Creully (Creully sur Seulles) Louis-Victor Gesta, peintre-verrier qui réalisa le vitrail du chevet de l'église.

Louis-Victor Gesta, né le 26 septembre 1828  à Toulouse  où il est mort le 6 septembre 1894, est un peintre-verrier français, fondateur de la manufacture de vitraux Gesta qui, aux dires de son fondateur, décora entre 7 000 et 8 500 églises. Il a bousculé les règles de la corporation en son temps.


Creully sur Seulles - 1944 - Une enquête sur un carrefour.

Augustin de Canchy, habitant le château de Creully et auteur de l'ouvrage "Creully Juin 1944, un secret bien gardé" est tombé sur une vidéo sur le site du War Museum dans laquelle on voit un policeman britannique qui fait la circulation à un rond point. 
Les villages de Creully, Crépon et Banville sont mentionnés sur un panneau.



Augustin de Canchy a voulu savoir où avait été pris ce film et a mené son enquête.
Après une enquête il a traduit  ses résultats sur une vidéo que je suis heureux de vous présenter.

https://www.creully.net/2019/12/6-juin-1944-un-avion-anglais-survole.html

Un conte de Noël des environs de Creully ( Creully sur Seulles ) : L'enfant Louis.


La campagne du Bessin apparaissait comme un tableau où les arbres dénudés, s'élevant d'un sol de neige, tendaient leurs branches vers un ciel d'un bleu d'août. Et pourtant nous sommes en décembre 1846, plus précisément le 24 ; jour qui disparaîtra parmi les taillis à l'Ouest de notre région pour laisser la place à une nuit de fête religieuse : Noël.
Dans un petit village non loin de Creully qui venait de se remettre d'un grave incendie un enfant errait.
Chiffons de laine aux pieds sans sa mère disparue dans la Seulles au début de l'année. Son père, il ne l'avait jamais connu.
Agé de 9 ans, Louis, un prénom de roi, vivait dans une pièce débarras au fond d'une cour de ferme à la sortie du village. Les fermiers le recueillirent après la mort de sa mère. Elle y travaillait à l'entretien de l'habitation et à divers ouvrages.
Louis n'était pas logé gratuitement car pendant plus de 10 heures par jour il effectuait des petits travaux plus ou moins durs pour un enfant de cet âge. Une soupe, un morceau de lard et un bout de gros pain cuit à la ferme sont le menu journalier.
Le « maître » avait offert à Louis son après-midi comme cadeau de Noël.
Louis errait...
Noël, jour de fête, mais jour de peine pour ce garçon seul.
— J'ai froid, pensa-t-il, j'ai froid.
La neige avait certainement décidé de passer Noël sur le sol du Bessin.
Louis avançait çà et là, d'un pas lent.
À l'approche de la rivière, la Seulles, il revit sa mère, sa mère qu'il adorait ; regardant le ciel un mot lui échappa :
— Maman.
L'enfant pleura.
Ses larmes allèrent rejoindre les eaux de la Seulles où sa mère périt noyée.
— Maman.
Louis se releva pour aller cueillir une branche de houx aux fruits rouges puis revint vers la rivière et la lança.
— Maman, ton Noël.
Le froid se faisait encore plus sentir, le jour baissait, Louis repartait en direction du village quand il vit la grange, un petit bâtiment de pierres servant de refuge à des bêtes pendant les bonnes saisons.
L'adolescent avança vers la grange où il pénétra.
Des gerbes de paille et de foin jonchaient le sol. Le pauvre gosse les rassembla puis s'allongea. Une douce chaleur l'enveloppa. Louis s'endormit.
Non loin de là, sur le chemin, des hommes et des femmes habillés de leurs plus beaux effets se rendaient à la messe de la nuit.
Louis dormait.
Non loin de là des hommes et des femmes vont fêter Noël ; leurs enfants participeront à la fête. Personne ne pensera à cet enfant, seul, endormi, à la sortie du village près de la Seulles.
Un beuglement de vache ou de bœuf réveilla Louis et le replaça loin des rêves mais dans la réalité.
Mais une idée naquît dans son petit cerveau.
L'adolescent se leva, quitta la grange, replaça sur ses épaules le vieux manteau et partit, cette fois, avec un but précis.
Le beuglement entendu était celui d'une vache. Ouvrant une barrière de bois à demi démolie, Louis réussit sans peine à amener la bête dans « sa » grange où après avoir ramassé une corde, il l'attacha à un anneau scellé au mur.
Puis l'enfant repartit, un peu plus loin cette fois, dans un petit bâtiment de la ferme où il logeait habituellement. Et là il trouva un âne qui sans aucune résistance se laissa mener à la grange pour y retrouver la vache.
Quelques minutes plus tard, Louis se coucha sur la paille entre l'âne et la vache.
De nouveau le sommeil l'emporta dans les songes.
Ainsi, un petit garçon qui était dans son dixième hiver, voulut passer Noël à sa manière ou plutôt à celle d'un autre enfant qui naquit il y a 2010 ans.
Louis dans ses rêves vit une femme, sa mère, plus belle que jamais, le montrant du doigt à Jésus du haut du ciel. Elle souriait à son enfant qu'elle avait aimé, qu'elle aime toujours.
Dans le royaume des rêves il vit sa mère s'approcher, de plus en plus près jusqu'à le toucher.
Il se réveilla.
— Maman, tu es là, maman.
Bien sûr les beaux rêves n'ont pas souvent une fin heureuse.
Ouvrant un peu plus les yeux, il n'aperçut pas sa mère mais une autre femme.
— Que fais-tu là l'enfant, tu vas avoir froid ?
— Je n'ai plus de parents répondit-il.
— Mais où habites-tu ?
— Je loge dans une pièce à la ferme non loin de là avec des grands qui ont oublié que j'existai en cette nuit de Noël.
— Relève toi et viens dit la femme.
Elle lui passa sur les épaules un grand châle de laine noire.
Ils ressortirent de la grange pour rejoindre un homme debout près d'une charrette sur le chemin.
L'homme interrogea :
— Où as-tu trouvé cet enfant ?
— Il dormait dans la grange sur la paille au milieu d'une vache et d'un âne.
— Comme Jésus à part que le bœuf est devenu une vache.
Oui, comme l'enfant Jésus répondit la femme que Louis malgré la nuit trouvait très belle. Elle continua :
— Il est seul au monde.
— Tu n'as pas de parents, questionna l'homme.
D'une voix tremblotante Louis regarda l'homme et dit :
— Je n'ai pas eu de père et ma mère s'est noyée il y a quelques mois dans la rivière.
L'homme monta l'enfant sur la charrette pendant que la femme faisait de même en s'adressant au gosse :
— Je ne sais pourquoi nous nous sommes arrêtés, mais une force sur prenante m'a poussé jusqu'à la grange.
Et moi qui n’aie pu avoir d'enfant je découvre un garçon qui s'appelle...
— Louis dit l'enfant.
La femme reprit :
— Un garçon qui s'appelle Louis et qui va maintenant devenir notre fils, n'est-ce pas Louis ?
— En pleurant l'enfant fit oui de la tête.
La charrette roula sur le chemin pendant deux heures puis stoppa près d'un atelier de charpentier.
Le couple et l'enfant heureux en descendirent.
La femme tenant sous son bras Louis dit à l'homme :
Joseph fait nous un bon feu dans la cheminée.
Louis entendit l'homme répondre :
— Oui Marie.

