint-Gabriel.
Détail du parc du château de Creullet à Creully.
Eglise de Secqueville en Bessin