Creully sur Seulles - 1944 - Une enquête sur un carrefour.
Les villages de Creully, Crépon et Banville sont mentionnés sur un panneau.
Après une enquête il a traduit ses résultats sur une vidéo que je suis heureux de vous présenter.
Un conte de Noël des environs de Creully ( Creully sur Seulles ) : L'enfant Louis.
La campagne du Bessin apparaissait comme un tableau où les arbres dénudés, s'élevant d'un sol de neige, tendaient leurs branches vers un ciel d'un bleu d'août. Et pourtant nous sommes en décembre 1846, plus précisément le 24 ; jour qui disparaîtra parmi les taillis à l'Ouest de notre région pour laisser la place à une nuit de fête religieuse : Noël.
Dans un petit village non loin de Creully qui venait de se remettre d'un grave incendie un enfant errait.
Chiffons de laine aux pieds sans sa mère disparue dans la Seulles au début de l'année. Son père, il ne l'avait jamais connu.
Agé de 9 ans, Louis, un prénom de roi, vivait dans une pièce débarras au fond d'une cour de ferme à la sortie du village. Les fermiers le recueillirent après la mort de sa mère. Elle y travaillait à l'entretien de l'habitation et à divers ouvrages.
Louis n'était pas logé gratuitement car pendant plus de 10 heures par jour il effectuait des petits travaux plus ou moins durs pour un enfant de cet âge. Une soupe, un morceau de lard et un bout de gros pain cuit à la ferme sont le menu journalier.
Louis errait...
Noël, jour de fête, mais jour de peine pour ce garçon seul.
— J'ai froid, pensa-t-il, j'ai froid.
La neige avait certainement décidé de passer Noël sur le sol du Bessin.
Louis avançait çà et là, d'un pas lent.
À l'approche de la rivière, la Seulles, il revit sa mère, sa mère qu'il adorait ; regardant le ciel un mot lui échappa :
— Maman.
L'enfant pleura.
Ses larmes allèrent rejoindre les eaux de la Seulles où sa mère périt noyée.
— Maman.
Louis se releva pour aller cueillir une branche de houx aux fruits rouges puis revint vers la rivière et la lança.
— Maman, ton Noël.
Le froid se faisait encore plus sentir, le jour baissait, Louis repartait en direction du village quand il vit la grange, un petit bâtiment de pierres servant de refuge à des bêtes pendant les bonnes saisons.
L'adolescent avança vers la grange où il pénétra.
Des gerbes de paille et de foin jonchaient le sol. Le pauvre gosse les rassembla puis s'allongea. Une douce chaleur l'enveloppa. Louis s'endormit.
Non loin de là, sur le chemin, des hommes et des femmes habillés de leurs plus beaux effets se rendaient à la messe de la nuit.
Louis dormait.
Non loin de là des hommes et des femmes vont fêter Noël ; leurs enfants participeront à la fête. Personne ne pensera à cet enfant, seul, endormi, à la sortie du village près de la Seulles.
Un beuglement de vache ou de bœuf réveilla Louis et le replaça loin des rêves mais dans la réalité.
Mais une idée naquît dans son petit cerveau.
L'adolescent se leva, quitta la grange, replaça sur ses épaules le vieux manteau et partit, cette fois, avec un but précis.
Le beuglement entendu était celui d'une vache. Ouvrant une barrière de bois à demi démolie, Louis réussit sans peine à amener la bête dans « sa » grange où après avoir ramassé une corde, il l'attacha à un anneau scellé au mur.
Puis l'enfant repartit, un peu plus loin cette fois, dans un petit bâtiment de la ferme où il logeait habituellement. Et là il trouva un âne qui sans aucune résistance se laissa mener à la grange pour y retrouver la vache.
Quelques minutes plus tard, Louis se coucha sur la paille entre l'âne et la vache.
De nouveau le sommeil l'emporta dans les songes.
Ainsi, un petit garçon qui était dans son dixième hiver, voulut passer Noël à sa manière ou plutôt à celle d'un autre enfant qui naquit il y a 2010 ans.
Louis dans ses rêves vit une femme, sa mère, plus belle que jamais, le montrant du doigt à Jésus du haut du ciel. Elle souriait à son enfant qu'elle avait aimé, qu'elle aime toujours.