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Creully ( Creully sur Seulles ) - Fête de Noël des écoles (date ?)

On retrouve parfois des photos reflétant un instant sans information sur la date. C'est le cas des deux suivantes. Un arbre de Noël dans la salle des fêtes (anciens halles) et de cinéma.

De dos à gauche en bas: certainement Mr Jean

Creully sur Seulles - Le gisant de la chapelle du prieuré de Saint Gabriel Brécy.

Un jour dans la chapelle du magnifique prieuré de Saint Gabriel-Brécy on décida de coucher la femme du cœur.



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Creully sur Seulles - Hameau de Creullet - Un dessin de 1944

Une découverte lors de mes visites aux Archives Départementales.

Creully sur Seulles - Des poules sur le terrain de Saint Rémi de Fresné le Crotteur




Un projet de construction de poulaillers à Creully-sur-Seulles;  à l'emplacement de l'ancienne église Saint Rémy de Fresné le Crotteur qui fut rattaché à Saint Gabriel en 1827.
Il prévoit la construction de 2 poulaillers pour poules pondeuses avec locaux de conditionnement comprenant au total 27 000 poules et 2 500 coqs. 



Une fête saint Clair à Creully ( Creully sur Seulles ) - Majorettes, fanfare et fête foraine

La "Saint Clair" est la fête communale de Creully. Voici un film super 8 retrouvé; malheureusement il n'y avait pas de date.
Pour l'avoir plein écran, cliquez sur les 4 flèches à droite.

Creully sur Seulles - 6 décembre la St Nicolas - Le Saint Nicolas de Creully

Cette statue de Saint Nicolas se trouve dans le château de Creully (non visible). Elle serait le seul élément provenant de l'ancienne Maladerie (léproserie) de Creully située au sud du village.





La légende de Saint Nicolas

Selon la légende, 3 petits enfants partis glaner aux champs se perdirent sur le chemin du retour. Ils aperçurent de la lumière sortir des fenêtres d’une maison. Ils se rapprochèrent et frappèrent à la porte. Un homme leur ouvrit la porte et leur promit l’hospitalité pour la nuit. Il s’agit en fait d’un boucher.
Sitôt entrés dans la maison, les 3 petits enfants furent tués par le boucher. Avec son grand couteau, il les découpa en petits morceaux avant de les mettre dans son saloir, pour en faire du petit salé.

Quelques temps plus tard, Saint Nicolas passa par là et frappa lui aussi à la porte du boucher. Celui-ci le laissa entrer puis l’invita à dîner. St Nicolas lui demanda du petit salé. Le boucher compris alors qu’il était démasqué, donc pris au piège, il décida de tout avouer. Saint Nicolas plaça 3 doigts au-dessus du saloir de petit salé. Et il ressuscita ainsi les 3 petits enfants

Afin de punir le boucher, St Nicolas l’enchaina à son âne. Il devint alors le Père Fouettard, un être mauvais et violent qui punit les enfants désobéissants. Il est habillé tout en noir avec une barbe noire, tout l’opposé de St Nicolas qui lui est vêtu de vêtements colorés et d’une barbe blanche qui lui donnent l’image d’une personne bienveillante.

Creully (Creully sur Seulles) les fermes du hameau de Creullet.

Les fermes du hameau de Creullet (Creully) sur le cadastre de 1811.


Photo de 1957

Source: Archives départementales du 14

Creully sur Seulles - Le notaire de Creully évoque la libération du village le 6 juin 1944.


Il y a 37ans, les éditions Corlet publiaient l'ouvrage de Jacques Henry
" La Normandie en flammes".

Parmi les chapitres, la délivrance de Creully est évoquée par Me Maurice Fortier, notaire de la localité. En voici des extraits.



« A l’aube de cette journée mémorable du 6 juin, écrit M. Fortier, vers 3 h 30, comme tous les riverains de la côte normande, entre Saint-Vaast et Ouistreham, les habitants de Creully et des communes environnantes, villages proches des plages désormais célèbres, furent réveillés par le déluge infernal du « Débarquement allié », depuis si longtemps attendu, mais que nulle imagination n’avait pu prévoir ce qu’il fut en réalité.

« Le Jour "J” était enfin arrivé.

« Ce grandiose événement est resté si profondément gravé dans la mémoire de tous ceux qui en furent les témoins qu’il leur est aisé de revivre par la pensée ces jours et ces nuits remplis du tonnerre des bombardements, de tremblements de terre, de ruines et de cauchemars.

« Avec le recul du temps, nous nous demandons encore comment Creully, carrefour de routes vers la grande voie Cherbourg-Bayeux-Caen, vers Tilly-sur-Seulles, Caumont, Villers-Bocage, etc., où la bataille fit bientôt rage, n’a pas été complètement détruit dès les premières heures des opéra­tions.

« Dès 7 heures, les troupes allemandes cantonnées dans le village étaient en état d’alerte. Le bruit de leurs bottes et des commandements gutturaux se faisaient fortement entendre dans les rues. Leur excitation était à son comble.
 « Par bonheur, ces troupes ne disposaient que d'une seule batterie d’artillerie, dont une pièce fut tout d’abord mise en position de combat au pied du monument aux Morts, prenant en enfilade la rue d'Arromanches, mais elle ne tira pas et fut bientôt tractée à la sortie du bourg, route de Saint-Gabriel à Bayeux.


« Trois autres canons furent mis en batterie au hameau de Fresnay-Saint-Gabriel, route de Saint-Léger, dans la plaine. Juchés dans les arbres, les Allemands observaient la progres­sion des troupes alliées et ne devaient pas tarder à ne plus se faire illusion sur l’importance de cet “exercice de débarque­ment” et sur le sort qui les attendait.

« Les manœuvres des troupes allemandes, d'ailleurs rela­tivement peu nombreuses, paraissaient bien indiquer qu’elles n’avaient pas l’intention de se battre dans le bourg.