Dans le royaume des rêves il vit sa mère s'approcher, de plus en plus près jusqu'à le toucher.
Il se réveilla.
— Maman, tu es là, maman.
Bien sûr les beaux rêves n'ont pas souvent une fin heureuse.
Ouvrant un peu plus les yeux, il n'aperçut pas sa mère mais une autre femme.
— Que fais-tu là l'enfant, tu vas avoir froid ?
— Je n'ai plus de parents répondit-il.
— Mais où habites-tu ?
— Je loge dans une pièce à la ferme non loin de là avec des grands qui ont oublié que j'existai en cette nuit de Noël.
— Relève toi et viens dit la femme.
Elle lui passa sur les épaules un grand châle de laine noire.
Ils ressortirent de la grange pour rejoindre un homme debout près d'une charrette sur le chemin.
L'homme interrogea :
— Où as-tu trouvé cet enfant ?
— Il dormait dans la grange sur la paille au milieu d'une vache et d'un âne.
— Comme Jésus à part que le bœuf est devenu une vache.
Oui, comme l'enfant Jésus répondit la femme que Louis malgré la nuit trouvait très belle. Elle continua :
— Il est seul au monde.
— Tu n'as pas de parents, questionna l'homme.
D'une voix tremblotante Louis regarda l'homme et dit :
— Je n'ai pas eu de père et ma mère s'est noyée il y a quelques mois dans la rivière.
L'homme monta l'enfant sur la charrette pendant que la femme faisait de même en s'adressant au gosse :
— Je ne sais pourquoi nous nous sommes arrêtés, mais une force sur prenante m'a poussé jusqu'à la grange.
Et moi qui n’aie pu avoir d'enfant je découvre un garçon qui s'appelle...
— Louis dit l'enfant.
La femme reprit :
— Un garçon qui s'appelle Louis et qui va maintenant devenir notre fils, n'est-ce pas Louis ?
— En pleurant l'enfant fit oui de la tête.
La charrette roula sur le chemin pendant deux heures puis stoppa près d'un atelier de charpentier.
Le couple et l'enfant heureux en descendirent.
La femme tenant sous son bras Louis dit à l'homme :
— Joseph fait nous un bon feu dans la cheminée.
Louis entendit l'homme répondre :
— Oui Marie.
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Creully ( Creully sur Seulles ) - Fête de Noël des écoles (date ?)
Creully sur Seulles - Le gisant de la chapelle du prieuré de Saint Gabriel Brécy.
Un jour dans la chapelle du magnifique prieuré de Saint Gabriel-Brécy on décida de coucher la femme du cœur.
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Creully sur Seulles - Des poules sur le terrain de Saint Rémi de Fresné le Crotteur
Un projet de construction de poulaillers à Creully-sur-Seulles; à l'emplacement de l'ancienne église Saint Rémy de Fresné le Crotteur qui fut rattaché à Saint Gabriel en 1827.
Il prévoit la construction de 2 poulaillers pour poules pondeuses avec locaux de conditionnement comprenant au total 27 000 poules et 2 500 coqs.
Une fête saint Clair à Creully ( Creully sur Seulles ) - Majorettes, fanfare et fête foraine
La "Saint Clair" est la fête communale de Creully. Voici un film super 8 retrouvé; malheureusement il n'y avait pas de date.
Pour l'avoir plein écran, cliquez sur les 4 flèches à droite.
Creully sur Seulles - 6 décembre la St Nicolas - Le Saint Nicolas de Creully
Cette statue de Saint Nicolas se trouve dans le château de Creully (non visible). Elle serait le seul élément provenant de l'ancienne Maladerie (léproserie) de Creully située au sud du village.
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La légende de Saint Nicolas
Selon la légende, 3 petits enfants partis glaner aux champs se perdirent sur le chemin du retour. Ils aperçurent de la lumière sortir des fenêtres d’une maison. Ils se rapprochèrent et frappèrent à la porte. Un homme leur ouvrit la porte et leur promit l’hospitalité pour la nuit. Il s’agit en fait d’un boucher.