« La population s’attendait avec anxiété à un bombarde­ment par l'aviation ou l’artillerie. Elle restait prudemment dans les abris et souhaitait ardemment l’arrivée des Alliés.

« Vers 15 heures, les premiers soldats canadiens de la 3e division, en l’occurrence ceux du Winnipeg Rifles, firent leur apparition, précédés de tanks, rue de Tierceville, venant de Courseulles par Banville, Sainte-Croix, Colombiers-sur- Seulles.

« L’un de ces tanks envoya des obus dans le clocher contre des observateurs, qui ne s’y trouvaient pas, et y causa quelques dommages sans gravité.

« A peu près dans le même temps, des éléments blindés de la 2e armée britannique (50e division), débarqués entre Asnelles (Le Hamel) et Ver-sur-Mer (La Rivière), vers 7 h 30, descendaient de la plaine de Meuvaines, Crépon, dans la vallée de Creullet (hameau de Creully), suivis de longues colonnes de soldats aux casques recouverts de branchages, marchant à la file indienne.

« Quelques tirs arrosèrent la vallée et les abords de Creully, provoquant des dégâts aux toitures de plusieurs immeubles. Malheureusement, un éclat d’obus blessa mortel­lement une dame âgée qui était sortie de son abri, rue de l’École. Ce fut la seule victime civile de la commune.

« La jonction entre les troupes anglaises — 30e corps d’armée — et canadiennes s’opéra à Creully même, et dans les environs immédiats du bourg, entre 17 et 18 heures. »

Dans La campagne de la victoire, le colonel Stacey précise qu’à 5 heures du soir « le bataillon du Winnipeg Rifles s’était consolidé dans le village de Creully et ses abords L’auteur ajoute :

« Une troupe de chars de l’Escadron « G » du 1er hussars, commandée par le lieutenant W.F. Mac Cormick, troupe qui appuyait le Royal Winnipeg Rifles, aida celui-ci à traverser Creully et continua tout simplement sa route, franchissant Camilly et poussant jusqu’à la limite nord de Secqueville-en- Bessin. En route, elle démolit un char de reconnaissance et infligea des pertes à des groupes de fantassins et M. Mac Cor­mick fut cérémonieusement salué par un soldat qui, de toute évidence, ne s’attendait pas à rencontrer l’ennemi si loin à l’intérieur. Que ces chars de combat aient pu faire une telle incursion et en revenir démontre combien la résistance était faible cet après-midi-là sur le front de la 7e brigade.

« La jonction des forces canadiennes et anglaises à Creully procurait à la tête de pont des zones Juno et Gold un front d'une vingtaine de kilomètres. »

« A 17 h 30, poursuit M. Fortier, Creully était définitive­ment libéré. Trente soldats allemands et polonais, non com­battants, qui se trouvaient encore au château furent alors faits prisonniers sans résistance.

« D’après les déclarations d’un officier anglais, si les Alle­mands avaient résisté dans Creully, le bombardement allié se serait produit à 18 heures... Nous l’avons frôlé de près !

« Dans le courant de l’après-midi de ce même jour, un engagement eut lieu entre la batterie d’artillerie allemande de Fresnay et des tanks canadiens, dont deux furent endom­magés. Il fallut déplorer la mort de trois soldats qui ont été inhumés au cimetière de Creully, puis transférés, plus tard, dans le cimetière militaire de Bény-Reviers.

« Ce même après-midi, un tank allemand (Tigre), qui patrouillait dans le vallon vers Villiers-le-Sec, fut détruit par des chars d’assaut anglais venant de débarquer.

« Ce fut tout pour le même jour.

« Commença dès lors, venant de divers points de la côte et bientôt d’Arromanches, l’interminable et extraordinaire défilé des troupes et du matériel (tanks, véhicules automo­biles de toutes sortes, etc.) stabilisé à quelques kilomètres au sud et à l’est de Creully, en l’attente des batailles de Caen et de Falaise.

« Jusqu’au 19 juillet, date de la libération définitive de Caen, Creully fut à l'écoute des bruits monstrueux de la guerre, bombardement par les avions et l’artillerie, tirs des bateaux de guerre, parmi lesquels, comme nous l'apprenions avec fierté, ceux des unités de la marine française, le Courbet, le Georges-Leygues et le Montcalm, dont les obus allaient labourer les arrières de l’ennemi jusque dans le sec­teur de Tilly-sur-Seulles. Combats de chars d’assaut des sec­teurs de Tilly, Caumont, Villers-Bocage, Caen, etc.