Sitôt entrés dans la maison, les 3 petits enfants furent tués par le boucher. Avec son grand couteau, il les découpa en petits morceaux avant de les mettre dans son saloir, pour en faire du petit salé.
Quelques temps plus tard, Saint Nicolas passa par là et frappa lui aussi à la porte du boucher. Celui-ci le laissa entrer puis l’invita à dîner. St Nicolas lui demanda du petit salé. Le boucher compris alors qu’il était démasqué, donc pris au piège, il décida de tout avouer. Saint Nicolas plaça 3 doigts au-dessus du saloir de petit salé. Et il ressuscita ainsi les 3 petits enfants.
Afin de punir le boucher, St Nicolas l’enchaina à son âne. Il devint alors le Père Fouettard, un être mauvais et violent qui punit les enfants désobéissants. Il est habillé tout en noir avec une barbe noire, tout l’opposé de St Nicolas qui lui est vêtu de vêtements colorés et d’une barbe blanche qui lui donnent l’image d’une personne bienveillante.
Creully (Creully sur Seulles) les fermes du hameau de Creullet.
Les fermes du hameau de Creullet (Creully) sur le cadastre de 1811.
Photo de 1957
Source: Archives départementales du 14
Creully sur Seulles - Le notaire de Creully évoque la libération du village le 6 juin 1944.
Il y a 37ans, les éditions Corlet publiaient l'ouvrage de Jacques Henry
" La Normandie en flammes".
Parmi les chapitres, la
délivrance de Creully est évoquée par Me Maurice Fortier, notaire de la localité. En voici des extraits.
« A l’aube de cette journée mémorable du 6 juin, écrit M. Fortier,
vers 3 h 30, comme tous les riverains de la côte normande, entre Saint-Vaast et
Ouistreham, les habitants de Creully et des communes environnantes, villages
proches des plages désormais célèbres, furent réveillés par le déluge infernal
du « Débarquement allié », depuis si longtemps attendu, mais que nulle
imagination n’avait pu prévoir ce qu’il fut en réalité.
« Ce grandiose événement est resté si profondément gravé dans la
mémoire de tous ceux qui en furent les témoins qu’il leur est aisé de revivre
par la pensée ces jours et ces nuits remplis du tonnerre des bombardements, de
tremblements de terre, de ruines et de cauchemars.
« Avec le recul du temps, nous nous demandons encore comment
Creully, carrefour de routes vers la grande voie Cherbourg-Bayeux-Caen, vers
Tilly-sur-Seulles, Caumont, Villers-Bocage, etc., où la bataille fit bientôt
rage, n’a pas été complètement détruit dès les premières heures des opérations.
« Dès 7 heures, les troupes allemandes cantonnées dans le village
étaient en état d’alerte. Le bruit de leurs bottes et des commandements
gutturaux se faisaient fortement entendre dans les rues. Leur excitation était
à son comble.
« Par bonheur, ces troupes ne disposaient que d'une seule batterie
d’artillerie, dont une pièce fut tout d’abord mise en position de combat au
pied du monument aux Morts, prenant en enfilade la rue d'Arromanches, mais elle
ne tira pas et fut bientôt tractée à la sortie du bourg, route de Saint-Gabriel
à Bayeux.
« Trois autres canons furent mis en batterie au hameau de
Fresnay-Saint-Gabriel, route de Saint-Léger, dans la plaine. Juchés dans les
arbres, les Allemands observaient la progression des troupes alliées et ne
devaient pas tarder à ne plus se faire illusion sur l’importance de cet
“exercice de débarquement” et sur le sort qui les attendait.
« Les manœuvres des troupes allemandes, d'ailleurs relativement
peu nombreuses, paraissaient bien indiquer qu’elles n’avaient pas l’intention
de se battre dans le bourg.
« La population s’attendait avec anxiété à un bombardement par
l'aviation ou l’artillerie. Elle restait prudemment dans les abris et
souhaitait ardemment l’arrivée des Alliés.
« Vers 15 heures, les premiers soldats canadiens de la 3e
division, en l’occurrence ceux du Winnipeg Rifles, firent leur
apparition, précédés de tanks, rue de Tierceville, venant de Courseulles par
Banville, Sainte-Croix, Colombiers-sur- Seulles.
« L’un de ces tanks envoya des obus dans le clocher contre des observateurs,
qui ne s’y trouvaient pas, et y causa quelques dommages sans gravité.
« A peu près dans le même temps, des éléments blindés de la 2e
armée britannique (50e division), débarqués entre Asnelles
(Le Hamel) et Ver-sur-Mer (La Rivière), vers 7 h 30, descendaient de la plaine
de Meuvaines, Crépon, dans la vallée de Creullet (hameau de Creully), suivis de
longues colonnes de soldats aux casques recouverts de branchages, marchant à la
file indienne.
« Quelques tirs arrosèrent la vallée et les abords de Creully,
provoquant des dégâts aux toitures de plusieurs immeubles. Malheureusement, un
éclat d’obus blessa mortellement une dame âgée qui était sortie de son abri,
rue de l’École. Ce fut la seule victime civile de la commune.
« La jonction entre les troupes anglaises — 30e
corps d’armée — et canadiennes s’opéra à Creully même, et dans les environs
immédiats du bourg, entre 17 et 18 heures. »
Dans La campagne de la victoire, le colonel Stacey précise
qu’à 5 heures du soir « le bataillon du Winnipeg Rifles s’était
consolidé dans le village de Creully et ses abords L’auteur ajoute :
« Une troupe de chars de l’Escadron « G » du 1er
hussars, commandée par le lieutenant W.F. Mac Cormick, troupe qui appuyait
le Royal Winnipeg Rifles, aida celui-ci à traverser Creully et continua
tout simplement sa route, franchissant Camilly et poussant jusqu’à la limite
nord de Secqueville-en- Bessin. En route, elle démolit un char de reconnaissance
et infligea des pertes à des groupes de fantassins et M. Mac Cormick fut
cérémonieusement salué par un soldat qui, de toute évidence, ne s’attendait pas
à rencontrer l’ennemi si loin à l’intérieur. Que ces chars de combat aient pu
faire une telle incursion et en revenir démontre combien la résistance était
faible cet après-midi-là sur le front de la 7e brigade.
« La jonction des forces canadiennes et anglaises à Creully
procurait à la tête de pont des zones Juno et Gold un front d'une
vingtaine de kilomètres. »
« A 17 h 30, poursuit M. Fortier, Creully était définitivement
libéré. Trente soldats allemands et polonais, non combattants, qui se
trouvaient encore au château furent alors faits prisonniers sans résistance.
« D’après les déclarations d’un officier anglais, si les Allemands
avaient résisté dans Creully, le bombardement allié se serait produit à 18
heures... Nous l’avons frôlé de près !
« Dans le courant de l’après-midi de ce même jour, un engagement
eut lieu entre la batterie d’artillerie allemande de Fresnay et des tanks
canadiens, dont deux furent endommagés. Il fallut déplorer la mort de trois
soldats qui ont été inhumés au cimetière de Creully, puis transférés, plus
tard, dans le cimetière militaire de Bény-Reviers.
« Ce même après-midi, un tank allemand (Tigre), qui
patrouillait dans le vallon vers Villiers-le-Sec, fut détruit par des chars
d’assaut anglais venant de débarquer.
« Ce fut tout pour le même jour.
« Commença dès lors, venant de divers points de la côte et bientôt
d’Arromanches, l’interminable et extraordinaire défilé des troupes et du
matériel (tanks, véhicules automobiles de toutes sortes, etc.) stabilisé à
quelques kilomètres au sud et à l’est de Creully, en l’attente des batailles de
Caen et de Falaise.
« Jusqu’au 19 juillet, date de la libération définitive de Caen,
Creully fut à l'écoute des bruits monstrueux de la guerre, bombardement par les
avions et l’artillerie, tirs des bateaux de guerre, parmi lesquels, comme nous
l'apprenions avec fierté, ceux des unités de la marine française, le Courbet,
le Georges-Leygues et le Montcalm, dont les obus allaient
labourer les arrières de l’ennemi jusque dans le secteur de Tilly-sur-Seulles.
Combats de chars d’assaut des secteurs de Tilly, Caumont, Villers-Bocage,
Caen, etc.
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